Mayotte Place Nette. Vers un monde inhabitable

Mayotte serait-elle devenue la mauvaise conscience de la France, sa honte, sa dissimulation ? Le pire s’y passe tranquillement. Bien qu’y adviennent les événements les plus tragiques, les plus infamants et de fait les plus moralement discutables, les citoyens se réclamant Français et revendiquant la France pour leurs intérêts, expriment peu leur trouble quant aux maux infligés aux populations pauvres, qui composent tout de même la grande majorité des habitants de l’ile.

Pire encore, les citoyens les mieux traités récriminent contre le pouvoir et surenchérissent sur sa brutalité envers les plus pauvres, catégorie à laquelle appartiennent également les migrants. Continuer à lire … « Mayotte Place Nette. Vers un monde inhabitable »

Le dégel du corps électoral prêt à enflammer la Kanaky-Nouvelle-Calédonie

En Nouvelle-Calédonie, pouvoir macroniste et droite coloniale avancent à marche forcée pour liquider le processus de décolonisation. La remise en cause du gel du corps électoral, qui permet d’atténuer les effets démographiques de 170 ans de colonisation, menace les aspirations du peuple kanak à sa pleine émancipation. Et trente ans de paix dans l’archipel.

En Kanaky-Nouvelle-Calédonie, l’État français poursuit, et même amplifie, une vaste opération de recolonisation. Encore que le terme peut faire débat, comme le souligne Daniel Wea, président du Mouvement des jeunes Kanak en France (MJKF) : « Je ne sais pas si on peut vraiment parler de recolonisation. Pour nous, la colonisation ne s’est jamais arrêtée. »

Une vaste contre-offensive impérialiste tout au moins, après deux consultations d’autodétermination porteuses d’espoir en 2018 et 2020. Un espoir que l’exécutif macroniste a entrepris de démolir consciencieusement, en commençant par saborder le troisième et dernier référendum prévu. Boycotté par l’ensemble du camp indépendantiste, le vote du 12 décembre 2021 s’est tenu pour ainsi dire sans les Kanak, peuple premier du territoire, et le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) continue à le contester au niveau international. Continuer à lire … « Le dégel du corps électoral prêt à enflammer la Kanaky-Nouvelle-Calédonie »

Mayotte, démolitions des quartiers pauvres sous couvert de la loi Elan

Rapports de la LDH

LIRE LE RAPPORT 2021
La démolition des quartiers pauvres de Mayotte sous couvert de la loi Elan se caractérise toujours par des contradictions entre les arrêtés et les réalisations, le nombre d’habitations détruites est toujours supérieures à celui annoncé dans les arrêtés. Les annexes des arrêtés sont également contradictoires entre elles : les rapports de la gendarmerie, de l’ARS et de l’ACFAV ne s’accordent jamais sur le nombre d’habitations installées sur les parcelles concernées. Les familles et les habitations ne sont pas clairement identifiées ; l’obligation de relogement qui figure dans l’article 197 de la loi n’est jamais remplie : il ne s’agit que d’un hébergement d’urgence de trois semaines dont le principe aurait été rappelé aux familles, comme seule obligation supposée par le préfet. Seule apparait la mention « une solution d’hébergement a été proposée » aux familles. Continuer à lire … « Mayotte, démolitions des quartiers pauvres sous couvert de la loi Elan »

Non à la mise en péril du processus de décolonisation en Nouvelle-Calédonie 

TRIBUNE. La politique du coup de force, irrespectueuse des droits légitimes du peuple Kanak, conduite par le gouvernement ne peut mener qu’à un immense gâchis, s’alarment dans cet appel 56 personnalités.

L’État a imposé que le 3e référendum d’autodétermination se tienne à la date prévue en décembre 2021. C’était aller contre la demande des indépendantistes de le reporter, compte tenu de l’impact du covid et de la période de deuil qui s’en est suivie. En dépit d’une abstention de 57%, dont une majorité de Kanaks, le gouvernement considère que l’électorat de l’archipel a alors définitivement opté pour une « Nouvelle-Calédonie dans la France ».

Aujourd’hui, il décide de reporter les élections provinciales de 2024 et de modifier la Constitution pour autoriser le « dégel » du corps électoral provincial. Il s’agit d’ouvrir la citoyenneté calédonienne, pas seulement aux natifs – les indépendantistes sont favorables à la pleine application du droit du sol –, mais au terme d’une durée de 10 ans à tous les résidents. Lesquels deviendront électeurs et éligibles pour les assemblées de Province qui déterminent les orientations politiques locales et la composition du Congrès du pays.

