Solidarité avec celles qui refusent de le porter et risquent leurs vies !
Aujourd’hui 21 septembre, journée Internationale pour la Paix, nous avons une pensée très triste et une rage sans limite face à la barbarie dont sont victimes les femmes.
Risquer sa vie pour un geste minime de liberté, mourir pour quelques cheveux qui dépassent d’un foulard, d’un voile, non conformes aux diktats de criminels qui rendent les femmes esclaves, objets de leur volonté de domination, coupables de leurs pulsions
Parce que son voile était mal ajusté, Mahsa Amini, jeune femme kurde domiciliée à Téhéran, a été arrêtée le 13 septembre. Maltraitée par la police, elle en est morte. Dans plusieurs villes iraniennes, des manifestant.es clament leur indignation et plusieurs d’entre eux ont été tué.es par la police.
La vie des femmes et de ceux et celles qui les soutiennent ne vaut rien pour ces fanatiques dont le seul but est de dominer le monde et de rendre les femmes invisibles pour mieux les assujettir à leur seule volonté.
Les femmes iraniennes font partie de la multitude de celles qui, comme en Afghanistan, en Arabie saoudite, et ailleurs, refusant de porter le voile, sont harcelées, emprisonnées, fouettées, assassinées.
Mais elles sont de plus en plus à refuser l’obligation du port du voile et à risquer leurs libertés et leurs vies en les ôtant publiquement.
Nous dénonçons ces exactions ainsi que la complicité de nos gouvernements qui accueillent les chefs d’Etat de ces pays assassins et qui permettent que ces bourreaux agissent en toute impunité.
C’est une guerre contre les femmes qui est à l’œuvre, nous dénonçons ces crimes et exigeons qu’ils soient qualifiés de crimes contre l’humanité.
Marche Mondiale des Femmes France
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Communiqué de presse de l’Association Iséroise
des amis des kurdes (AIAK)
Jina Mahsa Amini est morte à cause d’une mèche de cheveux qui dépassait de son foulard ! Ce meurtre de Jina Mahsa Amini ne doit pas rester impuni
Jina Mahsa Amini, était une jeune fille iranienne kurde de 22 ans, originaire de Saqqez, venue visiter Téhéran, la capitale, avec son frère. Elle a été arrêtée mardi 13 septembre par la police des mœurs lors d’une visite familiale à Téhéran car elle ne portait pas son hijab « convenablement ». Emmenée dans un commissariat, pour suivre des « mesures de sensibilisation et de formation » sur le code vestimentaire ; elle est morte des suites d’un traumatisme crânien, vendredi 16 septembre deux jours après son interpellation par les forces de l’ordre.
AIAK condamne avec force ce crime et apporte toute sa solidarité à la famille de Jina Mahsa Amini.
Jina Mahsa Amini a été victime parce que femme. L’Iran étouffe sous le régime iranien, patriarcal et violent. Ce crime a déclenché un mouvement de révolte parmi les femmes iraniennes qui manifestent dans les rues pour réclamer le départ du dictateur.
Jina Mahsa Amini était Kurde, faisant partie d’un peuple violemment réprimé en Iran. Des partis et organisations kurdes ont appelé à une grève générale ce lundi au Kurdistan iranien. La grève est très suivie par les commerçants et les habitants de Saqqez, ville natale de Mehsa Amini, malgré les menaces et la répression des forces iraniennes qui ont blessé et arrêté de nombreux manifestants pacifiques.
Le PJAK et le KODAR , des partis affiliés au Centre de coopération des partis du Kurdistan iranien, le Parti communiste iranien-Kurdistan et un groupe de partis du Kurdistan oriental, ainsi que des organisations de la société civile et des militants politiques ont appelé à participer à la grève générale.
AIAK apporte tout son soutien aux Kurdes et au peuple iranien qui manifestent pour protester contre ce crime et contre l’oppression exercée par le régime iranien.
