Information nulle part, commentaire de la communication partout

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Édito :
« 
Après avoir vanté les mérites du projet de contre-réforme des retraites (Médiacritiques n°45, janv.-mars 2023) et manifestement échoué à convaincre, la plupart des commentateurs médiatiques, presse et audiovisuel confondus, continuent à le défendre, en campant sur leurs fondamentaux : même si certains ont mollement reconnu son caractère « injuste », cette réforme n’en reste pas moins « nécessaire » et « incontournable ».

Partout, le reportage est réduit à peau de chagrin et les travailleurs ne sont généralement entendus que par le biais de micros-trottoirs, qui restreignent et individualisent la parole en écrasant le collectif.

Partout, les « débats » se font en vase clos ou dans des conditions iniques et inégales : face aux contestataires, les chefferies éditoriales déploient leurs escadrons de fast thinkers : éditorialistes, chefs de service politique, chroniqueurs et consultants économiques, sondologues, « spécialistes en communication » et autres experts patentés… tous se chargent de diffuser la bonne parole. Continuer à lire … « Information nulle part, commentaire de la communication partout »

La grève c’est l’inverse du quotidien du boulot

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Édito :
« Les médias dominants, gardiens de l’ordre social ? De fait, les médias dominants sont avant tout les médias… des dominants. Ils partagent leurs intérêts, leur vision du monde et, consciemment ou non, défendent et relayent les dominations sociales et économiques.

Du côté du manche, ils applaudissent les répressions, dressent des louanges aux hommes de fer, comme l’ex-préfet Didier Lallement, et dénigrent celles et ceux qui remettent en cause l’ordre policier – l’interview par Olivier Truchot d’une députée victime de violences policières en est un exemple frappant.

Largement conservateurs, ils font l’éloge de la monarchie et des têtes couronnées, et ne cessent de disqualifier les progressismes – ainsi des activistes écologistes, des féministes ou des grévistes et autres manifestants qui se mobilisent pour de meilleurs salaires et conditions de travail ou contre la réforme des retraites. Continuer à lire … « La grève c’est l’inverse du quotidien du boulot »

Faisons battre en retraite les chiens de garde !

Après avoir fait la pub du projet de contre-réforme des retraites, la plupart des commentateurs en poursuivent la défense, sans trêve ni repos. Dans de nombreux titres de presse, les chefferies médiatiques la disent « indispensable ». Du côté de l’audiovisuel (public comme privé), studios et plateaux sont modelés par et pour les professionnels du commentaire, qui en font « naturellement » leur terrain de jeu.

Partout, le reportage est réduit à peau de chagrin et les travailleurs ne sont généralement entendus que par le biais de micros-trottoirs, qui restreignent et individualisent la parole en écrasant le collectif. Continuer à lire … « Faisons battre en retraite les chiens de garde ! »

Contre l’appropriation capitalistique des moyens d’information

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Édito :
« 
La voracité de Vincent Bolloré pour étendre son empire a occulté les autres mouvements de concentration qui ont touché le paysage médiatique (et le monde de l’édition) ces derniers mois, à commencer par le projet (avorté) de fusion TF1-M6. Face à la gourmandise des milliardaires, le Sénat a mis en place une commission d’enquête entendant « mettre en lumière les processus ayant permis ou pouvant aboutir à une concentration dans les médias en France, et […] évaluer l’impact de cette concentration sur la démocratie ». Las, cinq mois plus tard, malgré de nombreuses auditions – dont celles d’Acrimed et des propriétaires de médias –, le rapport de la commission sénatoriale est resté bien trop timide. Continuer à lire … « Contre l’appropriation capitalistique des moyens d’information »

Le mépris et la stigmatisation au service de la désinformation

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Édito

« Dès le lendemain de l’élection présidentielle, les chiens de garde se sont acharnés contre l’union de la gauche aux législatives. Jusqu’au 12 juin, date du premier tour, tous les coups furent permis : mépriser et délégitimer, stigmatiser, traquer. Sur leur lancée, les éditocrates ont poursuivi leur campagne jusque dans l’entre-deux-tours (lire, à ce sujet, notre article dans Le Monde diplomatique de juillet).

