Résister Aujourd’hui

Association nationale
Résister Aujourd’hui
Perpétuer la mémoire de la Résistance et de la Déportation. Être vigilants
Transmettre aux nouvelles générations
MOTION FINALE (Assemblée Générale 2023)

Les adhérents de « Résister Aujourd’hui », réunis en assemblée générale, lancent un cri d’alarme :

¤ Devant le risque de déboucher sur une 3ème guerre mondiale, les troupes russes d’occupation doivent quitter au plus tôt le sol ukrainien. En 1944 après les villes rasées, martyrisées de Caen, Saint Nazaire, Le Havre, Saint-Lô, Coutances, Orléans, Royan, Abbeville, etc…, après Oradour sur Glane et la rafle du Vieux Port à Marseille, il a fallu que les Résistants et les Alliés mettent hors de nos frontières les envahisseurs nazis. Peut-on penser que l’on aurait concédé un bout de notre territoire, l’Alsace et la Lorraine aux nazis allemands, la Savoie et le Comté de Nice aux fascistes italiens ?
Pourquoi demander aux ukrainiens de concéder le Donbass ou la Crimée ?
Après 1945 il y a eu le procès de Nuremberg, il sera indispensable qu’il y ait un procès pour les crimes contre l’humanité de Poutine et ses complices. Continuer à lire … « Résister Aujourd’hui »

Pour une Association de journalistes antiracistes et racisé.e.s

Nous sommes journalistes de presse écrite, web, radio, télévision et photographes. Nous sommes, par nos histoires, nos origines ethniques, nos couleurs de peau, nos religions, concerné·e·s par le racisme dans la société française, y compris dans les médias. Nous avons décidé de créer l’Association des journalistes antiracistes et racisé·e·s (AJAR) pour s’attaquer au racisme dans le journalisme.

Les rédactions, de gauche comme de droite, restent en grande majorité blanches, notamment aux postes à responsabilités. Il y a urgence à nous y faire une place.

Nous voulons soutenir nos consœurs et confrères discriminé·e·s, exploité·e·s et marginalisé·e·s en école, en recherche d’emploi, en situation de précarité et en rédaction. Inspiré·e·s par les initiatives de l’Association des journalistes LGBTI (AJLGBTI) et de Prenons la une créée par des femmes journalistes, nous nous sommes réuni·e·s afin d’agir ensemble. Continuer à lire … « Pour une Association de journalistes antiracistes et racisé.e.s »

« Antisémitisme : combattre le feu avec le pyromane ? »

Fidèle aux leçons de sa propre histoire, l’Union européenne (UE) s’est engagée dans la lutte contre l’antisémitisme. Mais, pour mener cette lutte, était-il judicieux de choisir l’État d’Israël comme partenaire privilégié ? Cet État bafoue depuis des décennies les droits humains et le droit international, annexe illégalement des territoires conquis par la force et y pratique le nettoyage ethnique. Il s’est à présent doté du gouvernement le plus extrémiste de toute son histoire, associant des suprémacistes juifs et des intégristes religieux, équivalents locaux d’Éric Zemmour et de Viktor Orban, la violence physique en plus.

Depuis, ça n’a pas traîné : les violences commises par des colons contre les Palestiniens ont redoublé sous le nez d’une armée qui laisse faire. Un tel comportement, qui relève d’un racisme anti-arabe assumé, aurait dû suffire à discréditer les autorités israéliennes aux yeux de l’UE. Malgré cela, le partenariat privilégié entre l’Europe et l’État d’Israël dans la lutte contre l’antisémitisme a été confirmé, comme si de rien n’était. Continuer à lire … « « Antisémitisme : combattre le feu avec le pyromane ? » »

Coup de gueule sur l’Ukraine et les armes

Voilà plus d’un an que Poutine a décidé d’une opération militaire spéciale en Ukraine, c’est-à-dire de la guerre… Une chose est claire, il y a un agresseur il y a des agressés…

