« Ce manifeste a déjà quinze ans. Publié par les éditions Sisyphe, qui étaient dirigées par les féministes Élaine Audet et la regrettée Micheline Carrier, traduit en catalan, il est toujours d’actualité. C’est pourquoi il est réédité, car le combat contre l’exploitation sexuelle, même s’il a enregistré plusieurs avancées, est loin d’être terminé ». Dans son avant-propos, avant-propos-de-richard-poulin-abolir-la-prostitution-manifeste-plus-sylviane-dahan-preface-2009-a-ledition-catalane/, publié avec l’aimable autorisation de M éditeur, Richard Poulin aborde, entre autres, la proposition abolitionniste, les industries capitalistes du sexe et leurs transformations, l’organisation de bordels dans les pays réglementaristes, la situation des femmes prostituées pendant la pandémie, l’industrie de la pornographie, le proxénétisme en ligne, l’exploitation sexuelle des personnes prostituées migrantes et la racialisation de l’industrie prostitutionnelle, la féminisation de la pauvreté et des migrations sous la mondialisation néolibérale, la traite à des fins de prostitution…
L’auteur précise la dégradation de la situation des femmes des groupes opprimés, « Puisque les industries du sexe se focalisent sur le plaisir masculin et l’exploitation sexuelle des femmes, laquelle se trouve renforcée par une hiérarchisation sociale raciste, les femmes des minorités ethniques et nationales sont victimes d’une façon disproportionnée de l’industrie du sexe », les exactions et les actes de violence qu’elles subissent, la banalisation de la prostitution dans certains pays, « Elle est légale dans les bordels, les vitrines ou les zones de tolérance de certains pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse et ailleurs, largement tolérée par d’autres pays qui engrangent des devises étrangères sur le sexe des femmes, comme la Thaïlande et la Corée du Sud », l’augmentation du nombre d’hommes qui « payent l’accès sexuel au corps d’une femme, d’un enfant ou d’un être féminisé », la soumission aux soi-disant besoins des hommes, et son effet sur l’ensemble des rapports sociaux, « Quand la marchandisation sexuelle des femmes fait partie de la norme sociale, le risque est élevé d’être vues comme de simples marchandises au service des hommes et d’être utilisées comme telles, ce qui n’est pas une chose qui doit être trivialisée », la réduction de la sexualité des femmes « dans des carcans socioculturels et économiques de soumission à la sexualité masculine »…
Il rappelle aussi que « La prostitution est une institution d’oppression des femmes, de toutes les femmes, pas seulement de celles qui sont prostituées » avant de revenir sur la loi suédoise, la « Paix des femmes » (Kvinnofrid ), l’inversion de la culpabilité, « les prostitueurs sont responsables d’actes criminels d’exploitation sexuelle », la décriminalisation des personnes prostituées…
Richard Poulin discute aussi de la société marchande, de consommation, des sexes et des corps interchangeables et « désertés de leur individualité propre » mis sur le marché, d’instrumentalisation et d’infériorisation, de la fabrication « par dessaisissement des individualités et de leur humanité », de décorporalisation et de dissociation de soi, de l’équation « établie par la société marchande entre femme et sexe », de violence sociale…
« Tout au long des millénaires, les hommes ont utilisé les corps des femmes selon leurs caprices, les ont contrôlé, échangé pour renforcer leurs liens de solidarité, vendu pour l’usage et le plaisir masculins. Voici une curieuse manière d’inverser la réalité : loin d’être le métier le plus vieux des femmes, la prostitution constitue le plus ancien des privilèges dont profitent des hommes ». Claudine Legardinier, Saïd Bouamama (en complément possible, Extrait du livre du livre de Claudine Legardinier et Saïd Bouamama : Les clients de la prostitution – l’enquête, extrait-du-livre-du-livre-de-claudine-legardinier-et-said-bouamama-les-clients-de-la-prostitution-lenquete/)
Je souligne la belle préface (très détaillée) de Sylviane Dahan à l’édition catalane du livre (2009), « Abolir la prostitution » – Une question en suspend pour le féminisme et pour la gauche, avant-propos-de-richard-poulin-abolir-la-prostitution-manifeste-plus-sylviane-dahan-preface-2009-a-ledition-catalane/. L’autrice aborde, entre autres, les débats féministes atour de la prostitution, l’alternative à la régulation du commerce sexuel, les horizons émancipateurs et les involutions réactionnaires, « Toute authentique révolution d’horizon socialiste s’est caractérisée par l’irruption résolue de la femme sur la scène politique, depuis qu’elle a pris la parole et a esquissé l’idéologie de son émancipation – comme, à l’inverse, toute involution a comporté le retour de la femme au foyer traditionnel et à la réaffirmation de sa condition de subordination à l’homme », la pollution « une partie importante de la gauche et du mouvement de femmes » par les « valeurs » néolibérales, l’oubli des rapports sociaux et de leurs effets idéologiques, les effets de la nouvelle législation en Suède, le sens du mot liberté, « la liberté et la prostitution sont deux notions et deux réalités inconciliables », les violences réelles, « l’arbre de la violence subjective ne nous laisse pas voir l’épaisse forêt de la violence systémique », l’usage abusif de la notion de travail dans une lecture très discutable de théorisations marxistes, l’annulation de la femme comme personne et « sa transformation en simple objet, manquant d’identité, volonté ou désirs propres, et destiné à l’exclusivité et privilégiée satisfaction sexuelle des hommes », les souffrances masquées par la priorisation des « désirs » des hommes, le silence sur les traites et le tourisme sexuel, les survivantes, les mythologies et les exaltations de l’individualisme, les insultes pour ne pas débattre, le sexe et les identités figées, « Le sexe devient ici le vecteur de la réaffirmation d’une identité déterminée à partir de la jouissance d’un privilège », le refus du puritanisme hypocrite, « L’alternance au puritanisme hypocrite n’est pas l’amoralité, mais la construction d’une autre morale supérieure. Une morale indissociable de l’effort des classes travailleuses et opprimées pour se mettre debout, pour surpasser la fragmentation et l’aliénation à laquelle elles sont soumises »…
La préfacière défend « un abolitionnisme féministe », l’ouverture de l’humanité à des futurs émancipateurs, « L’histoire de l’humanité n’est pas finie. La prostitution n’a aucune raison objective d’exister, au-delà de la volonté de perpétuer une relation ancestrale de domination et de privilèges, à travers l’existence d’une réserve permanente de femmes et d’êtres féminisés pour satisfaire les appétits sexuels des hommes », la régularisation des personnes dites sans-papiers, l’accessibilité à l’ensemble des services et des prestations sociales rénovées ou renforcées, l’ambition d’une égalité réelle…
Richard Poulin examine dans un premier temps, contre l’idée « du plus vieux métier du monde », l’histoire des organisations structurées et hiérarchisées et des actes d’achat des corps, les habits sacrés de la division sociale et sexuelle du travail, l’histoire de ce que nous nommons aujourd’hui prostitution, le proxénétisme (pour employer le terme de nos sociétés) comme affaire publique, les oscillations historiques entre « prohibition, tolérance et réglementation de la prostitution » et la responsabilité affirmée des seules femmes, les sentiments d’impunité et de supériorité des hommes, l’industrialisation et l’internationalisation de la prostitution, les industries du sexe et la féminisation des migrations…
L’auteur s’attaque dans un second chapitre aux relations entre libéralisme et prostitution, aux politiques réglementaristes de certains pays, au silence sur les véritables raisons de cette réglementation faite au soi-disant nom des personnes prostituées : « garantir aux hommes l’accès aux personnes prostituées, alimenter le plaisir viril, pérenniser le pouvoir masculin et assurer des revenus substantiels aux coffres de l’Etat at autres proxénètes », à l’absence d’investissement dans « des services appropriés aux personnes prostituées », à la répression et à la gestion des espaces publics…
Il discute de liberté, de soi-disantes opérations commerciales, des rapports entre hommes et femmes, « Les opinions sur la liberté et sur les droits de ces trafiquants de concepts ne font qu’adapter la règle du libre commerce et la marchandisation des êtres humains à un domaine qui, plus que tout autre, s’avère destructeur de vies et qui altère profondément l’ensemble des rapports sociaux, particulièrement les rapports entre les sexes », de prostitutionnalisation, du tourisme sexuel, de crime organisé, de double morale, « Des intellectuel·les, des universitaires, des journalistes, des progressistes comme des conservateur·trices promeuvent et soutiennent la prostitution d’autrui, mais jamais la leur ni celle de leurs enfants, car ce qui est bon pour l’autre ne l’est pas nécessairement pour soi », d’âge d’entrée dans les rapports prostitutionnels, « l’âge moyen de l’entrée dans la prostitution dans les pays dominants du capitalisme est d’environ 14-15 ans et il est encore moindre dans les pays dominés » (il s’agit donc de viols), de mascarade de droit…
Le troisième chapitre est principalement consacré au sexe marchandise et à la violence. Richard Poulin nous rappelle que « la prostitution est une institution sociale à l’usage quasi exclusif des hommes. Elle est une industrie essentiellement vouée au plaisir des hommes et à la démonstration de leur présumée supériorité, qui est étroitement liée à ce qu’ils estiment être leur « virilité » ainsi qu’à ses différentes expressions et normes ». Et l’argent est au cœur du rapport prostitutionnel, il dédouane le prostitueur de ces actes et de leurs conséquences.
