Théofascisme israélien : une occasion historique pour imposer un état démocratique pour tous

Soixante-quinze ans après la Nakba, la société israélienne a de plus en plus évolué vers l’extrême droite. 

La mince frontière entre l’État sioniste en tant qu’appareil et sa société de colons s’amincit de plus en plus, et sa réalité en tant qu’entité colonisatrice du fleuve à la mer, et pas seulement en Cisjordanie, est de plus en plus évidente. 

Les résultats des élections de l’an dernier et les décisions politiques qui ont suivi ont révélé la véritable nature de la « seule démocratie du Moyen-Orient » : Des fonctionnaires ouvertement fascistes, des projets de loi qui menacent de prison les chrétiens pour avoir parlé de Jésus et, bien sûr, des pogroms incessants.

En quoi ce glissement toujours plus à droite est-il une occasion à saisir, et comment en tirer le meilleur parti ? Continuer à lire … « Théofascisme israélien : une occasion historique pour imposer un état démocratique pour tous »

La Marche des drapeaux fait partie de la guerre sioniste contre Jérusalem

La Marche des drapeaux représente le nettoyage ethnique sioniste de la Palestine et l’imposition de la domination coloniale israélienne sur Jérusalem. Elle fait partie de la guerre sioniste permanente contre Jérusalem.

Le jeudi 18 mai, des groupes de colons israéliens ont organisé la « Marche des drapeaux » annuelle à Jérusalem. Cette marche, ou « danse des drapeaux », a été inaugurée pour la première fois en 1968, un an après que les forces israéliennes ont occupé Jérusalem-Est et se sont emparées des terres palestiniennes, syriennes et égyptiennes en Cisjordanie, sur le plateau du Golan et dans le Sinaï. Des responsables israéliens tels que le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et le ministre des finances, Bezalel Smotrich, tous deux membres de la nouvelle coalition israélienne d’extrême droite, se sont joints à la marche de cette année.

Dans le cadre de ce que l’État israélien appelle le « Jour de Jérusalem », la Marche des drapeaux témoigne de l’importance accordée par les colons à la « réunification de Jérusalem ». Cependant, comme les Palestiniens insistent pour rester dans leurs maisons, de Sheikh Jarrah à la vieille ville et aux villes voisines de Jérusalem-Est, la Marche des drapeaux est devenue une tentative de chasser les derniers Palestiniens de Jérusalem.

Dans une déclaration, le porte-parole du bureau présidentiel palestinien, Nabil Abu Rudeineh, a averti que la Marche des drapeaux pourrait conduire à une « explosion », alors que les tensions sont déjà très vives en raison de l’augmentation de la violence israélienne à Jérusalem. Dans une déclaration à la presse, le premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh, a condamné la marche comme une tentative de consolider la judaïsation et la conquête de Jérusalem, soulignant que « les Palestiniens continueront à affronter les politiques de l’occupation, quel qu’en soit le prix ».

Cependant, pour les Palestiniens de Jérusalem, la Marche des drapeaux n’est pas seulement une initiative politique et militaire destinée à renforcer la mainmise d’Israël sur Jérusalem, c’est aussi une journée de violence garantie et d’abus de la part des colons. Continuer à lire … « La Marche des drapeaux fait partie de la guerre sioniste contre Jérusalem »

Carrefour doit mettre fin à son partenariat avec des entreprises israéliennes acteurs de la colonisation

Le groupe Carrefour a fait savoir fin avril aux organisations signataires du rapport « Les liaisons dangereuses du groupe Carrefour avec la colonisation », qu’il avait décidé de suspendre le partenariat avec des enseignes dans le territoire palestinien occupé, sans plus de précision. Par la suite, le groupe Carrefour n’a pas répondu aux demandes de confirmation des organisations signataires. Celles-ci continuent à appeler le groupe Carrefour à mettre fin à son accord de franchise avec Electra Consumer Products et Yenot Bitan.

