La répression s’accentue au Maroc

Le Comité France de soutien à l’historien Maati Monjib et à tous les détenus politiques et d’opinion au Maroc s’inquiète de la situation des droits humains qui ne cesse de s’aggraver dans ce pays.

Le Maroc durcit la répression contre toute voix critique dénonçant les atrocités du pouvoir et les injustices sociales. En effet, une vague de répression s’abat ces derniers mois sur des activistes des droits humains : Saïda El Alami, militante des droits humains, arrêtée le 23 mars 2022, a été condamnée à 3 ans de prison ferme au Maroc, la Cour d’appel de Casablanca ayant alourdi, mercredi 21 septembre 2022, sa peine à l’issue de son procès en appel. Elle avait été condamnée en première instance à 2 ans de prison ferme notamment pour « outrage envers un corps constitué » et une amende de 5 000 dirhams (environ 470 euros).

Membre du collectif « Femmes marocaines contre la détention politique », elle avait affiché à plusieurs reprises son soutien à des journalistes ou prisonniers d’opinion.

Rida Ben Othman, militant des droits humains, membre de l’AMDH et docteur en droit, spécialité droit numérique, a été arrêté le 9 septembre 2022. Les chefs d’accusation (outrages et violences à fonctionnaire public, outrage envers les corps constitués, selon les articles 265, 263 et 447-2 du code pénal marocain) sont fabriqués de toute pièce. Pire encore, il est accusé d’avoir violé l’état d’urgence selon l’article 4 du décret du 23 mars 2022.

La Cour a accepté d’accorder un délai pour préparer sa défense, répondant à la demande de son avocat, Maître Hassan Tass, mais a refusé les deux demandes de liberté provisoire de l’accusé et d’accès de ce dernier à son dossier. Il est actuellement seul dans une cellule après avoir passé les dix premiers jours dans l’isolement total au nom de mesures anti-covid.

Amnesty International a publié le 21/09/2022 un communiqué demandant sa libération immédiate et l’abandon de toutes les charges retenues contre lui et précise qu’il a déjà purgé quatre ans d’emprisonnement par le passé. Rida Ben Othman a entamé une grève de la faim pour protester contre son incarcération et les accusations à son encontre.

D’autres, comme Taoufik Bouachrine, Omar Radi, Soulaimane Raissouni, croupissent dans des prisons après des procès entachés d’irrégularités et des accusations montées de toute pièce, condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement. C’est ainsi que le pouvoir marocain se venge de journalistes qui, après enquêtes, osent publier sur des pratiques du régime peu orthodoxes. Les mesures de vengeance se poursuivent même après leur condamnation par des humiliations, la non distribution de leur courrier et la confiscation de leurs écrits personnels (notes, roman en cours pour Soulaiman Raissouni lors de son transfert d’une prison à une autre). C’est pour protester contre cette confiscation que ce dernier est en grève de « la communication », refusant tout contact avec l’extérieur, et y compris avec le médecin alors que son état de santé reste fragile et inquiétant après la grève de la faim qu’il a mené précédemment pendant plus de quatre mois.

Maâti Monjib, quant à lui, l’homme qui dérange peut-être le plus le pouvoir, si l’on en croit l’ampleur du harcèlement, des menaces et des moyens mis en place pour le maintenir « dans une prison à ciel ouvert » : en effet, libéré après presque trois mois de détention préventive, ses comptes ont été bloqués, il ne peut retirer de l’argent, il ne peut travailler, il est empêché de quitter le territoire marocain pour retrouver sa famille qui vit en France, honorer des invitations académiques ou pour faire le bilan de santé dont il a besoin dans son pays d’adoption, la France et le pouvoir l’isole de plus en plus.

Que dire enfin de ce qu’il advient quand de simples citoyens manifestent pacifiquement pour réclamer un meilleur accès aux soins, à l’éducation, à un pouvoir d’achat plus juste et à des mesures sociales basiques ? Les nombreux manifestants du Rif croupissent eux aussi dans des prisons pour le simple fait d’avoir réclamé ces droits élémentaires, certains, comme Nacer Zefzafi, ayant pris des peines de prison très lourdes.

