En réaction à l’annonce du Comité d’enquête de la Fédération de Russie, qui a déclaré que trois prisonniers de guerre ukrainiens, dont le défenseur des droits humains Maxime Boutkevitch, ont été « reconnus coupables » de crimes de guerre par des « cours suprêmes » dans les régions de Louhansk et Donetsk occupées par la Russie et condamnés à de lourdes peines de prison, Denis Krivosheev, directeur adjoint du programme Europe de l’Est et Asie centrale à Amnesty International, a déclaré :
« Les condamnations de Maxime Boutkevitch, Viktor Pohozeï et Vladislav Chel à l’issue de ces parodies de procès doivent être considérées nulles et non avenues. » Continuer à lire … « Des prisonniers de guerre « condamnés » à des peines de prison à l’issue de parodies de procès dans les territoires occupés par la Russie »
Le syndicat Kuryer des coursiers résiste
Le dernier épisode de la lutte des livreurs de repas en Russie a été une grève de cinq jours qui s’est déroulé du 20 au 25 décembre 2022. Selon le syndicat Kuryer, qui a organisé l’action, environ 3 800 livreurs dans plus de quinze villes ont participé à la grève. Les travailleurs ont adressé leurs revendications au géant russe de la technologie Yandex, dont le service de livraison de repas, Yandex.Eats, s’est assuré un quasi-monopole sur le marché de la livraison de repas dans le pays après avoir racheté son principal concurrent, Delivery Club, en septembre 2022. La grève présente des similitudes avec les conflits avec des entreprises comme UberEats et Deliveroo dans d’autres pays européens. Les livreurs, qui sont officiellement des travailleurs indépendants, réclament notamment l’introduction de contrats de travail avec Yandex, ainsi qu’une amélioration des salaires et des conditions de travail. Pendant la grève, des milliers de livreurs ont refusé de prendre des commandes via l’application mobile Yandex.Eats, perturbant ainsi le service dans plusieurs villes. Le syndicat des coursiers a également appelé les grévistes à « saboter le travail » des restaurants partenaires de Yandex en formant des files d’attente et en bloquant les caisses aux clients. Continuer à lire … « Le syndicat Kuryer des coursiers résiste »
« La chercheuse Pinar Selek est punie parce qu’elle a compris que le problème central de la Turquie était la question kurde »
Avec l’aimable autorisation de l’autrice
Alors que la Cour pénale de Turquie doit, le 31 mars, statuer sur le sort de la sociologue et défenseuse des droits humains franco-turque, réfugiée en France depuis 2011, la journaliste en exil Ece Temelkuran retrace, dans une tribune au « Monde », la « chasse aux sorcières » dont elle est victime depuis 1998.
Lorsque les nouvelles concernant Pinar Selek, sociologue, écrivaine et militante des droits humains, nous sont parvenues, nous avons ressenti la même crispation que lorsque nous avons appris l’emprisonnement injuste d’Osman Kavala ou de Selahattin Demirtas, et les innombrables injustices que nous n’avons pas pu empêcher au cours de la dernière décennie.
Pinar, une amie chère pour beaucoup, est victime d’une injustice révoltante, ou, pour mieux dire, d’une torture judiciaire, depuis vingt-cinq ans. Et, depuis janvier, les autorités turques ont décidé d’émettre un mandat d’arrêt international et d’emprisonnement à son encontre. Continuer à lire … « « La chercheuse Pinar Selek est punie parce qu’elle a compris que le problème central de la Turquie était la question kurde » »
Tribune : Nous, militantes et militants de l’écologie de rupture, apportons notre soutien total aux salarié-es des déchets, premiers travailleurs de l’écologie
Nous sommes syndicalistes, activistes dans des collectifs de l’écologie radicale, sociale ou populaire, militant-es politiques, personnalités.
