Le Syndicat de la magistrature

Avec l’aimable autorisation de la revue Les utopiques

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Le Syndicat de la magistrature (https://www.syndicat-magistrature.fr) a pour ambition de veiller à ce que l’autorité judiciaire puisse exercer sa mission en toute indépendance, d’agir pour la défense des libertés et des principes démocratiques et de sauvegarder les intérêts professionnels des membres du corps judiciaire. Il revendique à l’égard de tous les pouvoirs qui se sont succédés depuis sa fondation un droit de critique et une indépendance absolue. Dans un corps très syndiqué, le Syndicat de la magistrature est le deuxième syndicat représentatif, recueillant un quart à un tiers des voix aux élections professionnelles. Il est représenté dans les instances par ses élus au Conseil supérieur de la magistrature, à la Commission d’avancement, dans les instances de dialogue social nationales et locales.

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Fondé en 1968, le Syndicat de la magistrature est, dans sa profession, la première organisation à s’être constituée sous la forme syndicale.

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Le Syndicat de la magistrature reste attaché à ses positionnements originels qui associent étroitement la défense des intérêts des magistrats à celle des libertés et principes démocratiques qu’il considère comme indissolublement liés. Inscrivant son action dans l’ouverture à la société civile et au mouvement social, il s’attache ainsi à faire entendre une autre voix pour une autre justice. Il porte une vision offensive de la défense des magistrats dont le prolongement naturel se trouve dans la dénonciation sans concession des errements de la justice. Il intervient au cours du processus législatif et produit des analyses détaillées sur de nombreux projets de lois. Il exerce une importante action contentieuse, notamment devant les juridictions administratives : c’est le combat pour la justice par le droit. Indépendant et reposant sur des instances internes démocratiques, ouvertes à tous les magistrats, de l’Ecole nationale de la Magistrature (ENM) à la retraite, il s’appuie sur un travail d’approfondissement théorique constant et s’inscrit dans une dynamique internationale. Continuer à lire … « Le Syndicat de la magistrature »

Les utopiques n° 18 : La prison : réalités et alternatives

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Le dossier de cette livraison est consacré à la prison. Il s’inscrit pleinement dans notre démarche : à la fois une revue syndicale, ouverte à tous les sujets et un outil de débat, donc où sont exprimées des idées parfois divergentes.

Cécile Marcel, directrice de la section française de l’Observatoire international des prisons, dresse un état des lieux. Julien Gonthier et Florent Cariou évoquent la problématique du travail des prisonniers et des prisonnières : rémunération, conditions de travail, droit syndical, etc., tout est loin des règles applicables au dehors de la prison. La situation sanitaire connue depuis plus d’un an n’est pas sans conséquences : propagation du virus, confinement interdisant les visites. Des prisonnières et prisonniers de Muret et la revue L’Envolée racontent… Continuer à lire … « Les utopiques n° 18 : La prison : réalités et alternatives »

Esquisse pour une histoire des jeunes dans la France capitaliste

Avec l’aimable autorisation de la revue Les utopiques

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La jeunesse est un âge social – et socialement différencié : les contrastes sociaux interdisent d’évoquer une « jeunesse » au singulier. C’est pourquoi évidemment, les jeunes ne forment pas une classe sociale. Leurs origines, leur situation, leurs conditions de vie sont profondément variées, au point que parler de « la jeunesse » comme si elle existait en tant que telle, en-dehors de toute appartenance sociale, est non seulement périlleux mais idéologiquement orienté. Continuer à lire … « Esquisse pour une histoire des jeunes dans la France capitaliste »

Chaque nuit recèle un matin

Il y a de nombreuses façons d’aborder, du coté de l’émancipation (je laisse de coté les contre-révolutionnaires et anti-communard·es divers·es), la Commune de Paris. Je n’en donne que trois dimensions.

Au delà des histoires falsifiées, des mythes et des contes, il est possible de retrouver les flammes de la révolte, les aspirations à maitriser sa vie, les luttes contre les dominations, les possibles non advenus car anéantis par les vainqueurs, les tensions vers des avenirs plus radieux.

Nous pouvons analyser les déclarations et les actes des communard·es et réfléchir aux limites, aux erreurs, telles qu’il était possible de les entrevoir à cette époque.