Ce ne sont que quelques-uns des exemples trop nombreux montrant l’envers du décor d’un pays qui ne respecte ni sa propre Constitution ni les accords internationaux relatifs aux droits humains ! Le comité France de soutien continuera d’être solidaire de ces victimes et de dénoncer les pratiques autoritaires et inacceptables de ce régime.

3 octobre 2022
Le Comité France de soutien à l’historien Maati Monjib et à tous les détenus politiques et d’opinion au Maroc
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article64235

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L’historien Maâti Monjib de nouveau interdit de quitter le Maroc

Le comité France de soutien à Maâti Monjib, Soulaiman Raissouni, Omar Radi affirme une nouvelle fois son soutien indéfectible à Maâti Monjib et condamne vivement l’évènement déclencheur de sa grève de la faim de 48 heures.

Ce 11 octobre 2022, l’historien universitaire, le professeur Maâti Monjib, s’est rendu à l’aéroport de Rabat-Salé pour se rendre en Espagne afin d’honorer une invitation pour une communication académique relevant de son domaine de recherche mais il a été une nouvelle fois intercepté et interdit d’embarquer, au prétexte que l’ordinateur indique une interdiction de quitter le territoire marocain prononcée par le Parquet et le juge d’instruction.

Cette interdiction constitue, ni plus ni moins, une violation du droit. En effet, selon l’article 160 du code de procédure pénale, l’interdiction de se déplacer hors frontières ne peut excéder une année ; or, le professeur Monjib subit cette interdiction depuis deux ans maintenant. Cette mesure, qui constitue désormais un abus de pouvoir caractérisé, est une nouvelle illustration d’un processus de vengeance à l’égard de cet universitaire par ailleurs militant des droits humains.

En sus de cette interdiction, il a appris, de façon non officielle, en se rendant sur son lieu de travail (l’université Mohammed V de Rabat), qu’il ne lui était plus permis de reprendre ses cours. Cette mesure a été arbitrairement décidée en faisant fi de toute procédure officielle et dans le non respect des règles. Encore une fois, le pouvoir marocain se venge d’un citoyen qui entend s’exprimer librement et critiquer un État qui ne respecte ni sa propre Constitution ni les textes internationaux qu’il a signés. Les autorités marocaines ne cherchent donc qu’à priver Maâti Monjib de ses droits fondamentaux.

Le comité France de soutien condamne ces méthodes et appelle les autorités marocaines à mettre fin à l’interdiction de voyager et de travailler que subit Maâti Monjib, ainsi qu’aux campagnes d’intimidation et de harcèlement, aux accusations criminelles sans fondement et aux poursuites à son encontre.
Paris, le 11 octobre 2022

En complément possible :
Un silence assourdissant des États membres de l’Union Européenne, face aux atteintes portées par le régime marocain aux droits fondamentaux
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/01/13/un-silence-assourdissant-des-etats-membres-de-lunion-europeenne-face-aux-atteintes-portees-par-le-regime-marocain-aux-droits-fondamentaux/
Exigeons la libération immédiate de Fatima Zahra Ould Belaid, membre d’ATTAC CADTM Maroc
Fatima Zahra Ould Belaid, jeune militante d’ATTAC CADTM Maroc : Un riche parcours militant
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2021/11/30/exigeons-la-liberation-immediate-de-fatima-zahra-ould-belaid-membre-dattac-cadtm-maroc/
Libérez Omar Radi et tous les journalistes emprisonnés au Maroc
Double peine pour Omar Radi
action urgente concernant le journaliste marocain Omar Radi
ALERTE MAROC : UN JOURNALISTE SE MEURT EN PRISON
Communiqué : Maîtres BOURDON et BRENGARTH déposent plainte pour détention arbitraire de Maati Monjib
Des associations tunisiennes appellent les autorités marocaines à la libération immédiate de l’historien et militant des droits de l’homme Maâti Monjib