Les défenseurs de l’ordre médiatique peuvent sabrer le champagne : les forces politiques qui portaient des propositions de transformation démocratique des médias resteront minoritaires à l’Assemblée nationale. Pour autant, l’heure n’est (toujours) pas à la démobilisation. Emmanuel Macron, dont le premier quinquennat a été marqué par de multiples attaques contre la liberté d’informer (voir notamment le Médiacritiques n°33), poursuit sur sa lancée. Dernière vilénie en date : la suppression de la redevance audiovisuelle, qui fragiliserait davantage un audiovisuel public déjà à bout de souffle.

Parallèlement, la concentration des médias continue de s’aggraver : alors que quelques milliardaires se partagent déjà la plupart des médias dominants, TF1 et M6 s’apprêtent à fusionner. Pendant ce temps, et ce n’est pas sans lien, tous se pâment devant le jubilé d’Élisabeth II – c’est que « c’est une émotion incroyable pour le monde entier de voir la reine », peut-on entendre sur BFM-TV. Et après nous, le déluge. Continuer à lire … « Le mépris et la stigmatisation au service de la désinformation« 

Pratiques ordinaires du journalisme de cour

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Édito
« Spectacularisée », la campagne présidentielle s’est déclinée dans les médias audiovisuels à travers plusieurs dizaines de créneaux politiques par semaine, dont le « bruit » fut amplifié dans et par la presse écrite. « Éditorialisée », elle fut commentée à outrance par le huis-clos des journalistes politiques, dans des dispositifs fac-similés de « C dans l’air », de BFM-TV à France Inter en passant par France 2, qui réussit l’exploit de masser dix-sept éditorialistes autour d’un seul et même plateau. « Feuilletonnée », elle fut traitée par le petit bout de la lorgnette : polémiques, transferts, communication, petites phrases, sondomanie, coulisses, indiscrétions et chuchotements. Journalisme hippique, journalisme de slogan, journalisme de commentaire : la campagne de l’élection présidentielle de 2022 fut, en un mot, dépolitisée.
Hormis quelques formats ayant permis de traiter des questions de fond, les médias dominants ont mis en musique une campagne à leur image, pour les besoins de leur fonctionnement autophage. Jusqu’au néant au carré : en l’occurrence sur BFM-TV, où les têtes d’affiche commentent ce qu’elles ont commenté les jours passés ! Englué dans ses routines, le journalisme politique prétend d’une chaîne à l’autre « se renouveler », « se distinguer »… en faisant toujours à l’identique, le mimétisme présidant tant à la fabrique de l’agenda qu’à la hiérarchisation de l’information, et, enfin, au mode de traitement de « l’actualité ». Continuer à lire … « Pratiques ordinaires du journalisme de cour »

Constructions médiatiques et banalisation de l’extrême droite

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Édito

« L’expansion de l’empire Bolloré et la médiatisation hors norme du candidat Éric Zemmour ont sorti quelques commentateurs de leur torpeur. Interrogé par Libération (15 nov. 2021), l’historien des médias préféré des médias, Alexis Lévrier, analyse le « phénomène Zemmour » : « S’il a d’abord mené la carrière assez traditionnelle d’un journaliste politique, il a largement bénéficié, au cours de la dernière décennie, du retour au premier plan d’une presse obsédée par la désignation d’ennemis de l’intérieur », avant de pointer les médias en question : « Valeurs actuellesL’Incorrect ou Boulevard Voltaire ». Sans nul doute. Mais où et comment s’est opérée la légitimation d’une telle presse ? Et surtout, quid du rôle d’autres médias dans la banalisation de l’extrême droite, et de Zemmour en particulier ? Bien sûr, à l’instar de nombreux commentateurs, Alexis Lévrier ne manque pas d’épingler Vincent Bolloré. À juste titre, tous dénoncent CNews et C8, vitrines et marchepieds de l’extrême droite.

Mais tous s’arrêtent là. L’affaire semble pourtant un peu plus compliquée… Car si Bolloré ou Valeurs actuelles sont d’intentionnels promoteurs de l’extrême droite, ils ne sauraient cacher la forêt des médias plus « installés » et de grande audience, dont le fonctionnement ordinaire et les logiques structurelles contribuent à la banalisation et à la légitimation de ces options idéologiques et de leurs représentants politiques.