L’auteur aborde le proxénétisme, les rapports entre proxénètes et personnes prostituées, le cloisonnement des vies, la dissociation émotionnelle, « cela se traduit par une absence à soi- même, une anesthésie sensitive et une réactivité affective amoindrie, ce qui, en même temps, leur permet de survivre », l’endettement chronique, les actes de violences et la violence inhérente à la prostitution. Il interroge aussi les facteurs structurels de la prostitutionnalisation, les misères financières et sociales, la vulnérabilité de certaines personnes, « À moins que l’expression « libre choix » veuille dire en définitive son contraire : « Pas de choix ! » ». Il termine ce chapitre sur les formes de résistances et stratégies de survie, « L’objectification sexuelle prostitutionnelle n’éradique pas les capacités d’op- position du sujet pensant et agissant – la personne prostituée –, mais elle lui impose un cadre social oppressif et stigmatisant qui peut et doit être aboli »….
Il y une certaine confusion aujourd’hui entre abolitionnisme et prohibitionnisme, confusion volontairement aggravée par les partisan·es de la valorisation du « travail du sexe ». Comme le fait remarquer l’auteur, « il faut plutôt chercher les véritables parentés entre le prohibitionnisme des conservateurs et le réglementarisme des libéraux ».
Parlons un peu de celleux qui font l’apologie du « libre choix » hors de tous rapports sociaux (les rapports de pouvoirs sont niés dans l’apologie du libre commerce), celleux ne prenant jamais en compte les paroles de celles qui se qualifient de « survivantes », celleux oubliant toujours les clients-prostitueurs et leurs violences, celleux qui ont une conception bien réduite de la santé, « En dehors des infections transmissibles sexuellement, les effets sur la santé de l’activité prostitutionnelle sont également ignorés », celleux aveugles à l’age d’entrée en prostitution, « il leur est difficile d’intégrer la question de l’âge moyen de l’entrée dans la prostitution dans une problématique basée sur le libre choix, d’où leur silence significatif et « assourdissant » sur cet aspect pourtant fondateur de la prostitutionnalisation », celleux qui ferment volontairement les yeux sur les effets des réglementations – dont le renforcement du contrôle proxénète, le turn-over de « chairs fraiches », l’impunité des prostitueurs…
« L’abolitionnisme rejette toute forme de réglementation et de prohibition de la prostitution pour une raison fondamentale : ce sont les personnes prostituées qui font essentiellement les frais de ces systèmes juridiques ». Richard Poulin discute les positions historiques abolitionnistes, de l’impact de la prostitution sur toutes les femmes, des interactions entre le combat abolitionniste et les autres combats pour les droits des femmes, des conventions internationales contre la traite des êtres humains, les changements de vocabulaire à connotation économique libérale, l’extension des activités de « sexe » pour satisfaire les divertissements des hommes, la liberté de prostituer derrière la soi-disant liberté de se prostituer…
L’auteur défend un abolitionnisme intégral, conteste l’ordre marchand et sexiste, rappelle l’inaliénabilité du corps, « L’égalité entre les femmes et les hommes restera inaccessible tant que des femmes et des enfants seront acheté·es, vendu·es et prostitué·es, tant qu’un sexe sera opprimé par l’autre, tant que la prostitution ne sera pas abolie comme l’ont été l’esclavage et le servage ». Il discute ensuite des conditions du combat abolitionniste, des politiques de réductions des inégalités sociales, des luttes historiques des femmes et des féministes, des conventions internationales, du refus de la banalisation de la subordination d’un sexe au profit d’un autre, des industries du sexe, de la mondialisation néolibérales, de l’appropriation marchande des corps, des effets de la présence des militaires, des conséquences de la mondialisation pour les femmes, « La réduction des dépenses dans les services sociaux et de santé ainsi que leur privatisation partielle ou totale ont pour conséquence, entre autres, de forcer avant tout les femmes à compenser le déficit en services par un surcroît de travail », de la Marche Mondiale des Femmes et de ses analyses…