Cette imposition d’un « corps électoral glissant », sans un accord politique global négocié entre les différentes parties prenantes, constitue un passage en force de l’État. Celui-ci, une fois de plus, dicte son calendrier en fixant au processus engagé la date butoir du 1er juillet 2024. Continuer à lire … « Non à la mise en péril du processus de décolonisation en Nouvelle-Calédonie « 

France : la FIDH saisit le comité européen des droits sociaux pour enfin garantir les droits des ultramarin-es

Communiqué commun LDH, FIDH et Kimbé Rèd F.W.I.

Avec le concours de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et de Kimbé Rèd F.W.I., la FIDH saisit le Comité européen des droits sociaux du Conseil de l’Europe pour exiger de la France l’accès urgent à l’eau potable en Guadeloupe, des réparations pour la pollution au chlordécone et l’application de la Charte sociale européenne. Avec cette action en justice, nos organisations de défense des droits humains entendent défendre l’universalisme des droits pour l’ensemble du territoire français, mettant ainsi un terme à des inégalités historiques entre l’outre-mer et l’hexagone. Continuer à lire … « France : la FIDH saisit le comité européen des droits sociaux pour enfin garantir les droits des ultramarin-es »

Homes indiens de Guyane : vers une Commission vérité ?

L’IFJD – Institut Louis Joinet, UNICEF France et l’Université de Guyane ont organisé, sous le haut patronage du Grand Conseil Coutumier, une série d’événements intitulée « Autochtones et écoles : réparer l’injustice ? », les 10 et 13 décembre 2022. Elle comportait notamment un séminaire organisé à l’Université de Guyane le 13 décembre. Organisé en ateliers, il visait à analyser l’impact passé et les conséquences actuelles des traumatismes générés au sein des populations autochtones par l’intégration de 2000 enfants dans des pensionnats catholiques dont les règles de vie, prenant l’exact contre-pied des conditions et des valeurs amérindiennes, visaient à déconstruire leurs racines identitaires. Lors de ces événements, il est apparu qu’une Commission vérité et réconciliation, s’appuyant sur les modèles retenus à l’étranger (Canada, États-Unis, Australie, Groenland, Finlande et Suède notamment), pourrait être une option pertinente pour la prise en charge du traumatisme ressenti par les anciens pensionnaires des Homes et leur entourage, ainsi que pour reconstruire le vivre-ensemble. Cette hypothèse initiale doit néanmoins être corroborée par un travail exploratoire plus approfondi permettant de la confirmer ou de l’infirmer.

Capture-decran-2024-02-01-a-13.49.44 Continuer à lire … « Homes indiens de Guyane : vers une Commission vérité ? »

Non à la sortie de l’accord de Nouméa ! Ni à la recolonisation !

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Non aux 2 projets de loi sur la Kanaky-Nouvelle Calédonie !
Non au dégel du corps électoral !

En ce début 2024, après 170 ans de colonisation de la terre de Kanaky, et année anniversaire des 40 ans de création du FLNKS, le gouvernement français a décidé de présenter unilatéralement deux projets de lois sur l’avenir institutionnel de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie mettant en jeu l’avenir du peuple Kanak. Reflet du mépris total de l’État vis à vis de la voix indépendantiste qui s’oppose unanimement à la sortie de l’Accord de Nouméa et au dégel du corps électoral.

Après les affrontements violents qui ont marqué les années de 1984 à 1988, les accords de Matignon-Oudinot (1988) et de Nouméa (1998) fruit de décennies de négociations, ont permis la reconnaissance du peuple Kanak comme peuple autochtone de Nouvelle Calédonie, et ont ouvert un processus de décolonisation et d’autodétermination. Continuer à lire … « Non à la sortie de l’accord de Nouméa ! Ni à la recolonisation ! »

La suppression du « droit du sol » à Mayotte : une mesure d’exception dangereuse pour toutes et tous

Communiqué LDH

C’est devenu une habitude : chaque visite ministérielle est l’occasion de déclarations fracassantes au premier rang desquelles figure systématiquement le renforcement de la lutte contre l’immigration. Ainsi pour tenter d’apaiser la colère des habitantes et habitants de Mayotte face à l’insécurité et à la crise migratoire, Gérald Darmanin a tout bonnement réitéré son souhait de supprimer le « droit du sol » en révisant la Constitution.

