Quand l’idéologie rencontre la réalité

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Recension par l’autrice montréalaise Eleanor Cowan du livre TRANS : Quand l’idéologie heurte la réalité, d’Helen Joyce, actuellement sous presse chez M Éditeur

***

L’écrivaine indienne Rita Ghatourey a écrit : « Le monde souffre beaucoup, non à cause de la violence de mauvaises personnes, mais à cause du silence de bonnes personnes ! »

Helen Joyce, journaliste et correspondante de presse irlandaise, s’est engagée à écrire cet ouvrage dans un moment d’indignation lorsqu’elle a appris que les médicaments destinés aux personnes qualifiées de « transgenres »  stérilisaient définitivement des enfants dans le monde entier.

Et Madame Joyce a fait bien, peu de cas des réactions hostiles à ses questions sur ces conséquences chimiques irréversibles sur les enfants. Joyce a été menacée, insultée et harcelée pour avoir demandé pourquoi des jeunes sont incité·es à tourner le dos à la réalité au profit de diagnostics prématurés et d’opérations chirurgicales qui les stériliseront définitivement. Ils et elles ne connaîtront jamais d’orgasmes.

Mais la hiérarchie trans a balayé du revers de la main les questions respectueuses de l’autrice en affirmant péremptoirement : « AUCUN DÉBAT N’EST POSSIBLE ! »

Non ? C’est alors que Joyce a pris la plume : un crayon-feutre Sharpie Fine Line Ultra Grip !

Joyce considère que les définitions juridiques sont importantes dans une société où le plus grand groupe opprimé est celui des femmes. Les auto-descriptions personnelles pèsent moins lourd. Si un homme décide qu’il est mentalement une femme et qu’il s’habille ensuite dans ce qu’il considère comme des accoutrements féminins, qu’il se fait poser des implants mammaires et qu’il subit d’autres opérations de chirurgie esthétique, Joyce estime que cela le regarde. Il mérite les mêmes droits et privilèges que tous les autres membres de la société, mais – et c’est là son principal argument – si les droits et privilèges qu’il réclame ont également un impact négatif sur les droits et libertés d’autres personnes, alors c’est inacceptable.

Il arrive souvent qu’en essayant de se montrer charitable envers d’autres personnes, on émousse dangereusement certaines distinctions cruciales.

Joyce a affûté mon esprit critique dans les catégories suivantes.

Les compétitions sportives :

Les personnes transgenres prétendent que le genre est déterminé dans l’esprit. Mais Joyce fait remarquer que ce n’est pas l’esprit qui court sur une piste olympique.

Hôpitaux et soins médicaux :

Bien sûr, on peut se croire d’un sexe ou d’un autre, mais lorsqu’une personne soi-disant transgenre se présente à un département d’urgences, les médecins doivent connaître son sexe de naissance. Pourquoi ? Parce que les hommes et les femmes absorbent et traitent les médicaments très différemment. Quel que soit le nombre d’interventions chirurgicales subies, la myriade de différences physiques entre les systèmes de réponse masculins et féminins ne peuvent être modifiées. Pourquoi prendre des médicaments qui ne s’avèrent inadaptés à votre consommation métabolique et physique ? Cela pourrait avoir des conséquences mortelles. Joyce établit clairement qu’aucun changement de sexe n’est possible chez l’humain : l’on peut procéder qu’à des modifications cosmétiques.

Les prisons :

Les femmes et les filles constituent le principal contingent des personnes agressées dans notre société. Des femmes sont mortes pour obtenir le suffrage universel et des espaces sécuritaires. Est-il juste que des tueurs en série qui prétendent maintenant être des femmes aient accès aux prisons, aux salles de douches et aux toilettes destinées aux femmes détenues ? Dans un excellent article intitulé « Sans exemption pour protéger les femmes incarcérées, les lois sur l’identité de genre sont inconstitutionnelles »*, une correspondante du National PostBarbara Kayrappelle que les transsexuelles ayant des antécédents de crimes violents mettent en danger la sécurité des détenues. Kay écrit que « la plupart des femmes incarcérées le sont pour des crimes sans violence. La majorité d’entre elles ont subi des agressions physiques et sexuelles. Les détenues à sécurité moyenne vivent dans des logements qui ne sont verrouillés que la nuit. Les gardiens masculins ne sont pas autorisés à entrer dans les espaces intimes des femmes, comme les salles de bains et les douches. Les gardiens ne sont pas armés. Le protocole tient compte des traumatismes vécus par les détenues et est très peu restrictif. Ces protocoles peuvent être d’autant plus souples que les femmes détenues présentent beaucoup moins de risques pour la sécurité générale que les hommes. »

Kay poursuit : « Selon l’ex-détenue et défenseure des droits des prisonnières Heather Mason, qui représente l’Association canadienne pour les droits sexuels des femmes (Canadian Women’s Sex-Based Rights), sur les 92 personnes logées au Pénitencier de la vallée du Fraser, cinq sont des hommes qui prétendent s’identifier comme femmes. Une ancienne commissaire du Service correctionnel du Canada oeuvrant à une commission pour les droits des femmes a déclaré à Madame Mason en 2019 que « 50% des hommes qui demandent à être transférés dans une prison pour femmes sont des délinquants sexuels ».

