Parmi les duos possibles, je garde un attachement pour la formule piano saxophone, clarinette ou trombone.
Particulièrement ouverte aux dialogues, aux décalages, aux inventions, cette alliance sonore réserve de multiples surprises. Au hasard de ré-écoutes récentes.
Voir précédente note : Duo piano saxo/clarinette/trombone
Un saxophone au gros son, très blues, un piano aux larges utilisations, non limitées au seul clavier. Décalages. Unité de la modernité et d’une certaine tradition sur des mélodies empruntant les chemins du jazz, de la pop…
Heinz Sauer au saxophone ténor, assurant, endossant le poids du temps qui passe et Michael Wollny, au piano, partenaire complice et accompagnateur respectueux, c’est à dire assumant sa part de rêve, ses chemins de traverse, ces projections en futur. A déguster, du très beau « All blues » de Miles Davis au « King of Blues » des deux musiciens, sans oublier le titre de Billie Holiday repris comme titre de l’album. Un concert exceptionnel.
Heinz Saueur – Michael Wollny : « Don’t explain », Live in Concert, Stadtkirche Darmstadt on september 2012, Act 2012
Plus de quatre heures de bonheur
Des pièces de Thelonious Monk, de Steve Lacy et de Mal Waldron ;
Des compositions reprises, pour certaines plusieurs fois, tantôt le pianiste comme lanceur de pistes, tantôt le saxophoniste comme ouvreur de chemins. De longues respirations en solo, des dialogues très complices. Un saxophone soprano et un piano pour ouvrir des fenêtres sur une musique jamais répétitive, toujours bouillonnante, connue et méconnue. Un très grand concert en quatre jours.
A écouter morceau par morceau, aléatoirement, en juxtaposant les mêmes compositions, en boucle, tous les jours, de temps en temps, etc. Et à chaque fois l’éblouissement, une saveur extrême.
Mal Waldron et Steve Lacy : Live At Dreher Paris 1981, coffret de 4 Cd, hathut
Du coté des mélodies, des ballades, du blues, de la Nouvelle Orléans, la combinaison du son chaud du saxophone ténor de David Murray (et dans « Icarus » de la clarinette basse ), des touchers variés du piano de Dave Burrell. Des musiques comme retenues pour mieux en relater les saveurs.
Je souligne les deux derniers morceaux, « Brother to brother » et « What it means to a woman » écrits/inspirés par des poèmes de Monika Larsson.
Dave Burrell & David Murray : brother to brother, GJCD 1993
Voir aussi Evan Parker (tenor saxophone) et Misha Mendelberg, (piano) : « it won’t be called broken chair,Voyages aux pays de grande liberté…
Didier Epsztajn