Enfin, à partir du temps présent, nous pouvons examiner d’autres dimensions, mettre en lumière des possibles bridés, des impasses et des manques. A commencer par cette question à laquelle se heurtent tous les soulèvements populaires : Comment confiner les dominants (nationaux et internationaux) ? Comment résister aux attaques militarisées ? Comment développer une solidarité (internationale et internationale) suffisamment puissante pour arrêter les bras meurtriers des possédants ? Continuer à lire … « Chaque nuit recèle un matin »

L’écologie, un moteur de la transformation sociale radicale…

Dans le mouvement syndical, certain·es opposent la défense immédiate de l’emploi aux dimensions écologiques. Les deux ne sont pourtant pas incompatibles, pour autant que l’on ne réduise pas les emplois aux emplois aujourd’hui existants, que l’on s’interroge sur les productions inutiles ou dangereuses, que l’on pense les transformations du point de vue des salarié·es aussi comme citoyen·nes, que l’on n’oublie pas la solidarité internationale des travailleurs et des travailleuses. Se saisir des dimensions environnementales, climatiques, écologiques dans les rapports sociaux de travail est une nécessité pour ne pas rester sur la défensive face aux restructurations capitalistes. Si la dimension réduction du temps de travail est essentielle, elle devrait être articulée avec une transformation des procès de travail, des débats démocratiques sur les utilités sociales, des localisations au plus près des utilisateurs et des utilisatrices, le refus des accords dits de libre-échange et des primes à l’exportation, la souveraineté de toutes les populations… Continuer à lire … « L’écologie, un moteur de la transformation sociale radicale… »

Les utopiques – La Commune

Le numéro 16 des Cahiers Les utopiques sortira en mars. Le dossier portera sur les 150 ans de la Commune. La couverture et le sommaire sont ici :

www.syllepse.net/la-commune-de-paris-memoires-horizons-_r_37_i_846.html 

où on peut également commander ce numéro.

Un numéro copieux, avec un CD de chansons en supplément .

Pour s’abonner aux Cahiers Les utopiques :

www.lesutopiques.org/boutique/

1871-2021, la Commune a 150 ans. Un siècle et demi ! Deux écueils possibles : la commémoration acritique, à grand renfort d’images sacrées, de récits hagiographiques (souvent préconçus) ; l’ignorance d’un pan d’histoire ouvrière inconnue car vieille, combattue par l’ordre, mal ou non enseignée, masculinisée… Dans les deux cas, ce serait ne pas servir nos réflexions et actions d’aujourd’hui, et de demain, pour l’émancipation sociale. Continuer à lire … « Les utopiques – La Commune »

Un plan de transition sociale et écologique de l’agriculture

Avec l’aimable autorisation de la revue Les Utopiques

Au dernier salon de l’agriculture la Confédération paysanne a posé les bases d’un travail à mener pour cette année : un plan de transition sociale et écologique de l’agriculture, pour répondre à l’urgence sociale de nos territoires

Nous voulons imaginer, réfléchir et écrire ce plan avec des organisations citoyennes de consommateurs et consommatrices, des organisations écologiques, de solidarité internationale et des syndicats de salarié·es. Ce nouveau pacte agricole et alimentaire que nous devons bâtir, doit s’appuyer sur l’expertise de toutes et tous, sur les besoins et les attentes des différent·es acteurs et actrices de territoires que nous sommes. L’orientation agricole ne peut plus être définie par un cercle restreint de soi-disant professionnels, car la direction prise impacte beaucoup plus que le seul monde agricole. Les effets sont multiples, sur notre alimentation, notre environnement, le climat, nos dynamiques territoriales ou encore les emplois induits dans l’approvisionnement agricole, la transformation agro-alimentaire et la distribution. Nous ne pouvons plus ignorer cela ; mettre tous ces acteurs et actrices en réflexion autour d’un projet agricole et alimentaire, nous a paru incontournable et urgent. La crise sanitaire du Covid-19 doit nous permettre de tirer des enseignements sur nos choix passés et pour le futur. Elle a mis en lumière nombre de dépendances de notre système agricole et alimentaire, rendant encore plus à propos l’écriture de ce plan et la mise en place d’un nouveau modèle. Continuer à lire … « Un plan de transition sociale et écologique de l’agriculture »

Les femmes ont toujours travaillé, les femmes ont toujours lutté

« A travers ce numéro, nous ne prétendons pas explorer tout le champ féministe du syndicalisme. En plus de vingt ans, les journées intersyndicales femmes y ont largement contribué ; un article y est consacré ».

