Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse
La sale guerre de Poutine a fait basculer le monde dans une nouvelle période. Après la Tchétchénie, l’Irak, la Libye, le Yémen, la Syrie, le déchaînement d’une violence militaire à grande échelle s’accélère dans ce siècle où, nous dit-on, l’urgence climatique doit l’emporter sur le reste. Donbass, loi martiale, Maïdan, défense territoriale, Marioupol, Zelensky, refuzniks, guerre de libération nationale, Douguine, Sotsialnyi Rukh, campisme, nucléaire « tactique »… Combien sont-ils, ces mots, ces lieux, ces groupes, ces personnes, projetés, au lendemain d’une invasion brutale, dans le maelstrom médiatique planétaire ? Avec cet abécédaire, composé de 531 notices, les Brigades éditoriales de solidarité ont voulu exprimer une urgence. L’urgence d’accorder les mots selon leur sens.
Ces mots, qui débarquent par vagues, comme un écho qui nous revient de celles et ceux qui combattent le « chauvinisme grand-russe » et sa guerre impérialiste, une arme dans une main et un crayon dans l’autre. C’est le cas de Hanna Ablab, qui ouvre cet ouvrage, cette cheminote biélorusse qui a démasqué les préparatifs militaires et qui risque aujourd’hui quinze ans de prison. Sa clairvoyance a surpassé celle de bien des experts persuadés que Poutine n’oserait pas le choix de l’horreur. Ces mêmes cercles autorisés qui, pariant sur une défaite éclair de l’armée ukrainienne, semblèrent tomber des nues face à la détermination d’une population massivement entrée en résistance pour défendre son droit à l’existence démocratique. De la défense territoriale aux regroupements anarchistes dans les Comités locaux d’autodéfense, ce n’est pas seulement l’ambition poutinienne que cette mobilisation populaire, cette levée en masse, a mis en échec, c’est toute une grammaire militaire « moderne », basée sur la supériorité des professionnels de la guerre, qui est appelée à revoir sa copie.
Au sein même de la Fédération de Russie, là où les mots guerre et invasion ont été bannis au profit d’une opération spéciale – expression qui entrera dans la postérité comme y est entré le mot « Anschluss » – la chape de plomb de la répression et ses 20 000 prisonnier·ères politiques n’est pas parvenue à étouffer la flamme de la révolte. La Résistance féministe antiguerre russe en est le fer de lance, elle qui a organisé la mobilisation contre le poutinisme en lançant un « Appel aux féministes du monde entier » :
L’occupation d’un État voisin est justifiée par le désir de promouvoir ces normes [les valeurs traditionnelles] si faussées et de poursuivre une « libération » démagogique ; c’est une autre raison pour laquelle les féministes de toute la Russie doivent s’opposer à cette guerre de toutes leurs forces.
Il y a aussi ces opposant·es au Kremlin, comme Ilya Ponomarev, cet ancien député russe exilé qui organise des bataillons de volontaires russes qui se battent aux côtés du peuple ukrainien, donne un second souffle aux partisans du défaitisme révolutionnaire qui aimaient à dire : « Qui aime la Russie doit souhaiter sa défaite la plus définitive et la plus rapide possible. »
Car oui, cette guerre est aussi une guerre du passé. Il y a tous ces mots qu’on avait rangés dans un passé pas si lointain et qui ressurgissent pour hanter le présent. Dans les ruines encore fumantes de Marioupol, l’armée russe prit le soin de démanteler le monument aux victimes de l’Holodomor, la famine de 1932-1933 déclenchée par le régime stalinien, qui coûta la vie à des millions d’Ukrainien·nes. Les noms des dissident·es d’hier se mêlent à ceux des résistant·es d’aujourd’hui pour retisser le long fil de la résistance ukrainienne à la russification : Leonid Pliouchtch fut interné en 1972 dans un asile psychiatrique pour diffusion de « textes dactylographiés » et Yuri Kerpatenko, le chef d’orchestre de la Philharmonique de Kherson, a été assassiné un demi-siècle plus tard pour avoir refusé de se produire devant les troupes d’occupation.
