Derrière le masque de l’amour, un millefeuille de dominations mal superposées

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« Ce numéro et la série de podcasts qui l’accompagne, De l’argent à elles, nous les avons conçus comme un voyage. Non pas celui d’une mère et d’une fille paumées dans la cambrousse détrempée, mais celui d’une bande de femmes déterminées à ne plus se faire embobiner, ni par les hommes ni par les institutions. L’argent des femmes, c’est l’or de leur autonomie ; c’est l’heure de prendre notre part dans l’économie. Participer, nous emparer du système, pour mieux… nous parer. Non pas parce que l’or, l’argent, ça brille – bien que cela ne gâche rien –, mais parce que nous n’avons rien sur la peau. Nous avons tout donné. Et nous allons tout reprendre ».
Sabine Panet dans son édito parle d’un conseil d’une mère, de la dépendance et de l’autonomie financière, d’exclusion des décisions économiques et financières. La chambre et la bourse pour soi…

Dossier : L’argent des femmes. Il est l’or de l’autonomie
Quelques éléments abordés dans ce dossier. Continuer à lire … « Derrière le masque de l’amour, un millefeuille de dominations mal superposées »

DÉCOLONISER, DECOLONIALISER. Présentation du PASSERELLE n°24

DECOLONISER, Notions, Enjeux et horizons politiques1

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Cet excellent numéro de la collection Passerelle2, « Décoloniser, Notions, enjeux et horizons politiques », présente la pensée de la décolonisation aujourd’hui. C’est une présentation claire et pédagogique des concepts et de la situation. Il permet de comprendre ce qui se joue avec les nouvelles manières de penser la phase actuelle de la décolonisation. Il permet de comprendre comment les notions de colonialité et de décolonialité sont nés de la convergence entre les manières de penser les deux vagues d’indépendances nationales, celle de l’Amérique Latine au 19ème siècle et celle de l’Asie et de l’Afrique au 20ème siècle. Continuer à lire … « DÉCOLONISER, DECOLONIALISER. Présentation du PASSERELLE n°24 »

Régimes de genre dans les politiques de migration et d’asile

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Dans son introduction Le genre à la croisée des migrations et du travail, https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/01/le-genre-a-la-croisee-des-migrations-et-du-travail/, publié avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse, Aurélie Leroy interroge :
« 
Que fait le genre aux migrations ? Et en quoi les migrations agissent-elles sur le genre ? Ces questionnements ont rendu les femmes visibles parmi les migrants, révélé la dimension sexuée des flux migratoires et montré comme la division sexuelle du travail conditionne les possibilités d’emploi et de migration des femmes. Des opportunités existent, mais les normes de genre et les structures patriarcales demeurent résistantes aux changements ».

S’intéresser aux processus de différenciation et de hiérarchisation entre les sexes, implique de prendre en compte le genre, « Le genre divise, classe, hiérarchise l’humanité en deux moitiés inégales et interagit avec les catégories de classe, de « race », d’âge, de sexualité. Il structure les organisations collectives et les trajectoires individuelles, et génère des rapports de pouvoir complexes ». Les effets doivent être examinés à toutes les étapes de la migration (raisons de départ, types de circulation, division et/ou ségrégations des marchais du travail, gestion des frontières, politiques « migratoire et d’intégration », violences spécifiques, etc.) Continuer à lire … « Régimes de genre dans les politiques de migration et d’asile »

Sauvons le magazine Santé & Travail

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Depuis plus de trente ans, le magazine Santé & Travail s’est imposé comme une référence auprès des acteurs de la prévention des risques du travail – professionnels ou représentants du personnel des ex-CHSCT ou des CSE maintenant – mais aussi auprès des syndicalistes, des élus politiques, des universitaires, des étudiants, ou encore des journalistes… Outil indispensable pour tous ceux qui œuvrent quotidiennement à l’amélioration des conditions de travail, Santé & Travail occupe une place unique en France.

Son éditeur historique, la Mutualité française associée à plusieurs mutuelles importantes, a accompli un effort inédit en créant ce support d’information et en le diffusant, souvent gratuitement.

Mais aujourd’hui, la Mutualité traverse des difficultés économiques qui compromettent l’avenir du magazine ou pourraient, à tout le moins, porter atteinte à son contenu ainsi qu’aux fondamentaux qui ont présidé à sa notoriété.

