Lettre ouverte pour la Journée mondiale pour la santé des femmes et la santé menstruelle

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Voici copie de la lettre que plus de 200 organisations adressent à la ministre Martine Biron, afin de faire de la lutte contre la précarité menstruelle une réelle priorité au gouvernement du Québec et dans toute la société québecoise.

Madame la Ministre responsable de la Condition féminine,

Nous vous demandons de faire de la lutte contre la précarité menstruelle une priorité, car il est inacceptable que quiconque au Québec puisse manquer de produits menstruels.

Favorisant l’égalité, la dignité et la santé des femmes et de toutes les personnes menstruées, l’équité menstruelle doit être considérée comme un droit et bénéficier en priorité aux populations les plus vulnérables, par exemple les membres de la communauté étudiante, les responsables de famille monoparentale, les personnes autochtones, immigrées ou incarcérées, les personnes avec un handicap ou en situation d’itinérance, ou encore celles vivant en régions rurales et éloignées.

De la puberté à la ménopause, soit pendant 38 ans environ, les femmes cisgenres et d’autres personnes menstruées, telles que certains hommes trans, personnes non binaires ou intersexes, ne peuvent se soustraire à la gestion du flux menstruel et y consacrent, en moyenne, 6000 $. Une somme conséquente qu’une personne sur trois au Canada peine à assumer et que les personnes non menstruées peuvent utiliser pour l’achat d’autres produits répondant aux besoins essentiels ou investir dans leur éducation ou leurs loisirs. Continuer à lire … « Lettre ouverte pour la Journée mondiale pour la santé des femmes et la santé menstruelle »

L’appel au secours des 500 mineurs isolés !

Adressé à : Emmanuel Macron, Elisabeth Borne, Charlotte Caubel, Gérald Darmanin, Eric Dupond Moretti, Olivier Véran, Marc Guillaume, Léa Filoche, Anne Hidalgo. 

Depuis le 04 avril 2023, plus de 500 Mineurs Non Accompagnés (MNA) en recours dorment à même le sol dans une école abandonnée à Paris 16ème, sans eau ni électricité. Ils se sont réfugiés dans ce lieu pour fuir les violences policières auxquelles ils sont quotidiennement confrontés dans la rue. Ils souhaitent faire entendre leur détresse profonde, et obtenir d’urgence des hébergements dignes et pérennes. 

A la demande de la mairie de Paris, nos 4 associations de soutien sur place, sont convoquées le 12 juin devant le tribunal pour une procédure d’expulsion de cette école, condition posée par la préfecture avant toute potentielle mise à l’abri sans pour autant la garantir.

En attendant que les pouvoirs publics bougent, ces jeunes survivent dans une extrême précarité et sont exposés aux provocations et menaces alarmantes de groupuscules et partis d’extrême droite qui se rassemblent devant le bâtiment occupé.

Abandonnés dans nos rues par les départements après un simple entretien oral et sans expertise de leurs documents, ces adolescents comme des milliers d’autres partout en France, subissent une politique de discrimination indécente contraire aux valeurs et engagements de notre pays, et au mépris de leurs droits fondamentaux. Après des mois de procédure, la plupart d’entre eux seront pourtant reconnus mineurs par le juge des enfants et pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Continuer à lire … « L’appel au secours des 500 mineurs isolés ! »

Mort annoncée pour les lycées pros

  • Chronique d’une mort annoncée pour les lycées pros : nous ne laisserons pas faire !
  • Non à l’instrumentalisation de l’enseignement professionnel
  • Laurence De Cock : Un plan social pour le lycée professionnel

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Chronique d’une mort annoncée pour les lycées pros :
nous ne laisserons pas faire !

Ce jeudi 4 mai 2023, E. Macron a officiellement lancé sa réforme des lycées professionnels qui vise une transformation profonde de nos métiers, nos établissements et nos formations sur le modèle de l’apprentissage.

Dans son projet global, les jeunes des lycées professionnels ne sont plus considérés comme des élèves en formation mais comme une main d’œuvre immédiatement exploitable. Quant aux personnels, pour les remercier de leur engagement : de vastes plans de reconversion et un pacte pour travailler plus sont prévus. Continuer à lire … « Mort annoncée pour les lycées pros »

LETTRE OUVERTE AU MOUVEMENT DE LA PAIX du Comité français du Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine (RESU) 

Cher•ères camarades,
Nous avons appris avec une certaine surprise votre grande journée de mobilisation pour la paix le 13 mai à Paris, organisée en commun avec le collectif Investig’Action, et, en fond, la question de la guerre en Ukraine.

