1ère Conférence internationale antifasciste au Brésil en mai prochain

Les sections de la région brésilienne du Rio Grande do Sul du Partido dos Trabalhadores (PT) et du Partido Socialismo E Liberdade (PSOL) tiendront une première conférence internationale antifasciste sur le thème de Pour une démocratie véritable et contre l’extrême droite. L’événement vise à réunir du 17 au 19 mai 2024 des représentant.es de différents partis de gauche de la planète. Voici l’appel qui vient d’être rendu public.

Une intense polémique est en cours autour des projets de société. Le peuple brésilien a vécu la tragédie du gouvernement Bolsonaro, tirant des conclusions sur la nature génocidaire et autoritaire de son projet. Après beaucoup de lutte sociale et politique, nous sommes parvenus à le battre électoralement, bien que ce que nous qualifions de « bolsonarisme » garde, au jour le jour, une force considérable dans la société, au niveau des institutions et de l’État. Continuer à lire … « 1ère Conférence internationale antifasciste au Brésil en mai prochain »

Des violations des droits des enfants passées sous silence en raison de la crise de financement à l’ONU

Le Comité des droits de l’enfant de l’ONU a annulé la tenue d’une session prévue

Dans une décision sans précédent, le Comité des droits de l’enfant de l’ONU a annulé la tenue d’une série de réunions en raison d’un manque de fonds.

Ce déficit est dû au fait que certains États membres ne se sont pas encore acquittés de leurs cotisations.

Il s’agit du dernier exemple en date de la fragilisation du rôle de surveillance des droits humains de l’ONU en raison d’un manque de fonds budgétisés. Ceci fait suite au gel des recrutements au sein de l’organisation mondiale, et à une réduction forcée des enquêtes menées sur le terrain par ses experts en droits humains. Continuer à lire … « Des violations des droits des enfants passées sous silence en raison de la crise de financement à l’ONU »

L’esprit de Haymarket Square

Les Cahiers de l’antidote : Soutien à l’Ukraine résistante (Volume 29)

Soutien à l'Ukraine résistante n°29

En cette veille de 1er Mai, alors que nous bouclons la 29e édition de Soutien à l’Ukraine résistante, une question, futile sans doute, nous taraude : y aura-t-il un défilé du 1er Mai à Moscou ? On le sait, cette journée de lutte internationale pour la défense des droits des travailleurs a été pendant des décennies l’occasion pour les maîtres du Kremlin de montrer leur puissance militaire destinée à la fois à réjouir les zélateurs de ladite « patrie des travailleurs » et à montrer les muscles à l’« impérialisme », le seul à leurs yeux. Tombée en désuétude – on comprend aisément pourquoi – après la chute de l’« empire » stalinien, la célébration du 1er Mai a été remise au goût du jour en 2014 par Vladimir Poutine. Celui-ci avait alors convoqué le peuple sur la place Rouge pour célébrer ce grand moment d’internationalisme prolétarien que fut le « rattachement » de la Crimée à la Fédération de Russie. Continuer à lire … « L’esprit de Haymarket Square »

La lancinante question de la complicité française dans le génocide des Tutsi du Rwanda

Logo-pour-int

Alors qu’on commémore du 7 avril au 17 juillet 2024 le trentième anniversaire du génocide des Tutsi au Rwanda, se pose toujours avec force la question de la complicité de la France dans ce crime contre l’humanité. Elle a suscité ces derniers jours de nombreuses déclarations et publications dont nous faisons ici une synthèse.

Alors que le rapport Duclert avait en 2021 établi les « responsabilités lourdes et accablantes » de la France, mais sans parler de complicitéAfrique XXI a publié le 10 avril 2024 sur les aspects juridiques de cette question un entretien de Michael Pauron avec la professeure de droit public Anne-Laure Chaumette. Elle a étudié le rapport Duclert, remis en 2021 à Macron, et le rapport rwandais Muse remis la même année à Paul Kagame et intitulé « Un génocide prévisible : le rôle de l’État français en lien avec le génocide contre les Tutsi au Rwanda ». Elle conclut qu’« en niant la réalité, la France s’est retrouvée dans l’incapacité d’agir » et que « La France a violé son obligation de prévenir le génocide ». Continuer à lire … « La lancinante question de la complicité française dans le génocide des Tutsi du Rwanda »

Contre une démocratie bâillonnée, défendons les libertés publiques (+ autres textes)

