Palestine : « Le jour après » est-il en train de sombrer dans l’oubli ? (+ autres textes)

  • Anat Saragusti : L’inévitable hystérie des médias israéliens face aux manifestations sur les campus américains
  • Nira Yuval Davis : Texte
  • Haviva Ner-David : Lettre ouverte d’une militante pro-palestinienne en Israël aux manifestant·es de l’université de Columbia contre la guerre de Gaza
  • Rencontrez Asna Tabassum, major de promotion de l’USC : L’école annule le discours de remise des diplômes d’une étudiante pro-palestinienne
  • « La jeunesse contre l’invasion » : lettre des étudiants du Freedom Théâtre du camp de réfugiés de Jénine aux étudiants de la résilience et du courage
  • Fédération générale palestinienne des syndicats : 1er mai : les syndicats doivent organiser la solidarité avec le peuple palestinien
  • Emilia G. Morales : Israël se prépare à prendre d’assaut la flottille de la liberté
  • Soutenons la liberté de la presse à Gaza, déclare la FIJ
    Palestine : Le prix Guillermo-Cano de l’UNESCO 2024 décerné aux journalistes de Gaza
  • David Finkel : Palestine : « Le jour après » est-il en train de sombrer dans l’oubli ?
  • Sanders répond à Netanyahou qui prétend que la critique de la politique du gouvernement israélien est antisémite
  • Appel urgent des ONG pour l’ouverture du poste-frontière de Rafah à l’aide humanitaire
  • « Mémoires de Palestine », le 15/05/24 au Luxy à Vitry sur Seine
  • Cour Internationale de Justice. Manquements allégués à certaines obligations internationales relativement au Territoire palestinien occupé (Nicaragua c. Allemagne)
    Demande en indication de mesures conservatoires
  • Liens vers d’autres textes

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Qu’est-ce que la gauche ? Rebecca Solnit sur les éternelles divisions de la gauche étasunienne

Ce devrait être une requête modeste que de demander que la « gauche » ne soit pas synonyme de partisan·es de régimes autoritaires.

A la fin de l’année 1936, George Orwell, comme tant de jeunes idéalistes d’Europe et des Etats-unis, est parti combattre le fascisme en Espagne. Au printemps 1937, il s’est rendu compte qu’il se trouvait dans une guerre avec non pas deux mais trois camps. L’Urss empêchait une révolution espagnole complète tout en attaquant les socialistes et les anarchistes qui échappaient à son contrôle.

Risquant la prison et une éventuelle exécution, non pas par les fascistes, mais par les forces alliées à l’Union soviétique, Orwell fuit l’Espagne. son commandant immédiat, Georges Kopp, est emprisonné, et le chef de son unité de milice, Andres Nin, est torturé et assassiné par un agent de la police secrète de Staline. Orwell passera le reste de sa vie à essayer de clarifier le fait qu’à son époque, la gauche désignait à la fois les idéalistes attachés aux droits des êtres humains, à l’égalité et à la justice, et les partisan·es d’un stalinisme qui était l’antithèse de toutes ces choses. Continuer à lire … « Qu’est-ce que la gauche ? Rebecca Solnit sur les éternelles divisions de la gauche étasunienne »

La gauche américaine doit s’associer aux forces progressistes du Moyen-Orient pour mettre fin à la guerre régionale

Les progressistes en Iran et aux États-Unis doivent se connecter horizontalement pour résister au militarisme alors que nos dirigeants intensifient leurs menaces.

Depuis l’assaut brutal du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et l’invasion génocidaire de Gaza par Israël, on parle beaucoup de la possibilité d’une guerre régionale au Moyen-Orient, dans le contexte d’une administration américaine qui n’est pas disposée à appeler à un cessez-le-feu immédiat.

En tant que militante féministe socialiste irano-américaine ayant des liens avec des militant·es en Iran, aux États-Unis, en Israël et en Palestine, ces événements m’ont horrifiée, tant en raison de la brutalité et de la perte de vies humaines innocentes que de l’étouffement des voix des véritables progressistes. Continuer à lire … « La gauche américaine doit s’associer aux forces progressistes du Moyen-Orient pour mettre fin à la guerre régionale »

L’interdiction de l’avortement au Texas nuit aux soins de santé, même pour les femmes qui souhaitent être enceintes

Les lois strictes contre l’interruption de grossesse dans cet État américain limitent les soins pour les patientes atteintes de cancer et les bénéficiaires de la FIV.

