Le nouveau projet de loi asile et immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des personnes migrantes. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des obligations de quitter le territoire français (OQTF) et des interdictions de retour sur le territoire français (IRTF), dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de centres et locaux de rétention administrative.
Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les personnes migrantes sont déshumanisées et considérées uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits « en tension ».
Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreuses personnes étrangères, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique…
Les droits sont de plus en plus bafoués
Les droits protégés par les conventions internationales sont de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…). Les droits des personnes étrangères sont de plus en plus précarisés.
Nous appelons à nous mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les personnes étrangères en France sont considérées comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir.
Il est de la responsabilité de nos organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir. Nous appelons à la mobilisation la plus large possible sur tout le territoire dans les prochaines semaines. Nous appelons à la mobilisation devant toutes les préfectures le 1er février, et durant le mois de février devant les centres de rétention administrative. Nous préparons une mobilisation nationale début mars.
Premiers signataires : LDH (Ligue des droits de l’Homme) , Association Bagagérue, Association française des juristes démocrates, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) Attac France, CGT, La Cimade, CNT-Solidarité Ouvrière, CTSPV (Collectif des Travailleurs Sans-Papiers de Vitry), collectif Vigilance pour les droits des étrangers Paris 12e, Coordination des sans papiers paris CSP75, FASTI, FEMMES DE LA TERRE, FSU, GISTI, Groupe Accueil et Solidarité, Marche des Solidarités, Médecins du Monde, Pantin solidaire, Paris d’Exil, Solidarités Asie France (SAF), Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, Tous Migrants Briançon, Tous Migrants 73, Union syndicale Solidaires.
Pour signer cet appel
lire la tribune sur basta
https://www.ldh-france.org/appel-contre-limmigration-jetable-et-pour-une-politique-migratoire-daccueil/
Télécharger le tract au format PdF : tract UCIJ – 25mars
Non à la criminalisation de la solidarité : Liberté pour Olivier et Benoît !
https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/200223/non-la-criminalisation-de-la-solidarite-liberte-pour-olivier-et-benoit
En 2006 déjà, nous étions uni-es contre l’immigration jetable, nous appelons donc à nous mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les étranger-es en France sont considéré-es comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir. Il est de la responsabilité de nos organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir. Nous appelons à la mobilisation la plus large possible sur tout le territoire dans les prochaines semaines.
1er février : devant les préfectures « ouvrez les guichets, régularisez »
18 février : contre la répression, l’enfermement et les expulsions pour dénoncer les Centres de Rétention Administrative et les Locaux de Rétention Administratives et tous les lieux de rétention adminstrative (Appel commun Bordeaux, Nantes, Lyon, Paris, Toulouse, Lille, Calais, Marseille)
4 mars : mobilisations partout en France contre la loi Darmanin !
Signataires :
ACCOSOR Aide aux réfugiés GARD, Accueil Goutte d’Or, Accueil migrants vallée du Doux , Accueil Solidaire en Roannais, Ah Bienvenue Clandestins ! ABC’éditions, AHSETI Le Havre, Amnesty international, Amoureux au ban public, Amoureux au ban public Strasbourg, ARS (auderefugiéessolidarité), Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie – L’ACORT, Assemblée féministe de Montreuil , Association « Collectif Solidarité Réfugiés Sisteron », Association Accueil Migrants Vallée du Doux, Association Bagagérue , Association Carré Géo & Environnement France, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association ECNou (Aide et soutien aux exilés en situation d’urgence), Association EcolesTiersMondes46, Association ensemble Marseille 13 , Association française des juristes démocrates, Association France Palestine Solidarité Nîmes, Association Montagne Accueil Solidarité, association Rayon de Soleil, Association Solidarité RESF47, ATPAC