Haïti est sur la route d’un génocide, avertit Myrtha Désulmé représentante de la diaspora haïtienne au sein du groupe Montana (Rezo Nòdwes)

  • Haïti est sur la route d’un génocide, avertit Myrtha Désulmé représentante de la diaspora haïtienne au sein du groupe Montana (Rezo Nòdwes)
  • Haïti : Pour souligner le trente-sixième anniversaire de la Constitution de 1987
  • Mireille Fanon-Mendès France : Haïti, quelles questions ?
  • Haïti : Crise, transition et rupture

Au moment où le Président dominicain, Abinader, décide de faire écho aux sanctions adoptées par le Canada et les États-Unis contre certains individus pour appui et financement des gangs armés criminels en Haïti en publiant sa liste de sanctionnés, tout en prenant soin d’y enlever les noms de ses amis Martelly, Bigio et Privert, Myrtha Desulmé sonne l’alarme face au génocide bien engagé dans une Port-au-Prince encerclée par des gangs, qui sont en fait des escadrons de la mort réquisitionnés. Continuer à lire … « Haïti est sur la route d’un génocide, avertit Myrtha Désulmé représentante de la diaspora haïtienne au sein du groupe Montana (Rezo Nòdwes) »

Honduras : plus de 100 organisations de défense des droits humains demandent justice pour les défenseur·es du Guapinol

De même, nous insistons sur l’urgence de garantir une enquête fiable, exhaustive et impartiale afin d’élucider le double assassinat des défenseurs du Guapinol, en en identifiant les causes et leur relation avec leurs activités de défense du fleuve et de l’environnement, ainsi que les actes de violence précédemment dénoncés et qui restent impunis en raison de l’absence de progrès substantiels dans les étapes de l’enquête. Nous soutenons la demande présentée le 17 janvier pour que l’enquête soit transférée du bureau du procureur de Tocoa à celui de la Fiscalía Especial para Crímenes Contra la Vida (Bureau du procureur spécial pour les crimes contre la vie), spécialisé dans les cas d’homicides, avec l’assistance de l’Agencia Técnica de Investigación Criminal (Agence technique d’investigation criminelle). Car ce bureau local a joué un rôle clé dans la criminalisation des défenseur·es de la région, y compris Aly Domínguez, et dans l’expulsion violente du camp « Por el Agua y la Vida » (Pour l’eau et la vie). Continuer à lire … « Honduras : plus de 100 organisations de défense des droits humains demandent justice pour les défenseur·es du Guapinol »

Pour la vie des femmes : reconstruire le Brésil avec la démocratie, contre le fascisme et pour le bien vivre 

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Le sentiment de soulagement d’avoir survécu à quatre ans d’un gouvernement génocidaire et l’espoir collectif d’organiser des luttes et de reconstruire le pays, voilà ce qui donne le ton à la Journée internationale de la femme cette année. Accentuée par la pandémie de COVID-19, la vie des femmes est encore plus précaire et le génocide a dévasté des milliers de familles. Continuer à lire … « Pour la vie des femmes : reconstruire le Brésil avec la démocratie, contre le fascisme et pour le bien vivre « 

En République dominicaine, la lutte pour le droit à l’avortement est une lutte contre l’anti-négrophobie

Santo Domingo, République Dominicaine – Il y a une panne d’électricité dans toute la ville. Pas de lampadaires, pas de lumières de magasin, juste des phares de voitures qui passent. « C’est juste un vendredi soir typique », dit Alicia Mendez Medina, et un employé de bodega hoche la tête derrière elle. Alicia lui dit au revoir et nous nous dirigeons vers le Parque Duarte, l’endroit que beaucoup ont décrit comme « l’endroit idéal » pour la vie nocturne à Saint-Domingue. Elle commande du vin.

« Ce pays est un gâchis », dit-elle en riant, et elle se verse un verre. Je ne peux voir que ses pommettes et ses yeux, son dos éclairé par les lampes de poche du téléphone des passants. Nous reprenons notre conversation, cette fois dans l’obscurité presque complète. Continuer à lire … « En République dominicaine, la lutte pour le droit à l’avortement est une lutte contre l’anti-négrophobie »

Trois mois de résistance au Pérou : « Dans notre pays, ils tuent par balle ».

