Le mouvement paysan international La Via Campesina, interpellant l’opinion publique nationale et internationale, fait part de l’assassinat de notre chère camarade de lutte, Berta Cáceres, Coordinatrice générale du Conseil civique des organisations populaires et autochtones du Honduras (COPINH), ce jeudi 3 mars 2016 au matin.
L’assassinat de Berta Cáceres, survenu à son domicile, pendant son repos, expose à un risque plus élevé encore les défenseurs des droits humains, hommes et femmes, la population autochtone en résistance dans les communautés, ainsi que tous les membres des organisations du mouvement social et populaire qui mènent cette lutte légitime.
A plusieurs occasions, Berta Cáceres s’était prononcée contre les actions et les intentions néfastes émanant aussi bien de l’actuel gouvernement qui octroie des concessions de ressources naturelles, que des entreprises transnationales étrangères construisant des barrages et spoliant les ressources des peuples autochtones.
Berta Cáceres faisait l’objet de mesures conservatoires exigeant de l’État du Honduras qu’il protège son intégrité physique.
Or, ce même État du Honduras a exercé des mesures de persécution à l’encontre de Berta Cáceres, pour sa lutte contre les entreprises étrangères qui anéantissent les ressources naturelles.
Le monde entier a reconnu les qualités de militante des droits humains de la camarade Berta Cáceres, qui s’est vue remettre le prestigieux Prix Goldman pour l’environnement pour la défense des ressources naturelles du pays en 2015.
Nous saluons la lutte historique qu’a menée notre camarade Berta Cáceres aux côtés de notre peuple afin de revendiquer le droit à la terre, ainsi que sa lutte pour la défense de notre souveraineté, pour une réforme agraire intégrale et pour la sécurité alimentaire de notre peuple.
Rappelons que le 9 avril 2014, le député et Coordinateur général de La Via Campesina Honduras, Rafael Alegría, avait présenté en plénière du Congrès national le projet de loi de Réforme agraire intégrale basé sur l’équité de genre pour la Souveraineté Alimentaire et le Développement Rural ; l’objectif étant de chercher des solutions, par la voie politique, à la problématique que vivent actuellement les paysans et paysannes ainsi que les peuples originaires du Honduras. Ce projet n’a à ce jour pas été pris en compte par le Bureau directeur du Congrès national.
Pour toutes ces raisons, La Via Campesina dénonce le gouvernement du Honduras et les entreprises transnationales qui extraient et pillent les ressources naturelles du pays.
Nous exigeons des organismes internationaux de défense des droits humains qu’ils somment l’État du Honduras de punir les auteurs de ce méprisable assassinat.
La Via Campesina en appelle à des actions de protestation devant les ambassades du Honduras du monde entier afin d’exiger que la lumière soit faite sur cet acte criminel.
En solidarité, nous présentons nos condoléances à la famille de notre camarade Berta Cáceres, ainsi qu’au peuple Lenca et au peuple du Honduras, à la souffrance desquels nous nous associons face à cette perte irréparable.
Tegucigalpa M.D.C., 3 mars 2016
GLOBALISONS LA LUTTE, GLOBALISONS L’ESPOIR !
BERTHA CÁCERES RESTE PRÉSENTE !
PLUS QUE JAMAIS, LA LUTTE CONTINUE !
http://viacampesina.org/Via-info-fr/
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Communiqué des mouvements sociaux haïtiens à l’occasion du tragique assassinat politique de Berta Caceres tuée le 3 mars 2016
Dans la nuit du 2 au 3 mars 2016 Berta Caceres, Coordonnatrice de l’organisation COPINH (Consejo Cívico de Organizaciones Populares e Indígenas de Honduras) fondée en mars 1993, a été sauvagement assassinée dans la zone de Esperanza, Intibucá.
