Bachar Al-Assad au Sommet de la Ligue arabe : « anatomie d’un crime » (+ autre texte)

Il ne fait aucun doute qu’en tant que Syriens, au cours des douze dernières années, nos capacités individuelles et collectives de patience, de tolérance, d’endurer les « traumas » et autres chocs psychologiques, de vivre horreurs et malheurs ont été mis à l’épreuve. Cela va de l’expérience de subir la violence systématique du régime d’Assad contre les individus lors des rassemblements pacifiques des premiers mois de la révolution en 2011, jusqu’à devoir faire face aux conséquences de la guerre totale sur des sociétés entières, jusqu’à entrer dans l’enfer de l’expérience de l’arrachement à la maison, au quartier, à la ville et à la patrie, et à devoir supporter les fardeaux du déplacement et de l’asile avec leur lot d’humiliation chez nos frères arabes, et les difficultés chez nos frères étrangers, jusqu’à assumer, petit à petit, l’idée que notre ruine était non seulement colossale, mais qu’elle serait de longue durée, sinon éternelle.

Tout cela, nous l’avons éprouvé et l’éprouvons quotidiennement chacun dans notre exil, qu’il soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la Syrie, en y faisant face avec plus ou moins de succès. Continuer à lire … « Bachar Al-Assad au Sommet de la Ligue arabe : « anatomie d’un crime » (+ autre texte) »

Retraités ukrainiens : entre misère et douleur

70% des retraités ukrainiens perçoivent une pension inférieure à 116 euros selon le vice-ministre de la politique sociale de l’Ukraine (2023). Population des plus vulnérables, les retraités ukrainiens vivent un calvaire depuis le 24 février 2022. Dans la misère, ils doivent affronter les affres d’une guerre qui détruit ce qu’ils ont mis une vie à construire.

Au 1er janvier 2022, il y avait en Ukraine 10 841 117¿ retraités sur une population d’environ 44 millions d’habitants. L’âge de départ à la retraite est à 60 ans après 30 années de cotisations. À côté du système de répartition, s’ajoute un système par capitalisation (non obligatoire) mais qui reste pour le moment minoritaire. En 2010, il y avait 102 fonds de pension non étatiques opérant en Ukraine, avec 484 300 personnes cotisantes. Cependant, malgré la guerre, le parlement discute activement du renforcement du système par capitalisation. Continuer à lire … « Retraités ukrainiens : entre misère et douleur »

Appel pour la paix en Ukraine

Les organisations de la société civile ukrainienne s’adressent aux mouvements pacifistes et artisans de la paix de tous les pays au sujet de la guerre en Ukraine.

Nous – acteurs de la société civile ukrainienne, féministes, artisans de la paix, médiateurs, facilitateurs de dialogue, universitaires et défenseurs des droits humains – avons conscience de la montée en puissance d’une divergence d’opinions en matière de stratégie au niveau mondial. Un nombre croissant de voix pacifistes, issues de la droite comme de la gauche, réclament l’arrêt de l’aide militaire à l’Ukraine. En guise de stratégie pour mettre fin à la guerre, ces voix appellent aussi à un cessez-le-feu immédiat entre l’Ukraine et la Russie. Il faut comprendre que ces appels à cesser toute résistance pour négocier avec Poutine reviennent à demander à l’Ukraine de renoncer à sa souveraineté et à son intégrité territoriale.

Nous ne demandons que le plein respect du droit humanitaire, des chartes internationales des droits humains et de la Charte des Nations unies, ainsi que les moyens pratiques de défendre nos vies, notre souveraineté nationale et notre intégrité territoriale, pour résister aux menées expansionnistes et impérialistes du Kremlin dans son entreprise de recolonisation de ses voisins. Certes, nous avons besoin de diplomatie et, en effet, nous avons besoin d’aide humanitaire, mais ne vous y trompez pas, l’Ukraine doit continuer à être soutenue par des livraisons d’armement moderne et toutes autres formes d’assistance militaire, ainsi que par des sanctions économiques et juridiques strictes à l’encontre du Kremlin. Continuer à lire … « Appel pour la paix en Ukraine »

Iran : Lettre ouverte de Reza Shahabi

Iran : Lettre ouverte de Reza Shahabi aux syndicalistes indépendant.es des gouvernements et des employeurs, présent.es à la conférence 2023 de l’Organisation internationale du travail (OIT)

Reza Shahabi est chauffeur de bus en Iran, et membre du Conseil d’administration du Syndicat des travailleurs/euses de la compagnie de bus de Téhéran et sa banlieue (VAHED).