En 2023, une femme est entrée dans un centre de santé de Houston en traînant une perche à perfusion. Elle souffrait d’hyperémèse gravidique, c’est-à-dire d’une forme extrême de nausées matinales. Elle vomissait constamment, ne pouvait retenir ni nourriture ni liquides et était maintenue en vie grâce à une perfusion.

« Elle était allée aux urgences tellement de fois », a expliqué le médecin Bhavik Kumar à openDemocracy, « et elle était si fragile et si maigre que les urgences l’ont renvoyée chez elle avec une perche à perfusion. Je n’avais jamais vu cela auparavant ».

La patiente a demandé un avortement, qui permet de soulager rapidement l’hyperémèse gravidique. Avant la chute de l’arrêt Roe v Wade, qui protégeait constitutionnellement le droit à l’avortement, en 2022, M. Kumar aurait pu fournir ces soins dans sa clinique ambulatoire. Mais en raison de la nouvelle interdiction quasi-totale du Texas, il n’a pas pu apporter son aide. Continuer à lire … « L’interdiction de l’avortement au Texas nuit aux soins de santé, même pour les femmes qui souhaitent être enceintes »

Alors que la tragédie du Proche-Orient exacerbe la profonde crise du bipartisme américain

États-Unis : est-il venu l’heure du parti indépendant de « ceux d’en bas » ?

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Comme il fallait s’y attendre, la nouvelle – et bien pire – tragédie du Moyen-Orient et le génocide en cours des Palestiniens sont influencées et en retour influencent profondément les équilibres politiques et sociaux au sein de la superpuissance mondiale que sont les États-Unis. Provoquant en un temps record un véritable « tremblement de terre » dans le paysage politique américain, ils laissent déjà entrevoir à l’horizon les changements et les bouleversements historiques qu’ils peuvent déclencher dans les équilibres sociaux et politiques américains, supposés éternels et inébranlables… Continuer à lire … « Alors que la tragédie du Proche-Orient exacerbe la profonde crise du bipartisme américain »

Il est temps de déclassifier l’ensemble des documents portant sur les relations Nixon-Kissinger-Pinochet 

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Le 25 août 2023, la Central Intelligence Agency (CIA) a discrètement publié sur son site web deux documents sur le coup d’Etat militaire au Chili. Ils avaient été classés top secret pendant un demi-siècle. Il s’agissait du President’s Daily Brief-PDB [document présenté chaque matin au président des Etats-Unis, faisant le résumé d’informations classifiées liées à la « sécurité nationale »] du matin du 11 septembre 1973 – le jour du coup d’Etat – et du 8 septembre 1973, moment où l’armée chilienne finalisait ses plans pour renverser le gouvernement démocratiquement élu du socialiste Salvador Allende. Les documents nouvellement publiés se sont avérés pratiquement impossibles à trouver et à lire sur le site web de la CIA, car noyés parmi des dizaines d’autres PDB précédemment déclassifiés. Le département d’Etat a fini par envoyer un communiqué indiquant les liens. La publication des PDB était « conforme à notre engagement en faveur d’une plus grande transparence », selon ce communiqué. « Nous restons déterminés à travailler avec nos partenaires chiliens pour tenter d’identifier d’autres sources d’information afin de mieux faire connaître les événements marquants de notre histoire commune. » Continuer à lire … « Il est temps de déclassifier l’ensemble des documents portant sur les relations Nixon-Kissinger-Pinochet « 

États-Unis : Les attaques contre le droit à l’avortement sont des attaques contre tous les travailleur·euses

Entretien avec Sara Nelson, présidente du syndicat des agent·es de bord – CWA

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Au cours de l’année écoulée, les travailleuses ont vu leur vie changer de manière irrévocable. L’arrêt historique Dobbs de la Cour suprême a vidé de sa substance un droit fondamental à l’autonomie corporelle et plongé des millions de personnes dans la crise et l’incertitude. Presque immédiatement, une litanie d’histoires d’horreur a émergé. Des médecins refusant des soins vitaux par crainte de représailles ; des femmes victimes d’agresseurs ou tuées pour avoir eu accès à l’avortement.