Depuis 15 jours, les salarié-es du secteur des déchets, éboueuses et éboueurs, balayeurs, chauffeurs, ripeurs, ouvrières et ouvriers des centres de tri, salarié-es des incinérateurs, mènent une grève dure contre la contre-réforme des retraites, pour des conditions de vie et de travail acceptables, pour la dignité et le respect. [1]
Alors qu’elle vient de passer en force au parlement, nous rappelons notre opposition à cette réforme anti sociale et anti écologique, productiviste, qui vise à surexploiter davantage la planète, les femmes, les hommes dans une illusion de croissance infinie, quand le partage du travail et la baisse du temps de travail sont les seules mesures raisonnables pour tendre vers la sobriété.
Nous apportons notre soutien total aux revendications sociales de ces salarié-es invisibilisé-es, dont le droit du travail est souvent bafoué. Nous rappelons que ces salarié-es ont entre 12 et 17 ans d’espérance de vie en moins que la moyenne des salarié-es et réclamons le retour des CHSCT. Nous saluons l’action quotidienne des militant-es locaux et de leurs soutiens parmi les habitant-es. [2] Continuer à lire … « Tribune : Nous, militantes et militants de l’écologie de rupture, apportons notre soutien total aux salarié-es des déchets, premiers travailleurs de l’écologie »
Du coté de









Essayer de faire partager des émotions ressenties lors des (ré)écoutes. Des compositeurs et compositrices revisité·es, des transcriptions décalées, des arrangements imaginatifs. Déambulations parmi certaines propositions, en profane… Continuer à lire … « Du coté de »
Notre place est toujours aux côtés de la résistance ukrainienne
Le Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine, auquel notre comité français participe, avait décidé de s’engager dans une semaine de mobilisations autour de la date anniversaire de l’invasion russe, le 24 février 2022. Des manifestations importantes ont eu lieu d’ailleurs dans plusieurs villes européennes notamment en Suisse, en Belgique, en Allemagne, en Catalogne, au Royaume-Uni et en Irlande, à Hongkong, au Brésil…
En France, et notamment à Paris, nous avons choisi de tenir à la fois une réunion publique et une manifestation de rue, pour laquelle nous sommes inscrits d’emblée dans un cadre unitaire. C’est ainsi qu’à l’initiative de l’Union des Ukrainiens de France, de Pour l’Ukraine pour leur liberté et la nôtre et de notre réseau, des réunions unitaires ont été organisées dès la mi-janvier. Très vite un appel a été lancé qui a été signé par de nombreuses associations, partis, regroupements régionaux (russes, géorgiens, polonais, syriens, etc.) et repris par deux syndicats, Solidaires et la CGT (voir la liste dans le flyer d’appel), suivis de toute l’intersyndicale mobilisée sur les retraites (à l’exception de Force ouvrière). Continuer à lire … « Notre place est toujours aux côtés de la résistance ukrainienne »
« Antisémitisme : combattre le feu avec le pyromane ? »
Fidèle aux leçons de sa propre histoire, l’Union européenne (UE) s’est engagée dans la lutte contre l’antisémitisme. Mais, pour mener cette lutte, était-il judicieux de choisir l’État d’Israël comme partenaire privilégié ? Cet État bafoue depuis des décennies les droits humains et le droit international, annexe illégalement des territoires conquis par la force et y pratique le nettoyage ethnique. Il s’est à présent doté du gouvernement le plus extrémiste de toute son histoire, associant des suprémacistes juifs et des intégristes religieux, équivalents locaux d’Éric Zemmour et de Viktor Orban, la violence physique en plus.
