- Résistances féministes
- Sous le thème : Résistances féministes (8 mars 2023)
- Déclaration de l’Union des Africains du Québec et amis solidaires de l’Afrique (uaqasa), Canada à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes (jif)
- Des regroupements féministes, en solidarité avec le Collectif 8 mars
- Une pétition pour soutenir les familles sans place en garderie est lancée sur le site de l’Assemblée Nationale
Résistances féministes
Le thème du 8 mars cette année au Québec est Résistances féministes.
Ce thème ouvre directement sur les luttes des femmes d’ici et d’ailleurs.
Mais résistances à quoi ?
La conjoncture politique mondiale est loin de mettre les droits des femmes de l’avant. Les crises économiques, environnementales, sociales, fragilisent l’autonomie des femmes et leur place dans la société.
L’inflation généralisée oblige les femmes à encore plus de gymnastique pour tenir les ménages en équilibre. Leur place sur le marché du travail voit leur rémunération réelle baisser avec l’inflation. Les mécanismes d’indexation n’étant presque qu’inexistants, la situation sera difficile à rattraper sinon par le bas. Les femmes gagnent toujours 80% du salaire des hommes. Quant à la retraite, la situation française démontre bien les mécanismes pernicieux qui font que les femmes, à cause du travail à temps partiel, des périodes d’accouchement, du prendre soin des enfants, reçoivent moins que les hommes en bout de parcours. Les mécanismes PCR mis en place au Canada pendant la COVID-19 ont aussi montré que vivre avec un chèque d’aide sociale, c’est vivre sous un minimum vital. Et les femmes en sont majoritairement bénéficiaires tout comme plusieurs personnes réfugiées. Les femmes en situation de handicap subissent aussi les impacts des coupures de service.
Les changements climatiques avec leur lot de désastres : feux, inondations, tornades, tremblements de terre obligent aussi les femmes à prendre encore plus soin des familles et des ménages. Faire les deuils, reconstruire, s’exiler, recommencer une nouvelle vie sont des réalités non pas nouvelles,, mais plus documentées. Il y a aussi les migrations dues aux changements et aux désastres climatiques parce qu’il est impossible de vivre à ces endroits e et les migrations pour cause de guerre qui affectent davantage les femmes et les enfants, l’Ukraine étant le dernier exemple en date.
Les crises sociales, et en première loge la montée de la droite et de l’extrême droite, accablent aussi les femmes, principalement dans leur corps. C’est d’abord le droit l’avortement qui a été remis en question en Pologne et aux États-Unis, suivi par d’autres pays en Amérique latine. Et, dans cette foulée, les droits des personnes LGBT+ voient la discrimination à leur endroit s’accentuer. Viennent ensuite toutes les formes de violences faites aux femmes. Les féminicides, y compris ceux des personnes trans, sont devenus une réalité connue. Les violences et le harcèlement révélés grâce à MeToo sont aussi d’actualité. Les conséquences du patriarcat sur la vie des femmes ne passent plus, la porte de la vie privée est maintenant défoncée. Et les liens du patriarcat avec l’exploitation capitaliste des femmes commencent à mieux s’articuler.
Résistances et luttes des femmes
Les conséquences de ces différentes crises affectent davantage les femmes, mais les femmes n’en sont pas victimes : elles réagissent. Les femmes résistent et luttent.
Contre l’inflation mondiale, les infirmières partout dans le monde se mettent en grève : en Angleterre (du jamais vu depuis les années 80), en France pour défendre leur retraite et au Québec avec la prochaine lutte du secteur public (75% des femmes) autour de demandes d’indexation des salaires.
Les femmes autochtones culturellement liées à la terre mère mènent des luttent exemplaires contre l’extractivisme capitaliste. Les industries minières creusent le sol, défont les paysages, exproprient les gens de leur territoire, polluent l’eau et tuent les militantes et militants écologistes. Les femmes mènent aussi des luttes exemplaires contre l’agrobusiness (huile de palme entre et autres surexploitations) et les industries de pesticides, de semences OGM, ou forestières. C’est en Amérique latine, mais aussi en Afrique et partout dans le monde. Via Campesina appelle à remettre en question cette exploitation capitaliste éhontée pour une agriculture de proximité plus respectueuse de la nature, appelle à porter attention à la situation des femmes qui possèdent à peine 1% des terres, mais produisent 80% des denrées dans les pays du sud.