Contre le musellement de voix engagées sur le conflit israélo-palestinien et face à la gravité des atteintes aux libertés publiques, un large collectif de personnalités, syndicats et d’associations (où l’on retrouve le Syndicat de la Magistrature, la LDH, le Gisti, la CGT ou encore le Planning familial) dénonce « une limitation inacceptable du pluralisme démocratique ». Continuer à lire … « Contre une démocratie bâillonnée, défendons les libertés publiques (+ autres textes) »

Eléments pour un bilan du groupe ensuféministe 

Nous avons mis en avant et lancé des campagnes sur des questions de genre liées à la guerre en Ukraine et ses conséquences spécifiques pour les femmes (pressions pour fuir le pays et devenir réfugiées avec leurs enfants) et des sujets qui restent souvent dans l’ombre dans le monde dominé par les hommes de la guerre et de la politique internationale.

1. Réalisations
Nous avons offert une réponse rapide et opportune au Manifeste féministe campiste avec le Manifeste « Droit de résister », élaboré par une collectivité importante et largement représentative de groupes et d’individus féministes ukrainiens que nous avons soutenus (signatures et diffusion internationale) (juillet 2022). Continuer à lire … « Eléments pour un bilan du groupe ensuféministe « 

De Gaza à Jérusalem, c’est la même guerre

En 2012, lors d’un entretien avec le journal économique The Marker sur l’économie israélienne, Benjamin Netanyahou s’est vanté, dans ce qui est devenu depuis une sorte d’expression idiomatique, que « si vous laissez de côté les Arabes et les ultra-orthodoxes, [Israël est] en pleine forme ». Aujourd’hui, le premier ministre semble affiner encore ce slogan : si l’on ne tient pas compte de tous les habitant·es, nous sommes en pleine forme.

M. Netanyahou n’est pas le seul à le penser. Depuis l’attaque du 7 octobre et la guerre d’anéantissement qui s’en est suivie à Gaza, la droite israélienne est euphorique. Même l’attaque des missiles iraniens il y a deux semaines a réussi à détourner notre regard de Gaza, à limiter la critique internationale des crimes d’Israël, et même à gagner un regain de sympathie pour l’État. Continuer à lire … « De Gaza à Jérusalem, c’est la même guerre »

Haïti au bord du gouffre (+ autres textes)

Appel intersyndical et international de solidarité avec le peuple haïtien

  • Haïti au bord du gouffre.
    Appel intersyndical et international de solidarité avec le peuple haïtien
  • Haïti : la voix du peuple ne doit pas être réduite au silence par la terreur !
    Les femmes haïtiennes font face à une nouvelle ingérence impérialiste
  • Haïti : Nous persistons dans notre lutte et travaillons sans relâche pour que Haïti retrouve sa souveraineté alimentaire et nationale
  • Deux syndicalistes haïtiens : « pour régler de manière concrète et définitive l’insécurité, il faut résoudre le problème du chômage et donner de l’emplois. »

Haïti au bord du gouffre
Appel intersyndical et international
de solidarité avec le peuple haïtien

1000013017-scaled5

Haïti vit l’une des crises les plus graves de son histoire. Les gangs – en lien avec le narcotrafic international – contrôlent des pans de plus en plus importants du territoire. Ariel Henry, premier ministre Haïtien de facto, retenu à l’étranger par le gouvernement des Etats-Unis à la suite des attaques de gangs sur l’aéroport de Port-au-Prince a été contraint de ne pas retourner dans le pays. Continuer à lire … « Haïti au bord du gouffre (+ autres textes) »

Tribune : Exiger la justice pour Amara, c’est refuser tout un système fondé sur l’exploitation et l’oppression, c’est lutter pour le respect et l’égalité

Le 16 juin 2023, Amara Dioumassy a perdu la vie sur le chantier du bassin d’Austerlitz destiné à rendre la Seine plus propre pour les JO 2024.

Qui était Amara ?
Amara est né à Kayes au Mali en 1972, dans la communauté Soninke. Alors que ce pays du Sahel, doté d’une histoire séculaire, de richesses culturelles et naturelles exceptionnelles, subit la prédation de la Françafrique qui surexploite ses sols et ses populations, les habitants du Mali comptent parmi les plus pauvres au monde.

