





Essayer de faire partager des émotions ressenties lors des (ré)écoutes. Un violon ou un violoncelle en dialogue avec une masse orchestrale.
Déambulations dans quelques œuvres et interprétations, en profane…
Une invitation à écouter et partager ces versions ou d’autres que vous ne manquerez pas de signaler…
Impressionnisme et pulsation
Le concerto pour violon, interprété par Leila Josefowicz avec le Finnish Radio Symphony Orchestra dirigé par le compositeur est d’une rare élégance musicale. Les pulsations délivrées semblent dirigées directement pour/vers le corps de l’auditeur/auditrice. Les espaces constitués par les instruments m’ont fait penser à certains tableaux impressionnistes. Cependant, tant les éclats sonores que les fulgurances du violon plongent cette musique dans notre siècle. Nulle trace de romantisme me semble-t-il. Une musique aux possibles chorégraphiques.
La seconde pièce Nyx nous entraine dans un futur possible, comme certaines pièces du siècle dernier, des ballets d’Igor Stravinski aux variations de l’Ecole de Vienne.
Une découverte pour moi qui ne connaissait pas les compositions de ce chef d’orchestre.
Cd Esa-Pekka Salonen : Violin concerto et Nyx, enregistré entre 2011-2012, Deutsche Grammophon
Trois concertos pour violoncelle
Trois compositeurs, trois orchestres et trois chefs. Des concertos pour violoncelle écrits au XXIème siècle. Et Jean-Guihen Queyras au violoncelle.
Trois manières de dialogue concertant.
Cd Bruno Mantovani, Philippe Schoeller, Gilbert Amy : Cello concertos, Jean-Guihen Queyras, MFA – Harmonia mundi 2009
Des sonorités inclassables, des expressions rares, un équilibre entre le violon et l’orchestre (ou d’autres instruments) insolite, des entrées et des variations en solo…
Le soliste est Gidon Kemer (violon), le Boston Symphony Orchestra est dirigé par Charles Dutoit. Une introduction possible dans l’univers de cette compositrice.
Le concerto est couplé à un Hommage à T. S. Eliot pour octuor et soprano.
Cd Sofia Gubaidulina : Offertorium, Deutsche Grammophon 1989
Eric Wolfgang Korngold est probablement aujourd’hui plus connu pour de magnifiques musiques cinématographiques hollywoodiennes. Il est regrettable que ses autres œuvres soient négligées. En particulier son concerto pour violon op 35, interprété par Benjamin Schmid (violon), l’orchestre Die Wiener Philharmoniker dirigé par Seiji Ozawa.
La musique profondément ancrée dans le romantisme du siècle précédent, n’en reste pas moins du siècle des tourments…
Trois pièces de musique de chambre complètent le concerto.
Cd Eric Wolfgang Korngold : Concerto pour violon, enregistré en 2004
Quatre concertos composés entre 1957 et 1984, trois orchestres [NDR Sinfonieorchester Hamburg (1), Chamber Orchestra of Europe (2 et 3), Philahrmonia Orchestra (4)], un violoniste – Gidon Kremer. Christoph Eschenbach assure la direction orchestrale.
Je souligne l’investissement du violoniste pour des œuvres contemporaines, alors que tant d’autres se limitent au répertoire du XIXème siècle.
De très belles pages musicales et un remarquable interprète…
Double cd Alfred Schnittke : Concertos pour violon, enregistré en mars 1999, décembre 1999, avril 1996, Teldec 2000
Je connaissais le concerto pour violon de Gyorgy Ligeti. Je découvre ici celui de Par Nørgård intitulé Helle Nacht.
Ces compositions sont interprétées par Christina Åstrand (violon), le Danish National Radio Symphony Orchestra sous la direction de Thomas Dausgaard.
Les deux compositeurs se sont écartés des formes conventionnelles, tout en respectant une certaine tradition concertante. Le disque se termine par une belle sonate pour violon seul, initialement écrite pour alto solo.
Cd Ligeti / Nørgård : Concerto pour violon, enregistré en mars et mai 1999, Chandos 2000
Didier Epsztajn