« Zhan, Zhian, Azadi » est l’un des slogans les plus entendus ces jours-ci au Kurdistan. Il dit les enjeux des manifestations en Iran : « Femmes, Vie, Liberté. »
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Solidarité avec les femmes d’Iran
Le 13 septembre, Masha Jina AMINI, âgée de 22 ans, originaire de la région du Kurdistan (nord-ouest du pays), a été arrêtée par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ». Elle est morte trois jours plus tard en détention, après être tombée dans le coma.
Après sa mort tragique, la foule s’est rassemblée devant l’hôpital où elle est décédée. Les forces de sécurité ont battu et arrêté un nombre important de femmes et d’hommes et ont rapidement transféré le corps de Masha Jina à Saquez, sa ville natale.
Malgré la pression exercée par les autorités pour que Masha Jina soit enterrée immédiatement, ses funérailles ont eu lieu samedi 17 matin, avec une présence massive de la population de Saquez, en deuil, et en colère.
Ils/elles ont scandé des slogans contre la République islamique, le hijab obligatoire et l’oppression systématique des femmes en Iran. L’épitaphe sur la pierre tombale de Masha Jiina se lit en kurde : « Bien-aimée Jina, tu ne mourras pas ; ton nom sera un symbole ».
Ce drame suscite une vague de colère à travers l’Iran, ce qui se traduit par des manifestations partout dans le pays. Des slogans hostiles au régime théocratique sont scandés, tels que « mort au dictateur », « mort à la République islamique » !
En soutien, une foule de femmes ont manifesté tête découverte, d’autres ont également décidé de couper leurs cheveux.
Dans la capitale, des étudiant.e.s ont lancé des mouvements de protestation dans plusieurs universités, dont celles de Téhéran et de Shahid Beheshti. Ils/elles scandent des slogans comme « Mort à la dictature, celle du Guide comme celle du Chah ».
Le Syndicat VAHED des travailleurs des autobus de Téhéran et de sa banlieue condamne fermement ce crime. Il exige des poursuites, un procès public et la punition de tous les responsables du meurtre de Mahsa Amini.
Sur les réseaux sociaux aussi, la colère gronde. Sur Twitter, le hashtag #Mahsa_Amini en persan arrivait en tête dimanche 18, avec près de 1,5 million de tweets.
Lundi 19 à Saqqez (Kurdistan), la ville natale de Mahsa Jina AMINI, les partis politiques kurdes ont appelé à la grève générale.
Ces mouvements de contestation ont été violemment réprimés par les forces de sécurité, cinq personnes auraient été tuées.
L’application de la charia est régulièrement contestée dans le pays et le décès de Mahsa Jina AMINI réveille les critiques envers la police des mœurs (chargée notamment de faire respecter le port obligatoire du foulard en public), et ses interventions violentes.
L’Union syndicale Solidaires affirme sa solidarité avec les femmes iraniennes et soutient leurs revendications dont :
– Le droit essentiel des femmes à disposer de leurs corps ;
– L’abrogation de l’obligation de porter le voile.
Le régime iranien doit respecter les Conventions internationales qu’il a ratifiées, dont celles sur la liberté de manifestation.
Paris, le 21 septembre 2022
Union syndicale Solidaires
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Déclaration du Syndicat des Travailleurs de la compagnie d’autobus de Téhéran et sa banlieue (VAHED)
Le meurtre odieux de Mahsa (Jina) Amini, une femme de 22 ans, a provoqué, dans l’ensemble du pays, un tollé de colère et un profond dégoût de la population.
Le Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de sa banlieue (VAHED) condamne fermement ce crime. Il exige des poursuites, un procès public et la punition de tous les responsables du meurtre de Mahsa Amini.
La brigade des mœurs de la République islamique d’Iran et d’autres forces répressives du régime, un jour persécutent les filles, les femmes et les jeunes dans les rues et les centres de détention, le lendemain lancent des gaz lacrymogènes sur leurs familles inquiètes, un autre jour arrêtent et emprisonnent les travailleurs/euses, enseignant.e.s et étudiant.e.s protestataires, ainsi que leurs familles.
Oui, toutes ces forces répressives et leurs dirigeants doivent être tenus responsables de leurs crimes et de leurs actions répressives.