Depuis, ça n’a pas traîné : les violences commises par des colons contre les Palestiniens ont redoublé sous le nez d’une armée qui laisse faire. Un tel comportement, qui relève d’un racisme anti-arabe assumé, aurait dû suffire à discréditer les autorités israéliennes aux yeux de l’UE. Malgré cela, le partenariat privilégié entre l’Europe et l’État d’Israël dans la lutte contre l’antisémitisme a été confirmé, comme si de rien n’était. Continuer à lire … « « Antisémitisme : combattre le feu avec le pyromane ? » »
Les vieilles sorcières
Ce texte a été lu lors du Cabaret féministe du comité des femmes de Québec Solidaire Capitale nationale tenu à Québec le 4 mars 2023
Pour le Cabaret féministe du 4 mars 2023
Élisabeth Germain
Que fait une sorcière quand elle vieillit ?
Devient-elle nez crochu, verrue poilue, dents fourchues
Perd-elle les poils de son balai, est-elle rivée aux marais boueux ?
Sa voix chevrotante peut-elle encore émettre une parole fière ?
J’ai connu le temps de la puissance,
Mon corps de femme vibrant de désir et de plaisir,
Mon chapeau pointu fusant vers les étoiles,
Tous les secrets de la vie nourrissant la rivière de mes rêves Continuer à lire … « Les vieilles sorcières »
50 ans après, que nous dit aujourd’hui la lutte des Lip
« On fabrique, on vend, on se paye ».
C’est ce qu’ont fait les grévistes de Lip en 1973, il y a cinquante ans.
Ouvrières et ouvriers de l’horlogerie à Besançon, elles et ils ont défié l’ordre et la légalité capitaliste des mois durant.
Parce qu’elle a incarné l’insubordination ouvrière des années 68 et la convergence des combats de cette période, notamment avec celui du Larzac ;
Parce qu’elle a rendu vivante, en pratique, l’idée d’autogestion avec la remise en route de la production de montres et le versement de « payes sauvages » pour financer la grève ;
Parce qu’elle a été traversée, percutée, par l’affirmation féministe ;
Parce qu’elle a été une importante lutte contre les licenciements en ces premiers temps de montée au chômage de masse :
La grève des Lip porte en elle les aspirations d’égalité et d’émancipation qui nous anime, elle nous parle, elle nous inspire, elle est notre patrimoine commun. Continuer à lire … « 50 ans après, que nous dit aujourd’hui la lutte des Lip »
Le racisme n’est pas une opinion, ça constitue un crime
Non aux discours de haine et aux politiques migratoires criminelles
L’espace public, virtuel et réel, au Maroc, et dans la région du Maghreb, est marqué ces dernières semaines par la montée d’un discours raciste portés contre les personnes en migration originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Ce discours de haine a explosé à la suite des déclarations honteuses du président tunisien Kais Said. Nous, les organisations et associations signataires de cette déclaration, considérons qu’une grande partie de ces discours ont été importés de courants d’extrême-droite occidentaux afin de les dupliquer à une réalité complètement différente de l’immigration au Maroc et au Maghreb.
Les discours racistes et discriminatoires fondés sur l’exagération et une vision sécuritaire de la présence des immigrés sont démentis par les données statistiques et de terrain sur la présence des immigrés au Maroc. Ces discours alarmistes sont fondés sur une logique identitaire restrictive autour du mythe de l’existence supposée d’une « race marocaine ». La réalité de l’immigration et de l’exil au Maroc est plurielle et diversifiée. Il est également vrai que le Maroc était et il est toujours ouvert aux identités multiples, avec des identités ethniques et culturelles locales différentes qui ont coexisté au fil des siècles. Continuer à lire … « Le racisme n’est pas une opinion, ça constitue un crime »
8 mars 2023. Quelques textes venant du Québec
- Résistances féministes
- Sous le thème : Résistances féministes (8 mars 2023)
- Déclaration de l’Union des Africains du Québec et amis solidaires de l’Afrique (uaqasa), Canada à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes (jif)
- Des regroupements féministes, en solidarité avec le Collectif 8 mars
- Une pétition pour soutenir les familles sans place en garderie est lancée sur le site de l’Assemblée Nationale
Résistances féministes
Le thème du 8 mars cette année au Québec est Résistances féministes.