En effet, si la décision de suspendre le partenariat avec des enseignes situées dans les colonies illégales était confirmée et suivie d’effets, il s’agirait d’un premier pas dans le désengagement de Carrefour, et d’un premier résultat de la campagne menée depuis six mois par les organisations signataires du rapport et d’autres partenaires. Toutefois, la suspension de ce partenariat ne suffirait pas à mettre fin à la complicité de Carrefour avec la colonisation car un partenariat avec des sociétés israéliennes qui sont des acteurs directs de la colonisation constitue une liaison très forte avec cette colonisation illégale au regard du droit international. Continuer à lire … « Carrefour doit mettre fin à son partenariat avec des entreprises israéliennes acteurs de la colonisation »

« A chaque round de combat à Gaza, plus de “dommages collatéraux” et plus d’inanité » (+ autre texte)

Des termes tels que « dommages collatéraux » et « proportionnalité » ne tiennent pas compte des civils dont les vies ont été enlevées dans le dernier cycle inutile de douleur et de souffrance.

Pour cette femme de 87 ans, malade dans sa maison de Khan Younès [ville située dans le sud de la bande de Gaza], les 75 dernières années se sont réduites à un seul moment remontant à avril ou mai 1948 [Nakba]. C’est à ce moment-là qu’elle et sa famille ont dû fuir leur maison de Jaffa après qu’elle a été bombardée par les forces militaires pré-étatiques de l’Etzel [Irgoun, organisation de la droite sioniste créée en 1931 dirigée par Menahem Begin dès 1943] et de la Haganah [organisation dite d’autodéfense dans la Palestine mandataire britannique dirigée dès les années 1930 par Ben Gourion]. Ils pensaient rentrer chez eux au bout de deux ou trois jours, une semaine ou deux tout au plus. Continuer à lire … « « A chaque round de combat à Gaza, plus de “dommages collatéraux” et plus d’inanité » (+ autre texte) »

Palestine : il est urgent de s’engager contre la colonisation et l’apartheid

Le gouvernement israélien le plus à l’extrême-droite de l’histoire du pays est au pouvoir, avec des suprémacistes nationalistes religieux aux propos génocidaires. L’un d’eux, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a obtenu l’autorisation de former une garde nationale à ses ordres, autrement dit une milice. Il est vrai que la nature coloniale et discriminante de l’État israélien est en permanence réaffirmée en fait ou en droit, comme au niveau légal elle l’avait été avec l’adoption de la loi sur l’État-nation en 2018.

Depuis le début 2023, 98 Palestiniens ont été tués, et 14 Israéliens (dont 13 colons en Cisjordanie dans les territoires palestiniens occupés). La colonisation ne cesse de voler davantage de terres aux Palestiniens en Cisjordanie. Certes, à Jérusalem, la résistance à la colonisation du quartier de Sheikh Jarrah a obtenu un sursis bienvenu, mais l’annexion continue cependant à Jérusalem Est et dans de nombreuses autres régions de Cisjordanie. Continuer à lire … « Palestine : il est urgent de s’engager contre la colonisation et l’apartheid »

« Israël est un envahisseur colonial »

Féminisme, jeunesse et résistance paysanne en Palestine sont les thèmes abordés dans cet entretien avec la militante de l’Union des comités de travail agricole

Yasmeen El-Hasan est directrice de la Mobilisation de défense et Communauté de l’Union des comités de travail agricole [Union of Agricultural Work Committees – UACC]. Elle a grandi aux États-Unis et est récemment retournée en Palestine – « notre maison est toujours notre maison, et je voulais rentrer chez moi », dit-elle.

Dans une interview accordée à Capire, Yasmeen a fait part de ses préoccupations concernant la pratique impérialiste de criminalisation des luttes et a également parlé de ses réflexions sur les résistances quotidiennes des femmes et des jeunes. L’UAWC est l’une des six organisations politiques attaquées et criminalisées par Israël en 2021 en tant que terroristes. Cette offensive exigeait et exige encore la solidarité des mouvements du monde entier. Pour Yasmeen, « ce qui est le plus gratifiant, c’est de pouvoir travailler à la protection de notre terre et de notre communauté. » Continuer à lire … « « Israël est un envahisseur colonial » »

Israël-Palestine : les (dé)raisons de l’escalade

Le lycée Saint-Exupéry de Mantes m’a invité hier à donner une conférence à ses étudiants, dont les candidats à l’Institut d’études politiques de Paris. Le hasard a voulu que cette rencontre intervienne en pleine crise en Israël, deux jours après le premier recul de Benyamin Netanyahou. D’où ces réflexions à vocation pédagogique sur « les (dé)raisons d’une escalade ».