Des militantes péruviennes dénoncent la répression au Pérou contre les manifestations pour la démocratie et parlent de leurs stratégies actuelles de lutte.

Les mouvements populaires au Pérou sont en lutte depuis plus de trois mois. Le 7 décembre 2022, Pedro Castillo a été démis de la présidence du Pérou et arrêté lors d’un coup d’État mené par des secteurs de la droite, majoritaires au Congrès national.

Immédiatement, lors de manifestations massives et pacifiques, les mouvements populaires du Pérou ont commencé à exiger la démission de Dina Boluarte (vice-présidente qui a pris la place de Castillo), des membres du Parlement ainsi que la convocation d’une Assemblée constituante.

En réponse, ils sont victimes de coups de feu, d’arrestations, de disparitions et de violences physiques et psychologiques de la part de l’État. Entre décembre 2022 et mars 2023, plus de 400 personnes ont déjà été incriminées, plus de 60 ont été assassinées lors des manifestations et des milliers ont été blessées.

La mobilisation populaire a combiné des manifestations locales, régionales et nationales, menant des grèves et des actes majeurs qui se déroulent simultanément dans tout le pays. Un moment important de cette mobilisation a été la prise de Lima, le 19 janvier 2023, lorsque les mouvements populaires, ouvriers, féministes, paysans et indigènes du pays se sont rassemblés dans la capitale fédérale. Continuer à lire … « Trois mois de résistance au Pérou : « Dans notre pays, ils tuent par balle ». »

« Les déclarations d’Humberto Ortega: bis repetita » (+ autre texte)

Les déclarations d’Humberto Ortega [1] sur CNN en langue espagnole, le dimanche 19 février, nous donnent une idée de la stratégie que le régime Ortega-Murillo entend développer. Ce qu’Humberto Ortega a déclaré dans l’entretien avec Andrés Oppenheimer est très similaire à la stratégie mise en œuvre à partir du Pacte de mars 2019.

Le Pacte de mars 2019 entre le régime, l’élite économique et les dirigeants politiques de l’époque a été soutenu et approuvé par les Etats-Unis, l’OEA (Organisation des Etats américains), l’Union européenne, le Vatican, la Conférence épiscopale du Nicaragua (CEN) et d’autres forces internes et externes.

Le Pacte consistait en la promesse du régime de libérer tous les prisonniers politiques en juin 2019 (tous n’ont pas été libérés), de tenir des élections libres et transparentes en novembre 2021 (ce qui n’a pas été fait) et probablement l’engagement de la Conférence épiscopale nicaraguayenne d’accepter l’expulsion de Monseigneur Silvio Báez [2], ainsi que de mettre en œuvre une politique d’apaisement social visant à freiner les mobilisations politiques et sociales afin que le processus électoral soit effectué dans une atmosphère de faibles tensions politiques. Continuer à lire … « « Les déclarations d’Humberto Ortega: bis repetita » (+ autre texte) »

Nicaragua : Ortega et Biden concluent un accord

Il y a environ une semaine, le 9 février, le dictateur nicaraguayen Daniel Ortega a libéré et expulsé 220 prisonnier es politiques de son régime. Tiré·es de leurs cellules de prison, elles et ils ont été mis·es dans un avion, ignorant la destination de l’appareil. Une personne a émis l’hypothèse qu’iels pourraient être envoyé·es en Chine. On leur aurait remis un formulaire à signer, indiquant qu’iels quittaient le Nicaragua de leur plein gré. Deux d’entre elles/eux semblent avoir refusé de signer le papier et de s’exiler, et ont donc été renvoyés en prison [1]. L’un d’entre eux était le catholique Monseigneur Rolando Álvarez, qui a ensuite été immédiatement jugé pour atteinte à l’intégrité nationale et diffusion de fausses nouvelles et condamné à 26 ans de prison. Cinq heures environ après le décollage, le reste des déportés est arrivé à l’aéroport de Dulles, à Washington, D.C. Continuer à lire … « Nicaragua : Ortega et Biden concluent un accord »