Les femmes se mobilisent et luttent maintenant pour défendre leur vie et leur intégrité. Me Too en est le symbole le plus connu. Mais les femmes mexicaines avaient sonné l’alarme avec en dénonçant les meurtres de femmes à Ciuda Juares. Et alors, le mot féminicide a commencé à être prononcé. Viols, violence conjugale, harcèlement ne sont plus de la faute des femmes, ni problèmes de couples, ni affaire du privé, mais bien le fait de la domination des hommes sur les femmes : le patriarcat a ainsi été pointé du doigt. Les femmes iraniennes ont développé leurs forces et leurs revendications pour transformer une révolte justifiée en mouvement social, et ce, depuis 4 mois. Dans tous ces contextes de violence, les femmes se sont protégées, ont crées des réseaux, des maisons d’hébergement, des safe spaces.
Elles ont pris aussi la rue et crié EL VIOLATOR ERES TU (LE VIOLEUR C’EST TOI), comme les militantes au Chili.
Elles ont, en outre, lutté, pour garder le contrôle sur leur corps, pour avoir les enfants qu’elles veulent. Des manifestations de masse en Argentine ont gagné le droit pour les femmes à l’avortement. Les femmes américaines dans des états très républicains ont réussi à conserver le droit à l’avortement.
Les mobilisations continuent pour les droits des personnes LGBT+ et les personnes trans car les acquis sont de plus en plus fragilisés.
Mais surtout les résistances féministes ont ouvert de nouveaux chemins, des chemins vers l’unité et la tolérance.
L’intersectionnalité est maintenant une valeur reconnue : se battre pour les droits des femmes marginalisées, c’est se battre pour toutes les femmes. Les femmes racisées, et principalement les femmes noires, ont bataillé longtemps pour faire reconnaître cette valeur essentielle à l’organisation du mouvement des femmes.
Les femmes latino-américaines par leur détermination, leurs moyens de luttes originaux et de masse ont aussi ouvert de nouvelles perspectives. C’est dans la rue que les luttes se gagnent.
Enfin, les femmes autochtones partout dans le monde nous ont montré l’importance de respecter la nature, d’être en lien avec la terre mère et de se mobiliser pour le respect du territoire, car notre corps est aussi un territoire qu’on viole et qu’on saccage.
Les résistances féministes sont là, les femmes sont en action. Bon 8 mars.
https://www.pressegauche.org/Resistances-feministes-56182
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Sous le thème : Résistances féministes (8 mars 2023)
Le 8 mars dernier, à Québec, le Comité de femmes immigrantes de Québec a prononcé un discours illustrant les Résistances féministes à travers le monde. Nous reproduisons l’allocution.
Comité de femmes immigrantes de Québec (CFIQ)
L’histoire des femmes et du féminisme s’écrit avec de nombreuses voix au travers desquelles la diversité des femmes est toujours présente.
Nous, femmes immigrantes, faisons partie de cette diversité avec toute la richesse qu’elle représente, mais aussi toutes les difficultés auxquelles elle renvoie.
Car l’immigration n’est pas toujours un choix, et nombreuses sont les femmes qui n’ont pas vraiment choisi d’émigrer Elles l’ont fait par exemple pour se défendre de l’extractivisme des compagnies minières et de la construction des barrages hydroélectrique sur leurs territoires. (Notamment des compagnies Canadiennes en Amérique Latine)
Elles l’ont fait pour échapper à la violence familiale, à la répression politique, à la guerre, à la pauvreté, à l’insécurité quotidienne, à l’exploitation, aux viols, aux féminicides, aux représailles contre elles et leurs familles. (nous venus d’entendre le témoignage de la lutte des femmes Iraniennes.)