Des dizaines de milliers de morts des deux côtés, militaires pour le russes, militaires et population civile pour l’Ukraine. La guerre éclair qui devait régler tout ça en quelques jours a laissé place à une guerre de position, de tranchée dans l’est et bombardements ciblés dans le pays. La question de l’armement est vite devenue centrale, celle de la possibilité de l’Ukraine de se défendre… Continuer à lire … « Coup de gueule sur l’Ukraine et les armes »

Retraites : l’illusion de la capitalisation (+ Femmes : les grandes perdantes)

Malgré la rhétorique vantant ses mérites, la capitalisation cannibalise peu à peu la retraite par répartition estiment trois économistes, membres de la Fondation Copernic et d’Attac.

Alors que le gouvernement essaie vainement de prouver qu’il est absolument nécessaire de travailler plus longtemps pour sauver le système par répartition qui n’a nul besoin de l’être, d’autres saisissent l’occasion pour avancer de nouveau l’idée d’introduire une dose de capitalisation, espérant ainsi surfer sur l’inquiétude actuelle pour les futures retraites. Car malgré la baisse du niveau des pensions programmée par les réformes successives, les salarié·e·s ne se précipitent pas sur les divers plans d’épargne retraite existants et ce, malgré nombre de déductions fiscales pour les y encourager. Certes, l’encours de l’épargne retraite augmente ainsi que le nombre de souscripteurs, mais tout ceci reste très modeste et largement en deçà des espoirs des zélateurs de la capitalisation. Et pour cause, car malgré la rhétorique vantant ses mérites, un grand doute subsiste chez une grande majorité quant à sa nécessité. Continuer à lire … « Retraites : l’illusion de la capitalisation (+ Femmes : les grandes perdantes) »

Grèves et manifestations en France : « Que faire entre deux manifs ? Mettre la France à l’arrêt ? Le social fait la politique »

Depuis la mi-janvier 2023, plusieurs journées de grèves et de manifestations ont rassemblé des millions de personnes. Le mouvement se poursuit; en perspective, des grèves reconductibles dans plusieurs secteurs, une grève générale en mars. A l’animation, depuis des semaines, une intersyndicale nationale qui réunit CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU [1] ; une intersyndicale non révolutionnaire, avec une forte composante adepte du « dialogue social ». C’est le projet de loi gouvernemental à propos des retraites qui motive cette unité d’action syndicale rarement connue.

Le projet de loi du gouvernement et du patronat
Depuis 30 ans, les attaques contre les retraites sont nombreuses : 1993, 1995, 2003, 2007, 2010, 2013, 2018, 2019, 2023. Les objectifs communs: nous faire travailler plus, nous faire gagner moins, détruire un système de retraite qui, s’il n’est pas parfait à nos yeux, n’en est pas moins vécu par la bourgeoisie comme une anomalie au sein du système capitaliste. On retrouve les mêmes outils de casse sociale au fil des années: calcul de la pension effectuée sur un plus grand nombre d’années de salaire [et non pas sur les meilleures années, en fin de carrière], allongement de la durée de cotisations nécessaire pour une retraite à taux plein, décote [réduction du montant par trimestre manquant], report de l’âge légal, suppression de régimes plus avantageux que le régime général [« régimes spéciaux » de retraite dans certains secteurs comme la SNCF, EDF, ayant une longue histoire – réd.], dépossession du contrôle des travailleurs et travailleuses de leurs caisses de retraite au profit de l’Etat [voir plus bas], etc. Pour ce qui est de la situation actuelle, de nombreuses publications ont décortiqué le projet de loi. On peut résumer les enjeux ainsi : Continuer à lire … « Grèves et manifestations en France : « Que faire entre deux manifs ? Mettre la France à l’arrêt ? Le social fait la politique » »

Contre la dérive du Crif : lettre ouverte à Yonathan Arfi

Jamais un président du CRIF n’avait affiché avec autant d’arrogance sa prétention à donner des leçons à tout un chacun : à la République, au gouvernement, aux partis politiques, aux intellectuels et aux chercheurs. C’est pourquoi, comme citoyens, intellectuels et juifs, nous avons écrit à Yonathan Arfi afin de le mettre en garde contre le risque que comporte sa démarche, par son fond et son ton.