Ce thème ouvre directement sur les luttes des femmes d’ici et d’ailleurs.
Mais résistances à quoi ?
La conjoncture politique mondiale est loin de mettre les droits des femmes de l’avant. Les crises économiques, environnementales, sociales, fragilisent l’autonomie des femmes et leur place dans la société.
L’inflation généralisée oblige les femmes à encore plus de gymnastique pour tenir les ménages en équilibre. Leur place sur le marché du travail voit leur rémunération réelle baisser avec l’inflation. Les mécanismes d’indexation n’étant presque qu’inexistants, la situation sera difficile à rattraper sinon par le bas. Les femmes gagnent toujours 80% du salaire des hommes. Quant à la retraite, la situation française démontre bien les mécanismes pernicieux qui font que les femmes, à cause du travail à temps partiel, des périodes d’accouchement, du prendre soin des enfants, reçoivent moins que les hommes en bout de parcours. Les mécanismes PCR mis en place au Canada pendant la COVID-19 ont aussi montré que vivre avec un chèque d’aide sociale, c’est vivre sous un minimum vital. Et les femmes en sont majoritairement bénéficiaires tout comme plusieurs personnes réfugiées. Les femmes en situation de handicap subissent aussi les impacts des coupures de service. Continuer à lire … « 8 mars 2023. Quelques textes venant du Québec »
La commission d’enquête des Nations unies sur l’Ukraine déclare que les crimes de guerre, les attaques aveugles contre les infrastructures et la torture systématique et généralisée témoignent d’un mépris pour les civils.
GENÈVE/ VIENNE (16 mars 2023) – Les autorités russes ont commis un large éventail de violations du droit international des droits des êtres humains et du droit international humanitaire dans diverses régions de l’Ukraine, dont beaucoup constituent des crimes de guerre, a déclaré la Commission internationale indépendante d’enquête sur l’Ukraine dans un nouveau rapport jeudi.
Ces crimes de guerre comprennent des attaques contre des civils et des infrastructures liées à l’énergie, des homicides volontaires, des détentions illégales, des actes de torture, des viols et d’autres violences sexuelles, ainsi que des transferts illégaux et des déportations d’enfants.
Les preuves recueillies par la Commission montrent que, dans les zones qu’elles contrôlaient, les autorités russes ont commis des homicides volontaires de civils ou de personnes non impliquées dans les combats (hors de combat), qui constituent des crimes de guerre et des violations du droit à la vie. Continuer à lire … « La commission d’enquête des Nations unies sur l’Ukraine déclare que les crimes de guerre, les attaques aveugles contre les infrastructures et la torture systématique et généralisée témoignent d’un mépris pour les civils. »
Loi sur l’asile et l’immigration : stoppons ce projet répressif et stigmatisant !
Faussement présenté par le gouvernement comme « équilibré », ce projet de loi est marqué par la volonté de continuer à freiner à tout prix les migrations des personnes exilées, par un renforcement continu des mesures sécuritaires et répressives.
Au mépris de la réalité de notre monde dans lequel les migrations vont continuer à occuper une place croissante. Au risque de nouveaux drames sur les routes de l’exil. A rebours d’une vision fondée sur la solidarité et l’hospitalité, qui ferait pourtant honneur à notre humanité commune.