Le dernier chapitre s’intitule « Un abolitionnisme pour le 21e siècle ». Richard Poulin rappelle qu’« Aucune politique n’est mise en œuvre actuellement pour faire disparaître les conditions d’entrée dans la prostitution », que très peu de choses sont mises en œuvre pour répondre aux besoins des personnes en situation de prostitution, que le regard social reste stigmatisant sur les personnes prostituées mais non sur leurs clients prostitueurs. Il souligne que « Elles ne sont pas des criminelles ou des délinquantes, mais des victimes du système proxénète-libéral » et que « Chacun·e devrait avoir accès aux droits universels, qui sont liés à la personne et non à un statut ». L’auteur parle de la nécessité de mettre en place des mesures de protection et d’accompagnement pour les victimes du sytème prostitutionnel, de créer des « Centres pour les victimes des violences masculines », de régulariser les personnes dites sans-papiers, « L’octroi d’un statut de résident·e permanent·e aux personnes prostituées d’origine étrangère victimes de la traite, qui désirent rester dans le pays, accompagné du droit au travail et à la formation, qu’elle soit scolaire ou professionnelle, ainsi qu’aux services sociaux représente une exigence humanitaire et de justice ».
Il termine en énumérant certains grands principes, l’inaliénabilité du corps, le rejet de la notion du consentement, les moyens de réorienter leur vie selon le rythme des personnes, l’écoute active et d’appui et non la répression ou la stigmatisation, la prise en compte de la position de victime, la répression du proxénétisme…
L’auteur défend la légitimité de la pénalisation des clients, « Dans le dessein de combattre la traite des humains aux fins de prostitution, les États doivent lutter contre le système prostitutionnel, source de la traite. À cet effet, ils doivent s’attaquer à l’une des causes principales de la prostitution, le « droit » des hommes aux personnes prostituées, la « demande », c’est-à-dire les prostitueurs (tant sur le plan national qu’à l’étranger, notamment dans le cas du tourisme sexuel) ».
Il souligne « Le droit de ne pas être prostitué·e », la nécessité d’une authentique politique d’éducation sexuelle, le possible d’une société sans prostitution, « De ce fait, il paraît impossible de dissocier les questions que la prostitution soulève de celles de la pauvreté, des inégalités sociales, de l’exclusion, de la violence, notamment de la violence sexuelle, de la maltraitance, des classes sociales, des relations ethniques, du racisme, des rapports entre les pays du centre du capitalisme mondial et de ceux de la « périphérie » et, surtout, de l’oppression des femmes »…
Les analyses de Richard Poulin sont à la fois bien documentées, présentées de façon claire. Elles prennent en compte l’ensemble des structures sociales. Elle sont guidées par une volonté d’émancipation et d’égalité…
Richard Poulin : Abolir la prostitution – Manifeste
M éditeur 2021, 136 pages
http://m-editeur.info/abolir-la-prostitution-manifeste/
Didier Epsztajn
En complément possible chez le même éditeur
Francine Sporenda, Survivre à la prostitution. Les voix qu’on ne veut pas entendre. Témoignages
Introduction :
Note de lecture :
Florence Montreynaud, Zéromacho. Des hommes disent non à la prostitution!