POUR SIGNER CETTE LETTRE-PÉTITION :
https://chng.it/VmWDCG45sh

Monsieur le Président,
Le combat contre l’antisémitisme nous anime depuis des décennies, comme citoyens, comme intellectuels et comme juifs.
Continuer à lire … « Contre la dérive du Crif : lettre ouverte à Yonathan Arfi »

Un congrès CGT sous haute tension pour le mouvement syndical et féministe

Fin mars 2023, aura lieu le congrès confédéral de la CGT et ça promet d’être houleux : remise en cause de la candidature de Marie Buisson par un camp sectaire et viriliste, du critère de « parité » sur les listes des candidats à la CEC… Les enjeux d’un congrès décisif pour les syndicalistes féministes, l’ensemble de la CGT et tout le mouvement syndical.

Une campagne virulente de remise en cause de la candidature de Marie Buisson au poste de secrétaire générale de la CGT a commencé très vite après son annonce. Elle s’est notamment traduite, ces dernières semaines, par la multiplication d’articles à charge dans la presse [1].

D’où viennent ces attaques, et pourquoi autant d’énergie déployée pour la faire échouer ?

Il s’agit d’une offensive des tendances sectaires de la CGT qui entendent bloquer toute logique unitaire et d’ouverture aux urgences environnementales et à une lutte des classes qui prenne en compte les oppressions spécifiques liées au sexisme et au racisme. En entretenant une atmosphère de guerre interne, ils tentent au passage le coup double de réhabiliter leurs partisans les plus controversés. Continuer à lire … « Un congrès CGT sous haute tension pour le mouvement syndical et féministe »

Faisons battre en retraite les chiens de garde !

Après avoir fait la pub du projet de contre-réforme des retraites, la plupart des commentateurs en poursuivent la défense, sans trêve ni repos. Dans de nombreux titres de presse, les chefferies médiatiques la disent « indispensable ». Du côté de l’audiovisuel (public comme privé), studios et plateaux sont modelés par et pour les professionnels du commentaire, qui en font « naturellement » leur terrain de jeu.

Partout, le reportage est réduit à peau de chagrin et les travailleurs ne sont généralement entendus que par le biais de micros-trottoirs, qui restreignent et individualisent la parole en écrasant le collectif. Continuer à lire … « Faisons battre en retraite les chiens de garde ! »

Jeux olympiques de Paris : courir dans une mare de sang ?

Stanislav Pozdnyakov président du Comité olympique russe soutient ouvertement la guerre de la Russie contre l’Ukraine. L’Ukraine exige que les athlètes russes (et biélorusses) ne participent pas aux Jeux olympiques de Paris. Le CIO proposerait que les athlètes russes soient sous une bannière neutre et à condition que les athlètes concernés ne « soutiennent pas activement la guerre en Ukraine ». Mais comment le savoir ? Enquêter sur chaque athlète ? Qui va le faire ? Sur la question de la neutralité politique du sport, on se souvient que le CIO a déjà exclu un pays : l’Afrique du Sud, de 1964 à 1992, au nom de la lutte contre l’apartheid. Rappelons que l’invasion de la Crimée a eu lieu pendant les Jeux d’hiver de Sotchi en 2014…

Mais la question est plus large. La Russie a décidé de mener (le sport est la continuation de la politique par d’autres moyens) une offensive sur le sport mondial. L’historien Patrick Clastres explique que « la Russie est en train de former une sorte de contre-alliance sportive. Elle a multiplié les tentatives de compétitions avec les pays d’Europe, d’Asie centrale, de Chine ».

