Certains concerts ont laissé des traces, dans l’imaginaire et sur des disques.
Heureusement, car la présence du public, la nature des salles et d’autres éléments, quelques fois plus contingents, font qu’il se passe quelque chose de plus, un peu au delà… Au hasard de ré-écoutes récentes.
Voir aussi : Concerts, Concerts (2), Concerts (3), Concerts (4), concerts-5/, concerts-6/, concerts-7/, concerts-8/
An evening in grand rapids
Une base formée par le batteur Tatsuya Nakatani, le contrebassiste Todd Nicholson et le pianiste Andrey Bemkey. Ces musiciens impulsent, ensemble ou en solo, des rythmes colorés ou sourds et créent ainsi une ambiance survoltée.
Le saxophoniste ténor Frank Lowe ou/et le violoniste Billy Bang assurent des envolées et des échanges qui devraient enthousiasmer les un-e-s et les autres. J’ai particulièrement apprécié « Dark Silhouette ».
Cd Billy Bang quintet featuring Frank Lowe : Above & Beyond, enregistré en avril 2003, Justin Time 2007
Live in Roma
Ce n’est certes plus vraiment l’Art Ensemble. Mais ce concert permet d’en retrouver certaines qualités. La place des percussions dans le premier morceau « Illinstrum » et dans le dernier « Urban Bushmen » sorte de trio percussion-contrebasse-saxophone. L’irruption parfois d’un son de fanfare amputée de trompette. Joseph Jarman (saxophones sopranino, alto, ténor, flute, percussion et voix) ; Roscoe Mitchell (saxophones soprano, alto, flute et percussions) ; Malachi Favors Maghostut (contrebasse et percussions) ; Don Moye (batterie, conga et percussions) ; Baba Sissoko (percussions).
A noter les lignes mélodiques des deux saxophonistes. Comme un sourire dérivé d’un souvenir.
Cd Art Ensemble of Chicago : Reunion, enregistré en juin 2003, Il Manifesto
Le premier disque est en trio, Franco D’Andrea au piano, Dave Douglas à la trompette et Han Bennink à la caisse claire (snare drum). La trompette émerge souvent de l’ensemble. Les échanges sont stimulants.
Le second disque est largement sous l’influence de Thelonious Monk. Six musiciens, Franco D’Andrea au piano, Andrea Ayassat aux saxophones alto et soprano, Daniele D’Agaro à la clarinette, Mauro Ottolini au trombone, Aldo Mella à la contrebasse et Zeno De Rossi à la batterie. Je souligne les belles interventions, entre autres, du clarinettiste et du tromboniste. Une musique entre chaudes sonorités et petit « dérèglement » de tempo… Ambiance festive et presque fanfare…
Franco D’Andrea est seul au piano sur le dernier disque. Il retrace un pan de l’histoire du jazz de Duke Ellington et Billy Strayhorn à Coltrane, sans oublier des standards des Gershwin ou ses propres compositions.
Triple Cd Franco D’Andrea : Live at the Auditorium Parco della Musica, enregistré en janvier, mars et mai 2014, Publié en 2015
No, no but it may be
Un théâtre, la nuit, des spectateurs et des spectatrices déjà probablement assez abasourdi-e-s par ces quarante minutes de folie musicale. Et soudain, déchirant le ciel, les cris de Tamia.
Michel Portal (saxophones, clarinettes, taragot bandoléon), Bernard Vitet (trompette, cor, violon), Léon Franchioli et Beb Guerin (contrebasse), Pierre Favre (percussions), Tamia (voix).
A écouter par les temps maussades, pour se rappeler obstinément que les ruptures sont d’actualité…
Cd Michel Portal Unit : Chateauvallon : 23 août 1972, Ina 1972, Universal 2003
Didier Epsztajn