Les organisations haïtiennes qui signent cette déclaration expriment leur indignation face à cet acte odieux qui participe d’une campagne de violence et d’intimidation contre les défenseurs des droits humains au Honduras et en Amérique Centrale. Au cours des dernières années plusieurs responsables de COPINH et d’autres organisations comme OFRANEH (Organización fraternal Negra Hondureña) ont subis des actes d’intimidation, d’enlèvement, de tortures et d’assassinats.
Avec la disparition de Berta Caceres le Peuple haïtien perd une amie fidèle qui, en maintes fois, dans le cadre de ses combats héroïques contre la militarisation de l’Amérique Centrale, a dénoncé la MINUSTAH et ses violations systématiques des droits fondamentaux du peuple haïtien.
Berta Caceres était un défenseur acharné des droits des peuples indigènes du Honduras, militante reconnue de la défense des droits des Peuples latino-américains grâce à son engagement déterminé dans des réseaux comme Jubilée Sud, Alliance Sociale Continentale, Via Campesina, Marche Mondiale des femmes, Amis de la terre, dans son leadership dans la lutte contre l’ALCA et dans les combats contre les bases militaires. En 2000 Berta Caceres a été l’une des fondatrices et des inspirateurs du réseau COMPA (Convergencia de los Movimientos de los Pueblos de nuestra América). Pendant une vingtaine d’années elle s’est mobilisée contre la voracité et les crimes des entreprises transnationales. Militante écologiste et féministe elle était à l’avant-garde des luttes continentales pour l’émergence des alternatives susceptibles de contribuer à l’émancipation des Peuples comme le témoignent le prestigieux « Prix mondial Goldman de l’environnement » qu’elle a reçu en avril 2015, sa participation et son leadership dans le cadre du dialogue entre les mouvements sociaux et le Pape François en novembre 2015.
Injustement emprisonnée en 2013 pour sa lutte contre le barrage hydroélectrique de Agua Zarca et constamment menacée pour son opposition aux exploitations minières à grande échelle Berta a toujours mis sa vie aux services des intérêts stratégiques du Peuple Lenca et des opprimés de notre continent. Cet assassinat est la conclusion tragique d’un long processus de persécutions qui a eu des effets sur sa santé et sa famille.
La nouvelle de sa mort tragique fait résonner avec plus de force les vers de Roque Dalton : “Y que mis venas no terminan en mí sino en la sangre unánime de los que luchan por la vida, el amor, las cosas, el paisaje y el pan, la poesía de todos”.
Les organisations et mouvements sociaux haïtiens élèvent leurs voix pour dénoncer cet assassinat crapuleux et s’engagent à perpétuer la mémoire de cette militante exemplaire.
Nous dénonçons la complicité des autorités gouvernementales et judiciaires du Honduras qui, depuis le coup d’état perpétré contre le Gouvernement légitime de Manuel Zelaya, maintiennent un climat de terreur contre les défenseurs des droits de la personne faisant du Honduras le pays qui affiche des records au niveau de l’insécurité et des assassinats politiques. Ainsi le Honduras a été classé comme le pays affichant en 2014 le record mondial du nombre de tués dans le rang des défenseurs de l’environnement. Nous exigeons que cesse ce climat de terreur et que le sang de Berta Caceres ouvre de nouveaux horizons dans la lutte contre la culture de l’impunité qui caractérise nos pays. Une enquête approfondie devra faire le jour sur les circonstances de ce meurtre et les commanditaires directs et indirects de même que les exécuteurs doivent être emprisonnés dans un bref délai et recevoir les châtiments qu’ils méritent.
Les organisations haïtiennes exigent que les droits des peuples indigènes du Honduras soient respectés en particulier des peuples Lenca et Garifuna qui luttent pour leurs droits à la terre face aux expulsions liées aux mégaprojets et aux entreprises de prédation des entreprises transnationales. Les droits environnementaux et ceux reconnus par la Convention 168 de l’OIT qui engagent l’État du Honduras doivent être respectés. Nous exigeons la libération des prisonniers, le démantèlement des groupes paramilitaires et l’arrêt des persécutions constantes contre les défenseurs des droits humains dans ce pays. La mort de notre amie Berta Caceres doit servir de point de rupture pour mettre fin à l’impunité et à la criminalisation des militants pacifistes, écologistes et féministes. Tous ceux qui ont perdu la vie dans ce combat au cours des dernières années doivent bénéficier d’un processus judiciaire équitable à travers la création d’une commission indépendante.
