La sociologie des mouvements sociaux se situe, suivant les auteurs, à l’intersection de la science politique, de la sociologie et de l’histoire et nous vient des Etats-Unis. L’école française aurait des traits distinctifs en lien mouvements des « sans » et des mobilisations altermondialistes. Ce livre essaie de faire le point de ces « nouveautés », à partir notamment de l’œuvre de Charles Tilly, en faisant la part belle à la sociologie critique et refusant le positivisme. Ils débordent sur la place des émotions dans le militantisme – même si le sujet a déjà été traité dans le passé – et les logiques de l’engagement qui permettent d’appréhender les formes actuelles de mobilisation et de construction des structures politiques, associatives et syndicales. A méditer pour penser nos mouvements.
Sous la direction d’ Olivier Fillieule, Eric Agrikoliansky, Isabelle Sommier : Penser les mouvements sociaux. Conflits sociaux et contestation dans les sociétés contemporaines
La Découverte/Recherches, Paris 2010, 328 p.
Nicolas Béniès