La tyrannie du productivisme d’État – À propos Congrès national du peuple de Chine de 2024

Le Congrès national du peuple est actuellement en session à Pékin, au beau milieu d’une forte récession économique qui affecte les conditions de vie de millions de personnes : resserrement du crédit sur le marché immobilier qui s’étend maintenant à d’autres secteurs financiers (voir mon article ici), déflation, ralentissement de l’industrie manufacturière, fuite massive des investissements étrangers, augmentation du chômage, etc. En réponse à ces problèmes, le Premier ministre Li Qiang [1] a présenté un rapport qui n’est rien d’autre qu’une longue liste de mesures définit par ses 26 ministères et qui fait penser à l’inventaire d’une épicerie. Il y a en fait quelque chose de plus : des slogans creux. Le mystère plane toujours sur ce que Li Qiang a dans la tête quant à la stratégie globale à appliquer pour résoudre la crise qui se dessine. Il a reconnu qu’il y avait eu des « difficultés et problèmes entremêlés », mais il a rassuré son auditoire sur le brillant avenir de la Chine : « sous la ferme direction du Comité central du PCC, avec le camarade Xi Jinping à sa tête, le peuple chinois a le courage, l’ambition et la force de relever n’importe quel défi et de surmonter n’importe quel obstacle ». De fait, il a mentionné Xi à 19 reprises, le couvrant d’éloges en tous genres. S’il y a un thème principal qui revient dans l’inventaire de l’épicerie dressé par le Premier ministre, c’est bien le culte du dirigeant suprême. Continuer à lire … « La tyrannie du productivisme d’État – À propos Congrès national du peuple de Chine de 2024 »

« S’opposer à la militarisation américaine dans la région Asie-Pacifique ne devrait pas signifier rester silencieux face à l’impérialisme émergent de la Chine »

Au Loong-Yu est un militant politique et des droits du travail de longue date à Hong Kong. Auteur de L’essor de la Chine : force et fragilité et Hong Kong en révolte : le mouvement de protestation et l’avenir de la Chine, Au vit désormais en exil. Dans cette longue interview, Au discute du statut mondial de la Chine et de ses implications pour l’activisme en faveur de la paix et de la solidarité.

L’un des plus grands défis auxquels est confrontée la gauche est de s’attaquer au statut de la Chine au sein du système capitaliste mondial. L’ascension fulgurante de la Chine a conduit de nombreuses personnes à se demander si la Chine faisait toujours partie du Sud global ou si elle était devenue un pays impérialiste. Comment comprendre le statut de la Chine aujourd’hui ? 
Le problème est qu’au cours des trois dernières décennies, la Chine n’a pas été un pays à part entière du tiers monde. D’un pays largement peuplé de paysans il y a 40 ans, il est aujourd’hui urbanisé à 60% et entièrement industrialisé. Sa fabrication déploie des produits bas et haut de gamme. En conséquence, la Chine a franchi le seuil pour devenir un pays à revenu intermédiaire supérieur selon la Banque mondiale. Pourtant, dans le même temps, 600 millions de Chinois disposent d’un revenu mensuel de seulement 140 dollars américains.

La Chine contient simultanément de nombreux éléments, ce qui la rend tout à fait unique. Le simple fait de regarder le PIB par habitant ou le revenu mensuel pourrait vous amener à croire que la Chine fait partie du Sud global. Mais aucune mesure ou indicateur économique ne peut à lui seul nous fournir une réponse définitive sur le statut de la Chine. La Chine d’aujourd’hui présente encore des éléments qui rappellent ceux d’un pays du tiers monde, mais l’importance de ces éléments a diminué avec le temps. Nous ne pouvons pas les écarter, mais ils ne restent que des éléments de définition du statut de la Chine. Pour tirer une conclusion utile sur la Chine, il faut considérer le pays dans son ensemble, en prenant en considération tous ses éléments. Continuer à lire … « « S’opposer à la militarisation américaine dans la région Asie-Pacifique ne devrait pas signifier rester silencieux face à l’impérialisme émergent de la Chine » »

