Je m’appelle Sonia, je suis maman de deux adorables enfants. A la naissance de ma fille, j’ai subi des violences obstétricales, qui m’ont laissée traumatisée et douloureuse de nombreuses années. Selon mon dossier médical, il n’y a jamais eu d’urgence à agir. Bébé et moi allions bien avant l’arrivée de l’obstétricien. J’ai malgré tout subi des forceps extrêmement violents de la part d’un obstétricien, puis une épisiotomie sans mon consentement, suivie d’une couture de mon périnée sans anesthésie. Une soignante a aussi sauté violemment sur mon ventre. J’ai hurlé à la mort, mais le médecin n’a eu que faire de ma douleur et m’a méprisée, ignorée. Il s’est ensuite vanté auprès de mon conjoint de m’avoir fait le « point du mari » qui consiste à resserrer davantage le vagin pour, soit-disant, augmenter le plaisir du partenaire. Ma vie intime a été douloureuse pendant deux ans. Ma santé mentale n’a pas été épargnée. J’ai traversé une longue dépression mais personne ne m’entendait et personne ne me croyait à l’époque. Quand j’ai compris que mon cas n’était malheureusement pas isolé, j’ai décidé de porter plainte pour torture. Continuer à lire … « Pétition : Ensemble, contre les violences obstétricales et gynécologiques ! »
Catégorie : Europe
Organisations et activistes des droits humains demandent de libérer Maksym Butkevych, illégalement condamné sur un territoire occupé par la Russie
Pour signer cet appel : https://framaforms.org/appel-a-signature-1678807076
Cet appel a été préparé en Ukraine avec la famille, les proches et les ami.e.s activistes de Maksym Butkevych, il circule en plusieurs langues
Le 10 mars 2023, le Comité d’enquêtes de la Fédération de Russie a annoncé la condamnation du défenseur des droits de l’homme et militaire ukrainien Maksym Butkevch, capturé par les Russes l’été dernier lors des combats dans la région de Louhansk, à 13 ans de prison pour des faits entièrement fabriqués. Avec lui, deux autres prisonniers ukrainiens ont également été condamnés – Viktor Pokhozey et Vladyslav Shel – respectivement à 8,5 et 18,5 ans.
Maksym Butkevych est un défenseur des droits humains et journaliste ukrainien, cofondateur du projet « Bez Kordoniv » (sans frontières), dont l’objectif est d’aider les demandeurs.euses d’asile et les immigré.es en Ukraine et à lutter contre les discours de haine. Il est également cofondateur du Centre des droits humains ZMINA, de la radio publique Hromadske, et a travaillé comme journaliste pour un certain nombre de médias ukrainiens et internationaux (dont la BBC). Il a rejoint les rangs des Forces armées ukrainiennes en mars 2022 et a été capturé en juin dans les districts temporairement occupés de Zolote et Girske (région de Louhansk). Continuer à lire … « Organisations et activistes des droits humains demandent de libérer Maksym Butkevych, illégalement condamné sur un territoire occupé par la Russie «
Brève histoire du séparatisme du Donbass
La Russie a envahi l’Ukraine le 24 février 2022, mais le conflit armé a commencé huit ans plus tôt lorsque les séparatistes pro-russes du Donbass ont tenté, avec le soutien de Moscou, de faire sécession du reste du pays. Mais les bases du mouvement séparatiste de 2014 et de l’« autodétermination » du Donbass avaient, en fait, été jetées des décennies auparavant, dans les années autour de l’effondrement de l’Union soviétique. Au moment où la République populaire de Louhansk (LNR) et la République populaire de Donetsk (DNR) autoproclamées ont fait la une des journaux, les forces politiques russes avaient déjà passé des années à promouvoir l’idée du « monde russe » dans le Donbass et à semer la méfiance locale à l’égard de l’Ukraine. Poutine a utilisé les séparatistes du Donbass comme prétexte pour l’invasion à grande échelle, affirmant qu’ils avaient besoin de protection contre les nationalistes ukrainiens, une idée soigneusement préparée et diffusée par les séparatistes du Donbass et les autorités russes. Konstantin Skorkin, chercheur en politique ukrainienne, décrit comment ces idées sont nées dans le Donbass, qui les a mises en mouvement, pourquoi la Russie les a cooptées et ce qui a rendu possibles les événements de 2014 – et tout ce qui a suivi. Cet article est tiré d’un numéro de Kit, une newsletter de Meduza.