Nous exigeons que les parents de Berta Caceres, ses proches et les dirigeants du COPINH et de OFRANEH et des autres organismes de défense des droits territoriaux des peuples indigènes et afro-descendants soient protégés contre les vagues meurtrières des multinationales et des ennemis de la démocratie comme l’exigent les Conventions internationales signées par le Gouvernement du Honduras.
Nous exigeons que la vie et l’intégrité physique de Gustavo Castro Soto, unique témoin oculaire du vil assassinat perpétré contre la vie de Berta Caceres, soient garantis et qu’il puisse rejoindre sa famille au Mexique dans les plus brefs délais.
Les organisations et mouvements sociaux haïtiens s’inclinent pour saluer la dépouille mortelle de cette femme exemplaire qui a consacré toute sa vie au combat de la défense de la justice et des intérêts des peuples exploités et opprimés. Nous saluons le courage de sa mère, Doña Berta ; ses enfants, Salvador, Laura, Camilo y Bertica qui ont été obligés de s’exiler à Buenos Aires et à la Havane. Nous saluons les dirigeants de COPINH et de OFRANEH avec lesquels nous avons partagés tant de combats et de moments de bonheur. Nous savons que maintiendrez vivante la mémoire de Berta Caceres et que vos combats pour la justice continueront à inspirer tous les Peuples opprimés de l’Amérique Latine et de la Caraïbe.
Nous nous engageons à continuer le combat de Berta en diffusant le sens de son engagement continu au cours des 20 dernières années et en nourrissant les luttes internationalistes qui rapprochent les Peuples opprimés. Nous sommes convaincus que les balles assassines et la mitraille ne seront pas capables de tuer les rêves de justice de Berta Caceres.
Berta Caceres tu es vivante et seras éternellement présente dans tous nos combats.
Vive la lutte des Peuples pour la défense de leurs droits.
A bas la culture de l’impunité,
Vive l’internationalisme et la lutte contre le système capitaliste
Fait à Port-au-Prince le 4 mars 2016
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Déclaration internationale et Appel à la solidarité après le meurtre de Bert Caceres, dirigeante indigène du Honduras
4 mars 2016, Planète Terre
Berta Cáceres, militante indigène, représentante pendant plus de 20 ans le Conseil Civique des Organisations Populaires et Indigènes du Honduras (Copinh), a été assassinée aux premières heures du matin chez elle, à La Esperanza, Intibucá, à quelques 188 km de Tegucigalpa, par des « inconnus » armés.
Berta Cáceres a non seulement défendu avec énergie les droits du mouvement paysan et indigène du Honduras, mais elle a été aussi une remarquable militante sociale, influente au niveau régional et continental dans sa lutte pour la justice sociale et environnementale, qui s’est particulièrement illustrée dans la résistance, aux méga-projets miniers et aux grands barrages hydroélectriques.
Ayant clairement identifié les Traités de libre échange comme l’un des mécanismes qui assure l’impunité des multinationales, Berta a mené un combat pour la santé, la terre, contre le patriarcat et la violence. Elle s’est opposée au coup d’Etat du 28 juin 2009, qui, pour la COPINH, a mis la violence au service des multinationales pour faciliter le pillage des biens communs et de répression des organisations sociales de l’opposition. Elle n’a jamais cessé de surcroît de réaffirmer son opposition à l’installation de bases militaires nord-américaines sur le territoire Lenca.