Développement des marchés, affaiblissement de la souveraineté alimentaire : les 10 ans de l’Initiative chinoise des Nouvelles routes de la soie

En octobre 2023, des délégations de 140 pays se sont réunies à Pékin pour marquer le 10e anniversaire de l’Initiative chinoise des Nouvelles routes de la soie, également appelée Initiative route et ceinture (BRI – Belt and Road Initiative). Dans le contexte des problèmes économiques et des tensions actuelles de la Chine avec les États-Unis, le troisième forum de l’Initiative des Nouvelles routes de la soie était censé marquer l’abandon des investissements majeurs à l’étranger dans des projets de grande envergure. L’Initiative des Nouvelles routes de la soie devait désormais se concentrer sur des projets plus petits et plus respectueux de l’environnement. À une importante exception près toutefois : le secteur agro-alimentaire. Le commerce des produits alimentaires entre la Chine et ses partenaires de la BRI a en fait bondi de 162% au cours des dix dernières années, atteignant 76,1 milliards de dollars [1].

Confirmant cette tendance, depuis  2018, la Chine a été le pays qui a fourni le plus d’investissements internationaux dans le secteur agricole, à hauteur de 1,71 milliard de dollars par an en moyenne [2]. Pourtant dans cette offensive sur le commerce alimentaire dans le cadre de la BRI, la Chine manque peut-être d’une vision d’ensemble. Bien que la Chine ait fait des progrès considérables pour assurer le contrôle de son approvisionnement alimentaire à l’étranger grâce aux investissements de la BRI, sa dépendance à l’égard des importations de denrées alimentaires s’est renforcée. Continuer à lire … « Développement des marchés, affaiblissement de la souveraineté alimentaire : les 10 ans de l’Initiative chinoise des Nouvelles routes de la soie »

Un génocide en cours : les Ouïghours menacés de disparition

Médiapart a déjà documenté le premier génocide technologique de l’histoire : celui qui vise actuellement les Ouïghours en Chine. La journaliste Laurence Defranoux a situé ce terrible épisode en cours. Quand la bombe à retardement va-t-elle exploser ? (Gilles Fumey)

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Comment se battre contre un engrenage génocidaire [1] mis en place par le régime chinois à l’égard des Ouïghours ? Depuis soixante-dix ans, l’étau s’est resserré contre ce peuple aux marges de la Chine. Pourtant, l’ancien président Mao Zedong lui avait promis l’indépendance avant de le coloniser avec force sitôt installée la nouvelle république en 1949…

La journaliste Laurence Defranoux s’est faite, il y a quelque temps, la narratrice d’une persécution programmée de ce peuple. À force d’enquêtes dans les archives, d’interviews des rescapés des camps, des familles des détenus d’aujourd’hui, elle était parvenue à mettre au grand jour l’histoire d’une entreprise d’éradication d’un peuple entier dans une région de l’empire chinois, le Xinjiang, aux frontières de huit pays et qui regorge de richesses naturelles. Aujourd’hui, a lieu dans ce recoin du monde une persécution systématique d’un peuple amené pour les dirigeants chinois à disparaître. Continuer à lire … « Un génocide en cours : les Ouïghours menacés de disparition »

Chine et Israël ont une longue histoire de coopération en matière de répression

Même si elles sont restées dans l’ombre du fait de ses relations avec les États-Unis, Israël entretient depuis longtemps des liens fructueux avec la Chine, qui est aujourd’hui son deuxième partenaire commercial, y compris sur le plan des échanges de technologies militaires qui ont aidé l’État chinois à réprimer sa propre population.