Poutine, dans son discours du 21 février 2022, trois jours avant l’invasion, reprendra très officiellement le flambeau maudit du Petit Père des peuples, pour qui il n’existait point de salut en dehors d’un État totalitaire et centralisé. L’invasion russe de 2022 acte ainsi la quasi-disparition de la communauté des Grecs d’Ukraine, qui avait survécu à la répression sanglante de masse de 1937 et à la déportation en Sibérie et en Asie centrale de 1942, 1944 et 1949, symbolisant la tragique continuité entre les deux hommes. Une allégeance historique qui ravive les heures les plus sombres d’une révolution trahie. Les peuples et les nations d’Europe centrale et orientale, ceux du Caucase et des confins de la Russie savent d’expérience que la Russie tsariste n’avait jamais complètement quitté l’URSS. La Russie impériale est désormais de retour.
Selon les autorités ukrainiennes, depuis 2014, ce sont quelque 200 000 enfants ukrainiens qui ont été « adoptés, déportés, kidnappés » :
Les enfants ukrainiens déportés en Russie ne sont pas massacrés. Ils sont déracinés, séparés de leurs familles […], forcés d’apprendre le russe et pour nombre d’entre eux proposés à l’adoption. Ce sont des pratiques génocidaires.
Mais de ce passé qui frappe à notre porte émergent aussi les mille et une résistances qui ont jalonné le 20e siècle. On écoute, non sans une pointe d’admiration, le récit de ces partisan·es dans Kherson occupé qui se sont engagé·es dans des actions de « sabotage, graffitis sur les murs, surveillance des voies de communication, des ponts et des travaux entrepris par le génie russe, repérage des lieux de stationnements des véhicules et de stockage des approvisionnements, exécutions de collaborateurs et attentats contre les administrateurs russes… » Solidaires de leurs voisin·es ukrainien·nes, les cyber-partisans biélorusses ont perturbé le système ferroviaire de leur pays afin de ralentir l’acheminement de soldats et de matériel russes, agrandissant ainsi l’éventail de la grammaire des luttes de libération nationale.
Des nouveaux vocables ont fait leur apparition, car certaines choses doivent pouvoir se dire, il faut bien mettre des mots sur ce drame dans lequel le peuple soviétique est embrigadé de force, lui qui fut si souvent instrumentalisé par les zélotes du Kremlin qui confondaient internationalisme et répression de l’expression des particularités, et notamment de la langue ukrainienne. Au point que jusqu’à l’effondrement de l’URSS et l’indépendance, on parlait de politique linguicide. Ruscisme, contraction de Russie et de fascisme permettant de qualifier le régime en vigueur à Moscou, a fait ainsi son apparition. Les Russes soutenant l’annexion de la Crimée, supposément « ethniquement russe », sont devenus des krimnachistes… Autre néologisme ukrainien, macronyt’ désigne la pratique permanente du « en même temps » par le président français, entre « réaffirmation simultanée de sa solidarité avec l’Ukraine et […] nécessité de respecter la Russie ».
S’il y a des mots qui tuent, il y a, à des moments particuliers, des mots que l’on ne peut plus prononcer. C’est le sentiment qu’exprime la poétesse Anastasiia Afanas’eva, qui depuis l’occupation ne peut plus écrire en russe parce qu’elle est « dégoûtée de parler et d’écrire dans la même langue qu’eux ». C’est la posture de l’écrivain ukrainien de langue russe, Andreï Kourkov, qui a décidé de ne plus publier dans cette langue jusqu’à la fin de la guerre. Il n’empêche que les habitants·es de Kherson, russophones comme tant d’autres ailleurs en Ukraine, ont acclamé leurs libérateurs… en russe.
