Le gouvernement français et ses relais locaux mentent aux électeurs et menacent d’une régression sans précédent, sur des bases dévoyées.
Après 169 ans de ‘non’, après 2 accords dont l’ultime – l’ADN – promettait d’aboutir ensemble à la pleine souveraineté mais était signé par des menteurs déloyaux, l’on finirait avec un ‘oui’ volé par un faux ‘non’ à la 3ème consultation ?! Impossible, nous ne reculerons plus !
Ils nous rabâchent un « 3 fois Non » évidemment concerté et faux. Le 1er ‘non’ n’avait pas valeur décisionnelle, pourquoi toujours le mentionner ? Le 2ème ‘non’, 3% au dessus de 50%, posait l’évidence de nos chances à la 3ème consultation : vues nos réserves de voix, la dynamique, voire les départs, et sous réserve d’un vote en 2022 sans Covid, un ‘oui’ majoritaire devenait probable !
Ainsi, le 41% des inscrits disant ‘non’ au 3ème vote du 12/12/2021, maquillé en 96% des exprimés, est surtout un non … sens !
Il souligne les raisons graves et justes de notre boycott massif (et pacifique) : – Le comité des signataires 2019, entériné par tous, promettait ce vote pour la fin 2022.
– L’avancement unilatéral manipulatoire du vote de près d’un an bafouait donc la parole de 2019, mais aussi l’ADN qui le prévoyait « dans les mêmes délais » que le 2nd.
Le but de leur magouille était clair : le monde kanak milite sur le temps long de réunions dans les tribus et aires coutumières, et pas vraiment via les médias souvent hostiles et plus utilisés par leurs opposants ! Raccourcir les délais était nous entraver. Si les groupes indépendantistes au Congrès avaient fait tôt leur demande de 3ème consultation c’était pour s’assurer du même temps de campagne qu’avant la 2nde, et non pour se précipiter !
– A l’arrivée du Covid, le refus du report par l’État relevait d’un second calcul raciste et cynique : les indépendantistes kanak n’étaient plus en état moral de faire campagne et de voter en nombre suffisant pour l’emporter. Car à l’époque on décomptait un surplus de 443 décès (voir page 6) en 3 mois (soit 110 000 décès en France), essentiellement kanak et océaniens, plus souvent démunis et précaires !
Encore une transgression de l’ADN qui dit « restituer au peuple kanak son identité confisquée ». Les coutumes de deuil, importantes, furent au contraire l’objet de sarcasmes odieux.
L’ADN prévoit un corps électoral « transitoire », « tant que les consultations n’auront pas abouti à la nouvelle organisation politique proposée », qui est « la pleine souveraineté » ou la « complète émancipation » que la France a écrit être « prête à accompagner ».
Au pire, « les partenaires politiques se réuniront pour examiner la situation ainsi créée » : sans condition.
Les indépendantistes n’accepteront pas un corps électoral dégelé synonyme de marginalisation.
– En 1956, alors que les Kanak gagnaient leur droit de vote, le ministre Jacquinot, planifiait – avec succès – une immigration européenne au but avoué de les mettre en minorité !
– En 1972 la fameuse circulaire Messmer consolidait le travail.
– Dès 1998, l’ADN à peine signé, les déloyalistes et l’État favorisaient l’immigration, contournant l’emploi local et bravant l’interdiction – toujours en vigueur – de l’ONU (résol. 35/118 de 1980) qui visait, justement, à ne pas biaiser le corps électoral !
Ce fut l’immigration la plus importante de notre histoire, 40 000 personnes. Les 2/3 sont restés ; 1/3 est reparti entre 2014 et 2022 : intégrés au pays ?!
C’est pour nous une évidence : seule une souveraineté – en lien probable avec la France -, donnera un pays viable, fier, harmonieux, et préservera d’autant mieux les intérêts de tous, dont ceux de la future ex « puissance de tutelle »
Télécharger le n° 34 : La voix de Kanaky : lvdk-n-34-nov-dec-2022
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