Alors qu’Israël perpètre un massacre de Palestiniens à Gaza, nombreux sont ceux qui se sont concentrés, à juste titre, sur le soutien apporté par les États-Unis aux crimes de guerre de l’État israélien. Mais comme le souligne Tariq Kenney-Shawa, « il est clair qu’Israël n’a tout simplement plus besoin de l’aide américaine pour assurer la bonne santé de son économie ou pour maintenir son monstrueux avantage militaire qualitatif sur toutes les puissances régionales qui considérées comme des menaces ». Si le soutien militaire des États-Unis à Israël reste décisif, le pays bénéficie d’un soutien important de la part d’autres acteurs, et notamment du principal rival mondial des États-Unis, la Chine. Continuer à lire … « Chine et Israël ont une longue histoire de coopération en matière de répression »

La Chine dans la crise de la (dé)mondialisation

Le monde qui a permis l’envol de l’économie chinoise et son expansion internationale n’est plus. Les tensions sino-étasuniennes s’aiguisent sur fond de crise de la (dé)mondialisation marchande. A l’occasion de la réunion de l’Assemblée nationale populaire, Xi Jinping a confirmé son emprise sur les organes centraux du Parti communiste chinois, mais il doit faire face à une détérioration de l’économie. Il a rencontré « son meilleur ami » Vladimir Poutine à Moscou, s’engageant plus avant dans la crise eurasiatique, au risque de perdre pour une part sa mise en Europe. Derrière cet affichage diplomatique et un unanimisme de façade, le régime est confronté à une situation problématique, tant sur le plan intérieur que sur le plan international. Continuer à lire … « La Chine dans la crise de la (dé)mondialisation »

Impérialisme(s), Russie, Chine – Une mise en contexte historique versée au débat

A première vue, les trajectoires de la Russie et de la Chine au cours des XXe et XXIe siècles semblent fort similaires : de la révolution à la réintégration dans le marché mondial capitaliste au risque de (re)devenir des pays dominés, suivi d’un rebond conduisant à l’affirmation de deux nouveaux impérialismes. A y regarder de plus près, ces trajectoires s’avèrent aussi par plus d’un aspect irréductiblement spécifiques.

Une comparaison « en contexte » permet d’aborder un large éventail de questions politiques, conceptuelles et historiques que cet article ne fait qu’esquisser, sachant que chaque élément d’analyse avancé ici est discutable. Ces « pistes de réflexion » visent avant tout à alimenter les débats sur les mises à jour qu’impose le bouleversement en cours de la situation mondiale : que garder, reformuler, introduire, écarter ?

La réponse à ces questions dépend pour une part du courant de pensée auquel nous avons appartenu, mais nous sommes toutes et tous confrontés à la même exigence : faire le point. Le dialogue entre traditions militantes est à la fois nécessaire et possible. Un exemple : la Chine de Mao était, en ce qui me concerne, une société de transition non capitaliste (ce qui ne veut pas dire socialiste) ; pour d’autres, elle était un capitalisme d’Etat – mais pas un impérialisme. Nous sommes d’accord pour juger qu’elle l’est devenue et les divergences passées ne doivent pas nous empêcher de travailler ensemble à l’analyse de la formation sociale chinoise et à nous positionner ensemble sur ce qu’est un engagement internationaliste dans le monde présent. Il en va de même avec des courants et des militant.es « tiermondistes » ou issu.es du maoïsme pour qui la Chine n’est plus rouge – telle Kavita Krishnan en Inde, qui a rompu avec le PCML-Libération (elle était membre de son bureau politique). Continuer à lire … « Impérialisme(s), Russie, Chine – Une mise en contexte historique versée au débat »

Chine : solidarité avec la révolte qui ébranle la dictature

Un mois à peine après la fin du vingtième congrès du Parti communiste chinois destiné à mettre en scène le « triomphe » de Xi Jin Ping, la population chinoise se révolte et conteste le régime dictatorial. 

Ce sont des scènes inouïes ; des manifestants crient « Xi Jin Ping démission, à bas le Parti Communiste, Démocratie Liberté », brandissent des feuilles A4 sans texte, symbole de censure, chantent l’Internationale.