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Trois questions à Yiorgos Vassalos sur la catastrophe ferroviaire en Grèce
Près de 60 morts suite à un accident de train en Grèce ! Cette catastrophe révèle les dégâts causés par les privatisations et l’affaiblissement de l’État. Si les médias et responsables politiques préfèrent parler d’erreur humaine, revenir sur le contexte économique et politique des dernières années permet de comprendre cette catastrophe.
Interview en trois questions avec Yiorgos Vassalos, enseignant d’études européennes à Science Po Lille.
Une erreur humaine vraiment ? N’est-ce pas insultant de dire cela sachant les mesures de destruction des services publics imposées ces dernières années en Grèce ?
Pour qu’une tragédie pareille arrive, il y a forcement une erreur humaine quelque part. Ce qui importe pourtant ce sont les conditions dans lesquelles cette erreur se produit.
L’OSE, société nationale grecque des chemins de fer, a commencé à être découpée en morceaux en 2005 quand on a séparé la gestion du réseau des transports. C’est la même année qu’Infrabel a été créée en Belgique afin d’appliquer le deuxième paquet ferroviaire de l’UE. Comme condition au « sauvetage » de la Grèce à partir de 2010, l’UE a imposé la poursuite du découpage et la privatisation des parties les plus rentables. TrainOse, la société des transports ferroviaires a été transférée au fonds de privatisation en 2013. Sa vente n’a été conclue qu’après le bras de fer de 2015 entre l’UE et le gouvernement Syriza à la fin duquel la BCE a fermé les banques grecques jusqu’à ce que le Parlement grec approuve la continuation du programme de « sauvetage » avec un pas accéléré sur les privatisations. TrainOse a été finalement vendu à TrainItalia en 2017.
En parallèle, l’autre grand paramètre des programmes de sauvetages a été l’affaiblissement du secteur public : entre 2010 et 2018 environ 180 000 personnes ont été licenciées de celui-ci. Continuer à lire … « Trois questions à Yiorgos Vassalos sur la catastrophe ferroviaire en Grèce »
Les ukrainiens payent de leurs vies le cynisme des uns et la barbarie des autres
Dans les carnets de guerre précédents, nous avions abordé le rôle des occidentaux et de l’Otan après l’effondrement de l’URSS [1]. Nous avions également rappelé les différents engagements de la fédération de Russie à respecter les frontières internationalement reconnues, fait un rapide tableau des huit guerres précédemment menées par le successeur de Eltsine, esquissé une chronologie des évènements depuis avril 2021, attiré l’attention sur les multiples dangers de « dérapages nucléaires » de cette guerre, puis ébauché une première chronologie des faits, y compris militaires.
Nous avions également tenté de montrer en quoi, selon nous, l’anschluss de la RDA en 1990 avait été fondateur d’un nouvel ordre politico-militaire en Europe – une ostpolitik dont l’Allemagne réunifiée allait être le fer de lance – et en quoi il avait constitué le point d’orgue d’une contre-révolution internationale des néolibéraux débutée en 1973, ce qui avait encouragé certains à écrire que la fin de l’Histoire était arrivée. Il reste que cela avait largement fait école dans le gouvernement Eltsine et donné naissance à une kleptocratie oligarchique et maffieuse aujourd’hui disparue ou en voie de disparition [2]. Il resterait à entreprendre à grands traits une histoire de la fédération de Russie depuis 1991 afin, d’une part, d’esquisser l’anthropologie politique d’une population qui a connu un parcours peu commun depuis un siècle ; d’autre part d’étudier l’ascension et la construction d’un nouveau pouvoir qui a pris comme emblèmes la « Grande Guerre Patriotique », l’autocratie tsariste et la grandeur éternelle de l’empire russe. Toutes choses qui nous permettraient de mieux comprendre quelques uns des déterminants politiques majeurs de la situation. Continuer à lire … « Les ukrainiens payent de leurs vies le cynisme des uns et la barbarie des autres »
La journée des femmes en Pologne 3 ans après la loi anti-avortement