« Les femmes ont toujours travaillé, les femmes ont toujours lutté, les femmes ont toujours activement participé aux mouvements sociaux, politiques et syndicaux ; et les femmes ont régulièrement disparu des histoires retraçant tous ces moments ».

Dans l’édito, les auteurs et autrices soulignent, entre autres, la priorité à l’auto-organisation, « Celle des femmes s’impose ; les premières concernées doivent pouvoir prendre toute leur place », l’action syndicale contre les violences sexuelles et sexistes, la nécessité de ne pas rester confiné·es dans les frontières étatiques, la place du droit à l’avortement libre et gratuit, les dimensions culturelles, l’interpellation de toustes les syndicalistes, « Mais qui peut mieux en parler que les femmes syndicalistes ? »… Continuer à lire … « Les femmes ont toujours travaillé, les femmes ont toujours lutté »

Féminisme et syndicalisme. Je t’aime, moi non plus…

Avec l’aimable autorisation de la revue Les utopiques

C’est dans la foulée du mouvement social de Mai 68, que va émerger ce qu’on va appeler la deuxième vague du féminisme (la première vague étant celle de la fin du 19e siècle/début du 20e siècle). Ce mouvement va poser la question de l’émancipation des femmes, de leurs revendications spécifiques et de leur oppression particulière, dans une société capitaliste et patriarcale.

Cofondatrice de Sud Ptt, Annick Coupé a été porte-parole de l’Union syndicale Solidaires jusqu’en 2014. Elle est secrétaire générale d’ATTAC-France. Continuer à lire … « Féminisme et syndicalisme. Je t’aime, moi non plus… »

Des solidarités comme rempart contre la violence épidémique et sociale

La pandémie de coronavirus, la destruction des systèmes de santé publique – « la crise épidémique pose aujourd’hui crûment la question de l’appropriation sociale et autogestionnaire de l’ensemble de ce secteur et des industries qui lui sont liées » – le confinement, la violence sociale et sanitaire, les répressions quotidiennes…

« « Leurs violences, nos ripostes », c’est justement ce que nous avions décidé de titrer pour ce numéro. Vous lirez un contenu dédié à la solidarité du mouvement social face aux répressions : à la Poste, au ministère du Travail, dans l’Education nationale et chez les journalistes. Mais aussi dans les quartiers populaires et avec les Gilets jaunes, au sein du mouvement antifasciste, ces solidarités existent, elles sont bien vivantes » Continuer à lire … « Des solidarités comme rempart contre la violence épidémique et sociale »

Pour une Sécu démocratisée et autogérée, accessible à toustes !

« Le choix a été fait de contribuer à la redéfinition d’une ambition collective en matière de sécurité sociale en proposant des outils pour élaborer l’architecture d’une Sécu du XXIe siècle ». Les éditorialistes soulignent que s’il faut partir des conquêtes du siècle précédent, il ne s’agit ni de les enjoliver, ni de les mythifier…

Les textes présentés peuvent être regroupés en trois thématiques : l’histoire de la protection sociale en France ; l’état de la Sécurité sociale et l’offensive néolibérale pour un système assurantiel privé et lucratif ; les approches pour améliorer, renforcer, élargir la Sécurité Sociale. Interventions de syndicalistes et de chercheurs et chercheuses, points de vue d’associations et de médecin·es, positions convergentes ou divergentes (en particulier sur les possibles financements – sur ce point je partage l’axe développé par Christiane Marty « L’universalité des droits ne doit pas s’opposer pas au maintien du lien avec l’activité professionnelle »). Un large choix d’analyses sur l’historique, l’existant et les possibles futurs… Continuer à lire … « Pour une Sécu démocratisée et autogérée, accessible à toustes ! »

Le Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire

Avec l’aimable autorisation de la revue
Les utopiques (
http://www.lesutopiques.org)