Des mots. Des mots qui se forment, se déforment et se reforment au gré des évènements et des acteurs qui tentent de leur donner un sens. Ils ne cessent depuis un an d’irriguer le champ politique, réactivant des clivages politiques qu’on eût préféré définitivement dépassés. Des mots pour rappeler que derrière le dogme des slogans, il faut savoir distinguer l’agressé et l’agresseur. Des mots acidulés que Vladislav Starodoubtsev,distillent avec pertinence : « Ce serait certainement plus facile pour vous si les États-Unis nous avaient envahis ! […] mais nous ne pouvons malheureusement pas vous proposer cela. » Les apôtres d’une paix sans conditions – et sans armes pour se défendre – sont bien prêts à mettre sous le boisseau la voix des premier·ères concerné·es au profit d’on ne sait quoi. Car oui, Poutine continue de parler de désukrainisation, et non pas d’autre chose. Qui aurait pu croire que, soixante-sept ans après l’écrasement dans le feu et le sang de l’insurrection de Budapest par l’armée soviétique, une certaine gauche rempilerait pour un nouveau tour ou regarderait ailleurs ? Certainement pas le peuple syrien qui a déjà éprouvé aussi bien les bombes russes ou les milices Wagner que l’aveuglement coupable des « progressistes » d’Occident.
Fort heureusement une autre gauche existe. Celle pour laquelle les vocables solidarité et lutte de libération nationale ont un sens bien précis. C’est aussi à ces anonymes qui l’incarnent que nous avons voulu rendre hommage en toutes lettres. À commencer par ces personnes et ces groupes en Ukraine, encore inconnus il y a peu, qui nous offrent ce qu’il y a de plus précieux : l’espoir d’une alternative au désastre en cours.
Dans cette Ukraine dévastée par les missiles et les bombes russes, ils et elles sont nombreux – et nous n’en connaissons qu’une poignée – à s’engager conjointement contre l’impérialisme russe et pour une société émancipée. On y trouve le groupe féministe Bilkis, qui a ouvert à Lviv un « salon des choses », un espace « où vous pouvez laisser des choses et où vous pouvez certainement en prendre ». Des personnes comme Maksym Butkevytch, une « “autorité” non autoritaire des combats démocratiques, un poil à gratter pour tous les gouvernements ukrainiens, un ennemi pour les fascistes », fait prisonnier. Il est devenu, contre sa volonté, le symbole de la propagande poutinienne qui cherche à faire passer tout un peuple pour nazi. Il y a aussi Taras Bilous, cet historien, engagé volontaire dans la défense territoriale, ou encore ces soldates qui font la guerre contre l’occupant et qui se défendent pied à pied contre le machisme dominant. Il y a ces milices libertaires qui se sont formées « au cas où l’armée russe occuperait l’Ukraine, [car] il n’y aurait [alors] absolument aucune liberté politique […] et l’Ukraine deviendrait une colonie de la Russie ».
C’est aussi vers cet autre possible que nous poussent nombre de syndicalistes indépendants d’Ukraine, majoritairement réuni·es au sein des confédérations, KVPU et FPU ou dans des syndicats autonomes, résolument engagées dans la résistance à l’impérialisme russe et aux côtés des travailleuses et des travailleurs face aux attaques néolibérales du gouvernement. Yuri Petrovitch Samoilov, le président de l’Union indépendante des mineurs d’Ukraine à Kryvyi Rih, est un témoin de premier ordre des défis auxquels est confronté le monde du travail :
Là où le syndicat est présent, les choses se font d’une manière plutôt civilisée, mais là où il est absent, les travailleurs sont jetés dehors, sans salaire. […] Les gens vivent un stress permanent, parce que en ce moment il peut y avoir “du travail” pour “de l’argent”. Il se peut aussi bien qu’il n’y ait ni travail ni argent du tout.
Comment ne pas évoquer Sotsialnyi Rukh ? Cette jeune organisation ukrainienne « radicalement anticapitaliste, [qui] lutte contre le patriarcat, le racisme et contre toute discrimination fondée sur la nationalité et la langue, [qui] défend la socialisation de l’industrie, la propriété collective des moyens de production, la démocratisation des lieux de travail et de la vie publique, les droits LGBTQI+ et une écologie radicale ». Engagée sur le front militaire et social, elle est au cœur des efforts de reconstruction d’une alternative progressiste, libérée des atavismes destructeurs du siècle dernier.