8 Mars 2023. Trois ans après la décision de l’actuel tribunal constitutionnel polonais d’interdire quasi-totalement l’avortement, les femmes du pays luttent pour accéder aux droits sexuels et reproductifs fondamentaux. L’accès à la contraception en Pologne est le pire d’Europe selon le dernier Atlas européen de la contraception. Dans le même temps, les femmes qui aident d’autres femmes à obtenir un avortement sûr continuent d’être poursuivies. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la FIDH expose la situation autour de l’avortement dans le pays, désormais également confronté à la tragédie des réfugiées qui ont subi des violences sexuelles liées à la guerre. Continuer à lire … « La journée des femmes en Pologne 3 ans après la loi anti-avortement »
Des prisonniers de guerre « condamnés » à des peines de prison à l’issue de parodies de procès dans les territoires occupés par la Russie
En réaction à l’annonce du Comité d’enquête de la Fédération de Russie, qui a déclaré que trois prisonniers de guerre ukrainiens, dont le défenseur des droits humains Maxime Boutkevitch, ont été « reconnus coupables » de crimes de guerre par des « cours suprêmes » dans les régions de Louhansk et Donetsk occupées par la Russie et condamnés à de lourdes peines de prison, Denis Krivosheev, directeur adjoint du programme Europe de l’Est et Asie centrale à Amnesty International, a déclaré :
« Les condamnations de Maxime Boutkevitch, Viktor Pohozeï et Vladislav Chel à l’issue de ces parodies de procès doivent être considérées nulles et non avenues. » Continuer à lire … « Des prisonniers de guerre « condamnés » à des peines de prison à l’issue de parodies de procès dans les territoires occupés par la Russie »
La commission d’enquête des Nations unies sur l’Ukraine déclare que les crimes de guerre, les attaques aveugles contre les infrastructures et la torture systématique et généralisée témoignent d’un mépris pour les civils.
GENÈVE/ VIENNE (16 mars 2023) – Les autorités russes ont commis un large éventail de violations du droit international des droits des êtres humains et du droit international humanitaire dans diverses régions de l’Ukraine, dont beaucoup constituent des crimes de guerre, a déclaré la Commission internationale indépendante d’enquête sur l’Ukraine dans un nouveau rapport jeudi.
Ces crimes de guerre comprennent des attaques contre des civils et des infrastructures liées à l’énergie, des homicides volontaires, des détentions illégales, des actes de torture, des viols et d’autres violences sexuelles, ainsi que des transferts illégaux et des déportations d’enfants.
Les preuves recueillies par la Commission montrent que, dans les zones qu’elles contrôlaient, les autorités russes ont commis des homicides volontaires de civils ou de personnes non impliquées dans les combats (hors de combat), qui constituent des crimes de guerre et des violations du droit à la vie. Continuer à lire … « La commission d’enquête des Nations unies sur l’Ukraine déclare que les crimes de guerre, les attaques aveugles contre les infrastructures et la torture systématique et généralisée témoignent d’un mépris pour les civils. »
Yuri Samoïlov, syndicaliste ukrainien en France et en Europe (+ autres textes)
Yuri Samoilov, président du syndicat indépendant de la région de Krvyvyi Rih (KVPU) participe actuellement à une tournée en Europe à l’initiative du Réseau syndical international de solidarité et de luttes, dont Solidaires est membre. Yuri est intervenu à Paris et à Lyon. La tournée organisée par le RSISL, comprend également des réunions publiques à Madrid, Lisbonne, Milan, Padoue ainsi que des échanges avec des équipes syndicales sur des lieux de travail. Continuer à lire … « Yuri Samoïlov, syndicaliste ukrainien en France et en Europe (+ autres textes) »
« Nous ne perdons pas espoir ». Les parents du militant des droits de l’homme Butkevich à propos de la « peine » dans la « LPR ».
Maksym Butkevych, soldat ukrainien, militant des droits de l’homme et ancien journaliste de la BBC, a été condamné à 13 ans de prison par un « tribunal de la LPR ».
Au cours de l’été 2022, Maksym Butkevych, qui a combattu dans l’est de l’Ukraine au sein des forces armées ukrainiennes, a été fait prisonnier par la Russie.