Ce n’est pas le sujet qui nous choque : il nous concerne tous, et nombre d’entre nous sont actifs et actives, depuis des décennies, dans le combat pour la paix. Mais nous y mettons un sens, non seulement philosophique, ce que nous avons en commun, mais aussi politique, géopolitique et, nous insistons sur ce point, géopolitique à la base : géopolitique des peuples, ces derniers donc non seulement comme victimes, mais aussi comme acteurs.

Vous répondrez, avec raison, que c’est aussi votre point de vue, et l’histoire entière du Mouvement de la paix, mouvement de masse, ne saurait vous démentir.

Mais il peut arriver des moments dans l’histoire, y compris la vôtre, où des erreurs sont faites, où l’on s’aperçoit que la paix n’a pas la même définition pour toutes et tous, et qu’elle amène alors de redoutables conséquences, quand on prend pour alliés des partenaires qui ont un agenda politique radicalement différend de celui prévu à la base, que ces « alliés » soient des gouvernements comme des groupes politiques. Cela inclut en premier lieu de se mettre en dehors des logiques d’Etat, même si, des USA à la Chine en passant par la France ou l’Iran, chaque chef d’État ou diplomate nous déverse son couplet de paix entre les peuples et de fraternité. Il parait aussi que Poutine n’aime pas la guerre : il a juste lancé une opération spéciale. La guerre, c’est toujours la faute de l’autre ! Continuer à lire … « LETTRE OUVERTE AU MOUVEMENT DE LA PAIX du Comité français du Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine (RESU) « 

Ukraine : « Nous créons des syndicats indépendants dans les hôpitaux »

Depuis plusieurs mois, à Kyiv, Lviv et dans d’autres villes ukrainiennes, les travailleur·euses des hopitaux, notamment les infirmières, se sont mobilisé·es pour défendre leurs droits. En cause notamment, les salaires non payés, les conditions de travail et les fermetures d’hôpitaux. Des syndicats indépendants à la base sont apparus. Oksana Slobodiana du mouvement « Sois comme Nina » a bien voulu répondre à nos questions sur cette situation.

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Pourriez-vous vous présenter pour nos lecteur·trices.
Je m’appelle Oksana Slobodiana. J’anime le mouvement dans le secteur de la santé le mouvement « Sois comme Nina », le syndicat indépendant de la région de Lviv, et je travaille comme infirmière dans un hôpital pour enfants. Je suis également mère de quatre enfants, dont trois sont encore mineurs.

Pourriez-vous nous présenter le mouvement « Sois comme Nina », son histoire, son rôle et la raison de son nom ? Continuer à lire … « Ukraine : « Nous créons des syndicats indépendants dans les hôpitaux » »

Nous sommes les Soulèvements de la terre

  • Nous sommes les Soulèvements de la terre
  • En soutien de la résistance, nous sommes les Soulèvements de la Terre
  • Appel à la solidarité avec les mouvements sociaux français ! Arrêtez les violences policières MAINTENANT !
  • Mégabassines : « Être prêt à tuer pour protéger un tas de terre en dit long »

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Nous sommes les Soulèvements de la terre
Plus de 65 000 signataires

Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière. Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant. On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte. 

Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour rendre caduque cette tentative d’étouffement. Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre.

Signez la tribune
La tribune a été publiée en premier dans le Monde le 30 mars  Continuer à lire … « Nous sommes les Soulèvements de la terre »

Suite à la guerre, la géographie socialement sélective des « asiles » pour exilés russes

Lorsque les troupes russes ont envahi l’Ukraine en février dernier, faisant ainsi fuir des millions d’Ukrainiens pour sauver leur vie, des milliers de Russes se sont également empressés de faire leurs bagages et de quitter leur pays, craignant que le Kremlin ne ferme les frontières et n’impose une loi martiale.