Récemment, un journaliste sportif français, opposé à la participation des athlètes russes aux JO, a demandé : « Voulez-vous courir dans une mare de sang ? » Continuer à lire … « Jeux olympiques de Paris : courir dans une mare de sang ? »

Il nous faut refaire les calculs : Le temps de travail à l’échelle de la vie, c’est combien ?

On pressent et discerne comme un malaise dans la civilisation du travail.
Résurgence d’une allergie soixanthuitarde ? Réticence au turbin qui fut éradiquée par les potions libérales de la Reagan-économie et les répressions féroces de la Dame de fer.
Nonobstant, la bataille pour les retraites est un symptôme de la crise de la valeur travail. Le réitéré credo de Monsieur Macron. 
Si l’on en croit les chiffres fournis par la Fondation Jaurès (« Je t’aime, moi non plus, les ambivalences par rapport au travail »), plus de 60% des Français souhaitent travailler moins, quitte à gagner moins, contre 40% il y a 40 ans.
La crise sanitaire, le ralentissement productif qu’elle initia fut sans doute un accélérateur de la dévalorisation de la valeur travail.
C’est bien à contre-temps, à contre-sens que les Maastrichtiens, le patronat du Médef et les nantis de l’aréopage de Monsieur Macron tente de reculer l’âge d’une retraite largement méritée bien avant 64ans.
Avec un peu de recul historique, prenons le temps et l’élan pour refaire les comptes. 
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Retraites : si tout le travail nous était conté

A condition de révolutionner notre vision du travail salarié en reconnaissant le travail gratuit, obligatoire et dissimulé qui a envahi toute la société, une approche originale et radicale du financement des retraites est possible selon le sociologue Patrick Rozenblatt, auteur de Razzia sur le travail (Editions Syllepse). Interview par Jean-Pierre Anselme

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Tu développes l’idée qu’une partie considérable des emplois supprimés par l’automatisation et l’informatisation est remplacée par un travail gratuit, subordonné et dissimulé imposé aux consommateur-trice-s ou/et usager-e-s, qu’il-elle-s soient salarié-e-s, indépendant-e-s, chômeur-se-s ou retraité-e-s. En quoi, selon toi, cette nouvelle réalité sociale vient-elle impacter la question des retraites ?
Tous les discours des libéraux commencent par cette tirade : « Il y a moins de salariés donc moins de salaires et de cotisations ce qui mathématiquement ne peut à terme que déséquilibrer les comptes. »

Notons immédiatement que sur ce point les syndicats et les partis de gauche ne contestent pas cette affirmation et répondent qu’il suffirait d’augmenter les salaires, et encore plus ceux des femmes pour corriger ce déséquilibre comptable. Ils justifient logiquement, et à juste titre, cette orientation en invoquant les énormes gains de productivité globalement réalisés en France, peu redistribués au niveau des salaires mais ruisselant largement dans les dividendes versés aux actionnaires.

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Féministes en colère : 64 ans c’est NON ! 43 annuités c’est NON ! (et autres textes)

  • Féministes en colère : 64 ans c’est NON ! 43 annuités c’est NON !
  • Pierre Khalfa : La réforme des retraites au-delà des comptes
  • Observatoire des multinationales : Des retraites taille patron
  • Tract intersyndical : Face au rejet massif le gouvernement doit retirer sa réforme !
  • Tract en quatre langues : Non à la retraite à 64 ans
  • Tract organisations de jeunes
  • Thomas Coutrot : Réformer les retraites pour soumettre le travail
  • Réforme des retraites : 900 jeunes appellent à bloquer les facs et les lycées
  • Unitaires (2)

Féministes en colère : 64 ans c’est NON ! 43 annuités c’est NON !

Oser présenter cette réforme comme plus juste pour les femmes comme l’a fait le gouvernement relève d’une instrumentalisation des droits des femmes et d’une grave malhonnêteté.