La liberté d’expression et d’habillement, le droit à l’éducation, à l’emploi, au divorce, ainsi que le droit de participer à des activités sociales doivent faire pleinement partie des droits de tous/toutes les habitant.e.s du pays, ainsi que de tout groupe social.
La violation systématique et violente des droits des femmes a conduit à l’élargissement de la haine publique envers les forces oppressives au pouvoir. La discrimination structurelle, institutionnalisée et patriarcale à l’égard des filles et des femmes dans le pays doit cesser.
Le mouvement syndical et les organisations indépendantes de salarié.e.s sont de fervents défenseurs de l’égalité entre les hommes et les femmes. Ils s’opposent à l’obligation de porter le hijab, ainsi qu’aux autres injustices et discriminations contre les femmes et les personnes opprimées.
En tant que salarié.e.s et personnes démunies, qui constituent la majorité absolue de la population du pays, nous devons protester aussi fort que possible contre cette oppression.
Nous devons également exiger justice pour Mahsa (Jina) Amini. Il en va de même pour toutes les autres victimes des politiques misogynes et discriminatoires, qui ont été criminellement et brutalement réprimées par les diverses forces de sécurité et de renseignement de l’establishment au pouvoir.
Une fois encore, le syndicat des travailleurs de la compagnie d’autobus de Téhéran et de sa banlieue condamne fermement le meurtre brutal de Mahsa (Jina) Amini. Il exprime ses sincères condoléances et sa profonde solidarité à la famille endeuillée par la perte de cet être cher. Il partage leur chagrin et leur indignation. Il s’associe à la colère et aux protestations massives de la population de Saghez et de l’ensemble du pays.
Que la mémoire de Mahsa (Jina) Amini soit chérie !
Honte éternelle aux assassins de Mahsa !
17 septembre 2022, Teheran (Iran)
https://www.europe-solidaire.org/spip.php?article64049
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La CGT soutient les iraniennes et iraniens
mobilisés pour défendre leurs Libertés
Depuis la mort odieuse il y a une semaine de Mahsa Amini, cette jeune femme qui avait été arrêtée pour un voile mal ajusté, l’Iran connait une vague de manifestations d’ampleur. La violente répression du régime a causé officiellement 31 morts.
Pour la première fois, en Iran, ce sont les femmes qui sont en première ligne de la contestation. Retirant pour certaines leurs foulards en signe de protestation, elles revendiquent le droit de disposer de leurs corps et de s’affranchir de l’oppression patriarcale des mollahs. La coupe est pleine pour ces iraniennes qui sont victimes de lois discriminatoires, de menaces et d’intimidations quotidiennes !
En Iran, la police des moeurs est une unité bien connue pour sa violence et chargée de faire respecter le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes. Il interdit notamment aux femmes de « porter des manteaux courts au-dessus du genou », des « pantalons serrés et des jeans troués » ainsi que des « tenues de couleurs vives » et il les contraint à porter le voile. En Iran, l’égalité des sexes n’est pas reconnue, les pères et les maris peuvent interdire aux femmes de travailler.
Résultat : seules 15% des Iraniennes font partie de la population active.
La violence du régime illustre la militarisation croissante du maintien de l’ordre, lors des rassemblements ces dernières années, qui a déjà fait des centaines de morts en Iran.
La CGT est solidaire de toutes ces femmes et ces hommes qui luttent courageusement contre ce régime cruel.
Elle exige qu’une enquête internationale soit diligentée pour que les autorités iraniennes rendent des comptes.
La CGT, en Iran comme partout dans le monde, s’oppose et condamne les violences faites aux femmes, la répression des manifestations, les violences policières, les arrestations arbitraires et l’impunité de ceux qui les commettent !
Montreuil, le 23 septembre 2022
https://www.ufsecgt.fr/IMG/pdf/_cp_cgt_soutien_aux_iraniennes_et_iraniens.pdf
Beautiful cover of « Bella Ciao » in Persian by an Iranian woman.