Les parents de Maksym sont choqués par la nouvelle du soi-disant tribunal de la « LPR », mais ils ne perdent pas l’espoir que leur fils rentrera chez lui.
« Nous espérons, nous croyons, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour le ramener », a déclaré Oleksandr Butkevych à la BBC.
Maksym Butkevych, qui a aidé des centaines de migrant·es en Ukraine et défend les droits des êtres humains depuis des décennies, est présenté par les médias russes comme un « fasciste convaincu » et « le principal destructeur de régimes » au Kazakhstan et au Belarus.
La propagande russe a qualifié Maksym d’« espion britannique » simplement parce qu’il a travaillé pour la BBC. Continuer à lire … « « Nous ne perdons pas espoir ». Les parents du militant des droits de l’homme Butkevich à propos de la « peine » dans la « LPR ». »
« La restauration des frontières de l’Ukraine avec la Russie entraînera la cessation immédiates des hostilités »
Les Cahiers de l’antidote : Soutien à l’Ukraine résistante (Volume 17)
« J’ai toujours tâché de vivre dans une tour d’ivoire, mais une marée de merde en bat les murs, à la faire crouler », Gustave Flaubert, lettre à Ivan Tourgueniev, 13 novembre 1872.
Le 22 février, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a ouvert la session de l’Assemblée générale de l’organisation internationale par ces mots : l’invasion de l’Ukraine par la Russie est « un affront à la conscience collective » avant de rappeler l’attachement de l’ONU à « la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, dans ses frontières internationalement reconnues ». Le lendemain, l’Assemblée générale a exigé « de nouveau » que « la Fédération de Russie retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays ». Dans sa résolution, l’Assemblée appelait à la « cessation des hostilités » et soulignait « la nécessité de parvenir […] à une paix globale, juste et durable en Ukraine, conformément aux principes de la Charte des Nations unies [1]».
De son côté, dès le mois de novembre dernier, le président ukrainien avait formulé une proposition de paix en s’inspirant des mêmes principes : « Nous devons rétablir la validité du droit international – et cela sans aucun compromis avec l’agresseur. Car la Charte des Nations unies ne peut être appliquée de manière partielle, sélective ou selon son bon vouloir. La Russie doit réaffirmer l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans le cadre des résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies et des documents internationaux [2]. » Il ajoutait que « la Russie doit retirer toutes ses troupes et formations armées du territoire de l’Ukraine » et que la restauration des frontières de l’Ukraine avec la Russie entraînerait la « cessation réelle et complète des hostilités ». Il rappelait également une autre position : « Les pourparlers, quels qu’ils soient, doivent être menés de manière publique, et non pas en coulisses [3]. » Continuer à lire … « « La restauration des frontières de l’Ukraine avec la Russie entraînera la cessation immédiates des hostilités » »
Les villes du Donbass furent des incubateurs de la loyauté au projet impérial russe puis soviétique
Poumon industriel de l’empire russe puis de l’Union soviétique, le Donbass fut avant tout la courroie de transmission du pouvoir impérial et post-impérial dans une périphérie traitée avec suspicion.
Depuis 2014, la guerre fait rage dans un territoire dont le nom est devenu familier des habitants d’Europe de l’Ouest comme du monde entier: le Donbass. Pourtant, son histoire reste mal connue, et sujette à de nombreux clichés. Historiquement, pourriez-vous nous présenter ce territoire qu’est le Donbass, et nous dire ce qu’il a de si singulier ?
L’utilisation du terme « Donbass » est en soi assez problématique, parce qu’il désigne une région géologique et économique : le bassin houiller de la rivière Donets. Lorsqu’on dit Donbass, en fait on parle d’une région qui ne correspond à aucune réalité administrative, toutefois souvent ce vocable est utilisé pour parler du territoire de l’oblast de Donetsk et de Lougansk en Ukraine. Continuer à lire … « Les villes du Donbass furent des incubateurs de la loyauté au projet impérial russe puis soviétique »
La victoire sur la Russie est une priorité, mais nous ne pouvons pas garder le silence sur les travailleurs
Interview de Pavlo Holota, du Syndicat indépendant des travailleurs des mines
Combien de temps avez-vous travaillé dans les mines ?