Le point de départ de la vague de manifestations est la politique dite « Zéro Covid » imposée par le régime et ses conséquences délétères. Des quartiers entiers sont confinés pendant des semaines, sans pouvoir se rendre au travail ni se ravitailler. Les salariés de l’immense usine Foxconn ont eux aussi été confinés au sein même de l’entreprise et des centaines d’entre eux se sont échappés de l’usine. Or le « Zéro Covid » est lié au faible taux de vaccination, notamment des personnes âgées ainsi qu’à l’utilisation du vaccin chinois Sinovac sans technologie ARN messager. Sinovac est beaucoup moins efficace dans des schémas vaccinaux incomplets (deux injections) mais le pouvoir refuse d’importer des vaccins à ARN. Continuer à lire … « Chine : solidarité avec la révolte qui ébranle la dictature »

« Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie »

La guerre d’agression impérialiste de la Russie contre l’Ukraine est l’événement géopolitique le plus important depuis l’effondrement de l’Union soviétique. Elle ouvre une nouvelle ère de l’impérialisme, marquée par l’intensification des rivalités, par des traits d’une démondialisation, par l’intensification des conflits entre blocs commerciaux et entre les alliances géopolitiques, par la militarisation accrue et les guerres par procuration entre les grandes puissances en vue de la détention de sphères d’influence avec leurs répercussions sur des nations opprimées.

La guerre exacerbe toutes les crises du capitalisme mondialisé : marasme économique, inflation, changement climatique et migrations. Elle en a ajouté de nouvelles, dont la plus importante est le nouvel endettement des pays du Sud, ainsi que la famine dans les pays devant faire face, entre autres, à la perte de livraison de céréales ukrainiennes et à une flambée spectaculaire et spéculative des prix des biens alimentaires. L’austérité, la misère et la faim frappent les pays les plus pauvres du monde.

Toutes ces crises en cascade vont approfondir les fractures entre les Etats à l’échelle internationale. Elles aggraveront également la polarisation politique déjà profonde au sein des pays, et déclencheront des soulèvements réactionnaires et/ou progressistes issus des profondeurs sociales. A son tour, l’establishment capitaliste de chaque Etat se tournera vers des méthodes autoritaires pour faire respecter l’ordre existant. Continuer à lire … « « Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie » »

« Violences génocidaires » et « risque sérieux de génocide »

Une résolution peut en cacher une autre [1]

La reconnaissance des violences génocidaires contre les populations ouïghoures et les autres minorités turciques de la Région autonome ouïghoure du Xinjiang a fait l’objet du vote d’une résolution parlementaire historique ce 20 janvier dernier, à 169 voix pour, une voix contre et   abstentions. Les discours prononcés dans l’hémicycle ont été d’une force et d’une intensité incroyables [2]. C’était et cela reste un très grand moment ; le symbole en est excessivement puissant, au plan national et international, pour toute la diaspora et bien évidemment pour les victimes.

Cette résolution votée est celle qui a été déposée le 2 décembre 2021 par Alain David dans la niche des Socialistes. Cependant, il n’y a pas une mais deux résolutions relatives à la condamnation des crimes perpétrés par l’État chinois. L’autre a été déposée un peu avant, le 27 novembre 2021, par Frédérique Dumas dans la niche « Libertés et Territoires », pour un vote prévu le 4 février 2022, jour de l’Ouverture des Jeux Olympiques d’hiver, journée particulièrement symbolique au plan politique. Continuer à lire … « « Violences génocidaires » et « risque sérieux de génocide » »

Chine : les arrestations, la censure et les menaces envers les journalistes doivent cesser

Communiqué SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes, FIJ

A Hong Kong, la liberté de la presse est en berne : les journalistes sont régulièrement victimes de censure, de menaces et d’emprisonnement, à l’instar de ce qui se pratique depuis 70 ans en Chine continentale.