Je vous salue chaleureusement
Je suis Reza Shahabi, chauffeur de bus en Iran, et membre du Conseil d’administration du Syndicat des travailleurs/euses de la compagnie de bus de Téhéran et sa banlieue (VAHED). Je vous adresse mes salutations de derrière les murs et les barreaux de la prison d’Evin.

Depuis 2004, c’est-à-dire depuis la reprise d’activité de notre syndicat, mes collègues et moi- même avons été arrêté.es, licencié.es, emprisonné.es et torturé.es à de nombreuses reprises. De 2010 à 2017, je suis allé en prison pour avoir revendiqué des droits, et lutté pour une vie humaine et digne. Et cela, suite à des accusations mensongères. En prison, j’ai subi une opération au cou et au dos, à cause des coups et de la torture. Continuer à lire … « Iran : Lettre ouverte de Reza Shahabi »

Pérou. Les manifestations reprennent 

Les manifestations de rue contre le gouvernement de Dina Boluarte ont repris. Ce mardi 30 mai, une grève s’est déclenchée dans la région montagneuse de Puno pour exiger la démission de la présidente, la fermeture du Congrès contrôlé par la droite et des élections anticipées. A ces revendications s’ajoute la demande de justice pour les morts causées par la répression des mois précédents. Les manifestations qui ont éclaté en décembre, lorsque Dina Boluarte a succédé à Pedro Castillo, évincé et emprisonné, se sont essoufflées après trois mois de répression brutale. Mais le rejet généralisé du gouvernement n’a pas faibli. Un sondage de l’Institut d’études péruviennes (IEP), publié dimanche 28 mai, révèle que 79% des personnes interrogées rejettent l’administration de Dina Boluarte et que 15% seulement la soutiennent. Le Congrès est désavoué par 90% des personnes interrogées et accepté par un maigre 6% d’entre elles. Avec le retour de ce rejet dans les rues, à Puno, les gens ont à nouveau scandé « cette démocratie n’est plus une démocratie, Dina assassine, le peuple te répudie, combien de morts veux-tu pour te faire démissionner… ». Continuer à lire … « Pérou. Les manifestations reprennent « 

Lutter sur deux fronts

Depuis le 24 février 2022, le peuple a engagé une héroïque résistance pour sa survie contre l’agression impérialiste russe. La société s’est auto-organisée pour faire face à cette tâche historique. Cependant, ce faisant elle s’est heurtée à la politique néolibérale du gouvernement Zelensky qui, par sa politique au service des intérêts des oligarchies en place, affaiblit considérablement sa capacité de résistance, s’oppose à ses aspirations d’émancipation. Pour gagner, les travailleurs, les jeunes et le mouvement des femmes doivent lutter sur deux fronts : contre l’impérialisme russe et contre la politique antisociale du gouvernement. Gagner sur ces deux fronts est lié. C’est là l’enjeu majeur qui se joue en Ukraine. Continuer à lire … « Lutter sur deux fronts »

Une opinion n’est pas un crime. Soutenez Oleg Orlov !

1080x1080-4

Oleg Petrovich Orlov est un célèbre défenseur russe des droits de l’homme, coprésident du conseil d’administration du Centre de défense des droits humains « Memorial ». Les autorités russes le poursuivent au titre d’un article du code pénal pour avoir « discrédité de manière répétée les forces armées », c’est-à-dire pour avoir dénoncé l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie. Orlov risque jusqu’à trois ans de prison et est actuellement assigné à résidence.

Le 21 mars 2023, les forces de sécurité ont perquisitionné l’appartement d’Oleg Orlov et de sept autres membres de Memorial dans le cadre du dossier pénal pour « réhabilitation du nazisme ». Après l’interrogatoire, Orlov et les autres ont été libérés en tant que témoins.