S’intégrer dans une nouvelle société n’est jamais évident pour personne, encore moins lorsqu’on est une femme et qu’on a tout quitté. Les défis se multiplient et prennent une nouvelle dimension : trouver un emploi et un logement, soigner sa vie conjugale, rester en sécurité… et plus encore, pour les femmes immigrantes a statut précaire, etc.
La route des femmes immigrantes connaît de nombreuses embûches et l’intégration demeure encore problématique. La solidarité demeure la clé essentielle, ici comme ailleurs.
C’est pourquoi nous affirmons que nos alliances avec des femmes, avec d’autres mouvements féministes et sociaux sont essentielles pour renforcer notre résistance face aux systèmes d’oppression que sont le le patriarcat, le racisme, le colonialisme et que le capitalisme ne cesse de ré-alimenter.
La lutte antiraciste ne peut pas être vidée de son histoire et de son contenu politique anti-systémique. Elle ne peut pas être détachée de la lutte des classes, de la lutte anti patriarcale et anti-impérialiste telle que nous la connaissons historiquement.
Nous militons avec nos sœurs québécoises pour garantir des droits pour nous toutes,
Nous, les féministes, nous résistons et nous nous organisons. Nous partageons un combat commun pour l’égalité, la liberté et l’autonomie.
Femmes d’ici et d’ailleurs, solidarité !
Cecilia Valdebenito
Comité de femmes immigrantes de Québec (CFIQ)
Pour : la Coalition régionale de Québec de la Marche mondiale des femmes (RGFQ).
8 mars 2023
https://www.pressegauche.org/Sous-le-theme-Resistances-feministes-8-mars-2023
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Déclaration de l’Union des Africains du Québec et amis solidaires de l’Afrique (uaqasa), Canada à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes (jif)
Les droits des femmes du Québec en général et ceux des autochtones, des femmes d’origine africaine, afrodescendante, sikh, arab, juive et musulmane en particulier sont bafoués par le gouvernement du Québec et ses institutions racistes et misogynes…
Québec, le 6 Mars 2023
Cette Déclaration est en honneur de la martyre JOYCE ECHAQUAN (AUTOCHTONE-ATIKAMEKW, DE MANAWAN) qui pour BRISER L’OMERTÀ, LA LOI DU SILENCE, a eu l’intelligence et surtout le courage de filmer de son lit d’hôpital de Joliette (Québec) Canada et d’envoyer sur les réseaux sociaux, l’horreur qu’elle a vécue avant de mourir et aussi à la Camerounaise, MIREILLE NDJOMOUA, morte dans la même circonstance à l’Hôpital Charles-Le Moyne de Montréal (QC., Canada)
75e Anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme-DUDH (1948-2023)
Œuvrons ensemble pour l’inclusion, le Vivre ensemble en harmonie, l’égalité, la paix dans la justice et la dignité humaine.
« COMBATTRE LE RACISME, C’EST OPTÉ POUR LA DIGNITÉ DE LA PERSONNE HUMAINE, L’ÉGALITÉ, LA JUSTICE SOCIALE POUR TOUTES ET TOUS, LE VIVRE-ENSEMBLE EN HARMONIE, L’INCLUSION ET LE RESPECT DE LA DIVERSITÉ : INSPIRONS- NOUS DE LA SAGESSE ET DU COURAGE DE NELSON ROLIHLAHA MANDELA ET DE ROSA PARKS » Ali Dahan Abdallah, Ph. D., ex-Diplomate. Président de l’UAQASA. Défenseur des Droits Humains.
« Un juste est un homme qui dérange, un homme qu’on finit par crucifier. » Félix Leclerc
« Le combat pour la justice et la paix, des femmes autochtones au niveau provincial, national et international est aussi celui de toutes les femmes du Québec, du Canada et du reste du monde. » A. Dahan, UAQASA.
Mesdames, Messieurs Chers compatriotes,
Bien que la Journée internationale des femmes ait débuté le 28 février 1909 aux États-Unis d’Amérique, l’ONU a commencé à la célébrer officiellement, le 8 mars 1975. Cette année nous voulons surtout souligner le courage et l’abnégation des femmes autochtones et celles des minorités ethniques et religieuse qui n’ont cessé de lutter pour la défense de leurs droits fondamentaux.