L’ALE UE-MERCOSUR viole les droits des paysan·nes et les engagements climatiques

Déclaration conjointe de la Coordinadora Europea Via Campesina (ECVC) et de la Coordinadora Latinoamericana de Organizaciones del Campo CLOC – Via Campesina condamnant l’accord de libre-échange UE-MERCOSUR comme étant antidémocratique et en violation des droits des paysan·nes et des engagements climatiques. Cette déclaration intervient à un moment où la Commission européenne et certains États membres de l’UE tentent de trouver un moyen d’approuver un tel accord, sans que le contrôle démocratique des parlements nationaux, l’impact réel ou la mise en œuvre de mesures « environnementales » soient pris en compte. Continuer à lire … « L’ALE UE-MERCOSUR viole les droits des paysan·nes et les engagements climatiques »

Pérou : nous demandons l’intervention des mécanismes de protection des droits humains de l’ONU (+ autres textes)

  • Pérou : nous demandons l’intervention des mécanismes de protection des droits humains de l’ONU 
  • Une mobilisation à la croisée des chemins. La menace du camp militariste. La détermination populaire. Entretien avec Hernando Cevallos
  • Carlos Noriega Une intervention policière dans l’Université San Marcos: une action plus vue depuis la dictature d’Alberto Fujimori
  • Carlos Noriega : Dans la foulée de Lima, les « marches nationales » se propagent au sud
  • Carlos Noriega :« Boluarte dit que nous sommes des paysans ignorants, nous ne sommes pas ignorants, elle est ignorante, elle ne comprend pas ce pour quoi nous nous battons »
  • Communiqué de solidarité à l’égard des Péruviennes et Péruviens et de la communauté universitaire de San Marcos 
  • CGT – Note de l’espace international – Amériques : Mobilisations au Pérou : soutien au peuple Péruvien face à la répression sanglante !

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Solidarité féministe avec les peuples du Pérou et du Brésil (+ textes sur le Pérou)

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La Marche mondiale des Femmes (MMF) embrasse les peuples péruvien et brésilien et réitère notre solidarité féministe et de classe.

Au Pérou, nous voyons une fois de plus comment les oligarchies, les classes dirigeantes, les pouvoirs économiques nationaux et transnationaux s’attaquent aux décisions du peuple, lorsque les gouvernements ne leur sont pas serviles. (Plus d’informations ici)

Le 7 décembre dernier, le coup d’État contre le président paysan et syndicaliste Pedro Castillo a finalement eu lieu. Pendant l’année du gouvernement du professeur Castillo, il y a eu des tentatives constantes de le renverser, on ne l’a jamais laissé gouverner. Depuis lors, le peuple péruvien est dans les rues pour exiger le rétablissement de son président, dénonçant l’usurpation et l’instauration d’une dictature. À ce jour, on dénombre plus de 45 victimes de la répression de la dictature de Boluarte. Continuer à lire … « Solidarité féministe avec les peuples du Pérou et du Brésil (+ textes sur le Pérou) »

« Il est temps d’aller de l’avant contre les putschistes »

1. Ils ont échoué. L’« assaut contre les palais » [le Congrès, le Tribunal suprême fédéral et le Planalto : résidence présidentielle] par les bolsonaristes a été battu. Il est maintenant temps d’avancer dans l’enquête, l’arrestation et la condamnation des responsables, sans hésiter, mais surtout, sans hésiter à propos du sort à réserver à Bolsonaro. Bolsonaro est le principal responsable de l’incitation au coup d’Etat, depuis des années, en toute impunité. La décision du gouvernement Lula de décréter une intervention fédérale pour assurer la sécurité de Brasilia, face à la menace de coup d’Etat, était juste. Ricardo Capelli, ancien président de l’UNE (União Nacional dos Estudantes), nommé le 8 janvier Intervenant fédéral pour le District fédéral, mérite d’être soutenu pour son initiative visant à mener à bien la répression immédiate nécessaire des bolsonaristes. La décision d’Alexandre de Moraes [juge du Tribunal suprême fédéral] de démettre Ibaneis Rocha du gouvernement du District fédéral [en fonction depuis le 1er janvier 2019] était également correcte, afin de tenter de reprendre le contrôle de Brasilia. Mais la contre-offensive doit aller au-delà de la réponse institutionnelle. C’est dans la rue que nous devrons mesurer notre force contre le « golpisme ». Continuer à lire … « « Il est temps d’aller de l’avant contre les putschistes » »

Communiqué de la Coalition Solidarité Brésil (+ autres textes)

La Coalition Solidarité Brésil condamne les violences et attaques de l’extrême-droite au Brésil. Ensemble, restons vigilant·e·s !

