Jewish Voice for Peace (JVP) : Comprendre et combattre l’antisémitisme

En tant que Juifs et Juives engagé·es dans la libération de tous les peuples, nous avons toujours consacré beaucoup de temps à la compréhension et au combat contre l’antisémitisme. Nous avons même écrit un livre sur le sujet.

En cette période de crise aiguë, il peut être difficile de comprendre où sont les menaces, comment rester en sécurité et comment résister aux attaques de l’extrême droite. Nous avons donc collaboré avec nos partenaires du centre de ressources et d’éducation PARCEO pour élaborer un bref document d’information : « Sur l’antisémitisme, l’antisionisme et les confusions dangereuses ».

Mais ces dernières années, les organisations anti-palestiniennes ont introduit une définition controversée et dangereuse de l’antisémitisme, qui associe l’antisémitisme à la critique de l’État d’Israël.

Alors que l’armée israélienne mène une guerre génocidaire contre les Palestinien·nes de Gaza, des groupes de droite aux États-Unis exploitent les craintes d’une montée de l’antisémitisme pour faire taire les demandes les plus élémentaires visant à mettre fin à l’effusion de sang.

L’Anti-Defamation League (ADL) est même allée jusqu’à inclure des dizaines de manifestations juives en faveur d’un cessez-le-feu dans sa documentation sur la montée de l’antisémitisme. Après que le JVP et d’autres groupes aient organisé un sit-in à l’intérieur d’un bâtiment du Capitole le mois dernier – dans le cadre de la plus grande manifestation juive de solidarité avec les Palestinien·nes de l’histoire des États-Unis – le PDG de l’ADL, Jonathan Greenblatt, nous a qualifiés de « groupe haineux » et de « photo inverse des suprémacistes blancs ».

L’amalgame entre antisionisme et antisémitisme expose toute personne défendant les droits des Palestiniens·ne au risque de perdre ses moyens de subsistance, d’être harcelée, de faire l’objet d’une campagne de dénigrement, voire pire. Cela oblige les Palestinien·nes à choisir entre accepter leur dépossession ou être qualifié·es de fanatiques. Et cela obscurcit notre capacité à comprendre et à combattre le véritable antisémitisme. Chaque fois que le spectre de l’antisémitisme est brandi contre les critiques de l’État israélien, il détourne l’attention de la violence et du fanatisme réels qui constituent l’antisémitisme. 

C’est pourquoi l’une de nos tâches les plus importantes en tant que Juifs et Juives dans ce mouvement est de combattre les fausses et dangereuses accusations d’antisémitisme contre nos camarades palestinien·nes, arabes et musulman·es en particulier. Nous le faisons en rejetant les faux amalgames d’organisations comme l’ADL et en continuant à construire un mouvement intersectionnel, multiracial et intergénérationnel de Juifs/Juives et d’alliése luttant pour la libération de la Palestine.

https://www.jewishvoiceforpeace.org/2023/11/16/wire-antisemitism/
Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

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On Antisemitism. Solidarity and the Struggle for Justice
by Jewish Voice for Peace
Foreword by Judith Butler

Lorsque l’État d’Israël prétend représenter l’ensemble du peuple juif, les défenseurs de la politique israélienne redéfinissent l’antisémitisme pour y inclure la critique d’Israël. L’antisémitisme est réel et nuisible dans notre société. Ce qu’il faut également aborder, c’est la manière dont le déploiement de fausses accusations d’antisémitisme ou la redéfinition de l’antisémitisme peuvent étouffer la lutte progressiste mondiale pour la justice. Il n’existe pas de voix unique et définitive sur l’antisémitisme et son impact.

Jewish Voice for Peace a rassemblé une collection d’essais qui offre une diversité de perspectives et de points de vue. Chaque contribution explore des questions critiques concernant les usages et les abus de l’antisémitisme au XXIe siècle, en se concentrant sur imbrication entre l’antisémitisme, les accusations d’antisémitisme et le militantisme palestinien en faveur des droits des êtres humains.

Cette anthologie constitue un outil indispensable pour les militant·es·de la solidarité palestinienne, les enseignant·es et les communautés juives. Avec des contributions d’Omar Barghouti, de Judith Butler et de Rebecca Vilkomerson, ainsi que de militant·es, d’universitaires, d’étudiant·es et de travailleurs/travailleuses de la culture. On Political Solidarity and Justice fait entendre la voix d’étudiant·es et de militant·es palestinien·nes, ainsi que celle de Juifs et Juives souvent marginalisé·es dans les discussions générales sur l’antisémitisme, notamment les Juifs et les Juives de couleur et les Juifs et Juives sépharades/mizrahi.