Certains s’opposaient depuis longtemps à l’autoritarisme croissant, et l’invasion a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. D’autres étaient poussés par l’intérêt financier, pour préserver leurs moyens de subsistance ou échapper à la menace des sanctions. Puis, à l’automne 2022, une mobilisation militaire a poussé des centaines de milliers d’hommes à se sauver.

La guerre du président russe Vladimir Poutine a déclenché un exode historique de la population de Russie. Les premières données montrent qu’au moins 500 000 personnes, et peut-être près d’un million, sont parties au cours de l’année qui a suivi le début de l’invasion – un raz-de-marée à l’échelle de l’émigration qui a suivi la révolution bolchevique de 1917 et l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Continuer à lire … « Suite à la guerre, la géographie socialement sélective des « asiles » pour exilés russes »

Le prix Nobel de la Paix 2022 condamné à 10 ans de prison

Déclaration Centre de défense des droits Memorial

Le 5 mars 2023, un tribunal de Minsk a condamné nos camarades et collègues bélarusses, membres de l’organisation de défense des droits humains « Viasna » : Ales Bialiatski, co-lauréat du prix Nobel de la paix 2022, Valiantsin Stefanovich et Uladzimir Labkovich. Ils ont été reconnus coupables de « contrebande en bande organisée » (alinea 4 de l’article 228 du Code pénal) et de « financement d’actions de groupe portant gravement atteinte l’ordre public » (alinea 2 de l’article342 du Code pénal).

Cette condamnation, ainsi que les poursuites pénales engagées à l’encontre de Bialiatski, Stefanovich et Labkovich, constituent des représailles flagrantes et illégales pour leurs activités en faveur des droits humains sur fond de campagne de terreur contre la société civile et l’ensemble du peuple bélarusse, lancée par le régime dictatorial en août 2020, après les élections perdues par Loukachenko. Continuer à lire … « Le prix Nobel de la Paix 2022 condamné à 10 ans de prison »

L’Ukraine et la question de l’autogestion (+ entretien avec des membres du groupe féministe Bilkis de Lviv)

Dans son rapport d’activité de 2022, le Sotsialnyi Rukh (Mouvement social) soulignait que « La société civile a été contrainte de remplir le rôle de l’État et, au lieu d’attendre une assistance plus spécifique, d’assumer presque toutes ses fonctions sociales ». Quelques mois plus tôt, en septembre 2022, lors de sa conférence de Kyiv, cette organisation expliquait que « la guerre a conduit à de nouvelles formes d’auto-organisation et de politique populaire. La mobilisation du peuple sur la base de la guerre de libération nationale a renforcé le sentiment d’implication populaire dans une cause commune et la conscience que c’est grâce aux gens ordinaires, et non aux oligarques ou aux entreprises, que ce pays existe. La guerre a radicalement changé la vie sociale et politique en Ukraine, et nous ne devons pas permettre la destruction de ces nouvelles formes d’organisation sociale, mais les développer ». Parmi les revendications mises en avant par la conférence, Sotsialnyi Rukh mettait en avant « En particulier, la nationalisation des entreprises clés sous contrôle ouvrier et public est nécessaire. Introduction de l’ouverture des livres de compte dans toutes les entreprises, quelle que soit la forme de propriété et d’implication des salariés dans leur gestion, création d’organes et de comités élus séparés pour la réalisation de ce droit. » [1] De son côté, Katya Gritseva, membre de cette organisation, dans une interview donnée, lors de son passage à Paris, à la revue française Contretemps [2], observait que « Beaucoup de gens sont volontaires, ils s’engagent dans l’aide mutuelle, créent des organisations extra-étatiques pour pallier les carences d’un État peu préparé à une telle situation. Cette dynamique d’auto-organisation est contradictoire avec le retour des conservateurs, voire de l’extrême droite. Pour la gauche il agit d’agir en faveur de cette dynamique, d’aider les travailleurs, les gens, sans prétendre leur donner des leçons à la manière des staliniens ». Ksénia de QueerLab à la question sur l’autogestion en Ukraine nous répondait « Oui, la pratique de l’autogestion est généralisée. En Ukraine, ce sujet est discuté et est pertinent, car tout le monde est impressionné par le phénomène d’auto-organisation de diverses équipes, de volontaires, d’activistes, dont la montée est devenue perceptible avec le début d’uneguerre à grande échelle ! Notre équipe est également autogérée, chacun s’engage et coordonne la direction.En outre, adhérant à la structure horizontale, nous n’avons pas de chefs » ou de patrons » [3]. Ajoutons que de nombreux observateurs occidentaux surpris par la remise en route si rapide des chemins de fer ukrainiens après des bombardements russes, en concluaient que des entreprises privées n’auraient jamais pu réaliser ces exploits ni si efficacement organiser l’évacuation des réfugiés. L’association Autogestion remarquait (11 mars 2022) que « La guerre a confirmé pour les uns, révélé à d’autres, renforcé en tout cas, l’existence d’une solidarité nationale et surtout provoqué une auto-organisation populaire. À l’initiative des travailleurs, la reconversion de la production de nombreuses entreprises pour soutenir l’effort de guerre a été organisée… Municipalités, administrations locales, groupes d’habitants organisent ensemble la vie quotidienne, le ravitaillement, les soins, les évacuations. » Continuer à lire … « L’Ukraine et la question de l’autogestion (+ entretien avec des membres du groupe féministe Bilkis de Lviv) »