L’UAQASA fidèle à sa tradition, depuis le lancement de ses activités le 8 mars 2016 (7e anniversaire), commémore avec fierté la Journée Internationale des droits Femmes (JIF) n’a cessé d’œuvrer pour faire respecter les droits des femmes Québécoises et n’a cessé de promouvoir le vivre ensemble en harmonie, l’inclusion et la paix dans la justice et la solidarité entre les peuples. Elle condamne par conséquent ces barbares qui n’ont aucun respect pour la vie humaine en général et pour la vie de nos femmes au Québec, en particulier.
Il est vrai que les droits des femmes du Québec sont encore bafoués en 2023 par plusieurs responsables en position d’autorité politique, juridique, policière et dans le domaine de la santé et que plusieurs femmes sont encore victimes d’abus de toutes sortes et surtout dans certains lieux de travail où certains chefs hiérarchiques misogynes leur imposent d’accuser faussement leurs adversaires avec qui ils ont des comptes à rendre et ce, dans le but de détruire la vie de leurs adversaires…
Mais comment s’étonner du comportement ignoble de certains membres du gouvernement Legault lorsqu’on sait que certains responsables de l’appareil judiciaire et policier sont assurés de toute impunité lorsqu’ils commettent les pires des crimes contre les Autochtones et les minorités ethniques et religieuses.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, on voit des filles et des femmes AUTOCHTONES QUI SONT ENCORE STÉRILISÉES SANS LEUR CONSENTEMENT.
« Vous ne devez jamais avoir peur de ce que vous faites quand vous faites ce qui est juste. » Rosa Parks
Dans le cadre de la Semaine d’Actions Contre le Racisme (SACR), l’UAQASA dédie cette JOURNÉE aux femmes Québécoises en général victime du régime misogyne de M. François Legault, mais surtout elle est en l’honneur de la martyre JOYCE ECHAQUAN (AUTOCHTONE- ATIKAMEKW, DE MANAWAN) qui pour BRISER L’OMERTÀ – LA LOI DU SILENCE, a eu l’intelligence et surtout le courage de filmer de son lit d’hôpital de Joliette (Québec) Canada et d’envoyer sur les réseaux sociaux, l’horreur qu’elle a vécue avant de mourir et à la Camerounaise, MIREILLE NDJOMOUA, morte dans le même circonstance à l’Hôpital Charles-Le- Moyne de Montréal (QC., Canada).
« Appelez les femmes « le sexe faible » est une diffamation ; c’est l’injustice envers la femme. Si la non-violence est la loi de l’humanité, l’avenir appartient aux femmes ». Mahatma Gandhi
L’UAQASA souhaite à toutes les femmes du Québec un franc succès dans leur lutte pour la paix et le respect de tous leurs droits fondamentaux et en particulier aux femmes AUTOCHTONES et celles issues des minorités ethniques et religieuses victimes, aujourd’hui encore de l’arbitraire et de la discrimination.
En cette période de grands bouleversements à l’échelle mondiale à la veille du 3e Guerre Mondiale où notre petite planète terre frôle la dernière Apocalypse, ici chez nous, au Québec, certaines femmes ont été carrément assassinées par certains lâches et plusieurs sont abandonnées à leur sort par notre gouvernement du Québec. Plusieurs femmes vivent dans des conditions précaires, surtout les femmes monoparentales et celles ayant des enfants handicapés, chez nous au Québec, il y a encore des enfants qui vont encore à l’école le ventre vide en 2023 et que dire de ces femmes qui sont redevenues une proie facile, des prédateurs proxénètes. Notre Premier ministre aurait pu les aider financièrement et les intégrer au marché du travail lorsqu’elles se sont débarrassées de leurs proxénètes. Hélas, il a raté une occasion en or de les faire sortir des griffes de leurs proxénètes…
Nous condamnons les féminicides qui profitent de la situation de vulnérabilité de certaines femmes en ce temps difficile de récession pour abuser de leur situation précaire, allant jusqu’à les assassiner lâchement.