أغنية « بيلاشاو » بصوت رائع من إيران
Interview – Protestations en Iran : « Les manifestantes contestent le voile comme un symbole religieux et politique »
https://www.europe-solidaire.org/spip.php?article64042
Iran : après la mort de Mahsa Amini, la colère s’exprime, le régime réprime
https://www.europe-solidaire.org/spip.php?article64041
Mort de Mahsa Amini en Iran : « Les autorités iraniennes sont dans une impasse »
https://www.europe-solidaire.org/spip.php?article64059
Iran : au moins 76 morts lors des manifestations contre la mort de Mahsa Amini
Les Nations unies confirment que les forces de sécurité ont utilisé des balles réelles contre les manifestants
https://atalayar.com/fr/content/iran-au-moins-76-morts-lors-des-manifestations-contre-la-mort-de-mahsa-amini
Iran : « femme, vie, liberté », ces trois mots que le régime honnit
https://www.europe-solidaire.org/spip.php?article64108
Les femmes iraniennes et l’avenir de l’Iran
https://blogs.mediapart.fr/ramin-jahanbegloo/blog/270922/les-femmes-iraniennes-et-l-avenir-de-l-iran
Chahla Chafiq : « La colonne vertébrale de l’idéologie islamiste, c’est le sexisme »
https://www.50-50magazine.fr/2022/09/29/chahla-chafiq-la-colonne-vertebrale-de-lideologie-islamiste-cest-le-sexisme/
« Vive les femmes » : malgré les risques, un engagement sans faille des footballeurs iraniens
https://www.france24.com/fr/sports/20220928-vive-les-femmes-malgré-les-risques-un-engagement-sans-faille-des-footballeurs-iraniens
Manifestations en Iran : « La colère traverse les classes sociales, c’est inédit », estime l’historien Jonathan Piron
La mort de Mahsa Amini aux mains de la police des mœurs a suscité une nouvelle vague de protestation dans la République islamique. Mais le régime iranien pourrait ne pas réussir à opposer différentes franges de la population pour mettre fin au mouvement, selon ce spécialiste du pays.
https://www.francetvinfo.fr/monde/iran/manifestations-en-iran-la-colere-traverse-les-classes-sociales-c-est-inedit-estime-l-historien-jonathan-piron_5373382.html
« Il faut arrêter de faire du voile un symbole de l’islam »
Première femme imame en France, Kahina Bahloul exprime son « soutien total » aux Iraniennes qui manifestent en retirant leur voile, quelques jours après l’arrestation – suivie du décès – de la jeune Masha Amini par la police des mœurs du régime. Elle rappelle que le voile n’a pas toujours été la norme dans les sociétés musulmanes
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article64029
Vu du monde arabe. “Femme, vie et liberté” : la colère des Iraniennes ne tarit pas
Pour le sixième jour consécutif, des Iraniennes et des Iraniens ont défilé dans les rues de plusieurs villes pour crier leur colère et leur soif de liberté après la mort de Mahsa Amini. Un élan révolutionnaire qui semble se maintenir mais qui risque d’être réprimé brutalement comme cela fut le cas en 2009 et en 2019, estime la presse arabe. Selon une ONG, les violences ont déjà fait 31 morts.
https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-monde-arabe-femme-vie-et-liberte-la-colere-des-iraniennes-ne-tarit-pas
Etre complaisant avec le voile ici, quand on voit à quoi ça sert là-bas il y a de quoi se permettre de se méfier, solidarité avec les femmes qui ont le courage de mettre le voile de travers
Je n’ai pas observé qu’on soit particulièrement complaisant avec le voile ici. Et ce que réclament les Iraniennes, c’est d’avoir le choix, qu’on cesse de leur dicter comment s’habiller, comment elles doivent se comporter, que ce soit au nom de la religion ou du machisme de la société. C’est aussi ce que demandent, celles qui veulent le porter ici, mais pour d’autres raisons. Solidarité donc avec celles qui veulent se débarrasser de leur voile là, et avec celles qui veulent le porter ici (complaisance ?).