Note de lecture :
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/02/27/largent-nefface-pas-la-violence/
Richard Poulin, Une culture d’agression. Masculinités, industries du sexe, meurtres en série et de masse
Introduction :
Trine Rogg Korsvik et Ane Stø (dir), Elles ont fait reculer l’industrie du sexe. Le modèle nordique
Préface de Claudine Legardinier :
Note de lecture :
Catharine A. MacKinnon, Traite, prostitution, inégalité
Note de lecture :
Kajsa Ekis Ekman, L’être et la marchandise. Prostitution, maternité et substitution et dissociation de soi
Extrait :
Note de lecture :
Victor Malarek, Les prostitueurs. Sexe à vendre… Les hommes qui achètent du sexe
Note de lecture :
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2013/05/21/pas-des-clients-des-prostitueurs/
Richard Poulin et Patrick Vassort (dir.), Sexe, capitalisme et critique de la valeur. Pulsions, dominations, sadisme social
Des livres et articles de l’auteur
Introduction : Une culture d’agression. Masculinités, industries du sexe, meurtres en série et de masse
« Les hommes ne veulent pas voir ce qui se cache derrière la prostitution »
Autres livres
Julie Trinquart : La décorporalisation dans la pratique prostitutionnelle : un obstacle aux soins
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2013/12/28/la-violence-de-base-dun-acte-sexuel-non-desire/
Geneviève Duché : Non au système prostitutionnel, une analyse féministe et abolitionniste du système prostitutionnel
Extrait :
Joël Martine : Prostitution: le consentement dissymétrique
Lilian Mathieu : La condition prostituée
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2010/05/19/limites-de-la-sociologie/
Osez le Féminisme : 10 bonnes raisons d’être abolitionniste
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2013/12/17/on-ne-nait-pas-clientprostitueur-on-le-devient/
Patric Jean : Pas « client ». Plaidoyer masculin pour abolir la prostitution
Sandrine Ricci, Lyne Kurtzman et Marie-Andrée de Roy : Synthèse du rapport « La traite des femmes à des fins d’exploitation sexuelle : entre le déni et l’invisibilité »
Textes
Pilar Aguilar : L’argumentaire en faveur de la prostitution et ses conclusions « logiques »
Simone Andrea : Prostitution et « dignité » masculine
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/07/03/prostitution-et-dignite-masculine/
Trisha Baptie et Cherrie Smiley : Le meurtre commis à Québec souligne la nécessité d’abolir la prostitution
Trisha Baptie, Meghan Murphy, Cherrie Smiley : Lettre ouverte à Justin Trudeau et Jody Wilson-Raybould : Aidez-nous à éradiquer la prostitution au Canada
Samantha Berg : Fiche aide-mémoire : dix preuves que la prostitution n’est pas un travail
Julie Bindel :
Le vrai visage de la prostitution
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/10/01/le-vrai-visage-de-la-prostitution/
La dépénalisation de la prostitution était censée protéger les travailleuses du sexe – au contraire, elle les met en plus grand danger
Ce pour quoi la prostitution ne doit jamais être légalisée
À propos du pacte unissant les trans-activistes et le lobby de l’industrie du sexe
La grande arnaque du « travail du sexe » : comment des lobbyistes du sida se sont joints au combat en tant que proxénètes de la prostitution
Pourquoi la gauche refuse-t-elle de reconnaître que la prostitution repose sur un racisme brutal ?
L’argumentation queer en faveur d’une décriminalisation de la prostitution et du proxénétisme ne résiste pas à un examen minutieux
Au sein du féminisme, la « putophobie » n’est pas un problème, contrairement au déni de la violence faite aux femmes
Prostitution, proxénètes… pour en finir avec le mythe de la « pute heureuse »
Annabelle Caillou : Difficile de sortir de la prostitution
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/03/21/difficile-de-sortir-de-la-prostitution/
Sylviane Dahan
De l’abolition de l’esclavage à l’abolition de la prostitution
Je demande : l’adoption d’une loi d’abolition du système prostitueur incluant les mesures suivantes
Catalogne : loi et ordre (des proxénètes)
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2013/01/13/catalogne-loi-et-ordre-des-proxenetes/
Christine Dalloway
PROSTITUTION DES QUARTIERS : rencontre avec la Fondation Scelles. 1ère partie : quand la vulnérabilité rencontre la porn culture
Rencontre avec la Fondation Scelles autour de la prostitution dans les quartiers : 2ème partie
Sarah Ditum : Si vous pensez que la décriminalisation rendra la prostitution « sécurisée », regardez du côté des méga-bordels allemands
Geneviève Duché :
Système prostitutionnel, l’évaluation de la loi abolitionniste du 13 avril 2016
La prostitution ce n’est pas un choix, aidons-les à en sortir
Une grande victoire pour les victimes du système prostitutionnel
N’oublions pas la lutte contre le système prostitutionnel, exigeons l’application de la loi !