Pour remédier à cette situation, notre gouvernement Québécois devrait, injecter annuellement, d’une façon récurrente, pour les prochaines années, au moins, deux milliard de dollars pour aider toutes les femmes du Québec en difficulté afin qu’elles puissent intégrer le marché du travail et être plus indépendantes financièrement…
Est-ce que le Premier Ministre, M. François Legault aurait oublié que malgré que les femmes du Québec ont été les dernières au Canada à avoir le droit de vote, elles sont aujourd’hui à l’avant-garde de l’émancipation de la femme, ici, chez nous au Québec et au Canada ainsi qu’ailleurs dans le monde. Oublie-t-il qu’elles représentent plus de la moitié de la population québécoise !
« Le racisme doit être consciemment combattu et non discrètement toléré. » Nelson Rolihlahla Mandela
Quant aux femmes Autochtones et celles des minorités ethnoculturelles d’origine Africaine, Afro-descendante, Sikhe, Musulmane et Juive, elles sont triplement discriminées par le gouvernement du Québec qui ne reconnaît même pas l’existence du Racisme systémique et encore moins LE PRINCIPE DE JOYCE alors que le gouvernement fédéral et
le reste du Canada l’a reconnu…
Ce gouvernement raciste est celui qui a rejeté la demande d’immigration de 18.0000 personnes ! Pourtant la majorité, comme les travailleurs saisonniers et les étudiants qui se trouvent déjà chez nous au Québec, parmi eux, des milliers qui sont d’origine africaine ou Afro-descendante…
« Les inégalités entre hommes et femmes en matière d’accès à l’emploi et des conditions de travail sont plus importantes qu’on ne le pensait et les progrès pour les réduire ont été d’une lenteur décevante au cours des deux dernières décennies, selon l’Organisation internationale du Travail (OIT). » 6 Mars 2023
BONNE JOURNÉE DES FEMMES À NOS FEMMES QUÉBÉCOISES, CANADIENNES ET CELLES DU RESTE DU MONDE ET SURTOUT AUX FEMMES MARTYRES DE LA PALESTINE …
En ce temps très grave pour la survie de l’Humanité permettez- nous de conclure cette déclaration par l’Hymne à la Paix de feu John Lennon :
« Donner une chance à la paix » « Give Peace a Chance »
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Des regroupements féministes, en solidarité avec le Collectif 8 mars
En février dernier, la CAQ annonçait son refus de considérer la motion présentée par la députée solidaire Ruba Ghazal en faveur de la mise en œuvre de l’analyse différenciée selon les sexes plus (ADS+).
Montréal, 07 Mars 2023
Cet outil intègre une perspective intersectionnelle au sein des politiques publiques et du prochain budget du gouvernement. « Ce n’est pas notre vision du féminisme », expliquait la Ministre de la condition féminine, Martine Biron. Sans attendre, le Collectif 8 mars a déploré l’hypocrisie du gouvernement caquiste. Aujourd’hui, les membres du G13 se rallient au Collectif 8 mars pour dénoncer cette vision unilatérale et régressive du féminisme, qui contredit la Stratégie pour l’égalité adoptée par le gouvernement de la CAQ. Contrairement à ce qu’avance la Ministre, il ne s’agit pas ici de « s’enfarger » sur des mots, mais de reconnaître la diversité des femmes au sein de politiques publiques qui ont un impact direct sur leurs vies. Ce refus révèle que le gouvernement n’a que faire des identités sociales, ethniques, économiques, sexuelles, physiques et psychologiques qui amplifient les discriminations quotidiennes auxquelles les femmes font face. C’est plus simple pour lui de mettre toutes les femmes dans le même panier.
