Les plaies sont la plupart du temps silencieuses, mais quand elles parlent, effrayantes sont leurs voix… « Tu veux que je te raconte », dit chaque plaie dans sa propre langue étrange et atroce, « En vérité, tu veux comprendre une chose que tu n’as pas entendue, une chose que tu n’es pas prêt à entendre ». Que peuvent raconter les mots ?…
Terreur, destruction, perte… L’ire des dieux telluriques chitoniens. La destruction d’un monde entier, de tout ce que vous pensiez être le monde, en l’espace de quelques minutes. Ou, cette culpabilité infinie d’être à une distance sûre, d’y avoir échappé de justesse. Et une impuissance écrasante, le souhait de pouvoir saisir une pioche et une pelle et de courir vers les décombres les plus proches, mais comme dans les cauchemars, de ne pouvoir jamais jamais y parvenir…
Nous n’avons que des mots, qui, dans un monde complètement détruit, s’adressent à un ciel plein d’étoiles… Continuer à lire … « Plaies ouvertes d’un article en lambeaux »