Le reniement de ce droit fondamental, qui existe depuis 1804, est le moyen proposé par le ministre de l’Intérieur censé pallier l’abandon de l’Etat et la déshérence de l’ensemble des services publics dans ce département le plus pauvre de France. Continuer à lire … « La suppression du « droit du sol » à Mayotte : une mesure d’exception dangereuse pour toutes et tous »

Droit du sol, « A Mayotte, les Comoriens ne sont pas des étrangers » !

Ce dimanche 11 février 2024, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin annonce sa volonté de mettre en place une réforme constitutionnelle pour obtenir « la fin du droit du sol à Mayotte ». Il s’agit d’une aggravation d’une législation déjà exceptionnelle à Mayotte sensée régler une situation considérée par l’État comme délétère mais qui est née du fait colonial imposé par la France aux Comores.

Cette initiative du ministre de l’intérieur est aussi un danger majeur et plus général pour le droit du sol, cette initiative est perçue comme une opportunité pour des commentateurs et partis d’extrême droite, rêvant déjà d’étendre cette mesure à la France métropolitaine [1].

Mayotte fait historiquement partie de l’archipel comorien. En 1975, la France a manœuvré pour maintenir sa souveraineté sur Mayotte au moment où le reste des Comores devenaient indépendantes. La communauté internationale n’a jamais reconnu officiellement le rattachement de Mayotte à la France et l’a condamné par une vingtaine de résolutions de l’ONU. Continuer à lire … « Droit du sol, « A Mayotte, les Comoriens ne sont pas des étrangers » ! »

Le 17ème congrès de l’USTKE

Le 17ème congrès de l’USTKE Le congrès avait pour thème « Éradiquer le colonialisme, combattre les injustices pour construire ensemble un pays nouveau : Kanaky ». Du 12 au 14 décembre, 410 congressistes ont débattu des rapports faisant apparaître les injustices sociales et économiques ; diverses motions ont été adoptées, dont celle de politique générale qui fixe le mandat du Bureau confédéral.

Fédérations, unions provinciales et unions communales constituant l’USTKE figurent ici. Le rapport des commissions internes à la confédération a commencé par celui des Femmes, suivi par ceux des secteurs Social, de la Jeunesse, de la Formation, des Négociations de branche, de la Communication, des relations internationales, de la représentante de l’USTKE en France et Logistique – Activités et Bâtiment. Puis, le représentant de l’Union provinciale Nord et celui de l’Union provinciale des Iles ont rendu compte du développement de ces deux Unions, de l’ancrage interprofessionnel territoriale de l’USTKE à travers les nombreuses Unions communales. La Formation professionnelle et la situation de l’Industrie minière ont fait l’objet d’interventions détaillées. Continuer à lire … « Le 17ème congrès de l’USTKE »

Mélanie Atapo, la deuxième femme à prendre les rênes de l’USTKE

Après trois jours de congrès très intenses en débat et à l’issue des votes des motions provenant des fédérations STKE et des modifications statutaires de l’Organisation, Mélanie Atapo succède à André Forest à la présidence de l’USTKE. Une mandature de trois ans l’attend avec une équipe de jeunes cadres militants actifs qui l’accompagnera dans sa nouvelle fonction. « Une mandature qui se fera dans la continuité », assure-t-elle.

Agée de 59 ans, Mélanie Atapo a occupé le poste de 1ère vice-présidente de l’USTKE dès décembre 2015. Elle a fait ses premiers pas au sein de l’Organisation syndicale en 1989. Cette année-là, elle travaillait, dans une boîte d’impression sur textiles dénommée Tee Tex and Sun. « Nos conditions de travail m’ont amené à me syndiquer à l’USTKE qui était le syndicat le mieux approprié pour défendre nos droits » se rappelle-t-elle. Fin des années 80 et au début des années 90, elle était adhérente à la fédération de l’industrie. « J’ai assisté pour la première fois à un congrès de l’USTKE, en 1989 à la maison des syndicats à la Vallée-du-Tir », se souvient Mélanie. C’est à partir de cette année-là que le président fondateur de l’USTKE, Louis Kotra Uregei a pris la jeune Mélanie Atapo sous son aile. Elle avait 24 ans. « C’est comme ça que j’ai été projetée dans la responsabilité, en étant nommée trésorière de la fédération de l’industrie », se rappelle la syndicaliste. Continuer à lire … « Mélanie Atapo, la deuxième femme à prendre les rênes de l’USTKE »

Vertières, Haïti, 18 novembre 1803 : le basculement du monde

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Dans Après Vertières. Haïti, épopée d’une nation, Jean-Claude Bruffaerts et Jean-Marie Théodat analysent la bataille qui marque le dernier acte de la guerre d’indépendance haïtienne, ainsi que les récits historiques divergents qui en rendent compte.

