8 juin 2024 : journée nationale de solidarité pour la Kanaky / Nouvelle Calédonie

8 juin 2024 palestine kanaky v3 light

Déjà plus de 500 arrestations, 7 morts « officielles », des dizaines de disparus et de blessés…
Couvre-feu, envoi de plus de 3000 militaires et policiers : la répression s’accentue en Kanaky,
surtout dans les quartiers populaires de Nouméa.

La communication volontairement floue et contradictoire de l’Etat veut empêcher que le mouvement indépendantiste et l’opinion publique en France n’aient une vision de l’ampleur de cette répression. Le nombre de disparus, de blessés graves demeurent inconnus, Nous exigeons une complète transparence et la vérité sur l’action des forces de l’ordre et des milices.

Ces milices sont composées de colons racistes qui, sous prétexte d’autodéfense, se sont livrés à desratonnades et des assassinats et tirs contre la population, particulièrement la jeunesse.

A cette violence directe pratiquée conjointement par l’Etat et les miliciens, s’est ajoutée la répression judiciaire à l’encontre des manifestants et des membres de la Cellule de Coordination des Actions de Terrain – CCAT : des centaines d’arrestations, de mandats de dépôt ont eu lieu, Il y a une volonté de la criminaliser. La CCAT est une organisation politique composée d’élu.es de partis, de syndicats et d’associations indépendantistes, qui depuis des mois organise la contestation pacifique sur le terrain (manifestations dans les rues de Nouméa de plus de 60 000 personnes) et non pas une « minorité radicalisée ». Après les avoir qualifiés de « voyous » et de « mafieux », l’Etat les a assignés à résidence et interdit de communication. Aujourd’hui, les assignations sont levées, mais des mises en examen ont été prononcées dans le cadre d’une enquête pour rechercher les « commanditaires » alors que l’Etat, en s’alignant sur les positions de la droite coloniale la plus extrémiste, est le seul responsable de cette situation.

La levée des assignations à résidence pour permettre de desserrer la pression des barrages est une reconnaissance du rôle politique implicite de la CCAT. Toutes les sanctions contre ses membres et ses responsables doivent être levées.

La venue de Macron n’a rien réglé, bien au contraire. Ses déclarations de ne pas revenir en arrière et son chantage signifient le refus de reconnaître le processus de décolonisation comme l’impose l’ONU.
En Kanaky-Nouvelle Calédonie, c’est le retrait de la loi sur le dégel du corps électoral et l’ouverture d’un véritable dialogue pour un accès garanti à l’indépendance qui peut faire revenir la paix.

– Halte à la répression
– Transparence et vérité sur les violences policières et les crimes des milices
– Non à la criminalisation de la CCAT
– Retrait du projet de loi sur le dégel du corps électoral

Le Collectif Solidarité Kanaky
MJKF (Mouvement des Jeunes Kanak en France), USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités (en France), Union syndicale Solidaires, CNT (Confédération Nationale du Travail), STC (Sindicatu di i Travagliadori Corsi), Association Survie, FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s), FUIQP (Front Uni des Immigrations et des Quartiers populaires), Ni guerre ni État de Guerre, UP (Union Pacifiste), Ensemble !, NPA (Nouveau Parti Anticapitialiste), PCOF (Parti Communiste des Ouvriers de France), PEPS (Pour une Ecologie Populaire et Sociale), PIR (Parti des Indigènes de la République), UCL (Union Communiste Libertaire).

Soutenu par : […]

Vous pouvez ajouter la signature de votre organisation / parti / syndicat / association en envoyant un mail à : collectifsolidaritekanaky@gmail.com

Télécharger l’appel : Appel à signature journée de solidaritéKNKY 8 juin_vF


7 juin PED 2024 Kanaky machoro cut

Auteur : entreleslignesentrelesmots

notes de lecture

3 réflexions sur « 8 juin 2024 : journée nationale de solidarité pour la Kanaky / Nouvelle Calédonie »

  1. Halte à la criminalisation de la CCAT
    et du mouvement indépendantiste Kanak

    Ce matin à Nouméa, une descente des forces de l’ordre a eu lieu dans le local de l’Union calédonienne (UC) à Magenta et les principaux responsables de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) ont été interpellés alors qu’ils se rendaient à une conférence de presse.
    Une perquisition a eu lieu et onze membres de la CCAT dont la plupart sont aussi des responsables politiques et syndicaux ont été placés en garde à vue sous plusieurs chefs d’inculpation très graves, relevant de la criminalité organisée, pour une durée de 96 heures (4 jours).

    Alors que les tensions baissaient dans le pays et que les appels au calme n’ont cessé de se multiplier, y compris celui de l’Union calédonienne juste après les interpellations, l’État français persiste dans ses méthodes d’intimidation et son recours à la manière forte, loin de prôner la désescalade, jette à nouveau de l’huile sur les braises.

