À l’occasion de la journée mondiale de la visibilité lesbienne.
Alors que je cherche des informations que je peux transformer en « News » pour mon site, je remarque (ce n’est pas nouveau, mais cela se concrétise) que mon engagement dans la « communauté homosexuelle » n’aura définitivement pas survécu à mon départ en mai 2018 du Centre LGBT Paris-ÎdF. Mon soutien à la lutte contre l’homophobie reste entier, ma conviction qu’il existe un désir homosexuel, une culture et une sociabilité homosexuelles, qui ont besoin de lieux pour s’exprimer et se vivre, itou.
Mon souci, en fait, tient au constat que justement, il n’est plus question, pour les associations homosexuelles, de définir l’homosexualité par le désir particulier qui la fonde mais plus par les discriminations dont elle est l’objet. Je ne considère pas les discriminations à raison de l’orientation sexuelle (et les violences qui vont avec) si différentes de celles à raison du sexe, de l’âge, du handicap, de la couleur de peau, de l’origine culturelle ou géographique, de la maladie, de… de… de…. Elles ont toutes leur place à parts égales dans mes engagements, ni plus l’une que l’autre car elles sont chacune un outil de coercition au service de l’ordre bourgeois hétérosexiste qui nous gouverne.
Je m’en vais donc continuer à dire le désir lesbien, à l’écrire, à le revendiquer, et à encourager toute initiative en ce sens. Pour le reste, écrivez-moi si votre action contre les discriminations cherche des soutiens ; j’étudierai toujours vos demandes avec plaisir et bienveillance.
Cy Jung, 26 avril 2020 ®
http://www.cyjung.com/spip.php?article3525