C’est pourquoi nous lançons un comité de soutien afin de mobiliser toutes celles et ceux qui s’appuient sur cette revue dans leur activité professionnelle ou militante. Et ainsi préserver l’identité de Santé & Travail. Continuer à lire … « Sauvons le magazine Santé & Travail »

Information nulle part, commentaire de la communication partout

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Édito :
« 
Après avoir vanté les mérites du projet de contre-réforme des retraites (Médiacritiques n°45, janv.-mars 2023) et manifestement échoué à convaincre, la plupart des commentateurs médiatiques, presse et audiovisuel confondus, continuent à le défendre, en campant sur leurs fondamentaux : même si certains ont mollement reconnu son caractère « injuste », cette réforme n’en reste pas moins « nécessaire » et « incontournable ».

Partout, le reportage est réduit à peau de chagrin et les travailleurs ne sont généralement entendus que par le biais de micros-trottoirs, qui restreignent et individualisent la parole en écrasant le collectif.

Partout, les « débats » se font en vase clos ou dans des conditions iniques et inégales : face aux contestataires, les chefferies éditoriales déploient leurs escadrons de fast thinkers : éditorialistes, chefs de service politique, chroniqueurs et consultants économiques, sondologues, « spécialistes en communication » et autres experts patentés… tous se chargent de diffuser la bonne parole. Continuer à lire … « Information nulle part, commentaire de la communication partout »

Aimer ne devrait jamais être un danger

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Sabine Panet dans son édito 8 mars : tous les jours, chaque jour, revient sur une savoureuse planche de Claire Bretécher, les mobilisations féministes, « Rêvons d’une société dans laquelle le 8 mars, le respect des droits des femmes, ce serait tous les jours, chaque jour », les leçons de féminisme que les hommes se croient autorisé à donner aux femmes, et à tous les amours – hors des sentiers battus – possibles…

Dossier : Elles vécurent heureuses. Quand l’amour prend des chemins de traverses Continuer à lire … « Aimer ne devrait jamais être un danger »

Le genre à la croisée des migrations et du travail

Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse

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Que fait le genre aux migrations ? Et en quoi les migrations agissent-elles sur le genre ? Ces questionnements ont rendu les femmes visibles parmi les migrants, révélé la dimension sexuée des flux migratoires et montré comme la division sexuelle du travail conditionne les possibilités d’emploi et de migration des femmes. Des opportunités existent, mais les normes de genre et les structures patriarcales demeurent résistantes aux changements.

Croiser les enjeux de genre et de migration est aujourd’hui une démarche courante dans le champ de la recherche. Non pas tant du fait que les femmes représentent presque la moitié des migrants internationaux, mais en raison de ce que fait le genre aux parcours migratoires, et inversement. Adopter l’approche genre signifie s’intéresser aux processus de différenciation et de hiérarchisation entre les sexes. Le genre divise, classe, hiérarchise l’humanité en deux moitiés inégales et interagit avec les catégories de classe, de « race », d’âge, de sexualité. Il structure les organisations collectives et les trajectoires individuelles, et génère des rapports de pouvoir complexes. C’est pourquoi il se déploie dans toutes les formes et à toutes les étapes de la migration, affectant différemment les hommes et les femmes dans les raisons d’un départ, dans les types de circulation, dans la ségrégation des marchés du travail, dans la gestion des frontières, dans les politiques migratoires et d’intégration, etc. Continuer à lire … « Le genre à la croisée des migrations et du travail »