Trois mois d’un mouvement de protestation inédit ont contraint Benyamin Netanyahou à un premier recul. Mais la crise est loin d’être terminée. D’autant que l’année 2023 marque d’ores et déjà une escalade de violences sans précédent depuis près de vingt ans. Depuis le 1er janvier, 90 Palestiniens ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, et 14 Israéliens dans des attaques palestiniennes. Pourquoi cette explosion ? Quatre grands facteurs l’expliquent, que j’exposerai maintenant tout en rappelant au passage les grandes dates de l’histoire du conflit :

  • Le gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël
  • Une jeunesse palestinienne qui se défend à nouveau par les armes
  • Une communauté internationale attentiste
  • Une impasse stratégique

J’évoquerai ensuite les obstacles à cette dérive, qui expliquent sans doute la « pause » annoncée lundi dans la réforme. Continuer à lire … « Israël-Palestine : les (dé)raisons de l’escalade »

Appel contre l’apartheid lancé par des syndicats palestiniens

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Palestine occupée, 10 avril 2023 – Le mouvement syndical mondial, qui a joué un rôle clé et a été une grande source d’inspiration dans son engagement en faveur des droits des travailleurs et des droits de la personne en général, a fait preuve d’une solidarité de principe avec les opprimés du monde entier, en adoptant des sanctions concrètes et novatrices contre les régimes oppressifs, sous l’égide des travailleurs.

La destruction systématique de l’économie palestinienne par Israël, les lois discriminatoires et racistes et les restrictions à la liberté de circulation et d’association ont un impact significatif sur les droits et les conditions de travail des travailleurs palestiniens.

Inspirée par la solidarité massive des travailleurs avec la lutte qui a mis fin à l’apartheid en Afrique du Sud et avec la lutte palestinienne en cours pour la liberté, la justice et l’égalité, et Continuer à lire … « Appel contre l’apartheid lancé par des syndicats palestiniens »

Triomphe (enfin) du BDS !

L’invasion, l’occupation et la colonisation doivent être sanctionnées, en Ukraine comme en Cisjordanie ou à Gaza.

BDS : Boycott, Désinvestissement, Sanctions. Que n’avons-nous pas entendu lorsque ce mouvement a été lancé ! Un boycott ? Mais n’est-ce pas en maintenant ouverts tous les canaux de communication que nous pouvons espérer diffuser nos idées et nos valeurs ? Désinvestir ? Vous croyez vraiment que les grandes entreprises internationales vont se plier aux lubies de quelques militants ? Ne mélangeons pas l’art, la science, ou le business avec la politique ! Sanctions alors ? Vous rêvez ? Qui va oser sanctionner un pays aussi important ? Cuba, la Syrie, l’Iran, le Venezuela oui, mais on n’a pas besoin d’eux sur les marchés internationaux, et nul ne pâtit des sanctions qui pèsent sur eux excepté leur population. 

Et voilà qu’aujourd’hui le BDS a réussi au-delà de nos espérances, au point même de nous inquiéter ! Le boycott va bien au-delà de ce que nous préconisions, puisqu’on l’applique aux personnes, et pas uniquement aux institutions : les artistes sont déprogrammés, les scientifiques et les sportifs exclus des compétitions, s’ils ne se prononcent pas explicitement contre la politique de leur gouvernement. Les grandes entreprises sont sommées, non seulement de ne plus investir, mais de liquider leurs avoirs sur place. Les sanctions se multiplient, un train après l’autre, on doit en être au dixième, et on y ajoute une aide militaire massive à la résistance, aide que nous n’avions jamais demandée. Continuer à lire … « Triomphe (enfin) du BDS ! »

« Pour les Palestiniens, Al-Aqsa va au-delà de la religion. C’est un symbole de liberté et de résistance »

« Les maronites [les chrétiens] ont la France, les chiites l’Iran, les sunnites l’Arabie saoudite et qui reste-t-il aux communistes ? Seulement Allah », a récemment déclaré un militant de gauche à Ramallah, citant le musicien libanais Ziad Rahbani (le fils de la chanteuse Fairuz), pour illustrer l’impuissance ressentie par les Palestiniens comme lui. Mais ce qui était une remarque politique acerbe pour Ziad Rahbani ainsi qu’une déclaration de frustration pour l’homme laïque qui l’a citée est une réalité quotidienne pour les Palestiniens.