Présentation

En mai 2011, à l’initiative de André Grimaldi, Didier Tabuteau, François Bourdillon, Frédéric Pierru et Olivier Lyon-Caen, a été rendu public un Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire. Ce texte comporte de fortes critiques à l’égard des politiques publiques de santé menées par les gouvernements de l’époque. Il souligne les attaques menées contre l’hôpital public, les hésitations dans le champ de la santé publique, et les difficultés de la démocratie sanitaire. Il montre comment la privatisation s’opère dans de multiples domaines, notamment en ouvrant chaque fois de nouveaux marchés aux assurances privées et aux intérêts financiers privés. Les critiques portées et les éléments fournis pour esquisser une nouvelle politique de santé « égalitaire et solidaire » font que ce texte de 2011 trouve toute sa place dans des éléments de débat pour imaginer une sécurité sociale d’aujourd’hui. Continuer à lire … « Le Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire »

Construisons une sécurité sociale du XXIe siècle

Avec l’aimable autorisation de la revue
Les utopiques (
http://www.lesutopiques.org)

La Sécurité sociale et, plus largement, l’Etat social, ne sont pas des dons de la Providence, ni les fruits des hasards de l’Histoire ; ils sont un des aspects de l’équilibre jamais stabilisé dans la lutte de classes. Denis Kessler, vice-président du MEDEF, formule tout ceci très clairement en octobre 2007, quand il explique qu’il s’agit, pour le patronat, « de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! » Il souligne que ce programme était un compromis entre les gaullistes et les communistes, « compromis … qui se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, les régimes complémentaires de retraite, etc. » L’objectif que se fixe le patronat avec Denis Kessler en 20071, c’est la disparition de ce qui était appelé « l’Etat social », c’est-à-dire la conjonction d’un droit du travail reconnaissant un minimum de garanties aux travailleurs et aux travailleuses dans les entreprises, de services publics, biens communs plus ou moins financés par une fiscalité progressive, et d’une Sécurité sociale venant protéger contre certains aléas de la vie. Continuer à lire … « Construisons une sécurité sociale du XXIe siècle »

Syndicalisme et solidarité, luttes et rêves, l’espérance d’un autre monde

« Le mouvement des Gilets jaunes, trois ans après les Nuits debout, questionne à nouveau la place du syndicalisme dans le champ social. Plus en arrière, le mouvement contre le CPE de 2006, dernier mouvement interprofessionnel victorieux, était lui aussi porté par une mobilisation extra syndicale. Ce sont les jeunes qui en ont constitué la colonne vertébrale, qui l’ont lancé, le firent durer et gagner, y compris en réussissant à obtenir, chose rare, une unité des organisations syndicales. Le mouvement des Gilets jaunes est là sur le terrain social – mais pas que – à côté des syndicats, voire éventuellement en opposition avec eux, et relativise de fait les stratégies syndicales » Continuer à lire … « Syndicalisme et solidarité, luttes et rêves, l’espérance d’un autre monde »

Les Gilets jaunes. De l’urgence à poser des questions pour le syndicalisme

Avec l’aimable autorisation de la revue Les Utopiques

Le mouvement des Gilets jaunes, trois ans après les Nuits debout, questionne à nouveau la place du syndicalisme dans le champ social. Plus en arrière, le mouvement contre le CPE de 2006, dernier mouvement interprofessionnel victorieux, était lui aussi porté par une mobilisation extra syndicale. Ce sont les jeunes qui en ont constitué la colonne vertébrale, qui l’ont lancé, le firent durer et gagner, y compris en réussissant à obtenir, chose rare, une unité des organisations syndicales. Le mouvement des Gilets jaunes est là sur le terrain social – mais pas que – à côté des syndicats, voire éventuellement en opposition avec eux, et relativise de fait les stratégies syndicales. Continuer à lire … « Les Gilets jaunes. De l’urgence à poser des questions pour le syndicalisme »

Invention d’autres rapports sociaux dans et hors des entreprises

Un mouvement social articulé autour de deux principales modalités d’action : les barrages sur les ronds-points et les manifestations le samedi, avec une forte propension à l’action directe. Christian Mahieux et Théo Roumier parlent, entre autres, de la colère, du syndicalisme, de démocratie, d’assemblées générales, des interventions de femmes, de la réappropriation des espaces communs… Les appels des Gilets jaunes de Commercy et l’appel de la première « assemblée des assemblées » des gilets jaunes sont reproduits. Continuer à lire … « Invention d’autres rapports sociaux dans et hors des entreprises »

Construire des réponses collectives à « une souffrance vécue individuellement »

Dans l’édito, sont abordés différentes facettes du travail, ses conséquences sur la vie même des salarié·es, les nouvelles conditions de travail et d’organisation, des pratiques syndicales, l’invisibilisation des femmes, les conditions objectives d’une catastrophe comme celle d’AZF, les mutations contemporaines du travail, le travail ubérisé… et les exigences radicales pour que chacun·e puisse se réapproprier sa vie.