Aussi faut-il urgemment prendre le contre-pied de ceux qui expliquent doctement que les soixante-quinze dernières années (depuis 1945) ont constitué une parenthèse au cours de laquelle l’extrême droite médiatique aurait été reléguée aux marges. Ou celui des commentateurs en vogue, laissant croire qu’une ligne éditoriale comme celle d’Europe 1 constituait un rempart à l’extrême droite et un modèle de pluralisme avant sa reprise en main brutale par Bolloré. Continuer à lire … « Constructions médiatiques et banalisation de l’extrême droite »

Réflexions critiques #1 : Si t’aimes pas, t’écoute pas…

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Nous initions avec cet article une nouvelle série (dont la périodicité reste à déterminer), qui aura pour ambition de prendre un peu de recul sur notre activité de critique des médias, de s’extraire du flot médiatique qui nous impose, qu’on le veuille ou non, un rythme effréné bien fait pour empêcher toute réflexion théorique « de fond ». Tenter d’interroger les angles morts, les apories, les lacunes ou les malentendus que pourrait receler le travail que nous menons depuis 25 ans : tel est l’objectif ! Pour ce faire, nous partirons de réflexions, questions, commentaires, critiques et objections entendues lors des réunions publiques auxquelles nous participons, ou parfois dans l’espace médiatique lui-même où, faut-il le préciser, notre critique a mauvaise presse. Commençons donc cette série autour d’une objection régulièrement faite à notre activité, qui consiste à s’étonner, voire à s’offusquer qu’un rédacteur ou une rédactrice d’Acrimed passe autant de temps à lire, écouter et regarder des articles et émissions « juste pour les critiquer ». Ou plus brutalement dit : « Si vous n’aimez pas, ne consommez pas ». Continuer à lire … « Réflexions critiques #1 : Si t’aimes pas, t’écoute pas… »

Cécité médiatique et invisibilité des travailleurs et des travailleuses

 

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Édito

« Nous avions rêvé depuis longtemps – et vous aussi peut-être – d’un magazine imprimé – et régulier – d’Acrimed. Ce sera Médiacritique(s), un magazine trimestriel et coloré de 32 pages. » Quand, en octobre 2011, nous avions publié l’avis de naissance de notre magazine, nous étions loin de nous douter qu’un beau jour vous tiendriez entre vos mains réjouies son quarantième numéro ! Depuis, au gré des idées et des bonnes volontés, la revue, qui se présente depuis octobre 2019 sous les atours chatoyants d’une nouvelle maquette, s’est enrichie de nouvelles rubriques : « Maux médiatiques », « Loquace et local », « En roue libre », « Des lectures »… Elle s’est aussi étoffée, pour atteindre 48 pages. Elle a gardé son rythme de parution trimestriel, mais elle a surtout gardé son âme, ses objectifs et sa raison d’être : contribuer à diffuser nos analyses, nos critiques et nos propositions, et alimenter le débat sur la question médiatique. Continuer à lire … « Cécité médiatique et invisibilité des travailleurs et des travailleuses »

Des récits bricolés à partir de contenus frelatés

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Édito

Le 19 mai, Le Berry républicain exhale un « parfum de liberté », tandis qu’un « souffle d’espoir » s’engouffre dans L’Alsace. « Le grand jour » se lève au Télégramme, « Le jour J » illumine Nord Éclair, et La Voix du Nord fait « les premiers pas vers la vie d’avant ». « C’est (re)parti ! » au Bien public, « Ça s’arrose ! » au Courrier picard, et La Dépêche trinque même « À notre santé ». « On se retrouve dehors », propose Sud-Ouest… et « Bas les masques », suggère Var-Matin. Bref, La Provence, et la France médiatique avec elle, exulte : « Enfin ! »