En avril 2015 Berta Cáceres a reçu le prix Goldman, l’un des prix internationaux les plus prestigieux en matière d’environnement, qui lui a été décerné pour sa participation à la défense du territoire Lenca, menacé par les impacts -et la violence- de la construction du projet hydroélectrique Agua Zarca par la multinationale chinoise SINOHYDRO et l’entreprise hondurienne DESA (Développement énergétique SA). Cela fait des années que le peuple Lenca dénonce la violation de son droit à l’eau comme source de vie et de culture face aux harcèlements qu’il subit de la part des entreprises, des paramilitaires et du gouvernement.
Berta Cáceres était une mère de famille et faisait l’objet de mesures préventives de la Commission Interaméricaine de Derechos Humanos (CIDH) qui devaient lui assurer une protection spéciale de la part du gouvernement hondurien. Malgré cela, Berta a été assassinée par un Etat qui protège les intérêts du capital local, des multinationales qui veulent accaparer les territoires et les biens communs. Son combat pour la vie des plus démunis l’a conduite à plusieurs reprises devant les tribunaux, elle a été poursuivie et menacée.
Cette dirigeante hondurienne a dénoncé à de nombreuses reprises avoir fait l’objet de menaces de mort, dans un contexte de violence généralisée : 111 militants écologistes ont été assassinés au Honduras entre 2002 et 2014, selon le rapport « Combien d’autres ? » élaboré par l’ONG britannique Global Witness. Le Honduras est le pays ayant l’indice de violence le plus élevé des 17 pays analysés dans ce rapport qui décrit l’architecture de la violence et de l’impunité des grandes entreprises minières et du secteur hydroélectrique, entre autres, en faveur du capital privé et avec la complicité des gouvernements. Selon l’ONG hondurienne ACI-PARTICIPA (Association pour la participation citoyenne au Honduras), plus de 90% des assassinats et violations des droits des défenseurs des droits humains au Honduras restent non résolus
Nous exigeons du gouvernement du Honduras :
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Qu’il mette fin à l’impunité et enquête sur l’assassinat de Berta Cáceres et de tous les camarades qui ont lutté pour la justice sociale et l’environnement
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Que l’intégrité, la liberté et les droits humains de Gustavo Castro de Soto et de Aureliano Molina, compagnon de Berta Cáceres soient assurés.
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L’arrêt de tous les projets dénoncés par les défenseurs des droits humains, et notamment les projets hydroélectriques Agua Zarca sur le Río Blanco et Blue energy sur le Río Cangel.
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Le gel des investissements et du financement versés par les entreprises et les Institutions financières internationales pour des projets menés en violation des droits humains et sans consultation préalable, prévue dans l’article 169 de l’OIT.
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La cessation des poursuites y compris judiciaires contre les défenseurs des droits humains qui doivent bénéficier de mesures préventives de protection.
Nous présentons nos plus profondes condoléances à la famille de Berta Cáceres, à tous ses camarades de lutte et au peuple Lenca, après ces évènements effroyables.
Nous appelons les citoyens à se mobiliser et à protester devant les Ambassades et consulats du Honduras à travers le monde pour manifester leur réprobation de ce crime odieux et notre exigence de justice.