Maison Solidaire, Attac France, Auberge Des Migrants, Baugeois Solidarité Réfugiés (BSR), Bénévoles Engagés pour la Promotion des Droits de l’Homme ( BEPDH), Blog « entre les lignes entre les mots », Cabiria, CCFD-Terre solidaire, délégation de Marseille, CEDETIM-IPAM, Cercle des Voisins du CRA de Cornebarrieu, CGT, La Cimade, Cimade 66, Cimade Besancon, Cimade Figeac, Citoyennes et citoyens des 6&8 pour une ville plus juste, plus verte, plus démocratique, Citoyens pour la Cohésion sociale, CIVCR Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme, CNT-Solidarité Ouvrière, Collectif Accueil Migrants Barbezieux, Collectif AGIR du Pays d’Aix, Collectif amiénois des sans-papiers, Collectif AERéSP28 (pour l’accueil des exilés et la régularisation des sans-papiers d’Eure et Loir), Collectif Agir Aix en Provence, Collectif de Soutien aux Migrants du Goëlo (CSMG), Collectif des Travailleurs Sans-Papiers de Vitry (CTSPV), collectif Fontenay diversité, Collectif Granville 2020, Collectif Le Pont Martigues (13) Aide à la santé des exilés.ées, Collectif Migrants 83, Collectif MMR 79, Collectif pour l’Égalité des droits, Collectif pour l’Égalité des droits Bordeaux rive droite, Collectif Strasbourgeois pour une autre politique migratoire, Collectif urgence sociale, Collectif vigilance pour les droits des étrangers Paris 12eme, Le Comede, Comité Anti Expulsion de Saintes, Comité contre le racisme de Gerardmer, Comité SOS Racisme de la Vienne, Confédération Paysanne, Coordination nationale Pas sans Nous, Coordination des sans papiers paris (CSP75), CORENS (collectif régional pour la Coopération Nord-Sud (Hauts de France), COVIAM, COVIAM Nice, CSF, CSLAM (Collectif saint-lois d’aide aux migrants), Emmaüs France, FASTI – Association ASTI de Colombes 92, CRID, Fédération SUD Santé-Sociaux, FEMMES DE LA TERRE, Femmes Egalité, Fondation Frantz Fanon, Fondation Maison des champs ACT94, Futur Au Présent – International, GREF Angers, Groupe Accueil et Solidarité, Habitat&Citoyenneté Nice 06, jamais sans toit en Trégor, L’occasion solidaire, La MIF (militant·es pour l’interdiction des frontières), Laboratoire nio far, Ligue des Droits de l’Homme LDH, LDH Boulogne sur mer, LDH Charleville-Mézières -ARDENNES, LDH fédération du pas de calais, LDH Nîmes, LDH Saint-Etienne, LDH Section Meudon-Sèvres-Clamart, LDH St Nazaire, LDH Toulouse, Le LABORATOIRE Nio Far, Les amoureux au ban public bergerac, Les utopistes en Action , Maison de Hospitalité Martigues, Maison du peuple en colère, Marche des Solidarités, Médecins du Monde, Mémoires en marche, Marseille , Migraction Roubaix, MORLAIX-LIBERT2S, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuple (MRAP)s, Pantin solidaire, Paris d’Exil, Plateforme CARDAV collectifs pour l’accueil des refugié.es en Drôme Ardèche Vaucluse, Quazar, centre LGBTI+ d’Angers et du Maine-et-Loire, RASM, Reconnect, Réseau Education Sans Frontières RESF, RESF Arles, RESF 06, Resf 51 / HeSoPE 51 (hébergeurs solidaires et parrains engagés) / Eole, RESF 56, RESF61, Réseau Hospitalité, Réseau Hospitalité Hautes-Alpes, Résister Aujourd’hui, Rosmerta, Roya citoyenne, SOLIDARITE JEAN MERLIN, Solidarités Asie France (SAF), Solidarité Migrants Graulhet, Sporting Club International Villeurbanne, Syndicat des Avocats de France, Tous-tes En Classe 31 (TEC31), Tous Migrants 73, TousMigrants, Briançon, Transhumances, Tremplin Gironde, UJFP – Union Juive Française pour la Paix, Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), Union syndicale Solidaires, Union Syndicale Solidaires 31, Union syndicale Solidaires 35
Soutenu par : Ensemble !, Generation.s
https://blogs.mediapart.fr/uni-es-contre-limmigration-jetable/blog/010223/appel-uni-es-contre-l-immigration-jetable-pour-une-politique-migratoire-d-ac
Communiqué de presse du Collectif inter associatif du Livre noir 93
Mercredi 1er février 2023, les associations, syndicats et organisations engagées dans l’aide aux étrangers, regroupées au sein du collectif régional “Bouge ta pref”, appellent à se rassembler devant les préfectures d’Ile de France. Le collectif du Livre noir 93 répondra présent à cet appel en manifestant devant la Préfecture de Bobigny
Le nombre d’étrangers qui vivent dans ce département est plus important qu’ailleurs (ce chiffre est de 30 % en Seine-Saint-Denis) et les demandes de régularisation se heurtent au mur des « démarches simplifiées » malgré la décision du conseil d’Etat de juin 2022 qui ordonne aux Préfecture de proposer des alternatives au tout dématérialisé.