Inutile, inégalitaire, injuste et brutal, le projet de contre-réforme des retraites tend à aggraver la situation déjà très inégalitaire dont les femmes font aujourd’hui les frais. Continuer à lire … « Féministes en colère : 64 ans c’est NON ! 43 annuités c’est NON ! (et autres textes) »

Tribune collective « Appel contre l’immigration jetable et pour une politique migratoire d’accueil »

Le nouveau projet de loi asile et immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des personnes migrantes. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des obligations de quitter le territoire français (OQTF) et des interdictions de retour sur le territoire français (IRTF), dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de centres et locaux de rétention administrative.

Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les personnes migrantes sont déshumanisées et considérées uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits « en tension ». Continuer à lire … « Tribune collective « Appel contre l’immigration jetable et pour une politique migratoire d’accueil » »

La réforme des retraites contre l’écologie

Ce texte de débat du Réseau écosyndicalistes n’est pas un décryptage de la réforme des retraites. Il ne rentre donc pas dans le détail de cette contre-réforme largement décrite dans les documents des différentes confédérations. Il cherche à donner des arguments aux équipes syndicales et aux militants écologistes pour éclairer les liens entre retraite et écologie.

La contre-réforme des retraites est une arme contre la réduction du temps de travail : Le temps de retraite, c’est la conquête de temps libre !
Le refus de l’allongement de la durée de cotisation et de l’abandon d’un âge de référence pour partir à la retraite s’inscrit dans un combat séculaire pour la réduction du temps de travail (RTT), à la journée au XIXe siècle, à la semaine, à l’année et sur l’ensemble de la vie active au XXe. La RTT fut toujours et reste une manière de répartir les gains de productivité du travail pour donner du temps libre aux individus et, par conséquent, d’infléchir la répartition de la richesse en faveur des travailleurs. C’est d’ailleurs la raison essentielle de l’opposition irréductible du patronat à toute RTT. Il s’agit bien du combat entre l’asservissement au travail forcé toujours plus longtemps et l’émancipation. Continuer à lire … « La réforme des retraites contre l’écologie »

Manifs retraites en France et guerre contre l’Ukraine, rien à voir ?

Réfléchissons sur la coïncidence, d’une part, que 2 millions de gens et plus en France descendent dans la rue et que, pour une large part de ces 2 millions, iels se soient mis en grève et que cela prélude peut-être, rêvons un peu, à une montée en puissance du mouvement jusqu’à menacer le gouvernement et, d’autre part, que la Russie poutinienne poursuive sa guerre barbare d’envahissement et annexion contre les Ukrainien.ne.s à coups de bombardements, avec une prédilection toute particulière pour cibler les populations civiles !

Vraiment vous ne voyez pas le rapport ? Continuer à lire … « Manifs retraites en France et guerre contre l’Ukraine, rien à voir ? »

Comme en août 1914… la guerre fracture de nouveau la gauche !

Du point de vue de la gauche internationale, la guerre de Poutine contre l’Ukraine a commencé comme la Première Guerre mondiale et il n’est pas désormais exclu qu’elle se termine comme elle. En effet, dès leur tout premier jour, toutes les deux ont provoqué l’éclatement de la gauche internationale et sa division en deux camps de plus en plus divergents, opposés et inconciliables. Déjà au début de la guerre, on écrivait que « il est de plus en plus clair que mars 2022 tend à fracturer la gauche antilibérale internationale autant ou presque autant que août 1914 ! » [1] Aujourd’hui, onze mois plus tard, tout indique que mars 2022 est effectivement l’équivalent pour la gauche internationale du 21e siècle de ce qu’a été août 1914 pour le 20e !