Enfin le retour à la normale ! Les reporters d’images font le pied de grue devant les centres commerciaux, les télés usinent du micro-trottoir sous les stores bannes et le choeur des éditorialistes entonne le « tenir ensemble » jupitérien. Sans oublier cette entrevue caféinée entre le Président et son Premier ministre, multi-médiatisée, et dont BFM-TV a initié la propagande au gré d’une « priorité au direct » qui restera dans les annales : « [Devinez] qui est en train de boire un café en terrasse ? Mais c’est Emmanuel Macron avec Jean Castex ! Les voici tous les deux attablés autour d’un café. » Tant il est vrai que l’« actualité » des rédactions parisiennes gravite autour de l’Élysée, jusqu’à l’absurde (p. 11). Continuer à lire … « Des récits bricolés à partir de contenus frelatés »

La fabrique du « rien » n’a pas de frontière

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Acrimed, qui fête discrètement ses 25 ans cette année, se voit souvent reprocher de pratiquer l’amalgame ou d’adopter une démarche critique manquant de complexité. En effet, écrire « les médias » consiste à englober l’ensemble des médias sans nuance.

Alors oui (et à nouveau), nuançons : les médias ne sont pas tous les mêmes. Mais les élections présidentielles, au même titre que les mobilisations sociales ou les interventions militaires occidentales, sont des « verres grossissants ». Elles éclairent sur les pratiques et les dérives récurrentes de tous les médias dominants, et doivent interroger sur leur mode de fonctionnement. C’est entendu : les prescripteurs d’opinions – des présentateurs de JT aux matinaliers en passant par les éditorialistes et les chefs de service – n’ont pas la même responsabilité éditoriale ni le même poids dans les rédactions que les simples pigistes. Mais en intégrant les contraintes qui leur sont imposées, et en validant les consignes qui leur sont transmises, tous les journalistes – à des degrés divers – font tourner la machine et concourent à la production d’une information mutilée (p.11).

Qu’ils dictent l’agenda médiatique ou se portent garants du consensus, les médias dominants non seulement se comportent en gardiens du statu quo, mais accentuent les tendances les plus négatives inscrites, plus ou moins en pointillé, dans le mécanisme même de l’élection présidentielle. À coups de sondages commandés à l’infini (p.24), ils construisent (ou déconstruisent) des personnages « présidentiables » (p.22) et effacent les véritables enjeux politiques. Continuer à lire … « La fabrique du « rien » n’a pas de frontière »

Routines délétères et surenchères sécuritaires : les éditocrates contre le droit à l’information

C’est peu dire que l’année 2020 n’a pas été de tout repos : épidémie mondiale, crise économique et sociale, attaques terroristes et surenchère sécuritaire… L’occasion de salutaires remises en cause ? Rien de tel en tout cas sur le terrain médiatique, où les mêmes routines délétères sont toujours bel et bien à l’œuvre. Continuer à lire … « Routines délétères et surenchères sécuritaires : les éditocrates contre le droit à l’information »

Ensauvagement médiatique

« Indépendantes, les chaînes d’info ? L’affirmation a de quoi faire sourire. En dehors de Franceinfo et France 24, elles sont la propriété de trois industriels : Patrick Drahi (BFM-TV et i24News), Vincent Bolloré (CNews) et Martin Bouygues (LCI). Et leurs investissements, dans un secteur majoritairement déficitaire, n’ont rien de désintéressé. Par-delà la valorisation de l’image de marque, ils s’inscrivent avant tout dans une logique d’influence : multiplier des plateaux, les invités, les obligés. De manière directe ou indirecte, contrôler et façonner la parole médiatique » Continuer à lire … « Ensauvagement médiatique »

Mettre en cause un certain nombre d’évidences et de pratiques réflexives

Edito : « Dans le petit monde des grands médias, le « monde d’après » ressemble furieusement à celui d’avant. Pendant la crise sanitaire, les pires travers médiatiques ont eu la peau dure, et le rythme des télés en continu a partout dicté ses lois : qu’importe l’information, pourvu qu’on ait le remplissage. Continuer à lire … « Mettre en cause un certain nombre d’évidences et de pratiques réflexives »

