ABCDaire nécessairement partiel (6)

Essayer de faire partager des émotions ressenties lors des (ré)écoutes. En ABCDaire nécessairement partiel et incomplet.

Déambulations dans quelques œuvres et interprétations, en profane…

Une invitation à écouter et partager ces versions ou d’autres que vous ne manquerez pas de signaler…

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A comme Akoé

Des pièces de John Dowland, Giulio Caccini, Heinrich Isaac, Juan Del Encina, Josquin Despres, Adrien Le Roy, Hildegard Von Bingen, Claude De Sermisy ou d’auteur/autrice inconnu·e.

Un regard nouveau, « le jardin secret de la curiosité » indique Pario Muñoz Carrasco dans sa présentation.

Belén Nieto (flutes) Rainer Seiferth (Viuhela), Miguel Rodrigáñez (contrebasse), et sur certains morceaux : Isabel Martin (voix et percussions), David Mayoral (percussions), Michel Godard (serpent).

« Des oiseaux, maculés de passé, mais aux yeux saturés d’horizon »…

Cd Taracea : Akoé. Nuevas música antiguas, enregistré en juin 2019, Alpha Classics 2020

A comme Auerbach

Les soixante-douze noms issus de la Kabbale, des translittérations à partir d’une langue sans voyelle, de l’écriture à l’écriture musicale…

La compositrice Lera Auerbach sollicite un choeur – Netherlands Chamber Choir dirigé par Peter Dijkstra – et un quatuor de saxophones – Raschèr Saxophone Quartet.

Des les premières minutes l’attention de l’auditeur et de l’auditrice est happée dans une masse musicale et sa « dramaturgie ». L’interpénétration du choeur et des saxophones est inventive et passionnante. Le temps s’étire sans se déchirer. La tension est maintenue durant plus de quatre-vingt minutes. Une découverte lumineuse…

Cd Lera Auerbach : 72 Angels. In Splendore Lucis, Alpha 2019


B comme Berlin

Berlin, les années 20, la critique sociale et les nouvelles musiques… Regards sur un Berlin réel et fantasmé, recomposé et créolisé, des musiciens qualifiés parfois de dégénérés par les bruns nazis…

Des songs, airs, lieder de Kurt Weill, Erwin Schulhoff, Paul Hindemith, Arno Billing / Mischa Spoliansky, Jan Meyerowitz, Hanns Eisler, Friedrich Hollaender, Alban Berg

Marion Rampal (voix), Quatuor Manfred (Marie Béreau, Luigi Vecchioni, Emmanuel Haratyk, Christian Wolff), Raphael Imbert (saxophones &basse clarinette)

Un disque placé ici comme preuve supplémentaire de l’incongruité de certains classements et catégories. Quoiqu’il en soit, pour les amateurs et amatrices qui savent enjamber les continents, les temps ; qui apprécient les quatuors à cordes, les élans et les sonorités des saxophones et de la clarinette basse, l’usage de la voix. Avant de revoir par exemple L’ange bleu ou Lulu et de relire Kurt Tucholsky par exemple…

Cd Marion Rampal & Quatuor Manfred : Bye-bye Berlin, enregistré en novembre 2016, Harmonia mundi 2018


O comme Ortiz

Une des musiques enfouies et oubliées. Certain·es ne furent cependant pas satisfait·es de l’écrasement de l’histoire musicale au profit des grands orchestres et du XIXe siècle. Nous avons aussi besoin de ces compositions, de ces instruments…

Ici Jordi Savall (viole de gambe), Ton Koopman (clavecin et orgue) Andrew Lawrence-King (harpe), Rolf Lislevand (viheula et guitare), Paolo Pandolfo (viole de gambe), Lorenz Duftschmid (violon).

Les répertoires sont immenses. Il y a tant et tant à redécouvrir, sans négliger pour autant les compositeurs et compositrices contemporain·es…

Cd Diego Ortiz : Recercadas del tratado de glosas, enregistré en avril 1989, Alia Vox


R comme Rossini

Un répertoire que j’ai longtemps ignoré. Mais grâce aux Dvd j’ai pu apprécier certains opéras et mélodies. Les découvertes au disque suivirent…

Accompagnée de Charles Spencer (piano), la mezzo-soprano Cecilia Bartoli nous propose douze canzoniet une cantate : Giovanna d’Arco.

Oubliez vos préjugés musicaux et laissez vous porter par cette voix et ses mélodies…

En complément possible, l’enregistrement en DVD de la Cerentola avec Cecilia Bartoli dans le rôle titre, Orchestre de Huston dirigé par Bruno Campanella. Une cendrillon plus qu’humaine.

Cd Cecilia Bartoli : Rossini récital, enregistré en mai 1990, Decca 1991


S comme Shostakovich

La quatorzième symphonie de Dmitri Shostakovich est une œuvre d’une rare intensité. Elle se distingue par ses climats sonores, l’utilisation de la voix, l’instrumentation et des moments de violence extrêmes.

Benjamin Britten nous propose une version en concert avec Galina Vishnevskaya (soprano), Mark Rezhetin (basse) et l’English Chamber Orchestra. Une version à retenir à coté par exemple de celle de Kirill Kondrachine – dont l’intégrale des symphonies du compositeur me semble indispensable.

Le cd comporte aussi une version du Nocturne de Benjamin Britten enregistré en novembre 1967 avec le même orchestre et le ténor Peters Pears.

Je souligne l’important travail d’édition de la BBC.

Cd Britten the performer, enregistré en juin 1970, BBC Music 1999


S comme Steigleder

40 variations sur le choral Vater unser pour l’orgue, la voix et les instruments.

Composées dans le premier tiers du XVIIe siècle, ce livre d’orgue offre des plages de dramaturgie étonnantes. L’irruption de voix et d’instruments contribue à donner à ces pages un caractère prenant.

Martin Gesler est à l’orgue G. Lesselier de Bolbec, il dirige le Parlement de Musique.

Double cd Johann Ulrich Steigleder : Livre d’orgue, enregistré en septembre 2000, tempéraments 2002

Didier Epsztajn

Auteur : entreleslignesentrelesmots

notes de lecture

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