Un dimanche de pluie, une petite fille se réfugie sous une voûte de pierre, dans le jardin du foyer qui l’a recueillie. Terrassée par une souffrance indépassable, Caroline reste prostrée dans l’ombre et ne veut plus en sortir. On sollicite alors Patrick Chamoiseau, écrivain, Marqueur de paroles, et surtout éducateur en matière de justice… (quatrième de couverture).
Sous les auspices de William Faulkner, Saint-John Perse et Édouard Glissant, l’imaginaire puissant, la langue colorée de l’écrivain rendent vivaces et réelles ces histoires des temps anciens, celui de l’esclavage, et illuminent la grotte réelle des visions de cachot de l’Oubliée… L’éducateur cède la place à la force de l’imagination littéraire. C’est à la fois un hymne à la liberté et à l’écriture « L’expérience directe ne vaut rien pour l’Ecrire : elle cache le plus précieux de l’existence qui souvent ne s’accorde qu’aux fabulations expérimentales. »
La littérature comme évasion à la fois des cachots et des dimanches convenus.
« La rêverie est un des boucliers de l’enfance brisée. » C’est aussi une nécessité pour toutes celles et tous ceux qui, en pénétrant dans les mots et les phrases d’un livre, s’ouvrent des portes et des fenêtres sur des possibles, déjà entrevus mais non encore advenus.
Patrick Chamoiseau n’est pas seulement un grand conteur, c’est un écrivain qui participe au présent, sans effacer les traces, les espoirs d’hier.
Patrick Chamoiseau : Un dimanche au cachot
Editions Gallimard, Paris 2007, 324 pages, 17,90 euros
Didier Epsztajn
le cachot est encore un acte éducatif. la repression est la réponse de certains face à la douleur d’enfant d’adulte
je vais écrire sur la punition
j’ecris et je suis publié sur le site de joseph rouzel (http://www.psychasoc.com/)