Dans ce contexte, Amara, devenu adulte, s’exile pour subvenir aux besoins de ses proches. Muni d’un visa temporaire, il est hébergé chez sa sœur à Paris. Il commence alors le parcours des milliers d’immigré.es pour le travai  : contrats intérimaires avec alias, attente d’un titre de séjour. Puis arrivent les CDD, les attestations, et les premiers permis. Amara est précaire mais n’a plus de sueurs froides quand il croise la police. Il trouve un logement à Aubervilliers, un contrat fixe. Il a 12 enfants à nourrir. Au village, sa famille compte sur lui. Il accepte alors un poste de chef d’équipe maçon pour la société Darras et Jouanin, co-traitant de la Sade, filiale de Véolia. Celle ci est désignée par la mairie de Paris pour un chantier emblématique des JO : construire les bassins destinés à préserver la Seine des eaux usées. Comme beaucoup de travailleurs africains, Amara fait partie des bâtisseurs de Paris. Continuer à lire … « Tribune : Exiger la justice pour Amara, c’est refuser tout un système fondé sur l’exploitation et l’oppression, c’est lutter pour le respect et l’égalité »

Meurtre de Marielle Franco: les commanditaires présumés arrêtés

Après six ans d’investigation, les trois commanditaires présumés de l’assassinat, en 2018, à Rio de Janeiro, de Marielle Franco, ont enfin été arrêtés. Cette élue noire issue des favelas, engagée dans la défense des plus vulnérables, s’était notamment dressée contre les violences policières. Tous les individus impliqués dans ce crime et dans l’obstruction à l’enquête doivent être traduits en justice et rendre des comptes à l’État brésilien qui doit garantir des réparations aux familles et des mesures pour qu’un tel acte ne se reproduise pas.

Dans la matinée du 24 mars 2024, les trois commanditaires présumés des meurtres de Marielle Franco et de son chauffeur, Anderson Gomes – Domingos Brazão, conseiller de la Cour des comptes de l’État de Rio de Janeiro; son frère Chiquinho Brazão, membre du Congrès fédéral, et Rivaldo Barbosa, chef de la police civile de Rio de Janeiro, en poste au moment des faits) ont été placés en détention provisoire, six ans après le début l’enquête. Continuer à lire … « Meurtre de Marielle Franco: les commanditaires présumés arrêtés »

Kyiv printemps 2024 : Vivre, en temps de guerre, ce pour quoi on se bat

Interview de Chowra Makaremi par Natalie Rastoin d’Ukraine CombArt

9b0f5eb1d41858e4bb2334fda1ddedb254358620cab4ac27a93e7ab135ebb1a5

CHOWRA MAKAREMI est anthropologue et co-fondatrice de l’association Ukraine CombArt. Elle a notamment publié « Le Cahier d’Aziz : au cœur de la révolution iranienne » (Gallimard, 2011) et « Femme ! Vie ! Liberté ! Echos d’un soulèvement révolutionnaire en Iran » (La Découverte, 2023). Elle a également réalisé le film « Hitch, une histoire iranienne » (2019).

Natalie Rastoin, pour Ukraine CombArt, l’a interrogée à son retour de Kyiv [1]

UC : Tu reviens de Kyiv. Peux-tu te présenter brièvement et nous dire ta relation avec l’Ukraine ?
CM :
 Je suis anthropologue et iranienne vivant en France. J’ai travaillé sur les contrôles migratoires en Europe et sur la révolution iranienne de 1979 puis sur le mouvement « Femme, Vie, Liberté ». C’est loin de l’Ukraine mais j’ai des attaches familiales, personnelles, dans ce pays que j’ai beaucoup fréquenté entre 2015 et 2022, juste après Maïdan et jusqu’à l’invasion russe totale de février 2022. L’Ukraine était redevenue une sorte de laboratoire politique où s’expérimentait une démocratie, imparfaite mais vivace, qui perdure malgré la guerre. J’y allais plusieurs fois par an et j’y ai noué des amitiés qui m’ont permis de connaître la société ukrainienne. Continuer à lire … « Kyiv printemps 2024 : Vivre, en temps de guerre, ce pour quoi on se bat »

Soudan : une année de guerre insensée et de violence extrême contre la population (+ autres textes)

La guerre au Soudan a éclaté le 15 avril de l’année dernière et continue jusqu’à aujourd’hui de ravager le pays. A l’occasion de ce triste « anniversaire», nous revenons sur l’année écoulée. Malgré les chocs et les horreurs auxquels la population est confrontée au quotidien, les Soudanais·e·s continuent de se mobiliser pour réclamer la fin des combats et le retour à une transition démocratique. Continuer à lire … « Soudan : une année de guerre insensée et de violence extrême contre la population (+ autres textes) »

Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex, poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité et de torture

Communiqué LDH et Utopia 56

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) et Utopia 56 portent plainte contre Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex et aujourd’hui candidat du Rassemblement national (RN) aux élections européennes, pour complicité de crimes contre l’humanité et de torture.