Le même jour, le comité d’enquête a ouvert une procédure pénale contre Oleg Orlov pour « discrédit répété » de l’armée (partie 1, article 280.3 du code pénal). Le motif est un post Facebook daté du 14 novembre 2022. Il s’agit d’une traduction de l’article d’Oleg Orlov intitulé « Ils voulaient le fascisme, ils l’ont eu » publié dans le journal français Mediapart, dans lequel il condamne l’agression russe. Le tribunal avait déjà condamné Oleg Orlov à cinq amendes pour des manifestations anti-guerre, dont deux au titre d’un article du code des infractions administratives relatif au « discrédit » de l’armée.

L’affaire contre Orlov sera entendue par le tribunal du district Golovinsky de Moscou. 

Signer la pétition Continuer à lire … « Une opinion n’est pas un crime. Soutenez Oleg Orlov ! »

Tremblement de terre en Turquie : le point de vue des femmes kurdes

Les femmes kurdes dénoncent la négligence du gouvernement à l’égard des victimes du tremblement de terre et partagent leurs actions de soutien

Le 6 février, une vague de tremblements de terre de magnitudes 7,7 et 7,6 a frappé la ville de Marash en Turquie sur une période de neuf heures. Les tremblements de terre, qui ont touché 11 villes, été prévus depuis longtemps : les scientifiques avaient prévenu le gouvernement et les autorités locales depuis des années pour qu’ils prennent les précautions nécessaires. Malgré les avertissements, aucune mesure n’a été prise et la catastrophe s’est produite ; une catastrophe naturelle qui n’aurait pas dû causer de telles destructions dans les zones résidentielles. Les villes construites par le capitalisme moderne avec le soutien des partis au pouvoir (tels que le Parti de la Justice et du Développement (JDP en anglais) et le Parti du Mouvement Nationaliste) se sont simultanément effondrées en sous-sol et ont été poussées vers le haut en raison d’une mauvaise planification urbaine. Parce que le capitalisme moderne et les pouvoirs en place ont la capacité de transformer les catastrophes en crises, guerres et massacres, des dizaines de milliers de personnes ont perdu la vie à cause de ces tremblements de terre. Continuer à lire … « Tremblement de terre en Turquie : le point de vue des femmes kurdes »

Des milliers d’Afghanes ayant fui l’enfer taliban sont dans les limbes au Pakistan et en Iran. La France peut, et doit, les accueillir en urgence.

Cet appel a été rédigé à l’initiative de Margaux Benn, Solène Chalvon-Fioriti, Sonia Ghezali et Nassim Majidi, Grands-Reporters et chercheuse spécialistes de l’Afghanistan, et de l’association France terre d’asile. Il est soutenu par plus de 350 personnalités de la société civile. 

Elles ont eu, pendant deux décennies, une fenêtre sur la vie, la vraie, celle qui consent le rêve. Vingt ans durant, à grand renfort de programmes d’éducation, de bourses universitaires, on a poussé les Afghanes à y croire. Elles ont repris le chemin de l’école, obtenu des diplômes en droit, en « women’s studies ». Dans le département d’astronomie de l’université américaine de Kaboul, un télescope fixait leur horizon à des années-lumière de là.

Puis, tous ces rêves sont devenus obsolètes. Et leurs diplômes, inutiles. Car en août 2021, dans un odieux et retentissant clap de fin, leur président a fui, les ambassades ont quitté le pays, le grand « empowerment » a pris fin. Les Taliban ont repris du jour au lendemain le pouvoir, instaurant le règne des mollahs. Continuer à lire … « Des milliers d’Afghanes ayant fui l’enfer taliban sont dans les limbes au Pakistan et en Iran. La France peut, et doit, les accueillir en urgence. »

Pour une société « d’égalité et de liberté », nous soutenons les Iranien·nes (+ appel manifestation Genève)

Nous exprimons notre soutien à la déclaration parue en Iran le 15 février (reproduite ci-dessous).

Cette déclaration émane de vingt organisations de terrain impliquées dans le soulèvement actuel : syndicats indépendants du pouvoir, associations de défense des droits des salarié.es, associations de femmes, de retraité.es, d’étudiant.es et des droits humains.

Cette déclaration ne se limite pas dénoncer la répression sanglante et le despotisme religieux (ou non-religieux d’hier). Elle propose simultanément une ébauche d’alternative.

