Domination de l’horloge et du temps standardisé

Les auteurs nous rappellent comment, la domination de l’horloge et du temps standardisé de la production capitaliste parcellise, découpe et modélise nos vies. La domination du présent urgent, du « présentisme et la négation de l’histoire » (M. BESSIN), l’implosion du système soviétique « sa faillite casse dans les représentations mentales la ligne quasi droite de la marche de l’Histoire vers le progrès humain » (P. ZARKA) les politiques développant la flexibilité rendent plus difficiles les inscriptions dans la continuité des luttes et l’élaboration d’alternative(s).

Ils et elles interrogent les articulations entre les temps, individuels et collectifs (P. VASSALO), de travail et du privé, les conséquences de la précarité (C. VILLIERS), les différentes échelles temporelles (C. VERMEULIN.

Les prises en compte du caractère sexué des temps sociaux (M. BESSIN), de l’interaction des êtres humains avec l’environnement nécessitent aussi de repenser nos approches des temporalité »s ».

R. MOURIAUX nous introduit à une approche historique du vocabulaire de l’histoire, C. VILLIERS évoque ses expériences de syndicaliste de l’ANPE, d’animatrice d’Agir contre le Chômage et d’élue au conseil général pour confronter les différences de rythmes auxquels se confrontent les salarié-e-s, les chômeurs et les chômeuses et les élu-e-s, et insiste sur le caractère central et nécessaire de la réduction du temps de travail.

A. BERTHO nous parle du temps long des cultures politiques, de l’Etat et de la politique.

Des textes variés, riches d’interrogations pour dépasser le présent étriqué et réinventer « la possibilité du devenir ». Ils ouvrent sur de nombreuses discussions. J’en indiquerai deux possibles.

A évoquer la flèche du temps, comme dans une science dite dure, et malgré des critiques pertinentes sur la notion de progrès et l’insistance sur la non linéarité de l’histoire, certain-e-s auteur-e-s me semblent passer à coté des croisements de chemins non parcourus, des possibilités réelles non concrétisées. Et à l’image de l’ange de Walter BENJAMIN, je pense qu’à se retourner sur le passé réellement existé, nous n’entrevoyons pas les autres histoires que les hommes et les femmes auraient pu construire.

Deuxième remarque, les révolutions, dans les compréhensions variées que l’on donne à ce mot, l’irruption des espérances, des collectifs sociaux en action peuvent briser en partie les déterminations, rompant avec la temporalité et ouvrant d’autres portes, surgies non du néant, mais du présent non encore advenu (Ernst BLOCH)

OMOS (observatoire des mouvements de la société) : Séminaire Temporalité-s et politique

Interventions de Daniel VERGNAUD, Marc BESSIN, Christian VERMEULIN, Patrick VASSALO, Claire VILLIERS, René MOURIAUX et Pierre ZARKA et une contribution d’Alain BERTHO (2005)

Didier Epsztajn

Auteur : entreleslignesentrelesmots

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