Vous signalez au passage de votre article que je me devais de citer l’ouvrage de référence au sujet de la CFDT. Il se trouve que, pour cet article, j’ai repris mon propre travail, une thèse achevée en 1988 (dont une partie a donné lieu à un ouvrage paru en 1988) dont on peut voir, à la lecture de Franck Georgi (paru en 1995), que les enquêtes des uns peuvent servir aux autres. Quelles que soient les options de Georgi, qui étaient assez éloignées de celles que j’avais retenues; au passage, je veux cependant signaler que j’avais, avec beaucoup de soin, fait relire et discuter par une dizaine de protagonistes, une fois le travail fini, avant publication.
Il va sans dire que le jury de thèse, qui s’est tenu en 1988 n’avait rien de complaisance.
L’ouvrage avait fortement déplu à Edmond Maire.
Mais le travail, ses sources et ses méthodes, qui sont explicités dans le livre en résumé comme dans la thèse restent disponible pour toute lecture critique.
Le type de texte de cet ouvrage sur les années 68, pour des raisons définies par les auteurs, ne reprenait pas des discussions sur les hypothèses et les controverses universitaires ou historiques; vous pouvez le voir dans les bibliographies. J’ai cependant tenu à citer des titres marquants pour le débat de la CFDT à l’époque, même si on ne peut les trouver qu’en bibliothèque pour beaucoup d’entre eux.
Je suis tout prêt à dire comment j’ai travaillé ce chapitre du livre, puisque j’ai repris non seulement ma thèse (qui représentait de nombreuses recherches d’archives départementales ou fédérales, et des entretiens avec divers ex-militants et dirigeants qui avaient eu des orientations différentes (évidemment !); mais je suis aussi allé revoir quelques boites des archives au sujet de Lip ou du congrès de 1970.
Comme j’ai pensé qu’il était tout à fait logique de vous communiquer ces informations, je vous assure que je me tiens à votre disposition pour tout complément que vous pourriez souhaiter.
Cordialement
Pierre Cours-Salies