Organisations et réseaux internationaux
Amigos de la Tierra América Latina y el Caribe, ATALC
Asia Indigenous Peoples Network on Extractive Industries and Energy (AIPNEE)
Confederación Sindical de trabajadores y trabajadoras de las Américas (CSA)
International Rivers
CADTM (Comité para la Anulación de la Deuda del Tercer Mundo)
CADTM- AYNA
Carbon Trade Watch
European Water Movement
Friends of the Earth International (FOEI)
Focus on the Global South
Global Campaign to Dismantle Corporate Power and Stop Impunity
Global Forest Coalition
International Association of Democratic Lawyers
International Peoples Conference on Mining (IPCM)
ISP Americas
Observatorio de Conflictos Mineros de América Latina (OCMAL)
Oilwatch International
Red Centroamericana de Comunicación
Respect Network in Europe
Transnational Institute (TNI)
Transnational Migrant Platform
Women in Europe for a Common Future – WECF/WICF
WRM – Movimiento Mundial por los Bosques
Young Friends of the Earth Europe
Niveau national
VIII Foro Social Panamazónico Perú
Acción Ecológica, Ecuador
Adhesiva Espai de trobada i acció
AESO Asociación de Ecología Social
AFRICANDO, de Ingenio, Gran Canaria, España
Aitec-IPAM, France
AlbaSud
Alianza Internacional de habitantes, Pobladores Ac
Alianza Mexicana contra el Fracking
alterNativa Intercambio con Pueblos Indígenas, Estado español
Alyansa Tigil Mina (ATM) – Alliance Against Mining Philippines
Amigos da Terra Brasil
Amigos de la Tierra España/Friends of the Earth Spain
Amigos de la Tierra Argentina
Amis de la Terre, France
Armenian Women For Health And Healthy Environment NGO /AWHHE/
Articulação de Mulheres Brasileiras – AMB
Asamblea Ayotzinapa Catalunya
Asamblea Veracruzana de Iniciativas y Defensa Ambiental, México
ASiA-Assoc. Salut i Agroecologia/Ecologistes en Acció
Associació Amarna, València, Estado español
Asociación ciudadana ACCEDER, Costa Rica
Asociación de apoyo mutuo entre mujeres-Honduras – APOMUH
Asociación Qachuu Aloom, (Madre Tierra) Rabinal, Baja Verapaz
Asociación Raxch’ och’ Oxlaju Aj (Tierra Verde 13 Aj) AROAJ. Carcha, Alta Verapaz Guatemala
Asociación para la Investigación y Acción Social NOMADESC, Sur Occidente de Colombia
Asociación de Mujeres Corteras de la Caña, Valle del Cauca, Colombia
Asociación de Mujeres y Hombres de Triana, Buenaventura, Colombia
Asociación Qachuu Aloom, (Madre Tierra) Rabinal, Baja Verapaz
Asociacion Raxch’ och’ Oxlaju Aj (Tierra Verde 13 Aj) AROAJ, Carcha, Alta Verapaz, Guatemala
Association de protection de l’environnement des Hautes-Laurentides (APEHL)
Association for Farmers Rights Defense, AFRD
Associazione Ya Basta !, Italia
Associazione Jambo-commercio equo Fidenza ( Pr), Italia
ASTM – Projets Amérique Latine, Luxembourg
Atacama limpio, Chile
ATTAC Acordem, Catalunya
ATTAC Argentina
ATTAC Bizkaia
ATTAC CADTM MAROC
ATTAC España
ATTAC Germany
ATTAC France
ATTAC Fribourg, Switzerland
ATTAC Hungary
ATTAC Japan
ATTAC Québec
ATTAC Ireland
ATTAC Wallonie Bruxelles
Balance Promoción para el Desarrollo y Juventud de México
Bloque Verde
Blue Planet Project
Calala Fondo de Mujeres, Spain
Campaña Popular Palestina contra el Muro de Apartheid (Palestinian Grassroots Anti-Apartheid Wall Campaign – Stop the Wall)
Capítulo Perú Movimientos al Alba
Ca la Dona, Catalunya, Estado español
CCJS, Switzerland
Centro de Documentación y Solidaridad con América Latina y África (CEDSALA), Valencia, Estado español
CENSAT Agua Viva – Amigos de la Tierra Colombia