    Dans le contexte électoral actuel, la criminalisation de la CCAT et les perquisitions menées dans les locaux de l’UC cherchent à discréditer le mouvement indépendantiste kanak dans son ensemble au risque d’aggraver davantage une situation tres chaotique.

    Nous dénonçons la brutalité de ces méthodes et ces arrestations abusives qui répondent une fois encore aux attentes des « loyalistes » les plus radicaux. Ces demiers n’ont d’ailleurs jamais été inquiétés malgré les propos haineux tenus lors de manifestations et l’appel « a foutre le bordel » lancé par Sonia Backes, la présidente de la Province Sud et ex-secrétaire d’Etat à la Citoyenneté sous le gouvemement Borne. De plus, plusieurs élus anti- indépendantistes n’ont jamais été interpellés bien qu’ayant été vus et reconnus comme responsables de milices pro-françaises, racistes et armées, à l’origine d’exactions sur la jeunesse kanak, à Nouméa et sa banlieue. Pour eux, l’impunité semble totale.

    Nous exigeons la libération immédiate des responsables politiques kanak arrêtés ainsi que de l’ensemble des personnes interpellées, victimes de la répression depuis ces dernières semaines.

    Nous exigeons la levée de toutes les poursuites visant les responsables de la CCAT, et l’ensemble du mouvement indépendantiste Kanak.

    Nous appelons à une visite urgente d’une mission des Nations Unies, et une enquête indépendante pour que soient établies vérité et la justice pour les personnes assassinées et les blessées ces dernières semaines.


    Solidarité avec l’ensemble du mouvement indépendantiste Kanak !

    Comité Solidarité Kanaky

    https://ustke.org/actualites/actualite-politique/Communique-du-Collectif-Solidarite-Kanaky-paru-le-19-juin-2024-at_1495.html

  2. « Kanaky/Nouvelle Calédonie » et « La fin de la Françafrique ? », deux tables rondes à ne pas manquer

    Le site histoirecoloniale.net vous invite à deux tables rondes le samedi 15 juin 2024 à partir de 15 h 30 au CICP, 21 ter, rue Voltaire, à Paris 11ème. 

    A l’issue de l’assemblée générale de l’association Histoire coloniale et postcoloniale qui gère le site histoirecoloniale.net, deux tables rondes sont organisées le 15 juin 2024 sur deux questions d’actualité : la situation actuelle et l’avenir de la Kanaky/Nouvelle-Calédonie et la question de la fin de la Françafrique, au Centre international de culture populaire (CICP), 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris, à partir de 14h30.

    ****

    Kanaky/Nouvelle Calédonie : à quand la décolonisation ?
    organisée avec l’Association information et soutien aux droits du peuple kanak (AISDPK), le 15 juin 2024

    avec
    • Benoît Trépied, anthropologue, chargé de recherche au CNRS, spécialiste du droit kanak et de la Nouvelle-Calédonie, membre du Centre de recherche et de documentation sur l’Océanie.
    • Jean-François Merle, conseiller de Michel Rocard pour les outre-mer lors de la négociation des accords de Matignon en 1988, membre de l’Institut Tribune socialiste (ITS).
    • Robert Xowie, sénateur de Nouvelle Calédonie, Union Calédonienne (sous réserves, en fonction de la reprise des avions pour Nouméa et du congrès du FLNKS),
    • Mehdi Lallaoui, auteur et documentariste, vice-président de l’Association information et soutien aux droits du peuple kanak (AISDPK).

    ***

    La fin de la Françafrique ?
    organisée avec l’association Survie et le Cedetim, le 15 juin 2024

    avec
    • Cheikh Sakho, membre du comité de rédaction du site histoirecoloniale.net,
    • David Mauger, militant de l’association Survie, co-auteur de Une histoire de la Françafrique. L’Empire qui ne veut pas mourir (Seuil, 2021), membre du comité de rédaction du mensuel Billets d’Afrique et coauteur de Un pompier pyromane. L’ingérence française en Côte d’Ivoire d’Houphouët-Boigny à Ouattara (Agone-Survie, 2018).
     Serigne Sarr, universitaire, membre d’Attac Sénégal et président de l’association pour la défense des droits à l’eau et à l’assainissement (ADDEA).
    • Raphaël Granvaud, membre de l’association Survie, auteur de Que fait l’armée française en Afrique ?, préface de Odie Tobner-Biyidi (Agone, 2009).

    https://histoirecoloniale.net/kanaky-nouvelle-caledonie-et-la-fin-de-la-francafrique-deux-tables-rondes-a-ne-pas-manquer/

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