Encore une fois, l’arbitraire vient de frapper au Maroc.
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2020/12/26/liberez-omar-radi-et-tous-les-journalistes-emprisonnes-au-maroc/
Appel collectif : Libérez Omar Radi et tous les détenus politiques au Maroc
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/09/22/appel-collectif-liberez-omar-radi-et-tous-les-detenus-politiques-au-maroc/
APPEL des journalistes en détention Omar Radi et Souleiman Raissouni 
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/12/10/appel-des-journalistes-en-detention-omar-radi-et-souleiman-raissouni/

Introduction de Chawqui Lotfi à son livre : Défis marocains
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2020/12/07/introduction-de-chawqui-lotfi-a-son-livre-defis-marocains/
L’autre gauche : une radicalité sans perspectives ? (Chapitre 10 du livre de Chawqui Lotfi à son livre : Défis marocains)
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2020/12/15/lautre-gauche-une-radicalite-sans-perspectives-chapitre-10-du-livre-de-chawqui-lotfi-a-son-livre-defis-marocains/

Auteur : entreleslignesentrelesmots

notes de lecture

3 réflexions sur « La répression s’accentue au Maroc »

  1. Nouvelles attaques contre le journaliste et historien marocain Maati Monjib

    Le comité France de soutien à Maâti Monjib tient à attirer l’attention des autorités marocaines et de l’opinion publique nationale et internationale sur les dérives diffamatoires et les dangereuses calomnies dont est actuellement victime Maâti Monjib.

    Ce dernier s’est exprimé sur l’autodafé du Coran survenu en Suède tout récemment en condamnant clairement cet acte abominable et en appelant le gouvernement suédois à modifier ses lois afin d’assurer protection des religions, et par là-même des croyants, face aux attaques extrémistes et racistes. En sus de cette déclaration, Maâti Monjib s’est interrogé sur le fait que le gouvernement marocain condamne cet autodafé en Suède alors que le même acte perpétré précédemment dans d’autres pays alliés officiels du Maroc comme l’Inde, les États-Unis, Israël, na jamais été critiqué par l’État marocain.

    Divers médias marocains, le Conseil local des Oulémas de la préfecture de Skhirat-Temara, des propagandistes salafistes pro-régime, se sont emparés de ces propos pour alimenter une nouvelle campagne de diffamation à l’encontre du professeur Maâti Monjib, stipulant qu’il « encourageait la pratique de l’autodafé ». Le communiqué vengeur des « oulémas » fut publié par le ministère des Affaires religieuses acte gravissime en soi.

    Cette nouvelle forme d’intimidation est particulièrement grave lorsque l’on connaît le statut de la religion musulmane au Royaume du Maroc. Or, Maâti Monjib a toujours été très respectueux des religions. Ces nouvelles attaques qui jettent l’anathème sur un citoyen élevé dans une tradition musulmane peuvent avoir des conséquences particulièrement néfastes sur Maâti Monjib et les membres de sa famille. L’intention manifeste est de tenter de semer le doute au sein de l’opinion publique marocaine gagnée à la juste cause dont l’historien Maâti Monjib demeure le symbole.

    À la veille d’une nouvelle audience en appel (6 juillet 2023) du procès de Maâti Monjib, il ne faudrait pas que ces mensonges, atteignant l’intégrité et la dignité de la personne, portent un préjudice supplémentaire dans le cadre des poursuites et de la persécution dont Maâti Monjib fait l’objet depuis plusieurs années.
    C’est pourquoi le comité France de soutien renouvelle sa solidarité et son soutien à Maâti Monjib et en appelle au pouvoir marocain pour faire cesser ces allégations aussi mensongères que dangereuses.

    Paris, le 5 juillet 2023

  2. Toute solidarité avec notre camarade Jawad Moustakbal
    Non aux attaques ignobles visant les militant·e·s

    Le téléphone de Jawad a été piraté et des inconnus l’ont appelé le menaçant de le diffamer et de s’en prendre à sa famille. Ils lui ont fait un chantage financier. Ils ont également publié une vidéo le montrant seul avec son corps nu.