————————————–

Femme, Vie, Liberté :
déclaration des revendications minimales
des organisations indépendantes syndicales et civiles d’Iran
Continuer à lire … « Pour une société « d’égalité et de liberté », nous soutenons les Iranien·nes (+ appel manifestation Genève) »

Les Cahiers de l’antidote : Soutien à l’Ukraine résistante (Volume 20)

Soutien à l'Ukraine résistante, n°20

Télécharger gratuitement le livre de 104 pages : Soutien à l’Ukraine résistante, n°20
Lien syllepse :
https://www.syllepse.net/syllepse_images/soutien-a—lukraine-re–sistante–n-deg-20.pdf

********

Affiche protrait

programme A Continuer à lire … « Les Cahiers de l’antidote : Soutien à l’Ukraine résistante (Volume 20) »

Lettre ouverte pour la Journée mondiale pour la santé des femmes et la santé menstruelle

4db1971db2db935cf9a34baf0e1a60

Voici copie de la lettre que plus de 200 organisations adressent à la ministre Martine Biron, afin de faire de la lutte contre la précarité menstruelle une réelle priorité au gouvernement du Québec et dans toute la société québecoise.

Madame la Ministre responsable de la Condition féminine,

Nous vous demandons de faire de la lutte contre la précarité menstruelle une priorité, car il est inacceptable que quiconque au Québec puisse manquer de produits menstruels.

Favorisant l’égalité, la dignité et la santé des femmes et de toutes les personnes menstruées, l’équité menstruelle doit être considérée comme un droit et bénéficier en priorité aux populations les plus vulnérables, par exemple les membres de la communauté étudiante, les responsables de famille monoparentale, les personnes autochtones, immigrées ou incarcérées, les personnes avec un handicap ou en situation d’itinérance, ou encore celles vivant en régions rurales et éloignées.

De la puberté à la ménopause, soit pendant 38 ans environ, les femmes cisgenres et d’autres personnes menstruées, telles que certains hommes trans, personnes non binaires ou intersexes, ne peuvent se soustraire à la gestion du flux menstruel et y consacrent, en moyenne, 6000 $. Une somme conséquente qu’une personne sur trois au Canada peine à assumer et que les personnes non menstruées peuvent utiliser pour l’achat d’autres produits répondant aux besoins essentiels ou investir dans leur éducation ou leurs loisirs. Continuer à lire … « Lettre ouverte pour la Journée mondiale pour la santé des femmes et la santé menstruelle »

Théofascisme israélien : une occasion historique pour imposer un état démocratique pour tous

Soixante-quinze ans après la Nakba, la société israélienne a de plus en plus évolué vers l’extrême droite. 

La mince frontière entre l’État sioniste en tant qu’appareil et sa société de colons s’amincit de plus en plus, et sa réalité en tant qu’entité colonisatrice du fleuve à la mer, et pas seulement en Cisjordanie, est de plus en plus évidente. 

Les résultats des élections de l’an dernier et les décisions politiques qui ont suivi ont révélé la véritable nature de la « seule démocratie du Moyen-Orient » : Des fonctionnaires ouvertement fascistes, des projets de loi qui menacent de prison les chrétiens pour avoir parlé de Jésus et, bien sûr, des pogroms incessants.

En quoi ce glissement toujours plus à droite est-il une occasion à saisir, et comment en tirer le meilleur parti ? Continuer à lire … « Théofascisme israélien : une occasion historique pour imposer un état démocratique pour tous »

Pensées décoloniales en Amérique latine : Analyse critique

Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d’Amérique latine offre l’une des premières présentations synthétiques en français de ce courant intellectuel. Il permet de la sorte de mieux connaître et comprendre ce « collectif d’interprétation », et d’en faire une analyse critique.

9782355221538

La maison d’édition Zones vient de publier Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d’Amérique latine, qui offre une présentation synthétique en français de ce courant intellectuel, dont nombre de concepts se sont diffusés en Europe et ailleurs [1]. Cet essai permet de se dégager quelque peu de la confusion, des imprécisions et des effets de mode pour appréhender de cet ensemble d’analyses.

Plutôt qu’une école de pensée, les théories coloniales s’apparentent, selon les auteurs, à un « collectif d’interprétation », qui a mis en avant une série de concepts-clés, au premier rang desquels celui, forgé par le sociologue péruvien Anibal Quijano (1928-2018), de « colonialité du pouvoir ». Par-là, il entend définir des rapports coloniaux de domination qui vont au-delà de la période coloniale.