*https://nationalpost.com/opinion/barbara-kay-without-exemptions-to-protect-women-in-prison-gender-identity-laws-are-unconstitutional

L’écrivain Christopher Hitchens a écrit que « La naïveté et la crédulité sont considérées comme des qualités indésirables dans tous les domaines de la vie en société…. » Pourtant, il est trop facile de se laisser berner. Lorsque le cerveau d’un enfant est détourné pour accorder foi à n’importe quelle fausseté, un modèle de non-pensée est créé, entraînant une sorte de codépendance obéissante qui rend les jeunes vulnérables à la suggestion.

Joyce prône la clarté. Elle décrit le moment de lucidité d’une jeune femme qui, à l’adolescence, souffrait de dépression chronique, d’anxiété, se sentait inadaptée, etc. jusqu’à ce qu’on lui suggère le récit d’être « née dans le mauvais corps ». Peut-être était-elle un homme ? Désespérée de se sentir mieux, elle s’est fait enlever les seins par des chirurgiens conciliants, comme Mary Daly l’avait prédit dans son livre GYN/ECOLOGY publié en 1978. Elle a pris des produits chimiques induisant la pilosité faciale, etc. et s’est ensuite fait retirer l’utérus. Après son hystérectomie, elle a subi une profonde dépression. Les femmes d’un groupe en ligne de survivantes d’hystérectomie l’ont chaleureusement accueillie. Un après-midi, elle a pris conscience d’une idée longtemps refoulée : « Hé, attendez une minute ! Comment une intervention chirurgicale qui ne peut être pratiquée que sur une femme peut-elle faire de moi un homme ? »

Seule une femme peut se faire enlever l’utérus ! Oh ! Attendez ! Je suis donc une femme ! » Mais cette personne ne sera jamais la même, elle souffre de problèmes médicaux résultant de traitements chimiques, et ne pourra jamais avoir d’enfant. Elle a finalement réalisé qu’elle était lesbienne et a profondément regretté d’avoir été aussi incitée, avant même ses 20 ans, à ainsi incarner un mensonge.

Helen Joyce fait à plusieurs reprises la distinction entre la réalité et l’aliénation de la réalité. Elle affirme que plusieurs transgenres sont bien conscients d’être des hommes mais préfèrent que les gens les considèrent comme des femmes. « Les hommes efféminés vivent encore dans la réalité. Ils savent qu’ils sont des hommes », écrit-elle.

Lorsque des gens croient être en mesure de se transposer dans un autre genre, ils ou elles entrent dans une aliénation de la réalité induite par des informations fausses, en choisissant de nouveaux pronoms, par exemple.  

Joyce suggère que de nombreuses jeunes femmes fuyant la pornographie, craignant d’être kidnappées et victimes de la traite à des fins sexuelles, et incertaines de leur orientation personnelle sont les principales victimes des suggestions d’être « nées dans le mauvais corps ».

Si une définition de la femme inclut désormais des hommes qui déclarent que, parce qu’ils le disent, ils sont désormais des femmes, c’est un excellent exemple de la facilité avec laquelle on peut se faire arnaquer, de notre besoin désespéré d’appartenance et de notre incapacité à penser et vivre de manière autonome. Trans – Quand l’idéologie se heurte à la réalité d’Helen Joyce est un ouvrage qui privilégie la clarté. Elle répond à toutes les questions dont les auteurs transgenristes refusent obstinément de débattre !

Eleanor Cowan

La Montréalaise Eleanor Cowan, est l’autrice de l’ouvrage A History of a Pedophile’s Wife : Memoir of a Canadian Teacher and Writer (Récit de l’épouse d’un pédophile : mémoires d’une enseignante et d’une écrivaine canadienne)

Version originale :

https://www.goodreads.com/review/show/4511465006?

Traduction : Martin Dufresne

Trans – Quand l’idéologie heurte la réalité sera bientôt publié au Québec chez M Éditeur.

https://m-editeur.info/collections/mosaique/

https://tradfem.wordpress.com/2022/03/24/trans-quand-lideologie-se-heurte-a-la-realite/

Auteur : entreleslignesentrelesmots

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