Depuis cet arrêt, 14 États ont interdit totalement l’avortement et plusieurs autres travaillent sans relâche à en restreindre l’accès. Non contents de cette attaque sans précédent contre l’autonomie reproductive, certains Républicains sont rapidement passés à leur prochaine cible : le contrôle des naissances. Il est tout à fait clair que ces attaques se poursuivront sans relâche jusqu’à ce que nous soyons suffisamment forts en tant que mouvement pour les arrêter. Alors, comment diable y parvenir ? Continuer à lire … « États-Unis : Les attaques contre le droit à l’avortement sont des attaques contre tous les travailleur·euses »

Lettre ouverte à nos camarades de DSA : pour un anti-impérialisme conséquent

Democratic socialist of America (DSA) est sur le point de faire la terrible erreur de rompre avec plus de 100 ans de solidarité avec les peuples coloniaux dans leurs luttes contre l’impérialisme et avec la solidarité avec les opprimés dans leur lutte pour la démocratie.

Depuis 2014, la Russie mène une guerre d’agression contre son ancienne colonie, l’Ukraine, en s’emparant de la Crimée en 2014, en organisant des mouvements séparatistes à Donetsk et à Louhansk, puis en lançant une guerre totale depuis le 24 février 2022. Il s’agit d’une invasion ouvertement annexionniste avec une trajectoire génocidaire, à laquelle le peuple ukrainien résiste pour la survie de sa nation. La guerre russe a donné lieu à des atrocités telles que le massacre de populations civiles et l’enlèvement de milliers d’enfants. Continuer à lire … « Lettre ouverte à nos camarades de DSA : pour un anti-impérialisme conséquent »

Le mug shot de Trump ou le défi à l’Amérique

La pose choisie par l’ancien président, Donald Trump, pour sa première photo d’identité judiciaire (mug shot) est celle de la colère et de la menace. Le ressentiment comme projet politique.

Le premier mug shot (photo d’identité judiciaire) de Donald Trump, à Atlanta, restera dans les annales et l’ancien président le sait pertinemment. C’est la raison pour laquelle il a très certainement travaillé la pose. Il apparaît comme étant en colère et déterminé, voire menaçant. C’est un regard de défi. À qui s’adresse-t-il ? Autant à son électorat (« Je n’ai peur de rien ») qu’à la justice (« Je ne me laisserai pas faire »). Cette photo va être déclinée en goodies : T shirts, casquettes, tasses à café, etc. Elle deviendra également un mèmeBad buzz, still buzz ? Autant en faire un good buzz.

Rapidement, il publie cette photo lui-même sur X (ex-Twitter), et l’on peut penser qu’il le fait pour trois raisons. La première est de nourrir l’impression, toujours, qu’il maîtrise le récit de ce qui lui arrive. Le 23 août, il avait également confirmé sa venue à Atlanta sur son réseau Truth Social. Ensuite, le message qui accompagne la photo est « never surrender », ce qui a deux sens : 1) ne jamais se rendre (or, il vient de le faire), 2) ne jamais abandonner. Enfin, il sait que ce tweet sera abondamment commenté puisque c’est le premier qu’il publie depuis janvier 2021, quand il a dû quitter le pouvoir. Le message a donc pour objectif de détourner l’attention de son arrestation : on parle du tweet et un peu moins de ses problèmes.
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L’étonnante omniprésence de l’arrogance américaine

« Les partisans de la « Paix maintenant » en Ukraine feraient bien d’écouter ce que les progressistes ukrainiens et russes ont à dire. »

Henry Kissinger est arrogant. À 100 ans, il représente encore tout ce que la politique étrangère des États-Unis a de suffisant et d’impérial. Donald Trump et ses compatriotes d’extrême droite projettent la même image avec leur folie.