On se souvient des accords de rétrocessions signés en 1997 entre le Royaume-Uni et la République Populaire de Chine, et des engagements pris à l’époque pour garantir le principe « un pays, deux systèmes » : 24 ans plus tard, ces engagements sont devenus caducs depuis la loi sur la sécurité nationale (LSN) avec une première victime : la liberté de la presse. Continuer à lire … « Chine : les arrestations, la censure et les menaces envers les journalistes doivent cesser »

La chute de Hong Kong et ses conséquences pour la Chine

Une grande purge est en cours à Hong Kong. Au total, 153 personnes ont été poursuivies en vertu de la loi sur la sécurité nationale (LSN), imposée à Hong Kong par le régime de Pékin en juillet dernier [1]. La menace de Pékin a incité de nombreuses organisations à se dissoudre. Entre janvier et fin septembre 2021, 49 structures ont décidé de se dissoudre face aux menaces ou à une possible répression [2]. Il s’agit notamment d’organisations politiques d’opposition,de grands et petits syndicats, d’organisations étudiantes, d’ONG, d’églises et leurs structures satellites, ainsi que de médias. Continuer à lire … « La chute de Hong Kong et ses conséquences pour la Chine »

Sécurité au travail : la loi révisée, la permanence d’un syndicalisme absent (Chine)

La nouvelle loi chinoise sur la sécurité au travail (Work Safety Law) entre en vigueur le 1er septembre 2021. Cette troisième révision de la loi témoigne des efforts continus du gouvernement pour améliorer la sécurité au travail, mais révèle également tout ce qu’il reste à faire pour que la « sécurité avant tout » devienne une réalité plutôt qu’un simple slogan.

La loi révisée augmente les amendes et les sanctions administratives pour les entreprises contrevenantes et permet même au Parquet populaire (People’s Procuratorate) d’intenter des procès dans l’intérêt public. Il est important de noter que la loi inclut désormais dans son champ d’application les millions de travailleurs et travailleuses employés par des plateformes en ligne – tels que les livreurs d’aliments – et les travailleurs intérimaires.

La loi clarifie les droits et obligations des employeurs, des travailleurs et du syndicat officiel chinois. Les employeurs sont tenus de veiller à ce que tous les travailleurs connaissent et respectent les règles de sécurité et utilisent des vêtements et des équipements de protection. Toutes les mesures de sécurité, y compris l’assurance contre les accidents du travail, doivent être stipulées dans les contrats de travail officiels. Continuer à lire … « Sécurité au travail : la loi révisée, la permanence d’un syndicalisme absent (Chine) »

Plainte contre 4 géants du textile pour travail forcé des Ouïghours : la justice française ouvre une enquête pour recel de crimes contre l’humanité 

Communiqué de presse – 2 juillet 2021

A la suite de la plainte déposée le 9 avril dernier par nos organisations et une victime ouïghoure, représentées par le cabinet Bourdon & Associés, contre plusieurs multinationales de l’habillement pour leur implication dans le travail forcé imposé à la population dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, la justice française a annoncé hier l’ouverture d’une enquête pour recel de crimes contre l’humanité. Une bonne nouvelle et une première étape importante pour considérer la responsabilité de ces géants de l’habillement concernant l’exploitation du peuple Ouïghour, dont elles tirent profit.  Continuer à lire … « Plainte contre 4 géants du textile pour travail forcé des Ouïghours : la justice française ouvre une enquête pour recel de crimes contre l’humanité « 

Inquiétude sur des fuites radioactives à la centrale nucléaire de Taishan (Chine)

La chaine américaine CNN fait état ce jour d’une « augmentation de la concentration de gaz rares » dans le circuit primaire du réacteur 1 de la centrale EPR de Taishan, premier de ce type à avoir été couplée à un réseau électrique (le 29 juin 2018) et située dans un rayon de 100 à 150 km par rapport aux villes de Canton et de Hongkong.