Abolition de la GPA et de la prostitution, même combat contre le patriarcat
Martin Dufresne : Les clients de la prostitution – L’enquête
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2011/06/01/les-clients-de-la-prostitution-l’enquete/
Kajsa Ekis Ekman :
« Je refuse de faire une distinction entre traite et prostitution comme s’il y avait des putes et des innocentes »
« La prostitution c’est du sexe entre deux personnes, avec l’une qui veut et l’autre qui ne veut pas. C’est aussi simple que ça. »
Ce qu’est le modele nordique : mythes et réalité
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/02/08/ce-quest-le-modele-nordique-mythes-et-realite/
Le prostitueur moderne et sa nounou Queer
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2016/09/27/le-prostitueur-moderne-et-sa-nounou-queer/
Comment la prostitution est devenue le secteur professionnel le plus moderne au monde
La puta y la virgen representan a dos industrias en el mercado
Entretien : https://entreleslignesentrelesmots.blog/2014/02/03/etre-et-etre-achetee-une-entrevue-avec-kajsa-ekis-ekman/
Dones d’Enllaç : Syndicalisme et prostitution. Quelques questions embarrassantes
Melissa Farley :
La prostitution, la traite des personnes et la pandémie de COVID-19
Prostitution, libéralisme et esclavage
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/06/22/prostitution-liberalisme-et-esclavage/
Certains « travailleurs du sexe » militants sont en réalité des proxénètes,
Sandrine Goldschmidt : Le 13 avril, ensemble, construisons un monde sans prostitution !
Rosen Hicher : Les prostituées ont-elles droit à une couronne mortuaire ?
Donna M. Hughes : « Pretty Woman » : 25 ans de mensonges au sujet de la prostitution
Florence-Lina Humbert
Le client. Pourquoi les hommes vont voir les prostituées, et ce qu’ils en pensent
Visite guidée d’un bordel à Francfort : Le discours ripoline des proxénètes
L’économie du viol : la prostitution en Allemagne (1/3)
L’économie du viol : prostitution et aménagement du territoire en Allemagne (2/3)
5 ans de prison pour le promoteur d’une « prostitution propre »
Consensus sur la prostitution
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/09/08/consensus-sur-la-prostitution/
Collusions du protestantisme et du pseudo-féminisme Vert dans le soutien au proxénétisme allemand
Des bordels propres et des registres de prostituées : voilà le rêve émancipateur des verts allemands
Angel K : Prostitution – Le mythe du « bon client »
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2012/02/28/prostitution-le-mythe-du-bon-client/
Michelle Kelly :
La pornographie, c’est de la prostitution filmée, et totalement dépénalisée. Cela ne la rend pas sûre
Survivre à l’industrie du sexe
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/08/20/survivre-a-lindustrie-du-sexe/
Dre. Ingeborg Kraus
Leur mari est client de la prostitution : LES FEMMES DE L’OMBRE
La prostitution est incompatible avec l’égalité hommes-femmes
Christine Le Doaré
Au fait, que dit la loi d’abolition de la prostitution ?
Des papillons au ventre !
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2013/11/05/des-papillons-au-ventre/
Claudine Legardinier :
Prostitution : l’ultralibéralisme vainqueur ?
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/07/10/prostitution-lultraliberalisme-vainqueur/
Prostitution : les « clients » tremblent pour leurs petits privilèges
Prostitution : les « clients » tremblent pour leurs petits privilèges
Jennifer Lempert : Un mal qui ronge la société
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2013/11/12/un-mal-qui-ronge-la-societe/
Finn Mackay : Argumenter contre l’industrie de la prostitution : Au-delà de l’opposition abolitionnistes contre « travailleuses du sexe »
Joël Martine : Prostitution : le consentement dissymétrique
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2013/11/03/prostitution-le-consentement-dissymetrique/
Huschke Mau
Huschke Mau, du Réseau ELLA, commente une intervention d’Amnesty contre des survivantes de la prostitution
JEUDI APRES-MIDI AU BORDEL : une survivante raconte la violence des clients
À propos de l’amour de la gauche pour la prostitution – Lettre ouverte de femmes qui en sont sorties
Rebecca Mott
Sur le silence imposé aux femmes sorties comme moi de la prostitution
Entretien avec Rebecca Mott, femme sortie de la prostitution
À propos de celles qu’on accuse de « ne pas être à la hauteur »
« Il n’y a rien de pire »
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/04/09/il-ny-a-rien-de-pire/
Aujourd’hui, c’est la Journée internationale de non-prostitution
Autres réflexions à propos des mensonges de l’English Collective of Prostitutes (ECP)
Les faux débats de l’English Collective of Prostitutes
Conséquences
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2016/01/14/rebecca-mott-consequences/
« Putophobe ! »
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2015/12/24/rebecca-mott-putophobe/
Noël etc.