Très centré sur les mesures d’expulsion du territoire, il vise à criminaliser et à chasser celles qui, parmi les personnes étrangères, sont considérées comme indésirables par le gouvernement. La notion de menace à l’ordre public y est instrumentalisée pour faire tomber les maigres protections contre le prononcé d’une mesure d’expulsion. Continuer à lire … « Loi sur l’asile et l’immigration : stoppons ce projet répressif et stigmatisant ! »
Yuri Samoïlov, syndicaliste ukrainien en France et en Europe (+ autres textes)
Yuri Samoilov, président du syndicat indépendant de la région de Krvyvyi Rih (KVPU) participe actuellement à une tournée en Europe à l’initiative du Réseau syndical international de solidarité et de luttes, dont Solidaires est membre. Yuri est intervenu à Paris et à Lyon. La tournée organisée par le RSISL, comprend également des réunions publiques à Madrid, Lisbonne, Milan, Padoue ainsi que des échanges avec des équipes syndicales sur des lieux de travail. Continuer à lire … « Yuri Samoïlov, syndicaliste ukrainien en France et en Europe (+ autres textes) »
Les enjeux du féminisme au Sénégal
Le texte ci-dessous, que nous avons l’honneur de publier, est l’intervention d’ouverture prononcée par la sociologue sénégalaise, Fatou Sow, le 28 janvier dernier à l’occasion du lancement du Réseau des féministes du Sénégal, qui a eu lieu au Musée de la Femme Henriette Bathily à Dakar. Comme le mentionne Madame Sow, l’Afrique est « le seul continent à disposer d’une convention de droits humains des femmes, promue, à l’échelle africaine, par l’Union africaine ». Ce réseau est une concrétisation au Sénégal de cette charte et une avancée importante dans le combat féministe au Sénégal et plus généralement en Afrique, notamment francophone. La rédaction
J’éprouve une vraie grande joie et un certain soulagement à participer à ce lancement du Réseau des féministes du Sénégal, pour deux raisons majeures. La première raison, c’est la volonté d’organisations féminines de se déclarer féministes, féministes sans si, ni mais, comme le décline la Charte des principes féministes pour les féministes africaines, élaborée en 2009, par le Forum féministe africain, mouvement panafricain de femmes, créé à Accra en 2006.
La seconde raison est la volonté de se mettre en réseau, après des séries de débats, ce qui n’est pas toujours évident. En effet, nous traversons des contextes souvent difficiles où de multiples défis, des divergences d’opinions, des contradictions idéologiques, des rapports de pouvoir et de leadership tendus, des ambitions et intérêts collectifs comme personnels, peuvent être sources de compétitions, de rivalités, de conflits et de ruptures, malgré la nécessité d’être ensemble et de combattre ensemble, à partir d’une plateforme la plus commune possible, face à des « ennemis communs » à nos causes possibles. Peut-on déjà considérer ces deux raisons comme des enjeux de nos luttes féministes? Continuer à lire … « Les enjeux du féminisme au Sénégal »
Retraites et 49.3 : ripostons face au passage en force du gouvernement !
Le gouvernement Borne a choisi de recourir à l’article 49-3 pour faire passer une réforme des retraites injuste, injustifiée et largement impopulaire. L’exécutif confirme son mépris à l’égard du mouvement social le plus mobilisateur et le plus unitaire des dernières décennies.
Nous ne désarmons pas, au contraire : nous appelons à multiplier les actions pour empêcher l’application d’une réforme définitivement frappée d’illégitimité. Continuer à lire … « Retraites et 49.3 : ripostons face au passage en force du gouvernement ! »
« Nous ne perdons pas espoir ». Les parents du militant des droits de l’homme Butkevich à propos de la « peine » dans la « LPR ».
Maksym Butkevych, soldat ukrainien, militant des droits de l’homme et ancien journaliste de la BBC, a été condamné à 13 ans de prison par un « tribunal de la LPR ».
Au cours de l’été 2022, Maksym Butkevych, qui a combattu dans l’est de l’Ukraine au sein des forces armées ukrainiennes, a été fait prisonnier par la Russie.
Les parents de Maksym sont choqués par la nouvelle du soi-disant tribunal de la « LPR », mais ils ne perdent pas l’espoir que leur fils rentrera chez lui.
« Nous espérons, nous croyons, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour le ramener », a déclaré Oleksandr Butkevych à la BBC.
Maksym Butkevych, qui a aidé des centaines de migrant·es en Ukraine et défend les droits des êtres humains depuis des décennies, est présenté par les médias russes comme un « fasciste convaincu » et « le principal destructeur de régimes » au Kazakhstan et au Belarus.