Après Vertières. Haïti, épopée d’une nation revient sur la bataille de Vertières, le 18 novembre 1803, qui consacre l’indépendance d’Haïti. À partir de l’existence de quatre documents – le document originel ayant été perdu –, relatant, avec des différences notables, l’acte de reddition des troupes napoléoniennes, les auteurs mènent une double enquête sur les événements et les récits historiques dans lesquels ils sont pris. La victoire sur les troupes françaises, constitue le « dernier acte de la guerre d’indépendance commencée en 1791 » et le « symbole de la rupture » par laquelle Haïti allait représenter un défi tout à la fois pour les États colonisateurs, la pensée moderne et la soif d’émancipation. Continuer à lire … « Vertières, Haïti, 18 novembre 1803 : le basculement du monde »

Colonies françaises : une déclaration unitaire

Le 22 septembre 2023, à New-York, à l’occasion de la 78ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, les représentantes de mouvements anticolonialistes de Nouvelle-Calédonie, de Martinique, de Guyane, de Polynésie (française), de Guadeloupe ont rappelé la pertinence des résolutions de l’ONU sur la décolonisation et souligné l’urgence de l’achèvement du processus de décolonisation jusqu’à l’émancipation totale de tous les peuples sous domination coloniale : Continuer à lire … « Colonies françaises : une déclaration unitaire »

Chlordécone : vérité et réparations ! 

Manifestation samedi 28 octobre à Paris,
à 14 heures au kiosque de la Place de la Nation
en soutien aux mobilisations qui se dérouleront 
en Martinique du 22 au 28 octobre 2023

Le chlordécone, insecticide interdit depuis 1975 aux États-unis, n’a jamais été utilisé en France hexagonale mais a été utilisé aux Antilles au moins jusqu’en 1994 dans les plantations de bananes, et a empoisonné toute la population antillaise, qu’elle vive en Guadeloupe, en Martinique ou ailleurs du fait de déplacements forcés. 

Ce pesticide a aussi pollué les terres, et donc la production agricole, la mer, l’eau et, ce, pour plusieurs siècles !  Continuer à lire … « Chlordécone : vérité et réparations ! « 

Extractions culturelles en caraïbes – un contre-récit décolonial

Le texte qui suit porte témoignage de violences institutionnelles qui furent commises en Guadeloupe 2013 et 2017, dans le cadre d’un projet de création d’une ressource pédagogique avec le ministère de l’Education nationale et le réseau CANOPÉ sur « l’Art des Caraïbes-Amériques ». Initiateur de ce projet, je l’ai codirigé, ai conçu son cadre conceptuel et ses principales orientations, pour en être brutalement évincé avant qu’il ne soit mis en ligne sur le site de CANOPÉ. Ces faits dont je propose une analyse, s’inscrivent dans une longue histoire de violences coloniales, physiques ou symboliques, commises dans les « outre-mer », singulièrement dans les Antilles françaises, coincées dans l’impasse d’une décolonisation inachevée. D’emblée, les relations de dépendance et de subordination entre la France hexagonale et ces territoires lointains, en font un terreau fertile pour les abus de pouvoir. Dans le cas présent, ces violences systémiques ont pris la forme d’une extraction de richesses culturelles, d’un pillage de savoir, de l’effacement et de l’invisibilisation du travail d’un Afro-Caribéen, finalement d’une oppression raciale, au détriment d’une jeunesse à laquelle était destinée cette ressource pédagogique. C’est par effraction que ce texte prend place dans les interstices du discours dominant qui veut s’imposer comme discours de vérité. Ce contre-récit répond à la nécessité de faire archive en marge de l’histoire officielle tronquée, une histoire dont les subalternes sont les habituels exclus.  Continuer à lire … « Extractions culturelles en caraïbes – un contre-récit décolonial »

A Mayotte, l’urgence de sanctuariser un accès à l’eau potable pour tous les habitants

Les écoles et les hôpitaux sont au bord de la fermeture, des cas de déshydratation sévère et des signes de gastro-entérite sont signalés. Face à cette crise sans précédent, les mesures du gouvernement restent insuffisantes, dénonce un collectif d’associations et d’organisations humanitaires.