Ce n’est pas le lieu de discuter du rôle de la foi en Allah dans la construction et le maintien de la résistance des Palestiniens face à la domination israélienne qui leur est imposée. Mais plus prosaïquement, de constater que plus le jeu des puissances politiques internationales est à leur détriment, et plus Israël avance sans cesse dans ses plans pour s’emparer de leurs terres et profite de leur fragmentation comme de leur faiblesse politique, plus l’importance nationale, politique, sociale et émotionnelle d’Al-Aqsa de Jérusalem – et pas seulement l’importance religieuse évidente – devient manifeste. Continuer à lire … « « Pour les Palestiniens, Al-Aqsa va au-delà de la religion. C’est un symbole de liberté et de résistance » »

« Dans cette nuit du 4 au 5 avril, le raid de la police israélienne avait pour objectif : montrer qu’elle contrôlait Al-Aqsa »

Entretien avec Jalal Abukhater conduit par Vera Sajrawi

Dans une démonstration de violence stupéfiante, les forces de police israéliennes ont fait irruption mardi soir (4 avril) dans la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée, frappant et arrêtant des centaines de musulmans palestiniens pendant le jeûne du mois de Ramadan. Environ 400 personnes ont été arrêtées, selon les médias, et nombre de celles qui ont été relâchées présentaient des lésions et d’autres marques de violence sur le corps. Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que la police avait empêché son personnel médical d’accéder aux blessé·e·s pendant le raid.

Bien que de telles incursions dans la mosquée se soient déjà produites auparavant, les scènes du dernier raid en ont surpris plus d’un [1]. Des vidéos prises à l’intérieur de la mosquée montrent des policiers frappant sans relâche les fidèles avec des matraques et la crosse de leurs fusils. On entend des femmes et des enfants crier au milieu de la panique. Une longue file de détenus – mis à terre auparavant – les mains attachées derrière le dos, est escortée dans les rues de la vieille ville. Continuer à lire … « « Dans cette nuit du 4 au 5 avril, le raid de la police israélienne avait pour objectif : montrer qu’elle contrôlait Al-Aqsa » »

Ben Gvir, milice privée, démocratie exclusive, droits humains, #ShutDownNation

  • Comment la « milice privée » de Ben Gvir menace les Palestiniens et la sécurité d’Israël
  • Oren Ziv : « Les manifestants ont obtenu leur “victoire”. Ben Gvir a obtenu sa milice »
  • Israël-Palestine : « De quelle démocratie parlons-nous ? »
  • Israël : « Il est urgent pour les Etats européens de faire respecter les droits humains et d’agir contre les démolitions illégales en Cisjordanie »
  • #ShutDownNation : 12 nouvelles raisons commerciales de désinvestir d’Israël

Comment la « milice privée » de Ben Gvir menace
les Palestiniens et la sécurité d’Israël

D’après les critiques, le ministre de la Sécurité nationale risque d’utiliser la garde nationale pour réprimer davantage les opposants et les Palestiniens.

Un récent projet de création d’une garde nationale israélienne sous le commandement du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a suscité des craintes quant aux risques encourus par les Palestiniens et à l’avenir de la sécurité dans le pays.

Ce plan faisait partie d’un accord entre Benjamin Netanyahu et M. Ben-Gvir, qui avait menacé de démissionner après que le premier ministre eut mis en pause un projet controversé de réforme du système judiciaire, à la suite de semaines de manifestations massives qui ont paralysé le pays lundi dernier.

Ben-Gvir a accepté ce report en échange de la création d’une garde nationale fidèle à son ministère. Continuer à lire … « Ben Gvir, milice privée, démocratie exclusive, droits humains, #ShutDownNation »

« Les méthodes qu’Israël et ses colons utilisent contre les Palestiniens à l’origine du monstre »

  • Amira Hass : « Les méthodes qu’Israël et ses colons utilisent contre les Palestiniens à l’origine du monstre »
  • Nimrod Flaschenberg : L’économie israélienne était le joyau de la couronne de Netanyahou. L’affrontement interne l’ébranle
  • Orly Noy : Les manifestants israéliens veulent-ils vraiment la démocratie ?