La propagande russe a qualifié Maksym d’« espion britannique » simplement parce qu’il a travaillé pour la BBC. Continuer à lire … « « Nous ne perdons pas espoir ». Les parents du militant des droits de l’homme Butkevich à propos de la « peine » dans la « LPR ». »
Iran : Terreur dans les établissements scolaires (+ autre texte)
Une attaque contre les jeunes iraniennes
Depuis le 30 novembre 2022, plus de 5 000 jeunes iraniennes ont été victimes d’intoxications par des gaz toxiques répandus volontairement dans plus de 230 écoles primaires, collèges et lycées. Des centaines de ces jeunes ont été hospitalisées, parfois sous masque à oxygène. Ces cas d’empoisonnements se sont multipliés de façon inquiétante depuis le samedi 4 mars (en Iran, la semaine commence le samedi).
Malgré la censure, des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, provoquant une vague de colère et d’indignation dans l’ensemble de l’Iran. Continuer à lire … « Iran : Terreur dans les établissements scolaires (+ autre texte) »
Le gouvernement aux abois – Éboueurs d’Ivry contre la réquisition (et autres textes)
Mardi 14 mars, L’AG de grévistes des éboueurs de l’incinérateur d’Ivry a reconduit la grève jusqu’au lundi 20 mars. Les médias ont annoncé la volonté du gouvernement de réquisitionner les personnels de la Propriété de Paris. La maire de Paris ne donnant pas suite, cela amènerait l’Etat à se substituer à elle par l’intervention du Préfet, en utilisant tous les outils répressifs contre les grévistes, notamment l’interdiction d’utiliser leur droit constitutionnel de grève. Le blocage continue, la lutte continue. Continuer à lire … « Le gouvernement aux abois – Éboueurs d’Ivry contre la réquisition (et autres textes) »
« La restauration des frontières de l’Ukraine avec la Russie entraînera la cessation immédiates des hostilités »
Les Cahiers de l’antidote : Soutien à l’Ukraine résistante (Volume 17)
« J’ai toujours tâché de vivre dans une tour d’ivoire, mais une marée de merde en bat les murs, à la faire crouler », Gustave Flaubert, lettre à Ivan Tourgueniev, 13 novembre 1872.
Le 22 février, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a ouvert la session de l’Assemblée générale de l’organisation internationale par ces mots : l’invasion de l’Ukraine par la Russie est « un affront à la conscience collective » avant de rappeler l’attachement de l’ONU à « la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, dans ses frontières internationalement reconnues ». Le lendemain, l’Assemblée générale a exigé « de nouveau » que « la Fédération de Russie retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays ». Dans sa résolution, l’Assemblée appelait à la « cessation des hostilités » et soulignait « la nécessité de parvenir […] à une paix globale, juste et durable en Ukraine, conformément aux principes de la Charte des Nations unies [1]».
De son côté, dès le mois de novembre dernier, le président ukrainien avait formulé une proposition de paix en s’inspirant des mêmes principes : « Nous devons rétablir la validité du droit international – et cela sans aucun compromis avec l’agresseur. Car la Charte des Nations unies ne peut être appliquée de manière partielle, sélective ou selon son bon vouloir. La Russie doit réaffirmer l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans le cadre des résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies et des documents internationaux [2]. » Il ajoutait que « la Russie doit retirer toutes ses troupes et formations armées du territoire de l’Ukraine » et que la restauration des frontières de l’Ukraine avec la Russie entraînerait la « cessation réelle et complète des hostilités ». Il rappelait également une autre position : « Les pourparlers, quels qu’ils soient, doivent être menés de manière publique, et non pas en coulisses [3]. » Continuer à lire … « « La restauration des frontières de l’Ukraine avec la Russie entraînera la cessation immédiates des hostilités » »