Continuer à lire … « Construire des réponses collectives à « une souffrance vécue individuellement » »

Femmes au travail : L’invisible qui fait mal

Avec l’aimable autorisation de la revue Les utopiques

Les rapports de domination à l’égard des femmes se retrouvent dans le monde du travail. Même si les choses évoluent, les hommes et femmes ne sont pas répartis de façon égale entre secteurs d’activité, postes de travail, niveaux de responsabilité et formes d’emploi. Cette ségrégation conforte les rapports inégalitaires et hiérarchisés.  www.lesutopiques.org

Lutter contre les inégalités entre les femmes et les hommes, dans la société comme au travail, est un axe revendicatif fort de l’Union syndicale Solidaires. Les inégalités de salaires et de déroulement de carrière sont aujourd’hui les mieux identifiées et les plus documentées dans les entreprises et les administrations, ce qui permet aux équipes syndicales d’agir auprès des directions. Cependant, sur le terrain des conditions de travail, les inégalités entre les femmes et les hommes restent encore trop peu investies par les syndicalistes. A l’origine de cette situation, il y a une représentation implicite de la division sexuelle du travail, avec une approche des conditions de travail et des expositions professionnelles sous un seul angle, celui du travail masculin. De ce fait, nous avons non seulement rendu invisibles les facteurs de risques encourus par les femmes au travail mais nous les avons même occultés. Continuer à lire … « Femmes au travail : L’invisible qui fait mal »

Ne rester à l’écart d’aucun combat pour l’égalité

L’édito, les-utopiques-edito-et-sommaire-du-n8-antiracisme-et-question-sociale/, publié avec l’aimable autorisation de la revue : débute par une question : « Quelle articulation peut-il y avoir entre action syndicale, question sociale et lutte contre les discriminations raciales ? » C’est à cette question, à ces multiples facettes ou conséquences que pour l’essentiel consacré le N°8 de la revue. Un débat argumenté appuyé sur des expériences concrètes, des témoignages et des analyses, des actions collectives, « qu’il s’agisse des grèves chez Talbot à Poissy en 1984 ou des combats des travailleurs et travailleuses sans-papiers, des années 1980 (les Turcs du Sentier, à Paris) aux années 2000 », des campagnes de longue haleine (injustice fiscale touchant les travailleuses et travailleurs sans-papiers, réparation du travail forcé et le colonialisme)… Continuer à lire … « Ne rester à l’écart d’aucun combat pour l’égalité »

Les vertus de l’échec

Avec l’aimable autorisation des auteurs
et de la revue Les utopiques

L’intérêt des échecs est de pousser à en analyser les causes. Or depuis plus de trente ans, nous sommes arc-bouté.es sur la défense des acquis ou de ce que l’on appelle le « modèle social français » pour ne cesser d’aller de reculs en reculs.

Si nous ne voulons pas être conduit.es au renoncement peut-être faut-il déconstruire ce qui est trop souvent présenté comme allant de soi pour le mouvement ouvrier et ouvrir d’autres pistes inédites à explorer. Il ne s’agit pas de la pierre philosophale mais d’exploration et de tâtonnements. La normalité est notamment caractérisée par deux dimensions proposées conjointement : des luttes qui dressent le bilan de ce qui ne va pas et confient la réalisation des solutions à un autre espace, déterminé de manière étanche : le politique et l’attente d’un arbitrage de l’Etat. Outre l’aspect confiscatoire des partis vis-à-vis du mouvement social, cela induit grandement le type d’alternatives imaginées en mettant le corps social en extériorité vis-à-vis du politique. Continuer à lire … « Les vertus de l’échec »