Et pourtant, tandis que pratiquement personne ne conteste en privé l’existence de cette fracture, il y a trop peu de gens de gauche qui ont le courage d’en parler ouvertement, et encore moins qui osent examiner sérieusement les tenants et les aboutissants de cette division historique de la gauche internationale. En somme, force est de constater que tout ce monde de gauche préfère exorciser plutôt qu’affronter de face sa profonde division… Continuer à lire … « Comme en août 1914… la guerre fracture de nouveau la gauche ! »

Face à la violence d’État, défendons nos droits partout

La répression des contestations écologiques, sociales et démocratiques a atteint un niveau rare, inédit depuis 60 ans et la guerre d’Algérie. À l’heure où les urgences sociales et climatiques se font plus pressantes, et poussent à multiplier des actions qui réveillent, les gouvernements récents banalisent la violence d’État.

Les mois prochains, nous qui signons ce texte organiserons ensemble des Assises citoyennes pour les libertés publiques et la défense de nos droits individuels et collectifs.

Pourquoi maintenant ? Parce qu’il y a des effets cliquets. La restriction des droits s’opère de façon cumulative par touches successives. À force, l’inacceptable d’hier semble ordinaire. Sans plus tarder, il est urgent d’agir pour retrouver des droits qui libèrent, des moyens pour les appliquer. Continuer à lire … « Face à la violence d’État, défendons nos droits partout »

Financer les systèmes de retraite sans report de l’âge légal ? C’est possible ! (+ appel Politis -communiqué LDH – tracts : Visa, CNDF)

A la lumière de la situation actuelle et des choix du gouvernement en matière de « finances publiques », il apparaît clairement que le financement des « retraites » peut être assuré durablement sans pour autant imposer un report de l’âge légal de départ à la retraite et un allongement de la durée de cotisation.

Retour sur les prévisions moins alarmistes du COR et les intentions gouvernementales
Rappelons en préalable que la question du financement a été dramatisée par le gouvernement. En effet, pour le Conseil d’orientation des retraites (COR), dans un contexte d’une stabilisation de la part des dépenses de retraite dans le PIB, le solde du système de retraite accuserait un faible déficit d’ici 2032 (0,5 à 0,8 point de PIB). Un déficit que les réserves du système de retraite (8,3% du PIB) pourraient d’ailleurs couvrir.

Rappelons également que les systèmes de retraites sont financés par les cotisations sociales et l’impôt. Il existe en effet des transferts financiers de l’État vers la branche vieillesse de la Sécurité sociale, outre le financement des pensions de retraite des fonctionnaires par l’impôt. C’est en réduisant sa contribution que l’État entend dégager des moyens budgétaires. Ce qui pourrait lui permettre par ailleurs, en abaissant le montant moyen des pensions, de favoriser les régimes privés complémentaires, la retraite par capitalisation, dans l’intérêt des fonds de pension ce qui constitue de longue date l’un des principaux objectifs des « réformes ». Continuer à lire … « Financer les systèmes de retraite sans report de l’âge légal ? C’est possible ! (+ appel Politis -communiqué LDH – tracts : Visa, CNDF) »

Que nous apprend la troisième génération

L’émancipation ressort de manière inattendue. Elle ne gagne pas toujours, elle est souvent réprimée, mais elle bouleverse les certitudes et change les perspectives d’avenir. La magnifique révolte des jeunes femmes iraniennes redonne de l’espoir quelle que soit l’issue de ce mouvement [1]. Elles ont déclaré, « nous sommes la troisième génération ». Faisons l’hypothèse que cette proposition de troisième génération est valable à l’échelle mondiale. Avec de grandes différences suivant les situations, elle traduit un bouleversement culturel. Le changement culturel porte sur la redéfinition des voies de l’émancipation, vers la définition de nouveaux possibles. Comme l’exprimait Franz Fanon en s’adressant aux jeunes algériens interpellés par la lutte de libération nationale de l’Algérie, « chaque génération, dans une certaine opacité, doit découvrir sa mission, pour la remplir ou pour la trahir ».

Chaque génération est marquée par les grandes luttes et mobilisations qui ont été reconnues, au-delà des diversités des situations, comme communes et significatives. Admettons l’hypothèse que les jeunesses du monde sont engagées dans une troisième génération. Continuer à lire … « Que nous apprend la troisième génération »