    Cette attaque ignoble est une tentative ratée pour porter atteinte à la crédibilité militante de notre camarade Jawad et de l’association ATTAC CADTM Maroc. Il est membre de son secrétariat national actuel.

    Jawad est fortement engagé dans toutes les formes de solidarité avec les prisonniers politiques au Maroc, dont Omar Radi, membre aussi d’ATTAC CADTM Maroc, qui à son tour a été victime de diffamations et de fausses accusations pour dissimuler la nature politique de son arrestation et a été condamné à six ans de prison ferme.

    Jawad est engagé depuis son enfance dans la lutte contre le despotisme et l’impérialisme. Il était de cette première génération qui s’est engagée dans la construction d’ATTAC CADTM Maroc et a milité au sein de l’association pendant plus de 20 ans. Il a de nombreuses contributions en matière d’éducation populaire et d’analyse de la nature de l’économie dépendante des centres impérialistes et de son système politique qui écrase les opprimé·e·s. Il a des propositions d’alternatives audacieuses pour un Maroc de dignité et de liberté. Il a participé au Mouvement du 20 février (2011) et à tous les grands mouvements de protestations populaires que le Maroc a connus et a défendu leur contenu émancipateur et leurs formes d’organisation par en bas.

    On comprend le but de cette ignoble atteinte à sa réputation au moment précis où l’on voit Jawad s’impliquer activement dans le processus de préparation du sommet des mouvements sociaux contre les réunions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Marrakech en octobre prochain. En plus de son rôle au sein d’ATTAC CADTM Maroc pour mettre en place une coordination nationale comme base d’accueil populaire du contre-sommet dans notre pays, il anime plusieurs groupes de travail aux niveaux international, continental et régional comme membre du Secrétariat international partagé du réseau CADTM. Il fait tout cela pour que le contre-sommet ait une véritable dimension internationale.

    Ceux qui ont attaqué Jawad ont peur de la dynamique de lutte et de mobilisation dans lequel Jawad est engagé. Leur attaque ignoble vise à arrêter ses activités pour que les oppresseurs puissent organiser leur fête à Marrakech, cette ville devenue une salle de fêtes pour les riches du monde et accueille les plus grands responsables de la pauvreté et de l’injustice dans le monde, comme Jawad l’a écrit. D’ailleurs, une attaque du même genre a visé et interrompu une conférence par internet organisée par des associations militantes d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient dans le cadre des préparatifs du contre-sommet.

    Ces attaques abjectes et ces méthodes dégoûtantes visant les militant·e·s pour les discréditer sont caractéristiques des régimes despotiques qui sont terrifiés par toute mobilisation ou initiative qui peut révéler leur vérité. À travers le camarade Jawad Moustakbal c’est toute l’association ATTAC CADTM Maroc qui est visée. L’État continue de harceler notre association et refuse de renouveler notre récépissé légal.

    À ATTAC CADTM Maroc, tout en condamnant fermement cette attaque ignoble dont notre camarade, Jawad Mustakbal, a été victime pour porter atteinte à sa personne, nous :

    • Exprimons notre entière solidarité avec lui et sa famille.
    • Appelons toutes les organisations de lutte aux niveaux national, régional, continental et international à élargir la campagne de solidarité avec Jawad et à dénoncer ces attaques ignobles contre les militant·e·s.
    • Déclarons notre détermination à nous engager dans le processus de préparation du contre-sommet aux réunions de la BM et du FMI à Marrakech, et à nous mobiliser pour élargir la participation aux niveaux mondial, continental, régional et national.
    • Nous exprimons notre détermination à poursuivre le combat pour un autre Maroc, un Maroc de dignité, de liberté et de justice sociale.