L’arrogance américaine se retrouve même chez les démocrates libéraux, qui pensent que Washington possède toutes les réponses. Regardez Madeleine Albright et ses commentaires sur le caractère indispensable des États-Unis : « Si nous devons recourir à la force, c’est parce que nous sommes l’Amérique », a déclaré l’ancienne secrétaire d’État de l’administration Clinton : « Nous sommes la nation indispensable. Nous nous tenons debout et nous voyons plus loin que d’autres pays dans l’avenir. »

De tels propos sont risibles, surtout avec le recul, après les invasions de l’Afghanistan et de l’Irak. […] Continuer à lire … « L’étonnante omniprésence de l’arrogance américaine »

Aux États-Unis, le militantisme des mères

Le militantisme citoyen a une influence majeure aux États-Unis. C’est une tradition, une longue histoire, qui perdure. Il a, par exemple, été déterminant autant au moment du Tea Party, il y a 10 ans, que lors de la dernière campagne présidentielle et des récentes élections de mi-mandat. Or, le rôle des femmes dans ces mouvements a longtemps été minimisé. Parmi elles, celles qui mettent en avant leur statut de mère de famille sont aujourd’hui particulièrement mobilisées, chez les progressistes comme chez les conservatrices. Focus sur deux exemples. Continuer à lire … « Aux États-Unis, le militantisme des mères »

Les luttes pour les femmes autochtones assassinées et disparues aux États-Unis

Le 5 mai est une journée de mobilisation pour mettre fin à la violence contre les femmes autochtones aux États-Unis

Les filles et les femmes autochtones sont fétichisées depuis 1492, lorsque les colonisateurs ont occupé nos territoires. Aujourd’hui encore, les femmes autochtones courent un risque disproportionné d’être assassinées, agressées sexuellement et victimes d’autres formes de violence. Selon une étude du symposium international en identification humaine, « […] de tous les groupes aux États-Unis, ce sont les femmes autochtones qui subissent les taux de violence les plus élevés. Selon les données recueillies par le département américain de la Justice, dans certains comtés du pays, le taux d’homicides des femmes autochtones est dix fois supérieur à la moyenne nationale. Le même rapport révèle que les femmes autochtones sont presque trois fois plus exposées au viol et à la violence sexuelle que les femmes blanches, noires et asiatiques. En outre, un rapport publié en 2016 suggère que la prévalence de la violence interraciale contre les femmes (et les hommes) autochtones est plus élevée que celle de la violence intra-raciale, c’est-à-dire que les actes violents sont principalement commis par des auteurs non autochtones ». Continuer à lire … « Les luttes pour les femmes autochtones assassinées et disparues aux États-Unis »

Le droit à l’avortement et le sabordage républicain de la démocratie libérale états-unienne

L’année dernière [le 24 juin], après que la Cour suprême des Etats-Unis a mis fin au droit fédéral à l’avortement [avant l’arrêt «Roe v. Wade» de 1973, chaque Etat était libre de l’autoriser ou non], les électeurs du Kansas, de la Californie, du Michigan, du Vermont, du Kentucky et du Montana ont utilisé le processus d’initiative populaire [de vote] pour montrer leur soutien à la liberté de reproduction, à la fois en rejetant les mesures anti-avortement soutenues par le GOP (Parti républicain) et en approuvant des amendements constitutionnels visant à préserver l’accès à l’avortement.

Ces défaites pour les républicains anti-droit à l’avortement et leurs riches bailleurs de fonds ont conduit le GOP à intensifier dans plusieurs Etats ses attaques contre le processus d’initiative populaire lui-même. Continuer à lire … « Le droit à l’avortement et le sabordage républicain de la démocratie libérale états-unienne »

De Trump à DeSantis : une campagne sous le signe de la masculinité toxique

Ces derniers jours, aux États-Unis, les attaques contre les femmes ont connu une nouvelle actualité avec la tentative d’interdiction de la pilule abortive par un juge fédéral du Texas. Son jugement se fonde moins sur des arguments juridiques sérieux que sur une idéologie misogyne, traditionnelle chez les anti-choice. Selon lui, en particulier, les femmes recourant à l’avortement médicamenteux sont dépourvues de libre arbitre et fortement susceptibles de développer des troubles psychologiques graves, de l’anxiété, et de se suicider parce qu’elles regretteraient avoir avorté.