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Formée le lendemain de la victoire de l’extrême-droite au Brésil en 2018, notre Coalition continuera d’exprimer notre soutien aux mouvements sociaux, à la société civile et à la démocratie brésilienne contre tout·e·s celles et ceux qui tenteront d’y porter atteinte. Continuer à lire … « Communiqué de la Coalition Solidarité Brésil (+ autres textes) »

Pérou : « Qu’ils dégagent tous », encore une fois

  • Pablo Stefanoni : Pérou. « Qu’ils dégagent tous », encore une fois
  • Pérou : Déclaration de LVC contre la persécution des leaders paysan·nes et autochtones et les assassinats de manifestant·es
  • Face à la grave crise politique au Pérou, FAL solidaire du peuple péruvien (Communiqué)
  • La Marche Mondiale des femmes des Amériques se déclare solidaire du peuple péruvien
  • Soutien au peuple péruvien face à la répression sanglante

« Qu’ils dégagent tous », encore une fois

La décision de Pedro Castillo de dissoudre le Congrès, qui dès le départ a fait de l’obstruction et a tenté à maintes reprises de le mettre en accusation, a été un saut dans le vide. Il s’est terminé par l’arrestation du président péruvien. Issu du fin fond du Pérou, le président n’a jamais pu mettre en place un gouvernement et s’est appuyé sur un cercle opaque de collaborateurs qui a fini par produit un fort isolement du chef de l’Etat. La nouvelle présidente Dina Boluarte – plus impopulaire que Pedro Castillo – doit maintenant faire face à de fortes mobilisations qui revendiquent la dissolution du Congrès et des élections anticipées pour 2023. S’ouvre ainsi un nouveau chapitre d’une succession de crises politiques qui ont fait atterrir la plupart des anciens présidents en prison. Continuer à lire … « Pérou : « Qu’ils dégagent tous », encore une fois »

Colombie : Appel des Femmes Fensuagristas à l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes

Pour la vie et contre la guerre

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Nous pourrions nous ajouter à la longue liste des violences subies par toutes les femmes habitant la planète, vilipendées, agressées, soumises, disparues et rendues invisibles, qui sont autant d’expressions des mécanismes de violence et d’oppression sur lesquels repose le système capitaliste et patriarcal, un long chemin de l’histoire de l’humanité, dans lequel les hommes et les femmes sont immergé·es.

La transformation est la tâche que nous avons entreprise. Le désir de changer l’état des choses qui limite nos libertés, notre participation, en forgeant une souveraineté, là où des limites – des frontières – nous ont été imposées. C’est aussi notre histoire, enrichie par la rencontre, le partage de nos expériences, de nos vécus, qui nous encouragent à lever la voix avec force, pour un monde dans lequel nous avons tou·tes notre place. Continuer à lire … « Colombie : Appel des Femmes Fensuagristas à l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes »

L’expérience d’une école féministe virtuelle aux Amériques

Regardez la vidéo sur l’École féministe Berta Cáceres de la Marche Mondiale des Femmes des Amériques

L’école féministe Berta Cáceres de la Marche Mondiale des Femmes des Amériques s’est tenue de mai à septembre 2022. Lors de réunions virtuelles bimensuelles, plus de quarante femmes de 22 pays de la région ont réfléchi ensemble aux systèmes d’oppression, à l’économie féministe et à la construction de mouvements. Nous partageons ci-dessous une vidéo avec les discours des activistes de la Marche Mondiale des Femmes qui ont pris part à l’École, soit en tant que participantes, soit en tant qu’animatrices. Continuer à lire … « L’expérience d’une école féministe virtuelle aux Amériques »

Non à l’occupation, Vive une Haïti libre et souveraine, Vive une transition de rupture à l’ordre néolibéral destructeur