Une certaine douceur des choses dans la rude épreuve de la maladie

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Avant-Propos
À l’heure où le gouvernement organise un nouveau grand débat décentralisé sur notre système de santé, à la recherche de mesures dites « pragmatiques, sans tabou ni à priori » adaptées aux différents territoires, le comité de rédaction de Raison présente a souhaité publier un dossier consacré à la Santé publique. En 1973, le professeur Robert Debré, auteur de l’ordonnance de 1958 créant les Centres hospitalo-universitaires (CHU), regrettait de n’avoir fait que « la moitié du travail ». « Ce que j’ai fait avec la biologie, vous devrez le faire avec la Santé publique » disait-il. Mais notre système de santé semble prisonnier de son histoire. De 1945, nous avons hérité d’un système mixte, résultant d’un compromis historique : il est financé par la Sécurité sociale mais aussi par les assurances privées dites complémentaires, il est public pour l’hôpital et la plupart des centres de santé mais il est libéral pour l’essentiel de la médecine de ville dont les syndicats défendent le paiement à l’acte et la liberté d’installation. Ces syndicats se sont historiquement opposés à la construction d’un service public de la médecine de proximité en brandissant le spectre de la « fonctionnarisation ». La régulation de notre système de santé est également mixte, par l’État pour l’hôpital, par la Sécurité sociale pour la ville dans le cadre de négociations avec les syndicats des professionnels libéraux. D’où une construction en silos et des frais de gestion élevés nous plaçant en 2e position derrière les USA (alors que nous sommes, après le Ségur, en 16e position pour le salaire infirmier). La pandémie de la Covid-19 a agi comme une loupe montrant nos forces et nos faiblesses. Nos forces furent la gratuité des soins grâce à la Sécurité sociale et la qualité des professionnels (hospitaliers d’abord puis professionnels de première ligne : médecins généralistes, infirmièr(e)s et pharmacien(ne)s), sans oublier les professionnels assurant la logistique. La pandémie a aussi montré nos faiblesses: le défaut de coordination ville-hôpital, l’insuffisance du travail en équipe pluri-professionnelle en ville (malgré le développement des maisons et centres de santé et des communautés professionnelles de territoires de santé, les CPTS), le manque de valorisation des infirmièr(e)s et des aides-soignant(e)s, l’insuffisance de personnels dans les EHPAD, les inégalités sociales et territoriales de santé, les oppositions d’une partie importante de la population à la vaccination, la carence de démocratie sanitaire, la puissance des big pharma faisant passer leur profit avant l’intérêt général, la perte d’indépendance de l’Europe vis-à-vis de la Chine et de l’Inde pour la production des médicaments et des dispositifs médicaux de protection… Continuer à lire … « Une certaine douceur des choses dans la rude épreuve de la maladie »

Redonner de la lumière à celles et ceux que le colonialisme avait cherché à effacer

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Je souligne certains éléments présents dans la présentation du numéro, les rapports entre anthropologie et impérialisme, le livre d’Edward Said L’orientalisme, « ce lien entre culture au sens large, englobant les sciences sociales, et domination coloniale, dans les interstices, les implicites, les métaphores, les non-dits, les impensés », le « vrai » savoir et la négation de la politique, « Or l’hypothèse que nous formulons ici est que ce qui se formule et se présente comme science(s) et procède d’un mode particulier et clairement identifié de rationalisation peut servir de masque et de justification à la domination, en particulier la domination coloniale ». Il ne faut oublier que la « science » a été appelée « à l’aide de la mise en place du sytème de la traite ». J’ajoute les usages nombreux de la science pour justifier la place subalterne des femmes, pour naturaliser des constructions sociales, pour rendre acceptable les dominations et les rapports de pouvoir. Continuer à lire … « Redonner de la lumière à celles et ceux que le colonialisme avait cherché à effacer »

La grève c’est l’inverse du quotidien du boulot

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Édito :
« Les médias dominants, gardiens de l’ordre social ? De fait, les médias dominants sont avant tout les médias… des dominants. Ils partagent leurs intérêts, leur vision du monde et, consciemment ou non, défendent et relayent les dominations sociales et économiques.

Du côté du manche, ils applaudissent les répressions, dressent des louanges aux hommes de fer, comme l’ex-préfet Didier Lallement, et dénigrent celles et ceux qui remettent en cause l’ordre policier – l’interview par Olivier Truchot d’une députée victime de violences policières en est un exemple frappant.

Largement conservateurs, ils font l’éloge de la monarchie et des têtes couronnées, et ne cessent de disqualifier les progressismes – ainsi des activistes écologistes, des féministes ou des grévistes et autres manifestants qui se mobilisent pour de meilleurs salaires et conditions de travail ou contre la réforme des retraites. Continuer à lire … « La grève c’est l’inverse du quotidien du boulot »

Faire pencher l’équilibre institutionnel en faveur des victimes

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Dans son éditorial, editorial-de-frederic-thomas-multinationales-fin-de-limpunite/, publié avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse, Frédéric Thomas discute des lois sur le « devoir de vigilance », du contrôle du respect des droits humains et environnementaux par les entreprises, de la fin de l’impunité, de l’asymétrie de pouvoir entre multinationales et organisations sociales.

L’auteur souligne, entre autres, la situation au Qatar (coupe du monde de football), l’imbrication des entreprises privées et des pouvoirs institutionnels, l’absence de définition du « droit » des multinationales, les piliers du devoir de vigilance : « le devoir des États de protéger les droits humains et de prévenir la violation de ces droits par des tiers ; la responsabilité des entreprises de respecter ces droits ; et la nécessité pour les personnes affectées par les activités des entreprises d’accéder à des mécanismes de réparation ». Continuer à lire … « Faire pencher l’équilibre institutionnel en faveur des victimes »

Faisons battre en retraite les chiens de garde !