Alors que le G13, le Collectif 8 mars et leurs alliées luttent pour un féminisme universel et pluriversel ne laissant aucune femme derrière, le gouvernement continue de résister au changement. Ce choix de la CAQ est méprisant envers les catégories les plus vulnérables de la population. Le G13 souhaite témoigner son soutien et sa solidarité pleine et entière au Collectif 8 mars, pour défendre les droits de toutes les femmes. L’ADS+ et la perspective intersectionnelle sont des outils d’analyse innovants utilisés par plusieurs gouvernements à travers le monde. Ils sont essentiels au développement d’une société plus juste et à la réduction des inégalités. Le nier, c’est rejeter l’existence de différents facteurs discriminatoires (l’âge, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle, la situation socio-économique, les facteurs de santé physique et mentale, la présence d’un handicap…) qui placent différentes barrières à l’atteinte de l’égalité entre les hommes et les femmes et entre les femmes, elles-mêmes. Plus on retarde la mise sur pied de l’ADS+ et plus on consent à maintenir un grand nombre de femmes dans la vulnérabilité. À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, les membres du G13 affirment qu’elles restent plus déterminées que jamais à défendre les droits des femmes. Toutes les femmes !
À propos du G13
Formé dès 1986, le G13 est une table de concertation de 1 regroupements provinciaux féministes. Il sert de porte-voix pour l’ensemble et la diversité des réalités qui y sont représentées : des femmes autochtones, racisées, en situation de handicap, de la diversité sexuelle ; des maisons d’hébergement à l’employabilité, des tables de groupes de femmes aux centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, des centres de femmes à la santé sexuelle et reproductive, des organismes de soutien aux familles monoparentales et recomposées, de la défense de droits à la prestation de services, du milieu de vie à l’éducation populaire. Le G13 représente plusieurs centaines de groupes et des dizaines de milliers de femmes, souvent parmi les plus vulnérables et marginalisées.
G13
Qui sommes-nous ?
Le Groupe des 13, créé il y a 35 ans, est une table de concertation qui réunit à présent plus de 20 groupes et regroupements provinciaux qui œuvrent à la défense des droits des femmes résidant au Québec, souvent parmi les plus vulnérables.
Le Groupe des 13 détient une solide expertise en matière de soutien aux femmes, de défense de l’égalité et de la justice, de lutte contre les violences dont elles font l’objet. Ce regroupement national défend les droits de toutes les femmes résidant au Québec et vient en aide particulièrement aux femmes marginalisées du fait de leur diversité sexuelle, race, handicap, de leur situation d’immigrante ou de famille monoparentale et recomposée. Il traite de nombreuses autres questions relatives à la santé des femmes – incluant la santé sexuelle et reproductive – et liées aux victimes d’agression, dont la situation des femmes autochtones disparues ou assassinées.
Fort du soutien actif de ses membres, le Groupe des 13 sert de porte-voix pour l’ensemble de ces réalités multiples et œuvre aussi bien à l’échelle provinciale que régionale, en véhiculant la prise de positions communes
Les membres du Groupe des 13
Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale
Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES)
Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDEACF)
Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT)
Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ)
Fédération des femmes du Québec (FFQ)
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF)
Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN)
Femmes autochtones au Québec (FAQ)
L’R des centres de femmes du Québec
Réseau d’action des femmes handicapées (DAWN-RAFH) Canada
Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ)
Regroupement Naissance-Renaissance
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale (RMFVVC)
Regroupement québécois des CALACS (centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel)
Relais-femmes
Réseau d’action pour la santé des femmes
Réseau des lesbiennes du Québec (RLQ) – Femmes de la diversité sexuelle
Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec
https://www.pressegauche.org/Des-regroupements-feministes-en-solidarite-avec-le-Collectif-8-mars
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Une pétition pour soutenir les familles sans place en garderie est lancée
sur le site de l’Assemblée Nationale
Québec, le 9 mars 2023 – L’organisme Ma place au travail vient de lancer une pétition sur le site de l’Assemblée nationale demandant au gouvernement du Québec de mettre en place un soutien financier temporaire pour les parents privés d’un revenu en raison de la pénurie de places en garderie.