J’ai travaillé plus de 12 ans dans les mines du bassin de Lviv-Volhynie. En janvier 2022, j’ai été blessé à la jambe alors que j’étais sous terre. J’ai alors dû quitter mon travail.
Pouvez-vous expliquer votre propre position au sein du NGPU ?
Je suis devenu membre du NGPU en 2013. Ce n’était pas une erreur. Ce syndicat et surtout son chef Mykhailo Volynets défendaient activement les droits et intérêts légitimes des mineurs.
En 2018, lorsque j’ai compris le rôle du syndicat et les défis auxquels il était confronté, j’ai commencé à prendre une part active au mouvement syndical. Je suis devenu chef adjoint du NPGU pour la région de Volhynie et de Lviv. Il y a plus de mille mineurs dans ces régions.
J’avais des contacts réguliers avec les syndicats des régions de Luhansk et de Donetsk. Nous étions toujours solidaires les uns des autres. J’ai participé directement à l’organisation de manifestations non violentes contre les activités arbitraires du ministère de l’Énergie, par exemple le retard du paiement des salaires ou la nomination de personnes incompétentes ou sans expérience pertinente au poste de directeur de mine. Continuer à lire … « La victoire sur la Russie est une priorité, mais nous ne pouvons pas garder le silence sur les travailleurs »
Grèce : L’infamie d’une terrible catastrophe ferroviaire annoncée
Ce qui suit pourrait être une blague d’humour noir, mais il n’est qu’une histoire tout a fait réelle et surtout, emblématique de cette Grèce néolibérale et délabrée de la première moitié du 21e siècle : seulement quelques heures avant la terrible catastrophe ferroviaire du 28 février, le président du syndicat des conducteurs de train Kostas Genidounias avait commenté en ces mots la visite que le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis devait rendre le 1er mars, c’est à dire au lendemain de cette catastrophe, au « Centre de téléconduite et de signalisation du réseau ferroviaire du nord de la Grèce » à Salonique: « Je viens de le lire sur un site que Mitsotakis sera demain au centre de télécommandes – signalisation du réseau ferroviaire de la Grèce du Nord. Quelqu’un peut-il nous dire où se trouve le centre de signalisation et de télécommandes et où fonctionne-t-il dans le nord de la Grèce ? A Drama il n’y en a pas, après PLATY à Florina ligne unique, tandis que vers Athènes tout est éteint, après tx1 rouge, en opération Sindos, la ligne à Strymonas une jungle. Qu’est ce que nous sommes en train de vivre ???? » Continuer à lire … « Grèce : L’infamie d’une terrible catastrophe ferroviaire annoncée »
Déportations d’enfants ukrainiens : la Cour pénale internationale ouvre une enquête
Cette infolettre est un peu particulière, elle ne vient pas signaler telle ou telle nouvelle publication.
Hier soir, Le Monde a annoncé que Karim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale, avait décidé d’ouvrir une enquête sur les déportations d’enfants ukrainiens en Russie. Selon Le Monde, il envisage même « d’émettre des mandats d’arrêt » sur ces faits dans un avenir proche.