L’enjeu est d’opérer un déplacement vers ce qui a été occulté et dénié, en prenant au sérieux la richesse des expériences vécues par les « sujets qui ont résisté à la colonialité » (page 13). D’où l’intérêt pour le marronnage, les communautés indigènes et l’ambition de renouer avec des traditions, des savoirs, des imaginaires que la raison occidentale a tenté de détruire. Continuer à lire … « Pensées décoloniales en Amérique latine : Analyse critique »

Soudan : la solidarité, une lueur d’espoir en temps de guerre

Depuis plus d’un mois le Soudan est déchiré par la guerre entre l’armée soudanaise et la milice des Forces de Soutien Rapide (RSF), causant des souffrances immenses à sa population. Selon le Syndicat des Médecins Soudanais, cette terrible guerre a déjà provoqué la mort d’au moins 850 personnes, et a fait plus de 3400 blessé-e-s.

Cependant, au milieu des attaques et destructions qui dévastent le pays, des réseaux de solidarité se sont formés, offrant une aide pratique et émotionnelle aux personnes touchées par la guerre. Les voisin-e-s se soutiennent mutuellement en partageant des ressources limitées, en s’abritant les uns les autres et en créant des espaces de sécurité.

Cette solidarité a permis de sauver des vies et d’atténuer les effets dévastateurs du conflit sur la population civile. Elle est une force collective face à l’adversité, et apporte de l’espoir et de la résilience à la société. Elle montre que la population soudanaise, qui réclame la paix et le changement social, travaille déjà à le mettre en œuvre au quotidien malgré les risques mortels auxquels la population est exposée. Continuer à lire … « Soudan : la solidarité, une lueur d’espoir en temps de guerre »

5 heures pour les libertés au Maghreb/Tamazgha

Samedi 10 juin 2023, 12h-17h
Bourse du travail de Paris
86, rue Charlot, 75003 Paris

Il semble que les rêves des peuples de la région se soient évaporés aujourd’hui, après l’espoir suscité par ce qu’on a appelé le « printemps arabe », qui a concerné, à divers degrés, la Tunisie, l’Egypte, la Libye, le Maroc puis, plus tard, l’Algérie, dont le Hirak a réussi non seulement à annuler la reconduction pour un cinquième mandat d’un président malade, épuisé et absent de la scène politique, mais aussi à revendiquer pendant des mois la liberté, la justice, la pluralité et la démocratie. Continuer à lire … « 5 heures pour les libertés au Maghreb/Tamazgha »

La Marche des drapeaux fait partie de la guerre sioniste contre Jérusalem

La Marche des drapeaux représente le nettoyage ethnique sioniste de la Palestine et l’imposition de la domination coloniale israélienne sur Jérusalem. Elle fait partie de la guerre sioniste permanente contre Jérusalem.

Le jeudi 18 mai, des groupes de colons israéliens ont organisé la « Marche des drapeaux » annuelle à Jérusalem. Cette marche, ou « danse des drapeaux », a été inaugurée pour la première fois en 1968, un an après que les forces israéliennes ont occupé Jérusalem-Est et se sont emparées des terres palestiniennes, syriennes et égyptiennes en Cisjordanie, sur le plateau du Golan et dans le Sinaï. Des responsables israéliens tels que le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et le ministre des finances, Bezalel Smotrich, tous deux membres de la nouvelle coalition israélienne d’extrême droite, se sont joints à la marche de cette année.

Dans le cadre de ce que l’État israélien appelle le « Jour de Jérusalem », la Marche des drapeaux témoigne de l’importance accordée par les colons à la « réunification de Jérusalem ». Cependant, comme les Palestiniens insistent pour rester dans leurs maisons, de Sheikh Jarrah à la vieille ville et aux villes voisines de Jérusalem-Est, la Marche des drapeaux est devenue une tentative de chasser les derniers Palestiniens de Jérusalem.