La bataille des retraites : une mobilisation décisive, pour construire une alternative radicale

La bataille engagée le 19 janvier contre le projet Borne-Macron, qui a donné lieu à une série de journées de grève et de manifestations massives et combatives à l’appel d’une intersyndicale unitaire, est décisive. Cette contre-réforme brutale ne vise pas à améliorer les retraites mais à les dégrader.

Elle est combattue par une grande majorité de la population, des travailleurs et travailleuses, et des jeunes. La victoire est donc possible ! Elle permettrait de mettre fin à la dégradation de la qualité de vie de millions de personnes, et d’améliorer le rapport de force social et politique dans les prochaines années.

Nous mettrons toutes nos forces dans cette bataille, en faisant front commun avec toutes les forces de gauche et écologistes pour défaire ce nouveau projet destructeur du gouvernement. C’est par la mobilisation générale, en particulier en construisant une grève dans la durée, reconductible, que nous pourrons faire reculer ce gouvernement. Continuer à lire … « La bataille des retraites : une mobilisation décisive, pour construire une alternative radicale »

Un drapeau planté dans le sable : les femmes sahraouies construisent la souveraineté

Une vidéo montre la vie quotidienne et les histoires de femmes vivant dans un camp de réfugiés sahraouis en Algérie

Le 18 février, des femmes du monde entier manifestent en solidarité avec les femmes sahraouies. Le peuple du Sahara occidental se bat pour l’autodétermination depuis près d’un demi-siècle. Les femmes font partie de cette lutte permanente et infatigable. En 1975, elles ont fait face à l’occupation violente de leur territoire par le Maroc et, depuis lors, elles construisent avec leur travail quotidien les conditions de possibilité de vie et de lutte dans chacune des régions qu’elles habitent.

La Marche Mondiale des Femmes et le portail Capire sont profondément engagés dans la lutte des femmes sahraouies pour l’indépendance et l’autodétermination sur leur territoire. Plus qu’une déclaration, cet engagement doit se concrétiser en visibilité de cette lutte, en pression pour que nos pays reconnaissent la République Arabe Sahraouie Démocratique et agissent pour la fin de l’occupation marocaine. Continuer à lire … « Un drapeau planté dans le sable : les femmes sahraouies construisent la souveraineté »

FEMMES ET POUVOIR : le couple impossible ?

Interview d’Eliane Viennot par Francine Sporenda

Éliane Viennot est professeuse émérite de littérature française de la Renaissance à l’université Jean-Monnet-Saint-Étienne et historienne. Elle est notamment l’autrice de « Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin », « L’Académie contre la langue française », « Et la modernité fut masculine », « La France, les femmes et le pouvoir », « Marguerite de Valois », « La différence des sexes » (avec N. Mathevon), « L’engagement des hommes pour l’égalité des sexes » (avec F. Rochefort), « Revisiter la querelle des femmes » (avec N. Pellegrin), « L’âge d’or de l’ordre masculin ».