Centre de Recherche et d’Education pour le Développement (CREPD), Cameroun
Centro de Derechos de Mujeres, Honduras
Centro de Documentación en Derechos Humanos “Segundo Montes Mozo S.J.” (CSMM)
Centro de Estudios y Apoyo al Desarrollo Local Bolivia
Centro de investigación de la comunicación (CINCO), Nicaragua
Centro de Documentación e Información Bolivia (CEDIB)
Centro de Derechos Humanos y Alternativas Sociales Las Tepehuas A.C., México
Centro Amazónico de Antropología y Aplicación Práctica (CAAAP)
Centro de Estudios e Investigación sobre Mujeres CEIM, Málaga, Spain
Cercle des Premières Nations de l’UQAM, Canada
CGT del País Valencià y Murcia, España
CLADEM EL SALVADOR
Coalición de los Pueblos por la Soberanía Alimentaria, PCFS
Coalición Palestina de la Defensa de la Tierra (Palestinian Land Defense Coalition)
Coalición « Todos por Guatemala », Canadá
Coalition pour que le Québec ait meilleure mine
COECOceiba Amigos de la Tierra Costa Rica
Col·lectiu Respostes a les transnacionals (RETS), Catalunya
Colectivo Revuelta Verde
Collectif Venezuela 13 Avril, Bruselas, Bélgica
Comitato Chiapas « Maribel » – Bergamo, Italia
Comite Local France Amérique Latine-Gennevilliers
Comité de vigilance de Malartic
Comité por los derechos humanos en América Latina, Montréal, Canadá
Comité Latinoamericano y del Caribe para la Defensa de los Derechos de las Mujeres , Honduras
Comité Mons. Romero, Madrid, Estado español
Comité pour le respect des Droits Humains « Daniel Gillard », Bruselas, Bélgica
Commission for Filipino Migrant Workers
COMUNA Caribe, de Puerto Rico
COMUNICARTE, Guatemala
Consejo de Defensa del Valle del Huasco, Chile
Cooperacció , Barcelona (miembro de GS)
Cooperazione Rebelde Napoli, Italia
Coordinadora Italiana del Lobby Europeo de las Mujeres
Corporate Europe Observatory (CEO), Belgium
Council of Canadians
COSPE Onlus, Italia
Creando Valle, Chile
Diálogo 2000 – Jubileo Sur Argentina
Ditsö, Costa Rica
Dones x Dones, Catalunya, Estado español
Ecologistas en Acción
Ecologistas en Acción de Córdoba
Ecologistas en Acción de Sanlúcar de Barrameda, Cádiz, Andalucía, España
Ekologistak Martxan (PAís Vasco)
Enginyeria Sense Fronteres (ESF)
ENTREPUEBLOS
Environmental Justice Foundation (EJF)
Environmental Rights Action/Friends of the Earth Nigeria
Europe solidaire sans frontières (ESSF), France
European Environmental Bureau (Europe)
EUiA, Catalunya, Estado español
FASE, Brazil
FDCL, Germany
FECON (Federación Ecologista Costarricense)
FECON. Federación Ecologista Costarricense.
Feminist Task Force
Festivales Solidarios, Guatemala
Fivas, Association for International Water Studies, Norway
Food & Water Watch
Forum italiano dei movimenti per l’acqua bene comune, Italia
Foro México Suiza MFS
Foro Ciudadano de Participación por la Justicia y los Derechos Humanos (FOCO), Argentina
France Amérique Latine (FAL)
Freirina Conciente, Chile
Frente de Comunidades en Contra de la Incineración
Friends of the Siberian Forests, Russia
Fronteras Comunes de Canadá
Fundació Ateneu Pere Mascaró de les Illes Balears, España
Fundación Aguaclara, Venezuela
Fundación Ethnos . Nicaragua
Fundación servicio Paz y Justicia – Argentina
Fundación Solón
Fundar, Centro de Análisis e Investigación (México)
Global Greengrants Fund
Global Justice Now, UK
Grassroots Global Justice Alliance
Green Delaware
Grito de las y los Excluidos Nicaragua
Grito de los excluidos Bolivia
groundWork, Friends of the Earth, South Africa
Grupo de Trabajo Suiza Colombia ask !