Ces dernières années, la Méditerranée centrale est devenue la route migratoire la plus meurtrière au monde, avec près de 16 272 personnes migrantes mortes ou disparues entre janvier 2015 et avril 2022. Trop souvent, ces décès ne sont ni le fruit du hasard, ni d’accidents. Il s’agit en partie de crimes commis dans le cadre d’exactions perpétrées de manière méthodique et systématique en violation flagrante du droit maritime, de la convention de Genève et de la Convention européenne des droits de l’Homme – que ce soit par le refoulement incessant des autorités helléniques [1] ou les interceptions des embarcations par les garde-côtes libyens. Homicides, violences volontaires, mise en danger délibérée, entrave à l’arrivée des secours, non-assistance… Ces pratiques relèvent de crimes contre l’humanité. Continuer à lire … « Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex, poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité et de torture »

Les hommes doux sont-ils l’avenir du féminisme ?

Même si la femme est l’avenir de l’homme, c’est moins sur nous que sur les hommes que sont projetées nombre d’attentes concernant le recul espéré du sexisme. Comme si nous ne faisions que notre boulot ingrat de féministes, tandis qu’eux sont des forces telluriques. Hommes proféministes, à la masculinité non hégémonique, non binaires [1], ce sont eux qui vont sauver le monde. Engagements contre le sexisme, participation à la création de savoirs sur le genre et les sexualités, renouvellement des représentations sur ce qu’est un homme et légitimation de formes de masculinités diverses et plus respectueuses des femmes, voilà tout ce que nous leur devons. Continuer à lire … « Les hommes doux sont-ils l’avenir du féminisme ? »

Les crimes commis en Palestine et en Israël ne peuvent rester impunis (+ autres textes)

  • Johann Soufi : Les crimes commis en Palestine et en Israël ne peuvent rester impunis
  • Deiaa Haj Yahia : Opération israélienne dans le camp de réfugiés Nour Shams en Cisjordanie : « Ce qui s’est passé ici me rappelle 1948 »
  • L’ONU demande une enquête sur des fosses communes découvertes dans des hôpitaux de Gaza
  • Pas de technologie pour l’apartheid : des employés de Google arrêtés pour avoir protesté contre le contrat de 1,2 milliard de dollars de l’entreprise avec Israël
  • Pierre Mouterde : Quatre Québécois.es sur la flottille internationale en solidarité avec Gaza
  • Il est urgent d’enquêter sur le rôle des entreprises de médias sociaux dans le meurtre des civils de Gaza
  • Carep Paris : Vivre la guerre de Gaza depuis la France. Paroles palestiniennes
  • Liens avec autres textes

Continuer à lire … « Les crimes commis en Palestine et en Israël ne peuvent rester impunis (+ autres textes) »

N’oublions pas le génocide arménien, ni aucun des massacres commis par l’Etat turc depuis un siècle

Le 24 avril 1915, près de 600 intellectuels arméniens furent arrêtés par les autorités ottomanes à Istanbul, avant d’être déportés ou assassinés. Ce jour fut le début du génocide arménien qui s’est soldé par la mort de plus d’un million d’Arméniens. Par la suite, la date de 24 avril a été choisi comme la journée de commémoration du génocide arménien commis par l’empire ottoman en 1915.

En 1915, environ un million deux cent mille Arméniens d’Anatolie et d’Arménie occidentale entre avril 1915 et juillet 1916 ont été massacrés par les Ottomans. Ce chiffre correspond à deux tiers des Arméniens qui vivaient alors sur le territoire actuel de la Turquie et qui ont péri du fait de déportations, famines et massacres de grande ampleur. Continuer à lire … « N’oublions pas le génocide arménien, ni aucun des massacres commis par l’Etat turc depuis un siècle »

La vie étudiante ukrainienne entre néolibéralisme et guerre

etudiants

Au cours de cette troisième année de guerre totale, les étudiants ukrainiens sont confrontés au fait qu’au lieu d’améliorer leur protection sociale, le gouvernement réduit le montant de son aide. Un grand nombre d’étudiants déplacés à l’intérieur du pays ont vu leurs allocations annulées, et les réformes du ministère de l’éducation et de la science (MES) menacent la capacité des citoyens vulnérables à accéder à l’enseignement supérieur. Les initiatives du ministère ont abouti, par exemple, à la fusion d’universités, ce qui a souvent eu pour conséquence que des étudiants aidés financièrement par l’État ont perdu leur place et que des dortoirs et des bâtiments ont été privatisés. Le ministère de l’éducation et des sciences promeut également activement une nouvelle réforme des bourses, qui prépare en fait la transition du système d’enseignement supérieur vers sa commercialisation.