Position des universitaires haitien.e.s sur la crise haïtienne 

Nous, universitaires haïtien. e. s à l’extérieur du pays, sommes bouleversé. e. s et indigné. e. s à cause de la situation fracassante de notre pays actuellement. Cette situation n’est que le fruit des mauvaises pratiques politiques dominantes dans le pays depuis plus d’une dizaine d’années. Il faut souligner que cette situation catastrophique était prévisible depuis l’intervention de l’OEA et de Core-Group pour imposer leur gouvernement à la tête du pays en 2011. Sans oublier le rôle que jouait la MINUSTAH pour entraîner le pays dans ce gouffre. Massacres, kidnapping, dilapidation de fonds Publiques, répression et violation systématique des droits humains et banalisation de la vie, en voilà les résultats de la décennie du régime PHTK dans la gouvernance du pays. Ce qui explique que, depuis  2011 jusqu’à aujourd’hui, plus de 10 milliards de dollars de fonds publics sont dilapidés (CIRH, Petrocaribe, et autres), plus d’une vingtaine de massacres et d’une centaine de femmes et de filles sont victimes de viols entre 2018 et 2022 dans les quartiers populaires, plus d’une centaine d’assassinats issus de divers secteurs restés impunis… Tous ces actes sont l’expression de stratégie politique gouvernementale visant le démantèlement des luttes populaires revendiquant une transformation sociale radicale, pendant que le pays subit la domination du Core-Group qui est toujours solidaire du régime PHTK. Soulignons que le Core-Group est une menace pour la démocratie en Haïti où certaines ambassades s’érigent, à la place du peuple souverain, en seul acteur de légitimité qui octroient et prennent le pouvoir. L’expression populaire « chavire chodyè » traduit clairement la volonté du peuple haïtien de faire une rupture drastique avec ces pratiques politiques hégémoniques dans le pays depuis un certain temps. Continuer à lire … « Non à l’occupation, Vive une Haïti libre et souveraine, Vive une transition de rupture à l’ordre néolibéral destructeur« 

Lumina Sophie et la révolte de 1870 : la résistance des femmes en Martinique

Le 5 novembre, Culture Égalité, organisation féministe de la Martinique, se souvient et célèbre l’anniversaire de Lumina Sophie, une leader de l’Insurrection du Sud, révolte contre l’esclavage et les préjugés à l’égard des Noirs dans le pays. En sa mémoire, nous partageons un extrait de la publication Karbé Fanm n°2, Lumina dite Surprise, un numéro commémorant le 150ème anniversaire de l’Insurrection du Sud en Martinique, publié en 2021. En plus du texte racontant l’histoire, l’organisation a publié une carte multimédia interactive intitulée Sur le chemin de Lumina, accessible ici. Découvrez ci-dessous l’histoire de Lumina.

Lumina Sophie dite Surprise !
Elle naît donc au Vauclin, le 5 novembre 1848, soit 5 mois après l’Abolition. Continuer à lire … « Lumina Sophie et la révolte de 1870 : la résistance des femmes en Martinique »

Haïti : renaître ?

Sabine Manigat explique les grandes mobilisations récentes en Haïti, qui réclament un changement profond du système.

L’Haïti est « un objet de préoccupation régionale », a déclaré un politologue national bien connu. Violences et massacres, multiplication des bandes armées, crise économique s’ajoutant à la crise humanitaire… Un cas qui mérite l’attention internationale. Avec une telle « carte postale », ce qui se passe réellement dans le pays est caché à l’opinion publique : une mobilisation citoyenne et populaire qui, depuis juillet 2018, est devenue permanente, bien qu’elle ait été classée par les expressions les plus diverses, telles que marches, manifestations sit-in, pétitions, demandes légales, et pas seulement occupation et blocage des rues. En isolant et en réduisant tout à des manifestations « spectaculaires » (comme des pneus brûlés et des répressions avec des gaz lacrymogènes), la substance politique est cachée et tout un mouvement de revendication sociale est criminalisé au niveau national. Continuer à lire … « Haïti : renaître ? »

Haïti : de désespoir et de rage (+ autres textes)

Depuis trois semaines, Haïti est en état d’insurrection. La hausse brutale du prix du carburant en est le déclencheur. Il faut non seulement rendre compte des raisons de la révolte, mais aussi et surtout, (ré)affirmer que les Haïtiennes et Haïtiens ont raison de se révolter. Continuer à lire … « Haïti : de désespoir et de rage (+ autres textes) »