La branche américaine de Framatome, filiale du groupe EDF et qui fait partie des entreprises engagées dans la construction et dans l’exploitation du site, aurait alerté les autorités américaine d’une « menace radiologique imminente » il y a déjà plusieurs jours. Continuer à lire … « Inquiétude sur des fuites radioactives à la centrale nucléaire de Taishan (Chine) »

Hong Kong : Mémoire et continuité à l’occasion de l’anniversaire du massacre du 4 juin 1989 à Pékin

Le 4 juin 1989, des chars et des soldats en arme ont déferlé sur la place Tiananmen de Pékin, écrasant par une répression sanglante les idéaux d’une génération entière à la recherche de la démocratie.

Les forces obscures, qui ont piétiné le peuple chinois il y a 32 ans, se sont maintenant répandues l’ensemble de Hong Kong. Depuis la mise en œuvre de la loi sur la sécurité nationale en juillet 2020, les droits humains et les libertés n’ont cessé de se détériorer à Hong Kong, les manifestant.es étant arrêté.es et emprisonné.es, la liberté d’expression et de pensée remise en cause, le droit de réunion et de manifestation brutalement supprimé. Continuer à lire … « Hong Kong : Mémoire et continuité à l’occasion de l’anniversaire du massacre du 4 juin 1989 à Pékin »

Au-delà de la « menace » chinoise

Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse

La Chine fascine autant qu’elle inquiète. Rivale de plus en plus affirmée des États-Unis, elle en conteste aujourd’hui la suprématie dans un nombre croissant de domaines. Bonne ou mauvaise nouvelle pour le Sud ? Un peu des deux, sans doute. Mais deux choses sont sûres : le rapport occidental à la « menace chinoise » est loin d’être universel. Et les représentations d’une Chine conquérante, homogène et univoque, souvent exagérées. Continuer à lire … « Au-delà de la « menace » chinoise »

« Les femmes travailleuses en première ligne dans la lutte contre le coronavirus »

La majorité du personnel médical des hôpitaux chinois est composée de femmes et, lors de l’épidémie de coronavirus (Covid-19), ce sont les femmes qui ont été en première ligne dans la lutte pour contenir l’épidémie.

A Shanghai, plus de 90% des infirmières et 50% des médecins qui luttent contre l’épidémie sont des femmes, selon un rapport, du 2 mars 2020, de la Fédération des femmes de Shanghai. Et dans le Hubei, la province au centre de l’épidémie, on estime à 100 000 le nombre de femmes qui travaillent en première ligne du personnel de santé. Continuer à lire … « « Les femmes travailleuses en première ligne dans la lutte contre le coronavirus » »

Des droits individuels sans droits collectifs ni droits civiques ?

La mise en concurrence internationale des salarié·es et la nécessaire solidarité internationale des exploité·es.

Les résistances au capitalisme, au néolibéralisme, à l’internationalisation de la production, à la mondialisation néolibérale.

Un quart des salarié es du monde travaillent en Chine. Continuer à lire … « Des droits individuels sans droits collectifs ni droits civiques ? »

Il y a 30 ans, Deng Xiaoping la noyait dans le sang…

Tien Anmen : La révolution qui aurait pu changer le cours de l’histoire !

30 ans après le massacre de la place Tien Anmen, le constat est tragique mais inévitable : Les bourreaux ont gagné ! Nous ne savons pas ce qui va arriver dans six mois, un an ou un siècle, quand le peuple chinois se révoltera de nouveau et se vengera de sa révolution massacrée en 1989. Mais, pour l’instant, le boucher Deng Xiaoping et ses actuels épigones « modernisateurs » ont gagné, ils sont les incontestables vainqueurs. Et ce qui est pire c’est que leur victoire nous la payons très chèrement nous tous, l’humanité toute entière ensemble avec notre planète… Continuer à lire … « Il y a 30 ans, Deng Xiaoping la noyait dans le sang… »