« Les méthodes qu’Israël et ses colons utilisent contre les Palestiniens
à l’origine du monstre
 »

Bien que la Knesset ait adopté lundi soir, 20 mars 2023 [après une première lecture le 13 mars], un amendement à la Loi sur le Désengagement [opéré en 2005] autorisant les Israéliens [1] à retourner dans quatre colonies de Cisjordanie précédemment démantelées – Kadim, Ganim, Sa-Nur et Homesh –, ces dernières n’avaient jamais été retirées de la liste des colonies existantes sur le site en hébreu du Conseil des colonies [Yesha, selon l’acronyme en hébreu : il s’agit du Conseil des municipalités des colonies de la Cisjordanie et, antérieurement, de Gaza].

La liste du site de Yesha comprend également toutes les colonies de la bande de Gaza qui ont été démantelées lors du désengagement de 2005. Il est pour l’instant difficile (en insistant sur « pour l’instant ») de voir les représentants de la Judée et de la Samarie à la Knesset – les députés hyperactifs du parti du Sionisme religieux et leurs émules du Likoud – forcer Israël et Tsahal de ramener les Juifs dans la bande de Gaza, qui manque d’eau et de terres. Continuer à lire … « « Les méthodes qu’Israël et ses colons utilisent contre les Palestiniens à l’origine du monstre » »

Pourquoi Huwara ? (+ autre texte)

Le pogrom de Huwara du 26 février, au cours duquel des centaines de colons israéliens ont tué un Palestinien, en ont blessé des dizaines d’autres et ont incendié des maisons et des voitures, a fait l’objet d’une grande attention dans le monde entier. Bien que la violence des colons soit monnaie courante en Cisjordanie occupée, cette attaque particulière est devenue, à juste titre, un événement marquant.

D’après les informations recueillies par +972 et Local Call, le pogrom semble avoir été planifié à l’avance. Environ 400 colons se sont organisés en petits groupes – la plupart d’entre eux étant masqués, certains étant armés – pour se déchaîner à travers la ville et causer autant de dégâts que possible. Les soldats israéliens, pour la plupart, se sont tenus aux côtés des colons et, dans plusieurs cas, ont tiré des gaz lacrymogènes sur les résidents palestiniens qui tentaient de protéger leurs familles et leurs maisons.

Dans les jours qui ont suivi l’attaque, les Palestiniens dont les biens ont été gravement endommagés se sont plaints que les autorités israéliennes ne soient pas venues recueillir des preuves ou des constatations sur le terrain. Entre-temps, seuls huit colons ont été arrêtés, dont deux ont été placés en détention administrative. Continuer à lire … « Pourquoi Huwara ? (+ autre texte) »

Massacre de Naplouse, colonisation, annexion… La Belgique doit agir !

Le 3 janvier 2023, quelques jours après l’investiture du gouvernement israélien le plus extrémiste de l’histoire du pays, l’Association belgo-palestinienne appelait à sanctionner ce dernier afin de stopper son programme raciste, ultra-colonialiste et annexionniste publiquement assumé. « Ce mépris ostensible d’Israël pour le droit international et ses obligations envers les Palestiniens est la conséquence logique de décennies d’impunité », ajoutions-nous, en déplorant le peu de réactions de la communauté internationale devant la feuille de route criminelle du Premier ministre Benjamin Netanyahou. 

Près de deux mois plus tard, il apparaît que les mêmes causes produisent les mêmes effets. En violation flagrante de ses obligations internationales encore récemment rappelées par le Secrétaire général de l’ONU, Israël a annoncé le 12 février la légalisation de 9 colonies illégales au regard de son propre droit national et, le 23 février, la création de 7000 unités de logements supplémentaires, soit plus que durant les deux années précédentes cumulées. Celles-ci seront construites dans la Zone dite E1, avec pour effet d’empêcher toute contigüité de la Cisjordanie et de rendre encore plus illusoire une solution à deux Etats. Continuer à lire … « Massacre de Naplouse, colonisation, annexion… La Belgique doit agir ! »

Sur l’augmentation des opérations palestiniennes individuelles (+ autres textes)

Les opérations menées contre des Israéliens en ayant recours à tous types de moyens à la disposition d’individus, depuis les armes à feu jusqu’aux armes blanches, sont en augmentation. Ces opérations visent les Israéliens de l’armée, de la police ou des civils. De toute évidence, dans l’ensemble, leurs auteurs palestiniens n’ont pas de ligne rouge dans le choix de leurs cibles. L’une de ces opérations récentes a été menée par un enfant palestinien de 13 ans avec une arme à feu, blessant deux Israéliens ; un jour après un jeune armé d’un fusil a tué huit Israéliens et en a blessé d’autres. L’auteur finit généralement par être abattu par balles israéliennes, ce qui rend ces opérations semblables à des attentats suicide. Il s’agit là davantage d’une crise israélienne que d’une crise palestinienne. Continuer à lire … « Sur l’augmentation des opérations palestiniennes individuelles (+ autres textes) »

« Nous te saluons, Barcelone ! »

Rejoignez les leaders du monde entier qui célèbrent les décisions de Barcelone de défendre la Palestine en suspendant toutes les relations avec l’État d’Israël.