Jewish Voice for Peace (JVP) est une organisation nationale de base qui s’inspire de la tradition juive pour œuvrer en faveur d’une paix juste et durable, conformément aux principes des droits des êtres humains, de l’égalité et du droit international, pour tous les peuples d’Israël et de Palestine. JVP compte plus de 200 000 sympathisant·es en ligne, plus de soixante sections, une branche jeunesse, un conseil rabbinique, un conseil d’artistes, un conseil consultatif académique et un conseil consultatif composé d’intellectuel·les et d’artistes américain·es de premier plan.

https://www.haymarketbooks.org/books/1065-on-antisemitism
Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

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L’antisémitisme, l’antisionisme et les confusions dangereuses

En ce moment, il y a beaucoup de douleur, de peur et de chagrin dans nos communautés entremêlées. Alors que nos mouvements multiraciaux et multiconfessionnels font preuve d’une puissante solidarité avec les Palestinien·nes, les forces violentes de droite vont tenter de nous diviser, de nous attaquer et de nous dresser les un·es contre les autres. Il est essentiel d’être clair et prêt à se défendre contre les menaces qui pèsent sur l’une ou l’autre de nos communautés pour rester uni·es, en sécurité et puissants en tant que mouvement.

Nous avons travaillé avec nos partenaires du centre de ressources et d’éducation PARCEO pour offrir quelques explications pour nous-mêmes et notre magnifique mouvement, sur la façon de démanteler l’antisémitisme en ce moment tout en résistant aux confusions intentionnelles et dangereuses qui nuisent à nos mouvements intersectionnels pour la justice et mettent nos communautés en danger. Nous sommes en sécurité !

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Sur l’antisémitisme, l’antisionisme et les confusions dangereuses
Une explication de Jewish Voice for Peace et de PARCEO

Qu’est-ce que l’antisémitisme ?
L’antisémitisme est grave, sérieux et totalement incompatible avec les mouvements de libération collective, et nous nous y opposons sous toutes ses formes.

L’antisémitisme est la discrimination, le ciblage, la violence et les stéréotypes déshumanisants dirigés contre les Juifs et les Juives parce qu’elles et ils sont juifs. Rien qu’au cours de la dernière décennie, nous avons été témoins d’horribles actes de violence antisémite de la part de nationalistes blancs, notamment le meurtre de 11 fidèles à la synagogue Tree of Life de Pittsburgh en 2018, des fusillades dans une synagogue Chabad à Poway, en Californie, en 2019, des symboles nazis lors de l’insurrection du 6 janvier 2021 au Capitole des États-Unis, des groupes et des rassemblements haineux antisémites, et la profanation de cimetières. Nous avons également assisté à l’utilisation de stéréotypes juifs et de théories du complot dans le cadre d’idéologies racistes. Les juifs et les juives visiblement pratiquante·s ont été particulièrement harcelé·es et lésé·es.

Nous comprenons que l’antisémitisme est historiquement contextuel, situé dans des conditions et des luttes interdépendantes. C’est pourquoi nous combattons l’antisémitisme dans le cadre de luttes plus larges contre l’oppression et pour la libération collective. Par exemple, la violence nationaliste blanche a augmenté aux États-Unis, alimentée par des manifestes, des sentiments et des théories de conspiration racistes et anti-immigré·es, comme la théorie du « grand remplacement ». Les Juifs et les Juives figurent parmi les cibles de la violence nationaliste blanche, au même titre que les Noir·es, les immigré·es, les musulman·es, les transgenres et les homosexuel·les, entre autres. Notre sécurité est liée à la sécurité de toutes et tous, et aucun d’entre nous n’est libre si nous ne le sommes pas toustes.

Attaquer des individus ou des espaces communautaires juifs parce qu’ils sont juifs, ou blâmer le peuple juif pour les actions du gouvernement israélien, est antisémite et inacceptable et tout à fait contraire aux valeurs de notre mouvement. Notre mouvement pour la justice en Palestine est un mouvement antiraciste, qui s’oppose bien sûr à tous les actes d’antisémitisme.

Qu’est-ce que l’antisionisme ?
Être antisioniste signifie s’opposer à l’idéologie politique du sionisme, qui a entraîné l’expulsion de 750 000 Palestinien·nes indigènes de leurs terres et de leurs maisons. Cela signifie s’opposer à la création d’un État-nation accordant des droits exclusifs aux Juifs et aux Juives par rapport aux autres habitant·es de la terre. L’antisionisme soutient la libération et la justice pour le peuple palestinien, y compris son droit de retourner dans ses foyers et sur ses terres. Les antisionistes croient en un avenir où toutes et tous les habitant·es de la terre vivront dans la liberté, la sécurité et l’égalité.

