Violations à grande échelle et systématiques des droits des Ukrainiens dans les territoires occupés

Le rapport de la mission de l’OSCE publié hier fait état de violations à grande échelle et systématiques des droits des Ukrainiens dans les territoires occupés. Cela fait partie d’une stratégie délibérée visant à intimider et à réprimer la population ukrainienne.

La détention illégale de civils viole non seulement les droits humains fondamentaux, mais constitue également un outil de pression militaire et psychologique. De telles actions des occupants rappellent les temps sombres de la répression stalinienne, lorsque la peur servait d’outil de contrôle.

L’emprisonnement arbitraire d’Ukrainiens a commencé en Crimée au printemps 2014 et s’est étendu aux régions de Donetsk et de Lougansk. Avec le début de l’invasion à grande échelle le 24 février 2022, cette pratique est devenue répandue dans tous les territoires temporairement occupés.

Il est impossible de déterminer avec précision le nombre de civils touchés, mais la mission de l’OSCE estime ce nombre à plusieurs milliers, au mieux.

Des éléments de preuve ont été rassemblés selon lesquels des civils étaient soumis à la torture, à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, à des violences sexuelles et à d’autres formes de mauvais traitements graves.

Les civils se sont vu refuser tout contact avec le monde extérieur et les détenus n’ont pas eu droit à un procès équitable.

Il y a eu des cas de décès de personnes détenues par leurs ravisseurs – en raison de blessures résultant de la torture et d’autres mauvais traitements, ainsi que du fait qu’ils ont ignoré les problèmes de santé dans les lieux de détention. La mission a également révélé un refus persistant de soins médicaux aux Ukrainiens.

Conclusion du rapport : les exécutions extrajudiciaires de civils ukrainiens par les autorités russes, ainsi que l’incapacité d’enquêter correctement sur ces assassinats, constituent une grave violation du droit international et peuvent constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Un énorme travail a été réalisé pour faire ressortir des milliers d’histoires effrayantes derrière les mots secs. Les victimes des criminels russes – vivants et morts – exigent vengeance. En ces temps difficiles, je continue de croire que Poutine et sa bande finiront sur le banc des accusés d’un tribunal international. 

Leonid Nevzlin, 28 avril 2024

https://www.facebook.com/people/Ukraine_CombArt/100090567559766/

Auteur : entreleslignesentrelesmots

notes de lecture

Une réflexion sur « Violations à grande échelle et systématiques des droits des Ukrainiens dans les territoires occupés »

  1. L’affaire Navalnaya, ou comment des civils ukrainiens sont jugés en Russie

    Irina Navalnaya, une Ukrainienne de 26 ans, est jugée en Russie depuis six mois, accusée d’avoir tenté de faire exploser un bâtiment administratif à Marioupol lors du « référendum » organisé par Moscou dans la République populaire de Donetsk le 27 septembre 2022. La Russie et l’Ukraine échangent bien des prisonniers civils, mais jusqu’à présent, aucun échange n’a eu lieu dans le cadre d’affaires en cours comme celle de Navalnaya.

    https://www.justiceinfo.net/fr/131835-affaire-navalnaya-comment-civils-ukrainiens-juges-russie.html?mc_cid=4c08472d3b

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