Il est inutile de souligner à quel point cet engagement de la Cour pénale internationale marque une étape importante dans un dossier sur lequel les humanités se sont particulièrement investies. Continuer à lire … « Déportations d’enfants ukrainiens : la Cour pénale internationale ouvre une enquête »
Février 2023 – Tribune de Patrick Baudouin « Soutien au peuple ukrainien, un an après l’invasion russe », publiée sur Mediapart
Bien que la situation sociale et politique demeure fortement préoccupante dans notre pays, le présent éditorial se doit d’être consacré à l’Ukraine, un an après l’invasion de ce pays par les troupes russes. Rappel doit d’abord être effectué qu’il s’agit d’une guerre d’agression menée à l’encontre d’un Etat souverain. En pareil cas, la Charte des Nations unies, tirant les conséquences des horreurs de la Seconde Guerre mondiale, donne pouvoir au Conseil de sécurité, afin de rétablir la paix et la sécurité internationale, de fournir et mettre en œuvre tous les moyens d’ordre militaire nécessaires. Hélas le droit de véto dont dispose la Russie rend illusoire cette disposition. C’est pourquoi la Charte des Nations unies a aussi pris soin de réaffirmer le droit naturel de légitime défense de chacun des membres de l’ONU, dans le cas où il est l’objet d’une agression armée. Continuer à lire … « Février 2023 – Tribune de Patrick Baudouin « Soutien au peuple ukrainien, un an après l’invasion russe », publiée sur Mediapart »
Des Mots toujours des maux (introduction au livre : L’Ukraine en toutes lettres)
Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse
La sale guerre de Poutine a fait basculer le monde dans une nouvelle période. Après la Tchétchénie, l’Irak, la Libye, le Yémen, la Syrie, le déchaînement d’une violence militaire à grande échelle s’accélère dans ce siècle où, nous dit-on, l’urgence climatique doit l’emporter sur le reste. Donbass, loi martiale, Maïdan, défense territoriale, Marioupol, Zelensky, refuzniks, guerre de libération nationale, Douguine, Sotsialnyi Rukh, campisme, nucléaire « tactique »… Combien sont-ils, ces mots, ces lieux, ces groupes, ces personnes, projetés, au lendemain d’une invasion brutale, dans le maelstrom médiatique planétaire ? Avec cet abécédaire, composé de 531 notices, les Brigades éditoriales de solidarité ont voulu exprimer une urgence. L’urgence d’accorder les mots selon leur sens. Continuer à lire … « Des Mots toujours des maux (introduction au livre : L’Ukraine en toutes lettres) »
Retour sur le convoi intersyndical pour l’Ukraine de janvier 2023
Une délégation de l’intersyndicale française, constituée de 10 personnes s’est rendue en Pologne à proximité de la frontière ukrainienne, pour remettre du matériel à des dé- légations de la FPU et de la KVPU le 27 janvier 2023.
L’intersyndicale française CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FSU, UNSA, Solidaires, FO s’est constituée rapidement après le début de la guerre en Ukraine, affirmant leur opposition à la guerre et leur solidarité avec la population d’Ukraine et dénonçant l’invasion des troupes russes. Continuer à lire … « Retour sur le convoi intersyndical pour l’Ukraine de janvier 2023 «
« Une socialiste ukrainienne explique le combat conjoint contre l’impérialisme russe et l’assujettissement aux pouvoirs néolibéraux »
Entretien avec Alona Liasheva conduit par Ashley Smith
A l’occasion de l’anniversaire de l’invasion impérialiste de l’Ukraine par la Russie, la gauche ukrainienne s’affronte à un double défi : résister aux attaques militaires russes tout en luttant contre l’imposition du néolibéralisme et de l’austérité par leur propre gouvernement. Pendant ce temps, la gauche mondiale reste profondément divisée dans son appréhension de la guerre et dans sa relation avec les appels à la solidarité internationale les composantes de la gauche ukrainienne. Continuer à lire … « « Une socialiste ukrainienne explique le combat conjoint contre l’impérialisme russe et l’assujettissement aux pouvoirs néolibéraux » »
« Quand une Ukrainienne de la diaspora partage la vie quotidienne d’une Odessa rudoyée par l’agression militaire »
The “Embassy of Humor in Ukraine.” Photo: Yana Lysenko.
A l’approche du premier « anniversaire» de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le climat politique créé en Occident divise de plus en plus le point de vue des populations sur l’agression russe et des souffrances ukrainiennes. La politisation croissante de la guerre pour divers intérêts idéologiques occupe plus d’espace dans le discours que les propos des Ukrainiens qui endurent la brutalité du terrorisme russe contre les civils. Pendant ce temps, des médias des Etats-Unis comme le New York Times n’hésitent plus à suggérer que la population est fatiguée de la guerre et qu’il est peut-être temps pour l’Ukraine d’envisager de mettre un terme à ce conflit. Une recherche rapide sur Google de l’expression « l’Ukraine fatigue » donne des dizaines d’articles d’importantes publications états-uniennes, dont beaucoup ont été écrits au cours des deux derniers mois. Il s’agit probablement d’un effort concerté pour influencer et refléter l’opinion publique états-unienne, après que des cercles ont récemment laissé entendre que l’aide future à l’Ukraine pourrait finir par être réduite. Continuer à lire … « « Quand une Ukrainienne de la diaspora partage la vie quotidienne d’une Odessa rudoyée par l’agression militaire » »