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2015/12/24/noel-etc/
De nouveaux mythes dangereux entourant la prostitution
Prostitution – Méthodes de l’esprit proxénète
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2012/02/25/prostitution-methodes-de-lesprit-proxenete/
Meghan Murphy
L’égalité des sexes appelle une lutte contre la prostitution
Des survivantes de la prostitution affirment que le modèle nordique est notre seul espoir
Un reportage du NYTimes sur la prostitution déroge à l’éthique la plus élémentaire
La guerre de l’industrie du sexe contre les féministes
Lluís Rabell : Une affaire d’hommes
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2013/11/04/une-affaire-dhommes/
Janice Raymond : La prostitution : ni un métier ni un choix
Cruz Leal Rodríguez : La nouvelle politique et l’enthousiasme néolibéral pour l’entreprenariat prostitutionnel
Muriel Salmona : Amnesty international vote une résolution en faveur de la légalisation de la prostitution. Quels sont ses arguments pour cette prise de position choquante ?
Sophie Péchaud : Prostitution et liberté : une association de malfaiteurs
Raquel Rosario Sanchez
La prostitution selon Amnesty International
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/03/02/la-prostitution-selon-amnesty-international/
Le tourisme sexuel est un impérialisme sexualisé
Comment le terme de « travail sexuel » écrase les victimes
Nina Sankari : Euro 2012 en Pologne : jeux et prostitution sur fond de crise
Manuela Schon : Mécanismes de survie et trauma bonding dans la prostitution
Cherry Smiley
Le véritable changement pour les femmes autochtones commence par l’abolition de la prostitution
Quand Amnesty International endosse l’industrie du sexe, ce sont les femmes autochtones et de couleur qui paient la note
Francine Sporenda :
Si la prostitution était un travail comme un autre…
Cendrillon du trottoir : de la prostitution au porno
Prostitution : la pédocriminalité fait tout le travail. Interview de Fiji Phoenix
LOVERBOYS PROXENETES : « je croyais qu’il m’aimait ». Interview de Sandra Norak
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/03/05/loverboys-proxenetes-je-croyais-quil-maimait/
PROSTITUTION : mon corps était là mais ma tête était ailleurs. Interview de Marie Drouin
La prostitution n’est pas la conséquence du choix des femmes. Interview de Valerie Tender
PROSTITUTION: pourquoi on se fout de la sexualité libre de contrainte des femmes ? Interview de Valerie Tender (2ème partie)
LOBBIES PRO-PROSTITUTION : les contes de fées des parapluies rouges. Interview de Manon Marie Jo Michaud
Stages pour clients de la prostitution : QUESTIONNER LES PREJUGES. Interview de Laurence Noelle
Prostitution et robots sexuels : DE LA FEMME-OBJET A L’OBJET-FEMME, Interview de Yagmur Arica
LOIS PROSTITUTION EN ALLEMAGNE : réguler pour taxer, Interview d’Inge Kleine
Du viol à la prison en passant par la prostitution: COUPABLES D’ETRE VICTIMES, Interview de Yasmin Vafa
PROSTITUTION : jamais assez jeunes, Interview de Kylee Gregg
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/10/01/prostitution-jamais-assez-jeunes/
PROSTITUTION ET PEDOPHILIE : indissociables, Interview de Jewell Baraka
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/09/11/prostitution-et-pedophilie-indissociables/
Prostitution : en Suède, la honte a change de camp, Interview de Simon Haggstrom
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/08/28/prostitution-en-suede-la-honte-a-change-de-camp/
Allemagne : vers la monopolisation de l’industrie du sexe, interview de Manuela Schon
Prostitution légalisée en Australie : l’envers du décor. interview de Simone Watson
Rae Story
La propagande de la prostitution
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2017/02/23/la-propagande-de-la-prostitution/
La gentrification numérique de la prostitution
« Nous devons écouter les voix des travailleuses du sexe »
Le débat sur la prostitution s’est embourbé dans l’idéologie du libertarisme
Jacci Stoyle : Nos raisons d’agir pour que la prostitution ne devienne pas un « travail » comme un autre
Géraldine Viredaz : « La prostitution, socle des inégalités »
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/08/17/la-prostitution-socle-des-inegalites/
Simone Watson : Le libre choix en matière de prostitution : Ce serait bien de l’avoir !
John Whitehead : Le mal à l’état pur : La prostitution des enfants
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/06/27/le-mal-a-letat-pur-la-prostitution-des-enfants/
Yeun Lagadeuc-Ygouf : Prostitution et engagement proféministe
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2015/06/30/prostitution-et-engagement-profeministe/
Anna Zobnina : Femmes, Migration, et prostitution en Europe : il n’est pas question de « travail du sexe »
Autres Textes
Lettre mondiale condamnant la proposition de loi visant à décriminaliser le système prostitutionnel dans l’État de Victoria, en Australie
Abolition de la prostitution
Loi prostitution : 5 ans après, il faut un coup d’accélérateur !