Grupo de investigación en ddhh y sostenibilidad de la Cátedra UNESCO de Sostenibilidad de la UPC
Grupo Investigación EJOLT/EJAtlas/ACKnowl-EJ, España
Grupo Guayubira, Uruguay
Grupo Sur (Red Europea de ONGs), Bruselas
Health and Environment Justice Support (HEJ Support)
Homa – Centro de Direitos Humanos e Empresas firma
Iglesia Católica de la Región de Atacama, Chile
ILEIA, Centre for Learning on Sustainable Agriculture, the Netherlands
Indonesia for Global Justice (IGJ)
IndyACT Lebanon
Institute for Agriculture and trade policy, USA
Inesc – Instituto de Estudos Socioeconômicos, Brazil
Instituto Brasileiro de Análises Sociais e Econômicas (Ibase), Brazil
INSTITUTO DE ESTUDIOS DE LA MUJER « NORMA VIRGINIA GUIROLA DE HERRERA ». CEMUJER.
Instituto de Desarrollo de la Economía Asociativa (IDEAC), República Dominicana
Instituto de Estudios Ecologistas del Tercer Mundo, Ecuador
Instituto EQUIT – Gênero, Economia e Cidadania Global, Brazil
Instituto Latinoamericano para una sociedad y un derecho alternativos, ILSA
JA ! Justica Ambiental/ FOE Mozambique
KRuHA Indonesia (people’s coalition for the right to water)
L’Association d’ex-prisonniers politiques chiliens, France
Laboratorio de Investigación en Desarrollo Comunitario y Sustentabilidad, LIDECS
Labour,Health and Human Rights Development Centre
LAVIDA
Legal Rights and Natural Resources Center – Friends of the Earth Philippines
Marxa Mundial de Dones, Catalunya
Movement K 136, Thessaloniki, Greece
Movimiento Autónomo de Mujeres, Nicaragua
Movimiento de Afectados por Represas Brasil ( MAB)
Movimiento Mexicano de afectados por Represas y en Defensa de los Ríos (Mapder)
Movimiento Ríos Vivos de Costa Rica
Nicaragua
Movimiento de Víctimas de Crímenes de Estado, Capítulo Valle del Cauca, Colombia
NOAH Friends of the Earth Denmark
Observatori DESC, Catalunya, Estado español
Observatorio de Multinacionales en América Latina – Paz con Dignidad (OMAL)
Observatorio Latinoamericano de Geopolítica, México
Observatorio de las democracias : Sur de México y Centroamérica
Observatorio Petrolero Sur, Argentina
OCSI- Organización de Cooperación y Solidaridad Internacional
Oilwatch Costa Rica
Organización de Mujeres Campesinas e Indígenas CONAMURI-Paraguay
Organización Huascoalto, Chile
Osvaldo Durán Castro, Costa Rica.
Otros Mundos A.C. /Amigos de la Tierra México
Oxfam Solidariteit, Belgium
PAPDA – Haití
Partido de la Rifondazione Comunista/Izquierda Europea de Italia
Paz con Dignidad
Perifèries, Estado español
Pittsburgh’s Human Rights City Alliance, USA
Plataforma de gestión cultural Cusuco – Nicaragua
Plataforma de Solidaridad con Chiapas y Guatemala de Madrid
Plataforma de Solidaridad con Guatemala de Barcelona
Plataforma Interamericana de Derechos Humanos, Democracia y Desarrollo (PIDHDD Regional)
Plataforma Salvemos Cabana, Galicia, España
Preparatoria comunitaria José Martí de San Francsco Ixhuatán, Oaxaca, México
Polaris Institute, Canada
PROAL
PROAL. Proyectos Alternativos, Costa Rica.
Proyecto Allen, Río Negro, Patagonia, Argentina
Proyecto sobre Organización, Desarrollo, Educación e Investigación
Proyecto Videastas Indígenas de la Frontera Sur (PVIFS)
Radio Tzuultaqa, radio comunitaria Q’eqchi’, Guatemala
REBRIP, Brasil
RECOMA – Red latinoamericana contra los monocultivos de árboles
Red de Acción en Plaguicidas y Alternativas en México (RAPAM) A.C.