Ces dernières années, l’accès à l’eau potable à Mayotte suscite des inquiétudes quotidiennes pour une partie de la population : 12% des habitants doivent se rendre aux bornes-fontaines et 6% ne disposent d’aucun accès à l’eau. La pénurie d’eau actuelle touche désormais l’ensemble de la population, aggravant davantage la situation des personnes les plus précarisées. Continuer à lire … « A Mayotte, l’urgence de sanctuariser un accès à l’eau potable pour tous les habitants »

Projet d’ACCORD & PACTE sur la CALÉDONIE (qui remplacerait l’accord de Nouméa)

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Introduction : le projet d’accord du 6/09/2023 complète le discours pacte à Nouméa le 26/07/2023 de M. Macron. Il a été remis aux délégués politiques du pays à Paris, avec leur nom en filigrane contre toute diffusion ! Un procédé douteux, ignoré par la représentation indépendantiste qui prend mandat de sa base : le projet a fuité, comme avant lui celui des Conséquences du oui et du non.

QU’EST-IL PERTINENT D’EN FAIRE, D’UN POINT DE VUE INDÉPENDANTISTE ?
LE REJETER D’EMBLÉE ? LE REJETER EN BLOC APRÈS EXAMEN ? L’EXAMINER ET CHERCHER UN COMPROMIS ? Continuer à lire … « Projet d’ACCORD & PACTE sur la CALÉDONIE (qui remplacerait l’accord de Nouméa) »

En Kanaky-Nouvelle-Calédonie, 170 ans de colonisation

24 septembre 1853 / 24 septembre 2024

Ce dimanche 24 septembre 2023 marque un triste anniversaire : cela fait 170 ans aujourd’hui que la Nouvelle-Calédonie vit sous tutelle de la France. C’est en effet le 24 septembre 1853, à Balade, dans l’extrême nord de la Grande terre, que le contre-amiral Febvrier-Despointes prenait officiellement possession du territoire au nom de l’empereur Napoléon III.

L’anniversaire de cette prise de possession intervient alors que la Kanaky-Nouvelle-Calédonie se trouve, à nouveau, dans une inquiétante impasse politique. L’exécutif macroniste entend s’appuyer sur les trois récentes consultations d’autodétermination   qui, de 2018 à 2021, se sont soldées par autant de victoires numériques du « non » à l’indépendance – pour bâtir un « nouveau projet », celui de la « Nouvelle-Calédonie dans la République » dixit le Président de la République lors d’un discours prononcé à Nouméa le 26 juillet dernier devant une foule quasi exclusivement blanche, chantant la Marseillaise et agitant des drapeaux bleu-blanc-rouge. Les indépendantistes avaient refusé de venir. Continuer à lire … « En Kanaky-Nouvelle-Calédonie, 170 ans de colonisation »

Nouvelle-Calédonie : le principal parti indépendantiste suspend les discussions avec l’Etat

L’Union calédonienne, composante majoritaire du front indépendantiste FLNKS, suspend ses rencontres prévues avec l’Etat pour préparer l’avenir institutionnel de l’archipel du Pacifique Sud, a-t-elle annoncé jeudi dans un communiqué publié à l’issue d’une commission exécutive élargie.

Jugeant « irrecevable » le projet d’accord de « cinq pages » proposé à Paris la semaine dernière sous l’égide du ministère de l’Intérieur, l’Union Calédonienne estime qu’il ramènerait « 30 ans en arrière » la population kanake. Elle annonce suspendre « toutes [ses] rencontres avec les représentants de l’Etat, y compris les réunions techniques », jusqu’à la tenue du congrès annuel du mouvement, qui se réunira du 9 au 12 novembre. Continuer à lire … « Nouvelle-Calédonie : le principal parti indépendantiste suspend les discussions avec l’Etat »

Mayotte : le combat de la LDH contre les arrêtés Elan peut se poursuivre

Le 19 juillet 2023, le Conseil d’Etat confirme l’intérêt à agir de la LDH contre les arrêtés Elan visant à l’évacuation et à la destruction des habitats informels à Mayotte.

Dans la poursuite de sa politique de destruction des habitats informels, le préfet de Mayotte a pris, le 19 septembre 2022, un arrêté n°2022-SG-1158 portant évacuation et destruction des constructions bâties illicitement au lieu-dit Doujani, commune de Mamoudzou, sur le fondement de l’article 197 de la loi Elan.

Par des requêtes en annulation, assorties de référé-suspension, introduites les 18, 19 et 22 octobre 2022, la LDH a entendu une nouvelle fois contester cet arrêté aux côtés des occupants sans titre des parcelles visées par l’arrêté. Continuer à lire … « Mayotte : le combat de la LDH contre les arrêtés Elan peut se poursuivre »