FS : La Révolution française a été la cause d’un recul majeur des droits des femmes : les femmes de pouvoir – reines, régentes, favorites royales, etc. – ont disparu ; les révolutionnaires, dites-vous, « ont seulement libéré une élite masculine ». C’est une longue histoire, mais pouvez-vous résumer les raisons de ce recul ? Continuer à lire … « FEMMES ET POUVOIR : le couple impossible ? »

Appel à un contre-sommet mondial des mouvements sociaux aux Assemblées annuelles du FMI-BM qui se tiendront à Marrakech du 9 au 15 octobre

« Désireux de favoriser l’unité d’action, le CADTM propose que soit rédigé un appel commun à ce contre-sommet. Il s’adresse à tous les mouvements désireux de joindre leurs forces en défense de l’humanité »

Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (GBM) et du Fonds monétaire international (FMI) se tiendront du 9 au 15 octobre 2023 à Marrakech au Maroc.

Le FMI occupe le devant de la scène suite à l’aggravation de la crise multifacette qui affecte le monde depuis 2020. Il a signé des accords de crédit avec une centaine de gouvernements au cours des trois dernières années. Dans le cadre de chacun de ces accords le FMI exige la poursuite de politiques néolibérales. Dans le même temps une nouvelle crise de la dette se développe. Il est grand temps de réagir. Continuer à lire … « Appel à un contre-sommet mondial des mouvements sociaux aux Assemblées annuelles du FMI-BM qui se tiendront à Marrakech du 9 au 15 octobre »

Le gouvernement et les parlementaires ne peuvent pas être sourds à cette mobilisation puissante (et autres textes)

  • Le gouvernement et les parlementaires ne peuvent pas être sourds à cette mobilisation puissante
  • Pourquoi et comment se mobiliser contre la réforme des retraites ?
  • Ulysse Lojkine et Michaël Zemmour : Chiffrer la différence sociale d’espérance de vie et celle de la retraite
  • People’s Health Movement solidaire des travailleuses et travailleurs de la santé et des militants en France 
  • Comité de mobilisation de la direction générale de l’Insee, soutenu par les sections CFDT, CGT, FO, SUD : Analyse Retraites
  • Sept syndicats se mobilisent ce samedi 11 février… Non au départ à la retraite à 64 ans ! (Kanaky)

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Pourquoi et comment se mobiliser contre la réforme des retraites ? Continuer à lire … « Le gouvernement et les parlementaires ne peuvent pas être sourds à cette mobilisation puissante (et autres textes) »

A la racine de la résistance russe

Aborder la justice sociale et reproductive sous l’angle du féminisme pourrait devenir un moyen d’affronter le régime de Poutine et de contester le militarisme russe.

Dans la sphère politique actuelle de la Russie, le « genre » prend de plus en plus d’importance en tant que question de sécurité nationale. Ce n’est pas une coïncidence si une interdiction totale des représentations LGBTQ+ dans l’art et les médias a été adoptée récemment, et si l’ordre stalinien de la « Mère-héroïne », qui honore les mères de dix enfants ou plus, a été réintroduit. Presque aucun des récents discours de Vladimir Poutine ne manquait la mention des « libertés de genre » et une proclamation de la défense des « valeurs traditionnelles » contre le danger sexuellement neutre du « parent numéro un » et du « parent numéro deux ». Continuer à lire … « A la racine de la résistance russe »

« Au sein de la communauté artistique, un débat est ouvert sur les modalités d’action face au gouvernement »

Comme tous les galeristes, Orkideh Daroodi a fermé les portes de sa galerie à Téhéran en octobre 2022 afin de montrer son soutien aux manifestations pro-démocratiques qui s’intensifiaient.

Sa décision de rouvrir six semaines plus tard pour une exposition de trois artistes féminines a déclenché une réaction immédiate, avec des jets de peinture rouge sur la façade de la galerie.

« On m’a accusé de normaliser la situation en Iran », a déclaré Orkideh Daroodi, 40 ans, propriétaire de O Gallery, l’un des principaux lieux d’art visuel du pays. « Mais nos vies ne sont pas devenues normales et aucun de nous n’est le même qu’avant », a-t-elle poursuivi. « Comment quelqu’un peut-il aider le mouvement de protestation en ne travaillant pas ? Si nous choisissons de fermer nos portes dans le secteur privé, et de rester dans nos maisons et nos studios, nous ne faisons que nous isoler davantage. » Continuer à lire … « « Au sein de la communauté artistique, un débat est ouvert sur les modalités d’action face au gouvernement » »

« Nous, prisonnières politiques, vivons dans une prison où plane l’ombre des peines de mort »

« La peine de mort, en privant du droit à la vie, est l’une des violations les plus flagrantes des droits de l’homme. Pendant des décennies, la société iranienne a souffert de l’exécution de ses proches, et ces jours-ci, nous avons de nouveau assisté à l’exécution d’un certain nombre de jeunes manifestants, d’autres risquent toujours d’être exécutés.