Après avoir fait la pub du projet de contre-réforme des retraites, la plupart des commentateurs en poursuivent la défense, sans trêve ni repos. Dans de nombreux titres de presse, les chefferies médiatiques la disent « indispensable ». Du côté de l’audiovisuel (public comme privé), studios et plateaux sont modelés par et pour les professionnels du commentaire, qui en font « naturellement » leur terrain de jeu.

Partout, le reportage est réduit à peau de chagrin et les travailleurs ne sont généralement entendus que par le biais de micros-trottoirs, qui restreignent et individualisent la parole en écrasant le collectif. Continuer à lire … « Faisons battre en retraite les chiens de garde ! »

Colonisation israélienne, entreprises européennes, droits palestiniens

Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse

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La politique israélienne vis-à-vis du territoire et du peuple palestinien fait régulièrement l’objet de condamnations internationales. Cela n’empêche pourtant pas de nombreux États et entreprises, en particulier en Europe, d’entretenir des relations économiques étroites avec l’État d’Israël et ses colonies de peuplement illégales.

Depuis plus de septante-quatre ans de colonisation sioniste-israélienne de la Palestine, le peuple palestinien subit une Nakba continue, faite de dépossession, de fragmentation, de persécution et de nettoyage ethnique. La ségrégation, l’occupation militaire prolongée, l’apartheid, les violations systématiques et généralisées des droits humains, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité sont autant de manifestations clés du projet d’Israël, un État intrinsèquement militarisé qui pratique un colonialisme de peuplement. C’est ainsi que le peuple palestinien s’est vu refuser le droit à l’autodétermination qui englobe naturellement le droit au retour des réfugié·es palestinien·nes. Continuer à lire … « Colonisation israélienne, entreprises européennes, droits palestiniens »

Traquer les petits détails qui finissent par «(dé)former les esprits »

axelle_COUVERTURE_250_BD-1« Quand j’écris : « le féminisme est un journalisme », cela signifie que notre façon d’être féministes, dans axelle, c’est d’utiliser notre curiosité, notre honnêteté et notre code de déontologie journalistique pour faire émerger les histoires bâillonnées des femmes dont tout le monde se moque, et leur rendre du pouvoir ».
C’est aussi considérer
axelle comme un espace de résistance, de luttes, de joie, de rencontre, de « commun » entre femmes qui s’y côtoient, témoins-expertes, journalistes, conseillères, lectrices, soutiens, passeuses…».
Sabine Panet dans son édito Depuis 25 ans, pour axelle, le féminisme est un journalisme, parle de pratiques professionnelles, de questionnements, de transformation des rapports inégalitaires, de représentations, d’engagement…

Dossier : Pourquoi les femmes s’emparent des médias
« Dossier éclairage, dossier manifeste, dossier miroir, et ouverture vers d’autres médias féministes venus contribuer à légitimer l’existence des femmes dans les médias » Continuer à lire … « Traquer les petits détails qui finissent par «(dé)former les esprits » »

Éditorial de Frédéric Thomas : Multinationales : fin de l’impunité ?

Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse

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Des lois sur le « devoir de vigilance » ont récemment été adoptées ou sont en cours de discussion. L’enjeu est de contrôler le respect des droits humains et environnementaux par les entreprises. Et d’en finir avec l’impunité. Les expectatives suscitées par ces initiatives – surtout au Nord – égalent les frustrations qu’elles risquent de soulever. Leur efficacité dépendra de leur capacité à corriger, voire à renverser l’asymétrie de pouvoir entre multinationales et organisations sociales.

À l’heure où j’écris ces lignes, se prépare, au Qatar, la coupe du monde de football. Celle-ci se jouera dans des stades climatisés, construits par des travailleur·euses migrant·es – dont plusieurs milliers sont morts au cours de ces constructions –, travaillant et vivant dans des conditions indignes, et sans droit d’association ni de créer des syndicats.