En date du 31 octobre 2022, 32 359 enfants étaient en attente d’une place en service de garde éducatif selon les données officielles du ministère de la Famille. Cependant, de récentes révélations laissent penser que ce chiffre est grandement sous-estimé et pourrait en fait aller jusqu’à 72 000 bambins en attente d’une place à court ou moyen terme. En attendant d’obtenir une place pour leur enfant, des dizaines de milliers de parents sont donc contraints de cesser de travailler et sont privés de revenus durant plusieurs mois, voire plusieurs années. Cela mène à l’appauvrissement de milliers de jeunes familles du Québec puisqu’il n’existe présentement aucun soutien financier pour pallier ces pertes de revenus.
« Dans le contexte inflationniste qui frappe de plein fouet les familles du Québec, perdre la moitié ou la totalité de nos revenus parce qu’il n’y a pas de place en garderie pour notre enfant dans notre région a des répercussions financières catastrophiques. Des milliers de parents doivent renoncer à leur carrière, perdent leur indépendance financière et ne parviennent plus à subvenir aux besoins de leur famille. Certains parents sont rendus à prendre des décisions telles que choisir entre payer l’épicerie ou l’hypothèque. Tout cela en ne sachant pas quand ils auront une place en garderie et pourront enfin souffler. Pour nous, ce n’est pas aux parents de payer pour le sous-financement et la mauvaise gestion du réseau des services de garde éducatifs. En attendant que tous les enfants aient une place, il est essentiel pour les familles d’obtenir une aide financière temporaire afin de remédier à cet appauvrissement collectif inacceptable dans notre société en 2023. » – Marylin Dion, porte-parole de Ma place au travail
Des solutions multiples basées sur des structures existantes
Il serait possible d’arrimer ce soutien financier temporaire aux structures gouvernementales existantes et plusieurs formules pourraient être considérées : prolongement des prestations du Régime québécois d’assurances parentales, prestations temporaires d’urgence, etc. Les partis d’opposition ont fait plusieurs suggestions en ce sens au cours des derniers mois et différentes solutions existent. C’est d’ailleurs le député solidaire de Jean-Lesage Sol Zanetti qui parraine la pétition.
« Ne pas avoir une place en service de garde, c’est une contrainte importante qui empêche des milliers de parents – dont une majorité de femmes – de retourner sur le marché de l’emploi après leur congé parental. En pleine crise de l’inflation, c’est irresponsable de laisser ainsi tomber les familles dans la précarité financière. Le gouvernement doit agir pour aider financièrement les parents du Québec qui ne parviennent pas à trouver une place en service de garde, mais aussi accélérer la création de nouvelles places. Partie comme c’est là, la ministre de la Famille ne sera pas capable de compléter le réseau des services de garde dans les temps. » – Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition pour la famille
Rappelons aussi que le gouvernement fédéral a versé 6 milliards de dollars au gouvernement du Québec pour la complétion du réseau. À l’approche du dépôt du budget, Ma place au travail espère que le gouvernement apportera son soutien à ces dizaines de milliers de familles vivant un stress financier et psychologique intense et que ce soutien se traduira par des moyens à la hauteur de l’enjeu.
L’organisme invite les citoyens à signer la pétition en se rendant sur le site de l’Assemblée nationale <https://www.assnat.qc.ca/fr/exprime…> .
Elle sera en ligne jusqu’au 18 avril prochain.
À propos de Ma place au travail
Ma place au travail est un mouvement citoyen spontané et non partisan qui a émergé sur les réseaux sociaux en mars 2021 en réponse à la pénurie de places en garderie au Québec. Maintenant devenu OBNL, Ma place au travail assure désormais une veille de l’offre proposée aux familles québécoises en matière de services de garde et intervient auprès des instances gouvernementales afin que chaque parent qui le désire puisse avoir accès à une place de qualité et subventionnée pour son enfant. L’organisme vise également à faire connaître les difficultés bien réelles que les familles rencontrent dans leurs recherches d’un milieu de garde, et ce, tous types de milieux confondus. Ma place au travail expose régulièrement les répercussions de la pénurie sur la vie personnelle, professionnelle et financière des parents.