La société ukrainienne se trouve à la croisée des chemins. Les dégâts matériels et politiques de la guerre la poussent vers des voies antagoniques, entre celle du repli nationaliste et belliciste face aux horreurs de la guerre et celle d’un débouché égalitaire et démocratique à l’élan populaire de la résistance. Comme celui qui se dessine avec la « redistribution des richesses impossible à imaginer avant les attaques sur Kyiv, Kharkiv et d’autres villes. […] Cette redistribution est activée par des milliers de personnes qui diffusent l’information sur les biens disponibles et les demandes, préparent, livrent, organisent le logement, apportent des choses, déchargent l’aide humanitaire, communiquent beaucoup, négocient, s’écoutent et s’entendent. Mais l’essentiel est qu’ils s’auto-organisent, qu’ils trouvent un moyen d’inventer comment être utiles dans les moments où les stratégies individualistes ne fonctionnent pas » dont nous parle Alona Liacheva dans ces « Notes de Lviv en temps de guerre ». Seul l’avenir nous le dira, mais nous pouvons être certain·es d’une chose : sous le joug poutinien, les espaces de résistance et d’émancipation seront étouffés, écrasés et leurs protagonistes éliminé·es.
Notre Ukraine en toutes lettres, coécrit avec nos ami·es internationalistes, tente aussi de rendre compte des multiples initiatives de soutien à celles et ceux qui se battent sur le front politico-militaire. Cet internationalisme en actes s’organise notamment au sein du Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine où se sont rassemblé·es organisations politiques, syndicats, associations féministes et altermondialistes, éditeurs, des comités nationaux de solidarité – dont le Réseau français de solidarité avec l’Ukraine et le Réseau européen de solidarité Belgique – ou locaux (entre autres celui de Lyon)… Les représentant·es d’organisations des pays de l’Est, et notamment les camarades ukrainiens, y tiennent une place importante. Ce livre témoigne de leurs activités.
Le syndicalisme occupe un rôle de premier plan dans cette solidarité internationale. Les convois syndicaux transportant des produits de première nécessité et du matériel à destination des syndicats ukrainiens, qu’ils viennent de syndicats d’entreprise, de fédérations professionnelles ou de confédérations, se comptent déjà par dizaines. Leurs cargaisons viennent en aide aux membres des syndicats ukrainiens et à leurs familles, ou encore à soutenir l’accueil de milliers de réfugié·es auxquels les confédérations ukrainiennes ont ouvert leurs locaux. En France, une intersyndicale réunissant la CFDT, la CGT, FO, la CGC, la CFTC, l’UNSA, Solidaires et la FSU « a permis de réunir plus de 350 000 euros et de convoyer, en décembre 2022, plus de 100 palettes de matériel ». Une délégation CGT-Solidaires, au nom de l’intersyndicale, s’est rendue en Ukraine en juin 2022 pour remettre une camionnette de dons à chacune des confédérations. De son côté, le Réseau syndical international de solidarité et de luttes a formé deux convois pour livrer du matériel et pour aller à la rencontre des syndicalistes de Lviv et de Kryvyi Rih en compagnie de membres des syndicats de la CSP Conlutas (Brésil), de l’Union syndicale Solidaires (France), d’Inicjatywa Pracownicza (Pologne), d’ADL-COBAS (Italie), des COBAS (État espagnol), de Gegužės pirmosios profesinė sąjunga (Lituanie).
Mais c’est avant tout au Bélarus et en Russie que cette solidarité internationale prend une tout autre signification. Comme le montre Aliaksandr Yarachuk, le président du Congrès biélorusse des syndicats démocratiques BKDP, qui a pris – avec l’ensemble des syndicats qu’il représente – fait et cause pour le peuple ukrainien. Arrêté le 18 avril 2022, il est condamné en décembre, avec plusieurs de ses camarades, à quatre ans de prison ferme, la dissolution du syndicat était également prononcée par le régime de Loukachenko.
Tournons-nous au détour d’une notice vers le Daghestan, où l’on a vu ces manifestant·es contestant la « mobilisation partielle » se disputer avec un policier qui essayait de les convaincre que « la Russie était attaquée » et auquel elles rétorquaient que c’était au contraire la Russie qui avait attaqué l’Ukraine.