Cet événement – et les polémiques qu’il suscite – constitue un révélateur de la situation actuelle. Non seulement de la chaîne des responsabilités prises dans les rets de la globalisation et de l’imbrication des États et des entreprises à l’origine des violations des droits humains, mais aussi de la contestation croissante, au niveau mondial, de la prétendue irresponsabilité du marché, et, enfin, de la défaillance des mécanismes existants pour contraindre les acteurs publics et privés à répondre de leurs actes et de leurs conséquences. Continuer à lire … « Éditorial de Frédéric Thomas : Multinationales : fin de l’impunité ? »

Internet ne doit ni être obligatoire ni fonctionner 24 h sur 24

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« « Loin d’être « immatérielles », les technologies numériques ont un impact important et croissant sur l’environnement. Il faut des ressources naturelles pour les produire, de l’énergie pour les faire fonctionner, et les déchets électroniques constituent un problème croissant. Même en tenant compte des gains d’efficacité qui peuvent être tirés de ces technologies, il semble clair que ce qui est vrai pour la croissance économique, en général, l’est aussi pour la numérisation : on ne peut pas avoir une croissance infinie sur une planète finie. »

En introduction les auteurs et autrices discutent d’un point de vue progressiste sur les processus de numérisation, de durabilité et d’égalité alors que « nous sommes aujourd’hui confrontés à un processus de numérisation à la fois insoutenable sur le plan environnemental, et profondément inégalitaire sur le plan social », d’articulation de justice numérique et environnementale. Continuer à lire … « Internet ne doit ni être obligatoire ni fonctionner 24 h sur 24 »

La défense des droits des êtres humains contre « bon climat des affaires »

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« Longtemps critiquées, les conditions économiques libérales imposées par le FMI et la Banque mondiale aux pays en développement ont fait l’objet d’une série de révisions sur la forme et le fond, dans la foulée des crises. La réforme tant attendue de la doctrine économique sous-jacente s’avère cependant toute relative. Et la rhétorique de l’« appropriation » cache mal la poursuite d’une conditionnalité actualisant un rapport néocolonial entre pays. »

Dans son éditorial, Que devient la conditionnalité néolibérale ?, editorial-de-francois-polet-que-devient-la-conditionnalite-neoliberale/ publié avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse, François Polet précise : « Les contributions rassemblées dans cette livraison d’Alternatives Sud s’intéressent à un aspect spécifique de ces situations de surendettement de pays pauvres et émergents : la « conditionnalité », soit les ajustements de politique économique exigés par les institutions financières internationales (IFI) – le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale en particulier – aux pays qui sollicitent leur aide ». Continuer à lire … « La défense des droits des êtres humains contre « bon climat des affaires » »

Nous voulons être traitées comme des êtres humains

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« Et si vous ne receviez plus axelle ? », Sabine Panet dans son édito discute de la volonté du gouvernement belge de « supprimer les subventions de bpost pour les magazines distribués à domicile » et des conséquences pour les magasines du type d’axelle. Le prix des imprimés commerciaux appliqué indistinctement impliquerait une augmentation des prix des abonnements et les rendrait inaccessibles pour de nombreuses lectrices. « Notre société mérite une presse de qualité et les femmes doivent y avoir leur juste place ».

Dossier : Quand les institutions font violence, comment leur redonner du sens ?
« Une « institution », c’est une « chose instituée », établie par les humain·es (historiquement souvent les hommes) pour l’organisation de la société. Elles sont donc le fruit d’un projet politique – dans notre constitution, démocratique. Et pourtant »… « Heureusement, ce qui est « institué peut-être « désinstitué ». Ce qui est établi peut changer… Et les femmes y oeuvrent sans relâche. » Continuer à lire … « Nous voulons être traitées comme des êtres humains« 

Contre l’appropriation capitalistique des moyens d’information

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Édito :
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La voracité de Vincent Bolloré pour étendre son empire a occulté les autres mouvements de concentration qui ont touché le paysage médiatique (et le monde de l’édition) ces derniers mois, à commencer par le projet (avorté) de fusion TF1-M6. Face à la gourmandise des milliardaires, le Sénat a mis en place une commission d’enquête entendant « mettre en lumière les processus ayant permis ou pouvant aboutir à une concentration dans les médias en France, et […] évaluer l’impact de cette concentration sur la démocratie ». Las, cinq mois plus tard, malgré de nombreuses auditions – dont celles d’Acrimed et des propriétaires de médias –, le rapport de la commission sénatoriale est resté bien trop timide. Continuer à lire … « Contre l’appropriation capitalistique des moyens d’information »

Éditorial de François Polet : Que devient la conditionnalité néolibérale ?

Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse

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Longtemps critiquées, les conditions économiques libérales imposées par le FMI et la Banque mondiale aux pays en développement ont fait l’objet d’une série de révisions sur la forme et le fond, dans la foulée des crises. La réforme tant attendue de la doctrine économique sous-jacente s’avère cependant toute relative. Et la rhétorique de l’« appropriation » cache mal la poursuite d’une conditionnalité actualisant un rapport néocolonial entre pays. Continuer à lire … « Éditorial de François Polet : Que devient la conditionnalité néolibérale ?«