Des délais extrêmement longs :
Les délais de traitement des dossiers sont inacceptables. Plusieurs mois pour un premier rendez-vous, et davantage pour avoir une réponse. De même, quand il s’agit de renouveler un titre de séjour, les délais d’instruction sont tels que les titres arrivent à expiration avant délivrance du nouveau titre. Les personnes deviennent alors sans-papiers, perdant leur travail et leurs droits sociaux ainsi que l’accès aux soins pour les malades et la possibilité pour les jeunes ayant atteint leur majorité de poursuivre leurs études.
Impossible de communiquer avec les services de la préfecture
Malgré les classements des dossiers sans suite à répétition, les demandes non lues/réponses automatiques absurdes, il est impossible de faire reconnaître les situations particulières, en l’absence d’interlocuteur.
Les adresses mails données sur le site de la préfecture ne répondent que par des mails automatiques génériques et jamais un usager qui aurait besoin d’une information ne peut l’obtenir. Les associations dont la mission est d’accompagner les personnes étrangères ne sont pas en reste elles non plus : aucune réponse à des demandes – pour des problèmes concrets sur des cas précis – n’est jamais apportée.
Un département qui pourtant réclame et exploite les travailleurs étrangers.
Les chantiers pharaoniques des Jeux Olympiques de 2024 ont besoin de main d’œuvre. Les travailleurs sans papiers sont utilisés comme une main d’oeuvre à bas prix, corvéable à merci, dans le non respect des droits et de toutes les conventions internationales du travail. On leur réserve les travaux les plus difficiles, on met leur vie en danger et pourtant leur situation est connue des services de l’Etat. Mais cela ne facilite pas pour autant leur droit au séjour. Les étrangers ne sont pas de la main d’œuvre jetable et la mission de la Préfecture ne peut pas se réduire à une fabrique de sans papiers.
Alors que la loi Asile et Immigration sera présentée en Conseil des Ministres ce même jour, soyons nombreux-ses, le 1er février, devant les préfectures d’Île-de-France, en particulier celle de Bobigny, pour exiger de réelles alternatives à la dématérialisation, un accueil digne et un traitement humain des personnes et plus largement une politique d’élargissement des voies de régularisation.
Jean-Michel DELARBRE / LDH et RESF 93
06 89 30 86 15 – jeanmicheldelarbre@gmail.com
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L’urgence en matière d’immigration ?
Ce n’est pas une nouvelle loi qui assimile étrangers et délinquants.
C’est le respect des droits et de la dignité des personnes vivant et travaillant en France. L’urgence, c’est
un vrai accueil et des rendez-vous,
des réponses dans des délais raisonnables,
le renouvellement sans délai des titres de séjour
pour éviter les ruptures de droits, l’élargissement des voies de régularisation pour
ceux qui étudient, vivent et travaillent en France.
Préfectures, arrêtez
de fabriquer des sans-papiers
A l’occasion d’une grande journée d’action dans tous les départements d’Ile- de-France, les associations, collectifs et syndicats rassemblés dans le Collectif unitaire BOUGE TA PREF exigent des préfectures
• le respect des décisions de justice qui leur enjoignent de mettre en place des alternatives au tout-informatique pour permettre l’accès de tous au service public
• la délivrance de rendez-vous permettant à chacun de renouveler son titre de séjour, d’accéder aux procédures de naturalisation, de déposer un dossier de demande d’un titre de séjour.
• La régularisation de tous ceux qui participent à la vie économique, sociale et culturelle de notre pays.
Ces mesures sont possibles dès maintenant, sans nouvelle loi ni titre de séjour au rabais, avec la volonté politique de refuser les contre-vérités et les logiques xénophobes.
RASSEMBLEMENTS
DEVANT TOUTES LES PREFECTURES D’ILE DE FRANCE
et demandes d’audience de nos délégations
le 1er février 2023 à 15 h
Malmener les étrangers (maintien dans la précarité, obligation de démarches multiples, injonctions contradictoires, refus d’accueil), c’est malmener en même temps les nationaux (les employeurs, les voisins, les amis, les soutiens, et finalement tout un chacun).