Au-delà de l’abus de pouvoir (de l’avis de très nombreux.ses juristes) qui se concrétise dans son jugement (partiellement retoqué par une cour d’appel et qui suit maintenant son chemin vers la Cour suprême saisie en urgence par le gouvernement), le juge Kascmaryk a ouvert la boîte de Pandore pour forcer la plus haute juridiction du pays à se prononcer sur le droit des femmes à avoir accès à la pilule abortive y compris dans les États fédérés qui ont confirmé le droit à l’avortement. Si la Cour suprême allait dans le sens de son interdiction sur l’ensemble du territoire national, elle se dédierait de son arrêt Dobbs du 24 juin 2022 qui a déconstitutionnalisé ce droit et laissé à chacun des 50 États la possibilité de légiférer sur le sujet. Mais tout est possible. Continuer à lire … « De Trump à DeSantis : une campagne sous le signe de la masculinité toxique »

Sur la pilule abortive aux États-Unis

Un juge fédéral au Texas a demandé à la FDA, la Food and Drug Administration (qui a notamment le mandat de permettre la commercialisation des médicaments sur le territoire américain) de suspendre l’autorisation de la Mifepristone, une pilule abortive utilisée aux USA depuis 2000 dans plus de la moitié des avortements.

Le juge Kacsmaryk, connu par ailleurs pour ses positions homophobes et transphobes, est proche des milieux militants anti-avortement dont « l’argument » est que la Mifepristone n’est pas « sûre » pour la santé des femmes. En gros, un groupe de fanatiques et UN juge s’estiment plus compétents sur le plan scientifique que la plus haute Administration de la santé du pays. En particulier, le juge prétend les femmes seraient démunies sur un plan psychologique après l’utilisation de la pilule abortive. Il faudrait donc leur interdire d’avorter, elles ne savent pas ce qu’elles font, un propos classique chez les anti-choix : « c’est pour leur bien, c’est pour leur santé ». En d’autres termes, les femmes n’auraient pas de libre-arbitre et comme elles n’ont pas de libre-arbitre… imposons-leur nos décisions concernant leur corps   tel est le raisonnement.

Dans son jugement, le juge utilise un vocabulaire qui est directement emprunté aux militants anti-avortement. Il refuse d’utiliser le mot « fœtus », par exemple, et parle systématiquement de « personne à naître », d’« enfant à naître ».

Pour fonder sa décision, le juge Kacsmaryk s’appuie sur une loi qui date de 1873, la Comstock Act, obsolète depuis 100 ans, qui interdit l’envoi par la poste de tout élément ou information relatifs à l’avortement et à la contraception.  Continuer à lire … « Sur la pilule abortive aux États-Unis »

Nicaragua : Ortega et Biden concluent un accord

Il y a environ une semaine, le 9 février, le dictateur nicaraguayen Daniel Ortega a libéré et expulsé 220 prisonnier es politiques de son régime. Tiré·es de leurs cellules de prison, elles et ils ont été mis·es dans un avion, ignorant la destination de l’appareil. Une personne a émis l’hypothèse qu’iels pourraient être envoyé·es en Chine. On leur aurait remis un formulaire à signer, indiquant qu’iels quittaient le Nicaragua de leur plein gré. Deux d’entre elles/eux semblent avoir refusé de signer le papier et de s’exiler, et ont donc été renvoyés en prison [1]. L’un d’entre eux était le catholique Monseigneur Rolando Álvarez, qui a ensuite été immédiatement jugé pour atteinte à l’intégrité nationale et diffusion de fausses nouvelles et condamné à 26 ans de prison. Cinq heures environ après le décollage, le reste des déportés est arrivé à l’aéroport de Dulles, à Washington, D.C. Continuer à lire … « Nicaragua : Ortega et Biden concluent un accord »

En défense d’Ilhan Omar…

Le mythe de « l’exceptionnalisme » des États-Unis, puissance messianique porteuse d’un message démocratique universel s’apparente de plus en plus à un naufrage moral et politique.