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/04/12/abolition-de-la-prostitution/
La prostitution est un crime racisé de haine contre les femmes
La prostitution tue, la loi protège les victimes !
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/03/23/la-prostitution-tue-la-loi-protege-les-victimes/
Vie et lutte des victimes survivantes de la prostitution aux Philippines
La situation de la prostitution en France
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/02/15/la-situation-de-la-prostitution-en-france/
Des femmes, des survivantes de la prostitution, agressées lors des manifestations du 8 mars !
Non à l’apologie de la prostitution sur France-Culture !
Manifeste des survivantes de la CATW
Nous voulons une loi abolitionniste du système prostitutionnel et d’attention intégrale aux personnes prostituées
Quand j’entends des gens me dire que la prostitution évite les viols
Prostitution et abolitionnisme
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/09/19/prostitution-et-abolitionnisme/
Prostitution : le Conseil Constitutionnel dit Non à la QPC
QPC : Abroger la pénalisation du client, ce serait favoriser la loi du plus fort – Mouvement du Nid
Les survivantes de la prostitution prennent la parole
Zéromacho : La loi contre le système prostitueur en danger !
L’abolition de la prostitution attaquée : les femmes en danger
Réaction aux prises de position de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) sur la prostitution
Prostitution : Choisie ou pas, les clients sont les mêmes
Néolibéralisme, théorie queer et prostitution
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/03/15/neoliberalisme-theorie-queer-et-prostitution/
Prostitution – La République d’Irlande rejoint la France en adoptant le modèle nordique
« La question de la prostitution doit être la priorité absolue pour arriver à nous réapproprier nos corps et nos sexualités »
« Il y a des gens qui considèrent la prostitution comme étant moins chère et plus sûre qu’un.e amant.e »
– @ONUFemmes : « la prostitution instaure une forme de légalisation du viol »
Déclaration des survivantes de SPACE international contre la résolution d’Amnesty International
Amnesty international vote une résolution en faveur de la légalisation de la prostitution. Quels sont ses arguments pour cette prise de position choquante ?
Plus de 400 partisanes et partisans des droits humains conjurent Amnesty International de voter NON à une proposition de légaliser l’activité des proxénètes, des propriétaires de bordel et des acheteurs de sexe
En graphique : La prostitution est intrinsèquement violente
Pour une société émancipatrice : ni prostitution, ni gestation pour autrui (GPA)
Prostitution : 56 associations contre le sexisme du Sénat
Communiqué de presse ZEROMACHO : Prostitution au Sénat : UN VOTE DÉSHONORANT
Prostitution – Point de rencontre entre l’exploitation économique et sexuelle
Prostitution : Manifeste des traumathérapeutes allemands
La nouvelle loi canadienne commence à reconnaître les torts de la prostitution
1 881 hommes contre la prostitution
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2013/10/30/1-881-hommes-contre-la-prostitution/
Faire enfin reculer la prostitution en France. Engager la société auprès de ses victimes : Le principe est acquis, place à la loi ! »
Le 13 avril, ensemble, construisons un monde sans prostitution !
Communiqué Abolition 2012 : Féministes, et donc pour une politique cohérente et entière contre la prostitution !
Affiches contre la prostitution
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2015/04/13/affiches-contre-la-prostitution/
Sur le livre d’Elma Becker
Christine Dalloway : Emma Becker ou le triomphe de la bécasse
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/01/07/emma-becker-ou-le-triomphe-de-la-becasse/
Attribution d’un prix littéraire à « La Maison » d’Emma Becker, roman idéalisant le monde prostitutionnel
Francine Sporenda : Rouvrir les bordels : les aberrations d’Emma Becker
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/02/13/rouvrir-les-bordels-les-aberrations-demma-becker/
Francine Sporenda : LES FISSURES DE « LA MAISON » ou les contradictions d’Emma Becker
Geneviève Duché : Culture ou culture du viol ?
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/12/14/culture-ou-culture-du-viol/
Francine Sporenda : La putain respectueuse
Christine Dalloway : « La maison » d’Emma Becker ou comment vendre l’enfer allemand au reste de l’Europe
HUSCHKE MAU (survivante allemande de la prostitution) REPOND A EMMA BECKER
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/11/07/la-putain-respectueuse-plus-deux-textes/