Le sionisme suggère que les Juifs et les Juives ont besoin d’un État-nation suprématiste pour répondre à la véritable question de la sécurité des Juifs/Juives. Nous pensons que partout dans le monde, les Juifs et les Juives ont leur place et doivent être en sécurité. La véritable sécurité ne se construit pas avec des armes, des postes de contrôle, des murs et un État policier. La véritable sécurité se construit en forgeant une véritable solidarité avec toutes celles et tous ceux qui luttent pour un monde plus libéré.

Pourquoi est-il dangereux de confondre antisémitisme et antisionisme ?
À une époque où les suprémacistes et les nationalistes blancs profitent de ce moment pour semer la confusion et promouvoir l’antisémitisme, l’islamophobie et le racisme, le fait de mal définir ce qu’est l’antisémitisme nuit à l’ensemble de notre travail pour la justice et met en danger nos communautés.

L’opposition au mouvement politique du sionisme et/ou aux politiques de l’État d’Israël n’est pas différente de la critique de toute autre idéologie politique ou des politiques de tout autre État-nation, comme le colonialisme de peuplement, l’impérialisme et la suprématie blanche à la base des États-Unis.

Mais le gouvernement israélien, le gouvernement étatsunien et les organisations anti-palestiniennes mènent des campagnes concertées pour redéfinir et déformer la signification de l’antisémitisme, dans le but de l’associer faussement aux critiques d’Israël ou du sionisme. Ils agissent ainsi pour que le gouvernement israélien puisse éviter de rendre compte de ses politiques et de ses actions qui violent les droits des humains des Palestinien·nes.

Confondre l’antisémitisme avec l’opposition aux politiques ou à l’idéologie du gouvernement israélien est particulièrement dangereux à l’heure actuelle. Les défenseurs et lkes défenseuses des droits des Palestinien·nes perdent leur emploi, sont victimes de doxx et de harcèlement en ligne, sont attaqué·es physiquement et font l’objet d’une censure du Congrès pour avoir tenté de sauver des vies.

En fait, l’agenda des nationalistes blancs, des profiteurs de guerre et des organisations anti-palestiniennes n’a rien à voir avec la protection du peuple juif, et tout à voir avec le fait de nuire à nos mouvements intersectionnels pour la justice.

Les bellicistes essaient de compliquer les choses, mais c’est en fait très clair et très simple : La lutte pour la liberté des Palestinien·nes et la lutte contre l’antisémitisme sont intimement liées. Nous sommes profondément engagé·es dans les deux.

Pour une formation complète sur l’antisémitisme dans le cadre de la libération collective, contactez PARCEO à l’adresse antisemitismcurriculum.org.

https://www.jewishvoiceforpeace.org/2023/11/09/antisemitism-dangerous/
Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

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9791039901536

Antisionisme, une histoire juive

Coordinatrices : Béatrice Orès, Michèle Sibony, Sonia Fayman

Lors de la cérémonie officielle commémorant le 75e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv, le président français déclarait devant le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahou :  Nous ne céderons rien aux messages de haine, nous ne céderons rien à l’antisionisme car il est la forme réinventée de l’antisémitisme. 

Cette affirmation est le point d’orgue d’un processus d’assimilation de toute critique de l’État d’Israël à l’antisémitisme et qui ignore délibérément l’opposition d’intellectuel·les, de rabbins, de militant·es et d’organisations juives au projet puis aux objectifs, faits et méfaits de l’État israélien.

On retrouvera dans ce recueil les prises de position venues de divers horizons intellectuels, toutes contestant, pour des raisons morales ou politiques, la légitimité, l’intérêt et les conséquences du projet sioniste.

Hannah Arendt, Daniel Bensaïd, Judith Butler, Hilla Dayan, Isaac Deutscher, Henryk Erlich, Karl Kraus, Ilan Pappé, Maxime Rodinson, Abraham ­Serfaty, ou encore Michel Warschawski sont quelques-uns des noms qui jalonnent ce recueil de textes courant de 1885 à 2020 où se fait entendre la diversité des voix – religieuses ou révolutionnaires, libérales ou humanistes – qui se sont élevées contre le sionisme en Occident, au sein du monde arabo-musulman et en Israël même.

https://www.syllepse.net/antisionisme-une-histoire-juive-_r_37_i_1053.html

 

Auteur : entreleslignesentrelesmots

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