On se prend à rêver. Rêver de la chute de Poutine et rêver que la lutte de la résistance ukrainienne contre le colonialisme intérieur alimente aussi celle d’un autre horizon pour cette Fédération de Russie que le régime du Kremlin risque de lancer pied au plancher vers un suicide collectif.
Pour conclure nous tenons à rendre hommage à Katya Gritseva, cette jeune artiste révolutionnaire ukrainienne, dont les œuvres accompagnent les publications des Brigades éditoriales de solidarité et dont l’une d’entre elles illustre la couverture de cet abécédaire. Depuis plusieurs mois elle a mis son art au service de la résistance populaire, voyageant dans divers pays européens, dont la France, pour présenter ses dessins. Selon Vitaliy Dudin, responsable de Sotsialnyi Rukh, dont Katya est membre, « Katya Gritseva a révolutionné l’expression graphique de la gauche en Ukraine ». Un grand merci à elle pour donner formes et couleurs à l’espoir révolutionnaire.
Brigades éditoriales de solidarité, 24 février 2023
https://www.syllepse.net/l-ukraine-en-toutes-lettres-_r_69_i_1037.html
Une autre manière de « lire » l’Ukraine
En 531 notices parfois décalées, L’Ukraine en toutes lettres (*) offre une nouvelle approche de l’histoire de ce pays et des résistances ukrainiennes, biélorusses et russes à l’invasion orchestrée par Poutine.
https://fcardi17.wordpress.com/2023/04/03/une-autre-maniere-de-lire-lukraine/
Communiqué du Comité Français du Réseau Européen de Solidarité avec l’Ukraine
A l’occasion du funeste anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, le comité français du RESU a organisé un meeting le 23 février à la Bourse du Travail de Paris avec une liaison directe avec Kyiv et en présence d’un syndicaliste ukrainien de la KVPU. Par le nombre des participant.es, par la diversité et la qualité des interventions, ce meeting a été un réel succès.
Le samedi 25 février, la manifestation, organisée à Paris conjointement par L’Union des Ukrainiens de France, le RESU et Pour l’Ukraine, Pour leur liberté et la nôtre, a réuni selon les différents media entre 5 000 et 10 000 personnes (LCI). Ce qui, dans la situation sociale actuelle et au vu des errements d’une certaine gauche, constitue une réussite très encourageante.
Cette manifestation avec la présence d’un cortège ukrainien coloré et particulièrement fourni, de personnalité.es et d’élu.es et d’une forte participation du RESU et de l’Intersyndicale française pour l’Ukraine (CFDT, CGT, CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU) montre que la position résumée par la formule : « Pour une paix juste et durable, retrait des troupes russes de toute l’Ukraine » est largement partagée.
Place de la Bastille, de nombreux orateurs/trices ont condamné les crimes commis par les troupes de Poutine ou par les milices et les mercenaires à son service : crimes de guerre, viols et tortures, crimes contre l’humanité, enlèvements de milliers d’enfants. Toutes et tous ont insisté sur la nécessité de l’arrêt des bombardements et de l’invasion, sur le retour de tous les déporté.es et sur l’aide effective à donner à l’armée et au peuple d’Ukraine.
La porte-parole du RESU, tout en rappelant notre position sur le soutien résolu à la résistance armée ou non armée et sur l’exigence du retrait des troupes de Poutine, a annoncé les différentes manifestations qui avaient lieu en province.
En effet, dans pas moins d’une trentaine de villes de France, des rassemblements et des manifestations, de grandeurs variables, ont pu exprimer leur solidarité active avec l’Ukraine et le peuple ukrainien.
Le Comité français du Réseau Européen de Solidarité avec l’Ukraine va amplifier son action de solidarité, œuvrer à faire connaitre toutes les initiatives prises en soutien à la résistance ukrainienne et apportera sa contribution à l’organisation d’une force internationaliste et unitaire efficace pour aider politiquement et matériellement le peuple ukrainien dans sa guerre de libération contre l’impérialisme russe.
Paris, le 28 février 2023
Contact: ukrainesolidaritefrance@gmail.com