Red Latinoamericana de Activismo Digital Facción
Red de Ecologistas Populares, Ecuador
Red de Organizaciones de Economía Solidaria (REDESOL), República Dominicana
Red de Trabajadoras Sexuales de Honduras
Red Latinoamericana sobre Industrias Extractivas (RLIE)
REDES-Amigos de la Tierra (FoE) Uruguay
REDLAR Costa Rica
Red Tz’ikin : Caracol Producciones, C9 Production, Esta Tierra es Nuestra, Noj Producciones, Colectivo Cine en la Calle, Grupo de video Copal’AA La Esperanza, Alta Verapaz, Grupo de video Primavera del Ixcán, Quiché, Grupo de video La Unión 31 de Mayo, Uspantán, Quiché, Grupo de video La Trinidad, Escuintla, Grupo de video de Nebaj, Quiché,
Grupo de Video Chisec, Alta Verapaz
Regroupement Vigilance Mines Abitibi-Témiscamingue (REVIMAT)
Research and Degrowth, España
Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC), Canadá
Rompiendo El Silencio, Canadá
Rural Coalition, USA
« Sandía Digital, Laboratorio de Cultura Audiovisual.
Save Greek Water, Greece
Sept – Îles sans uranium (SISUR)
SinGENEROdeDUDAS, España
Sciencecorps, USA
Solidaridad Suecia – América Latina (Solidarity Sweden – Latin America)
TEDIC, Paraguay
The Gaia Foundation
Unión de Afectadas y afectados por Texaco – Chevron (UDAPT)
Universidad Intercultural de los Pueblos, Colombia
Valencia Acoge, Estado español
War on Want, Britain
WIDE+ Women In Development Europe+
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L’ASSASSINAT DE BERTA CACERES NE SERA PAS VAIN
La colère, l’indignation et la douleur ressenties par l’absence de notre amie et collègue Berta Caceres sont toujours ancrées dans nos cœurs.
Berta était une représentante indigène importante qui, depuis plus de 20 ans, représentait le Conseil Civique des Organisations Populaires et indigènes du Honduras. Promotrice infatigable du droit des communautés rurales et du peuple Lenca du Honduras, elle a aussi inspiré les luttes sociales des organisations et des mouvements régionaux et internationaux.
Alors qu’elle dormait dans sa propre maison, Berta fut brutalement assassinée par des inconnus armés dans la matinée du 3 mars. Son activisme et son travail représentaient une menace aux intérêts du capitalisme néolibéral, qui est en train de piller les biens communs, imposant des méga projets qui provoquent le déplacement de villages entiers et qui violent la nature.
Comme Berta, d’autres camarades sont en train de militer et de lutter, aux seins de leurs communautés, pour défendre l’eau, la terre, l’air et les forêts contre les grandes corporations qui ne pensent qu’à leurs bénéfices économiques. Dans différents coins de la planète, ces femmes courageuses continuent à lutter pour défendre la vie, même après avoir reçu des menaces de mort et avoir été victime d’agressions physiques.
Les célébrations du 8 Mars, la Journée Internationale de la Femme, sont marquées par cette perte, par cette violence, mais celles-ci nous donnent des forces pour lever la tête et être plus en alerte.
Pour cela, nous déclarons que, malgré la tristesse que nous ressentons, les larmes ne voileront pas nos yeux et le nœud qui nous opprime la gorge, à cause de l’assassinat de Berta, ne nous empêchera pas de crier et de réclamer Justice. Parce que le Marche Mondiale des Femmes est un mouvement international irrépressible. Et parce que nous allons intensifier la lutte, nous allons renforcer notre résistance et nos réponses aux agressions du système capitaliste patriarcal et néo-colonialiste, seront plus coordonnées, rapides et effectives.
Parce que s’ils touchent à une, ils sont en train de nous toucher à toutes.
Marche Mondiale des Femmes
terrifiant