Nous, femmes prisonnières politiques, vivons dans une prison où l’ombre des peines de mort et les menaces de mort pèsent sur nombre de nos codétenues. Parmi elles, Sepideh Kashani et Niloufar Bayani, deux militantes écologistes, saluées par les Iraniens pour avoir œuvré à la préservation de l’environnement et l’avenir de notre terre, en font partie. Il y a cinq ans, elles ont été arrêtées suite à une affaire montée de toutes pièces par les Gardiens de la révolution. Elles ont subi à des pressions psychologiques et physiques pendant deux ans dans des cellules d’isolement du quartier de sécurité, afin qu’elles avouent ce qu’elles n’ont pas fait et que leurs interrogateurs puissent justifier leur exécution. L’un des outils les plus écœurants utilisés par les Gardiens de la révolution pour obtenir des aveux est de mettre les détenues face à la mise en scène de leur propre exécution. Etre menacé de mort dans la solitude d’une cellule n’est pas loin d’une véritable exécution. Sepideh Kashani et Niloufar Bayani, ainsi que d’autres militantes écologistes ont été traduites en justice dans ces circonstances et ont été accusées d’espionnage sans aucune preuve légale, et ont même été accusées de « corruption sur Terre » [la charge la plus grave du Code pénal iranien qui entraîne généralement la peine capitale]. Continuer à lire … « « Nous, prisonnières politiques, vivons dans une prison où plane l’ombre des peines de mort » »

Myanmar. Deux ans après le coup d’Etat, suite à la répression, la résistance démocratique a débouché sur une guerre civile. La crise humanitaire est béante

Deux ans après le dernier coup d’Etat militaire qui a déposé le gouvernement démocratiquement élu du Myanmar, ce qui a commencé comme une vague de protestation nationale contre la prise de pouvoir de l’armée a débouché sur une véritable guerre civile.

Les militaires du Myanmar sont allés au-delà de l’historique répression ou de la terreur contre des groupes ethniques minoritaires : ils font la guerre à la société dans son ensemble. Il y a peu de chances que la violence cesse, et encore moins que les auteurs soient poursuivis pour une série de crimes contre « leur » population.

Pendant ce temps, la junte continue de voler les richesses du Myanmar. Ce « pays moins avancé », classé ainsi par les Nations unies, est largement pourvu de ressources naturelles qui sont détournées. Il y a une crise humanitaire majeure et une crise environnementale croissante. Pourtant, en dehors du pays, les complexités de la situation sont à peine appréhendées. Continuer à lire … « Myanmar. Deux ans après le coup d’Etat, suite à la répression, la résistance démocratique a débouché sur une guerre civile. La crise humanitaire est béante »

Voyages aux pays de grande liberté… (12)

Si la part d’improvisation est plus ou moins importante dans les concerts et les enregistrements de jazz, certains musicien-ne-s n’hésitent pas à nous offrir de longues d’improvisations collectives. Certaines rencontres se font, hors schéma, hors structure, ou du moins nommée comme telle. Cela ne signifie pas qu’une ou des nervures ne soient pas sous-jacentes à ces improvisations. C’est éventuellement à l’auditrice et à l’auditeur de les rechercher. Voyages donc aux pays de grande liberté… Au hasard de ré-écoutes récentes. Continuer à lire … « Voyages aux pays de grande liberté… (12) »

Pour lutter efficacement contre l’impunité, la France doit modifier sa législation

Depuis des années, des organisations de défense des droits humains alertent sur les restrictions de la compétence universelle en France. Alors que la communauté internationale souligne l’impératif de justice en Ukraine et ailleurs, le gouvernement français devrait engager les réformes nécessaires pour que les survivants obtiennent justice et les responsables d’atrocités répondent de leurs crimes. Continuer à lire … « Pour lutter efficacement contre l’impunité, la France doit modifier sa législation »