En 1910, est présentée au Parlement français, une loi sur les retraites « ouvrières et paysannes ». Elle sera votée le 5 avril. Ce vote quasi unanime a fait l’objet de débats au sein du Parti Socialiste et de la CGT et entre le PSU et la CGT où les anarchistes sont puissants. La figure de Jaurès domine. Cette loi est la concrétisation de son orientation politique. Gilles Cadar et Guy Dreux, dans « Une loi pour les retraites », présentent ces polémiques au sein de ces deux organisations, sans prétendre à l’exhaustivité. Elles portent à la fois sur la capitalisation – les arguments contre n’ont pas vieilli -, sur la cotisation ouvrière – faut-il ou non l’instaurer ? – et sur nature de l’État, comme son rôle et sa place. Dans un contexte de luttes sociales et de luttes pour le pouvoir au sein du PSU. Un droit universel était né. Le début des conquêtes sociales.
G. Candar et G. Dreux : Une loi pour les retraites. Débats socialistes et syndicalistes autour de la loi de 1910
Le Bord de l’Eau éditions, 328 p.
Nicolas Béniès