    Secrétariat national ATTAC CADTM Maroc
    https://www.cadtm.org/Toute-solidarite-avec-notre-camarade-Jawad-Moustakbal

  3. Le groupe onusien de travail sur la détention arbitraire demande la libération immédiate de Soulaiman Raissouni, journaliste marocain arbitrairement condamné à 5 ans de prison

    Dans sa quatre-vingt-treizième session, tenue du 30 mars au 8 avril 2022, le groupe onusien de travail sur la détention arbitraire a adopté des avis concernant l’arrestation, la détention et le jugement du journaliste et défenseur des droits humains Soulaiman Raissouni. Ce dernier, rappelons-le, a été arrêté le 22 mai 2020 par les autorités marocaines dans des conditions scandaleuses et a été condamné à 5 ans de prison ferme après un procès inéquitable où ses droits n’ont pas été garantis. Les défenseur.e.s des droits humains, tant au niveau national qu’au niveau international, auxquels s’est joint le Comité France de soutien, n’ont eu de cesse de dénoncer les conditions de son arrestation, de sa détention et de son procès, qu’ils considèrent arbitraires et portant atteinte à la liberté d’opinion. Plusieurs actions ont été entreprises dans ce sens, notamment des interpellations des autorités marocaines et des instances internationales dont cette saisine du groupe de travail sur la détention arbitraire.
    Au moment où le Comité France de soutien préparait une lettre ouverte à l’adresse de M. Mohamed Salah Tamek, délégué général de l’administration pénitentiaire, et dont une copie est également adressée au ministre de la Justice et au directeur de la prison Ain Borja, pour dénoncer les conditions de détention faites à Soulaiman Raissouni après son transfert à la prison de Ain Borja le conduisant à entamer une grève de communication (refus de promenade, refus de visite, etc.), nous apprenons avec satisfaction l’avis le concernant envoyé aux autorités marocaines par le groupe onusien de travail sur la détention arbitraire (voir le texte dans son intégralité https://www.ohchr.org/en/special-procedures/wg-arbitrary-detention/opinions-adopted-working-group-arbitrary-detention/opinions-adopted-working-group-arbitrary-detention-its-93rd-session)
    Le groupe de travail sur la détention arbitraire, après avoir analysé en détail la saisine dont il a fait l’objet et les réponses apportées par le gouvernement marocain à son premier rapport, considère que Soulaiman Raissouni a été arrêté, détenu et jugé de façon arbitraire pour ses opinions exprimées dans ses éditoriaux et articles de presse, quialors que les droits d’opinion et d’expression sont garantis par les textes internationaux adoptés par le Maroc, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
    C’est pourquoi il demande sa libération immédiate, son indemnisation, une enquête sur les circonstances de sa privation arbitraire et des poursuites contre les responsables de cette violation.
    Au vu des éléments du dossier, le groupe de travail a, à son tour, saisi les Rapporteuses, rapporteurs, experts et expertes onusien.nes en matière de promotion et protection du droit à la liberté́ d’opinion et d’expression ; d’indépendance des juges et des avocats ; de droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible ; de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ; de droit à la vie privée ; de protection contre la violence et la discrimination liées à l’orientation sexuelle et à l’identité́ de genre, pour qu’ils prennent les mesures qui s’imposent.
    Cet avis pris par un tel organisme nous conforte dans le combat que nous menons pour la justice, la promotion et le respect des droits humains et en faveur de la libération des journalistes emprisonnés au Maroc et notamment Soulaiman Raissouni et Omar Radi.
    Nous osons espérer que l’État marocain accède à la requête du groupe onusien et nous suivrons attentivement les travaux de la 41ème session du Conseil des droits humains, dont relève le groupe de travail sur la détention arbitraire, et qui se réunit à Genève du 7 au 18 novembre 2022. Le gouvernement marocain y est attendu pour présenter son rapport officiel dans le cadre de l’examen périodique universel (EPU-UPR).
    Nous continuons à considérer que, seule la libération immédiate de Soulaiman Raissouni et de tous les prisonniers politiques et d’opinion au Maroc, est la réponse la mieux indiquée que peut apporter le gouvernement marocain aux recommandations du groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire.
    Paris, le 17 octobre 2022
    Comité France de soutien à l’historien Maati Monjib et à tous les détenus politiques et d’opinion au Maroc

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