La violence médiatique en renfort de la violence gouvernementale

Edito : « Les cheminots et les agents de la RATP rançonnent la France pour la pressurer davantage », s’alarmait Franz-Olivier Giesbert dans le Figaro du 4 décembre… 1995. Vingt-quatre ans plus tard, alors que la grève fait rage contre le projet de réforme des retraites, l’orthodoxie médiatique n’a pas bougé d’un iota. Et l’on dirait même plus : les contre-réformes menées au cours des vingt dernières années ont été autant d’occasions, pour les tenants du système médiatique, d’affûter leurs harangues sur tous les tons et tous les canaux. Continuer à lire … « La violence médiatique en renfort de la violence gouvernementale »

La précarité des journalistes produit une information précaire

Edito : « Le 30 octobre 2011, un avis de naissance paraissait sur le site d’Acrimed. Notre magazine imprimé Médiacritiques poussait son premier cri. En huit ans d’existence, 32 numéros ont vu le jour, portant la même exigence, celle d’une critique radicale et intransigeante des médias, à travers différents thèmes : traitement des questions économiques, de l’extrême-droite, du sexisme, du racisme, de l’information internationale, des contre-réformes libérales, des violences policières, des mobilisations sociales… Collaborateur de longue date d’Acrimed, Colloghan a donné au magazine le visage que vous lui connaissez, celui qui rit jaune, acerbe et clairvoyant. Continuer à lire … « La précarité des journalistes produit une information précaire »

Vitrine promotionnelle et influence politique

« Ainsi livrés à la prédation des industriels, les médias évoluent ces dernières années sur l’autoroute d’une concentration accrue, facilité en France par l’absence de régulation à même de freiner les conquêtes capitalistes »

Que deviennent dans ces conditions les droits d’informer et d’être informé·es ? Continuer à lire … « Vitrine promotionnelle et influence politique »

Entre valets médiatiques et journalisme de préfecture

Pour rappel :

Face au mépris des médias dominants, à leur traitement délétère des mouvements sociaux : mobilisons-nous !face-au-mepris-des-medias-dominants-a-leur-traitement-deletere-des-mouvements-sociaux-mobilisons-nous/

Pour une réappropriation démocratique des médias

Depuis plusieurs semaines, le mouvement des gilets jaunes bouleverse l’agenda politique, et porte une remise en cause profonde des institutions. Les médias sont tout particulièrement visés. Les gilets jaunes dénoncent, à juste titre bien souvent, un traitement caricatural des mobilisations : surenchère sécuritaire sur les plateaux télévisés et dans certains quotidiens ; confiscation de la parole par les éditorialistes ; disqualification de certaines revendications jugées « irréalistes » et appels à « dialoguer » avec le gouvernement; ou encore dénonciations des violences des manifestants – alors que les violences policières ont été pendant trop longtemps passées sous silence. Continuer à lire … « Entre valets médiatiques et journalisme de préfecture »

Mettez les patins et pas les doigts dans le nez, et ne parlez que lorsque la/le journaliste vous interroge

L’éditorial aborde la condescendance et le mépris des éditocrates envers les gilets jaunes. D’une sympathie de façade au départ et « avec le temps de la mobilisation, et la publication de revendications sociales fortes, le ton des éditocrates va rapidement évoluer – qu’il s’agisse de contester d’éventuelles avancées sociales ou de dénoncer les violences… » Continuer à lire … « Mettez les patins et pas les doigts dans le nez, et ne parlez que lorsque la/le journaliste vous interroge »

Face au mépris des médias dominants, à leur traitement délétère des mouvements sociaux : mobilisons-nous !

Nous lançons un appel à l’ensemble des forces politiques de la gauche de gauche, aux journalistes et à leurs syndicats, aux collectifs de journalistes précaires, aux médias alternatifs comme à l’ensemble des usagers des médias, pour contester les dérives médiatiques actuelles et penser urgemment la réappropriation démocratique des médias (des) dominants !

Le traitement médiatique des mouvements sociaux en cours, et en particulier celui des gilets jaunes, n’est hélas pas surprenant. Toutefois, la mobilisation des médias dominants en défense du pouvoir politique et des forces de répression a pris depuis quelques semaines des proportions inédites. Continuer à lire … « Face au mépris des médias dominants, à leur traitement délétère des mouvements sociaux : mobilisons-nous ! »