L’Internationale Progressiste salue la maire de Barcelone, Ada Colau, pour sa décision courageuse de suspendre les liens institutionnels avec l’apartheid israélien, y compris l’accord de jumelage avec Tel Aviv, jusqu’à ce que le peuple palestinien puisse vivre libre, libéré de l’occupation militaire, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Barcelone a une longue histoire de défense des droits humains. Aujourd’hui, ils honorent cet héritage historique politique et, surtout, l’héritage social de la ville, qui a œuvré et continue d’œuvrer aujourd’hui, sans relâche, pour le respect des droits humains et la paix dans le monde. Et il marque la voie à suivre pour de nombreuses autres municipalités et institutions publiques. Continuer à lire … « « Nous te saluons, Barcelone ! » »

Lettre ouverte de l’EJJP au Haut Représentant de l’UE, Josep Borrell : Discuter de l’apartheid en Israël n’est pas antisémite

Une lettre ouverte au Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne. Ceci est une traduction d’une déclaration de l’EJJP (Juifs Européens pour une Paix Juste), dont l’UPJB est membre.  

Nous, Juifs européens pour une paix juste, sommes profondément en désaccord avec votre récente suggestion selon laquelle l’utilisation du terme apartheid en lien avec Israël est antisémite. Continuer à lire … « Lettre ouverte de l’EJJP au Haut Représentant de l’UE, Josep Borrell : Discuter de l’apartheid en Israël n’est pas antisémite »

A propos de Mavoi Satum

Mavoi Satum a été fondée en 1995 par Leah Ain Globe, une militante de 90 ans qui a recueilli les histoires choquantes de femmes retenues en otage par leur mari et le système juridique israélien.

Aujourd’hui, Mavoi Satum est la principale organisation de femmes qui milite pour que les femmes soient libérées des abus.

Mavoi Satum s’efforce de résoudre le problème du refus du get à la fois au niveau personnel et au niveau national – en fournissant une assistance aux mesoravot get individuelles (femmes qui se sont vu refuser un divorce juif), ainsi que des campagnes de plaidoyer visant à une réforme large et systémique de la société israélienne. Continuer à lire … « A propos de Mavoi Satum »

Le mythe du « cycle de la violence »

Pourquoi lancer une incursion dévastatrice [dans le camp de réfugié·e·s de Jénine le 26 janvier], ciblant des activistes mais blessant d’innombrables civils, alors qu’il est prouvé que cette méthode exacerbe la violence au lieu de la contenir ? A quoi bon menacer les assaillants de démolir leurs maisons lorsque des milliers d’innocents, y compris les propres familles et voisins des assaillants, sont également menacés du même sort ? Pourquoi mettre des armes entre les mains de plus de civils alors qu’il y a déjà un résident, un soldat, un policier ou un agent de sécurité armé dans chaque rue ?

La plupart des Israéliens n’ont pas pris la peine de se poser ces questions lorsque l’armée a effectué un raid sur le camp de réfugiés de Jénine jeudi matin, tuant 10 personnes et causant des destructions massives. Ils n’ont certainement pas voulu se poser ces questions le lendemain, lorsqu’un jeune Palestinien a abattu sept Israéliens dans la colonie de Neve Ya’akov à Jérusalem-Est, ou lorsqu’un jeune Palestinien de 13 ans a ensuite abattu et blessé deux colons israéliens dans le quartier de Silwan [à Jérusalem-Est occupée]. Et ils ont à peine soulevé ces questions lorsque, comme d’habitude, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a annoncé les mesures habituelles du gouvernement pour « dissuader » de nouvelles attaques, qu’il s’agisse de punir les membres de la famille des assaillants, d’approuver davantage de permis de port d’armes ou de construire de nouvelles unités de peuplement [de colonies]. Continuer à lire … « Le mythe du « cycle de la violence » »