Dans une déclaration, le porte-parole du bureau présidentiel palestinien, Nabil Abu Rudeineh, a averti que la Marche des drapeaux pourrait conduire à une « explosion », alors que les tensions sont déjà très vives en raison de l’augmentation de la violence israélienne à Jérusalem. Dans une déclaration à la presse, le premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh, a condamné la marche comme une tentative de consolider la judaïsation et la conquête de Jérusalem, soulignant que « les Palestiniens continueront à affronter les politiques de l’occupation, quel qu’en soit le prix ».

Cependant, pour les Palestiniens de Jérusalem, la Marche des drapeaux n’est pas seulement une initiative politique et militaire destinée à renforcer la mainmise d’Israël sur Jérusalem, c’est aussi une journée de violence garantie et d’abus de la part des colons. Continuer à lire … « La Marche des drapeaux fait partie de la guerre sioniste contre Jérusalem »

Pacifisme, militarisme et solidarité avec l’Ukraine

La guerre en Ukraine est une abomination ! L’espoir qu’a libéré l’effondrement du mur de Berlin à l’Est comme à l’Ouest a été frappé de plein fouet par l’invasion de la Russie en Ukraine ! Ce n’est pas nouveau que des courants à gauche s’opposent sur l’attitude à adopter face à la guerre. Celle en Ukraine ne fait pas exception.

L’histoire n’est pas un long fleuve tranquille et elle ne se répète jamais de la même façon, malgré les ressemblances. Il importe de prendre acte des réalités de cette guerre et de la complexité de la situation. Deux enjeux nous interpellent : la solidarité avec le peuple ukrainien, mais aussi par le refus de la politique militariste de notre propre impérialisme. Continuer à lire … « Pacifisme, militarisme et solidarité avec l’Ukraine »

Témoignage du franco-palestinien Salah Hamouri à Toulouse : Israël m’a déporté de Jérusalem, où je suis né, où j’ai grandi

« La solidarité avec la Palestine est un sport de combat » pour paraphraser Pierre Bourdieu dans un tout autre domaine, et la Bourse du travail de Toulouse en a été le théâtre vivant mardi dernier. Salah Hamouri, franco-palestinien, ex-prisonnier et expulsé, l’année dernière, par Israël de sa ville natale Jérusalem-Est était l’invité de l’UD-CGT, Palestine Solidarité Toulouse et l’Association France-Palestine solidarité (AFPS) pour évoquer son expulsion et le sort des prisonniers politiques palestiniens.

Mais cinq minutes auront suffi pour que les premiers incidents éclatent. La parole sioniste se déchaîne en inter-vagues : « Israël est le seul grand pays démocratique du Proche-Orient », « Israël, c’est pas l’apartheid », « Je ne veux pas entendre le mot déportation », « Vous êtes un terroriste », adressée à Salah Hamouri, qui peine à en placer une, puis est finalement empêché de parler. Des membres du service d’ordre blessés, 200 euros de dégâts à la table de l’association Le Philistin qui commercialise la production artisanale palestinienne. Un dernier attaquant ose dire à l’encontre de celui qui aura passé dix années de sa jeune vie en prison : « Je m’attendais à voir un grand conférencier et je vois un homme qui ne sourit pas. »La bêtise et la haine n’ont aucune limite. Une fois tout ce petit monde évacué, la conférence a pu véritablement commencer dans le respect de l’intervenant, des organisateurs et du public toulousain. Continuer à lire … « Témoignage du franco-palestinien Salah Hamouri à Toulouse : Israël m’a déporté de Jérusalem, où je suis né, où j’ai grandi »

Grèce : raz de marée de droite, effondrement de la gauche. Surprise ou résultat électoral annoncé ?

Comment expliquer la victoire ou plutôt le triomphe de la droite grecque et la défaite ou plutôt l’effondrement de la gauche de Syriza aux élections du 21 mai ? Comment expliquer le fait que la Nouvelle Démocratie (ND) du premier ministre Kyriakos Mitsotakis fait plus que le double (41%) du score de Syriza (20%) ? Et aussi comment expliquer que la gauche – pratiquement de toute obédience – prédisait jusqu’à la veille des élections, des résultats électoraux qui allaient servir de tremplin pour l’assaut final d’un mouvement populaire grec en plein essor contre le pouvoir d’une droite diminuée et en crise ? Continuer à lire … « Grèce : raz de marée de droite, effondrement de la gauche. Surprise ou résultat électoral annoncé ? »