Aux États-Unis, la majorité républicaine de la Chambre des Représentants (une des deux chambres du Parlement, avec le Sénat) a exclut (par 218 voix contre 211) la députée Ilhan Omar de la Commission des affaires étrangères. Les motifs invoqués accumulent des accusations publiques touchant à la politisation du Comité sur le renseignement, à des risques de sécurité et à des commentaires, datant de plusieurs années, de nature prétendument antisémites. Rien que cela… mais sans autres précisions. Continuer à lire … « En défense d’Ilhan Omar… »

« Chaque meurtre commis par la police devrait susciter en nous une colère irrépressible »

Editorial de Tempest Mag

La terrible vidéo publiée vendredi 27 janvier montrant cinq policiers de Memphis frappant violemment Tyre Nichols, un homme noir de 29 ans, sans défense et soumis, le 7 janvier [décédé le 10 janvier], a une fois de plus mis en évidence le racisme brutal des meurtres commis par la police

La rédaction de Tempest est solidaire avec sa famille et les communautés frappées par sa mort. Nous sommes solidaires du mouvement en cours Black Lives Matter contre les flics tueurs racistes. [Dans une ville à plus de 60% d’habitants afro-américains, la question n’est pas de savoir si les policiers sont Afro-Américains, comme tant de médias l’ont affirmé de manière insidieuse, mais de saisir que les « bleus » – soit une police formatée et armée selon normes policières institutionnelles, quelle que soit sa « couleur de peau » – infligent aux « Noirs » une maltraitance brutale renvoyant à une histoire marquée par l’esclavage et le racisme – réd.].

Le meurtre de Nichols survient à la suite d’une année record de meurtres commis par la police. Selon The Guardian, en 2022, les forces de l’ordre ont tué au moins 1176 personnes, soit environ 100 personnes par mois. La plupart de ces meurtres – plus de 70% – ont eu lieu lors de contrôles de routine avec la police, sans que la police soit menacée. Dans plus de 30% des cas, la personne tuée fuyait pour sauver sa vie, comme ce fut le cas pour Nichols [ce que montre la vidéo]. Alors qu’ils ne représentent que 13% de la population des Etats-Unis, les Noirs constituent 24% des personnes tuées par la police. Les Noirs ont trois fois plus de risques d’être tués par la police que les Blancs. Continuer à lire … « « Chaque meurtre commis par la police devrait susciter en nous une colère irrépressible » »

« La position anti-impérialiste est de soutenir la lutte de libération nationale du peuple ukrainien ».

Pouvez-vous nous expliquer comment et pourquoi le Réseau de solidarité avec l’Ukraine a été créé, et quel est son objectif fondamental ? Quelle solidarité pratique le réseau envisage-t-il de mettre en œuvre ?
Le Réseau de solidarité avec l’Ukraine a été initié lors d’une réunion à la conférence Socialisme 2022 à Chicago, début septembre. Nous nous sommes réunis suite à un exposé sur « L’Ukraine, l’autodétermination et la guerre impérialiste » par Yuliya Yurchenko de Sotsialnyi Rukh (Mouvement social), une organisation socialiste démocratique en Ukraine. Bien qu’initié par des socialistes, nous avons accepté de construire un réseau plus large de personnes pour soutenir la lutte de libération nationale du peuple ukrainien. Notre objectif fondamental est de construire un soutien moral, politique et matériel dans les mouvements syndicaux et sociaux pour le peuple ukrainien dans sa résistance à l’invasion russe et sa lutte pour l’indépendance, la démocratie et la justice sociale. Nous voulons entretenir des liens entre les organisations syndicales et sociales progressistes en Ukraine et aux Etats-Unis. Continuer à lire … « « La position anti-impérialiste est de soutenir la lutte de libération nationale du peuple ukrainien ». »

La victoire empoisonnée de Kevin McCarthy + Les politiciens d’extrême droite deviennent un pouvoir au Congrès américain

« Calmez-vous, messieurs, ça ne va pas bien se passer… »
Pile deux ans après la tentative d’insurrection des militants trumpistes fanatiques au Capitole, deux élus républicains (Mike Rogers et Matt Gaetz) de la Chambre des représentant·e·s, à Washington, ont failli en venir aux mains. Trop de colère, de rancœurs, de frustrations ? Ces hommes seraient-ils émotifs ?…
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