J’ai interrogé un certain nombre d’étudiants sur les questions qui les préoccupent le plus dans la situation actuelle. Les problèmes qu’ils ont décrits peuvent être divisés en trois groupes qui se recoupent : ceux liés à la situation économique, à l’inégalité entre les sexes et à l’agression militaire russe. L’absence de réponse adéquate de la part du gouvernement et des administrations universitaires qui exacerbe ces problèmes et en crée souvent de nouveaux. Continuer à lire … « La vie étudiante ukrainienne entre néolibéralisme et guerre »

Le viol tarifé

cov-the-pimping

Les hommes qui paient pour du sexe. Des prostitueurs, des michetons, des viandards, des « motés »… Enfermez-les tous et envoyez-les sur une île isolée et déserte d’où ils ne pourront jamais revenir.

« Je crois sincèrement que cela permet d’éviter des viols », m’a dit Benjamin. « Cela permet aux hommes de se défouler et de satisfaire leurs besoins naturels. » Benjamin parlait des avantages de la prostitution. « C’est une bonne chose pour les femmes, affirmait-t-il, car au lieu de violer, les hommes peuvent avoir des relations sexuelles quand et comme ils le souhaitent en payant pour cette activité avec une femme prostituée. Pour les hommes, cela garantit la satisfaction de leurs besoins. » Aux yeux de Benjamin, cela satisfaisait tout le monde.

Mais ces affirmations sont aussi éloignées qu’il se peut de la réalité du commerce du sexe. Les hommes ne sont pas programmés pour violer s’ils n’ont pas un accès immédiat à du sexe, et il n’existe pas de « droit au sexe ». « Lorsque les hommes prétendent que la prostitution réduit le nombre de viols », déclare Fiona Broadfoot, survivante du commerce du sexe, « ce qu’ils veulent dire en réalité, c’est qu’il est acceptable de violer les femmes prostituées, ce qui est la façon dont nous vivons les rapports sexuels avec les clients ».  Continuer à lire … « Le viol tarifé »

Les BRICS et leur Nouvelle banque de développement offrent-ils des alternatives à la Banque mondiale, au FMI et aux politiques promues par les puissances impérialistes traditionnelles ?

Les BRICS et leur Nouvelle banque de développement offrent-ils des alternatives à la Banque mondiale, au FMI et aux politiques promues par les puissances impérialistes traditionnelles ?

Au cours des dernières années, le rejet légitime des politiques promues par les puissances impérialistes traditionnelles (Amérique du Nord, Europe occidentale et Japon) suivi des annonces faites par les BRICS (le Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) ont suscité un grand intérêt et l’attente de grands changements, notamment la création d’une monnaie commune pour remettre en cause le dollar comme monnaie dominante. Qu’en est-il réellement ? Quel est le bilan de la Nouvelle Banque de développement et du Fonds monétaire des BRICS ?

Sommaire

  • En quelques chiffres, quel est le poids des BRICS ?
  • Depuis des années, on parle de la possibilité du lancement d’une nouvelle monnaie par les BRICS, (…)
  • En quelques mots, qu’est-ce que la Nouvelle banque de développement ? Quelle est la part de (…)
  • Que dit Paulo Nogueira à propos de la Nouvelle Banque de Développement ?
  • Quelles sont autres les éléments de déception exprimés par Paulo Nogueira à propos de la Nouvelle (…)
  • Quelle conclusion tirer du fait que la NDB emprunte sur les marchés financiers et en dollars (…)
  • Quels sont les types de projets financés par la Nouvelle Banque de Développement (…)
  • Où en est le Fonds monétaire des BRICS connu par le sigle en anglais CRA ?
  • Pourquoi ce projet de Fonds monétaire commun n’a-t-il pas avancé ?
  • Quels sont les éléments de la déclaration finale du sommet des BRICS de 2023 qui montrent qu’ils (…)

Continuer à lire … « Les BRICS et leur Nouvelle banque de développement offrent-ils des alternatives à la Banque mondiale, au FMI et aux politiques promues par les puissances impérialistes traditionnelles ? »