Nous luttons pour une société dans laquelle tout le monde est important

Un/des mouvement(s) comme une colère profonde à l’appropriation du monde par une minorité. Le refus et l’espérance, en tâtonnement, en recherche, ensemble, de nouvelles formes de politique débarrassées de ses oripeaux, d’une démocratie réelle inclusive pour les 99% de la population. « Ce caractère ouvert, égalitaire et participatif des procédures et des modes d’organisation procède d’une volonté de découvrir des procédures susceptibles d’unir tous ceux qui sont touchés par la crise et qui sont mécontent du système politique actuel ». La coopération plutôt que la concurrence, le consensus plutôt que le vote et la délégation.

Le refus des institutions actuelles de la politique, les rencontres, les occupations et les espaces « Ce ne sont pas seulement les idées qui sont importantes : ces espaces sont fondamentaux pour la possibilité d’un monde nouveau », les échanges non confinés à l’intérieur de frontières. « Et quand certains pensaient que tout était terminé, voilà que nous avons, à plusieurs endroits, le plus inespéré : des gens neufs disposés et engagés à commencer à nouveau ».

Une idée, enfin battue en brèche, malgré les discours assénés depuis trop longtemps « Ces jeunes sans avenir ont su mettre à nu d’un seul coup la fausseté qui affleurait et qui a soutenu pendant des décennies la légitimité du système : l’identité établie entre démocratie et capitalisme ».

La volonté de prendre ne compte la diversité et donc le refus de la « colorblindness » : « Notre diversité est notre force. Mais la colorblindness de gauche est un rejet de cette diversité ».

Préface. Le surgissement du peuple des places

1. Correspondances 

Lettre à un jeune homme mort sur l’espoir qui nous occupe, par Rebecca Solnit

Lettre de camarades du Caire à leurs camarades d’Amérique

Réponse des camarades du Caire à une proposition d’Occupy Wall Street

Les occupations en tant que « noeuds de résonance », par Gaston Gordillo

La Kasbah à Madrid, par Santiago Alba Rico

2. Manifestes

Manifeste des occupants de la Puerta del Sol

Manifeste de Democracia Real Ya !

Propositions de l’assemblée générale de Puerta del Sol 

Résolution de l’assemblée populaire de la place Syntagma 

Communiqué de presse de la place Syntagma occupée 

« Nous, citoyens de la Puerta del Sol et de Syntagma, manifestons notre indignation et invitons tous les indignés de toutes les places à nous rejoindre », Appel Sol-Syntagma, déclaration commune

Déclaration de l’occupation de Wall Street

3. « Démocratie réelle ! »

Le combat pour la « démocratie réelle », par Michael Hardt et Toni Negri 

La démocratie est née dans les places, par Christos Giovanopoulos

Choses entendues à l’assemblée démocratique de la place Syntagma

Faire l’impossible. À propos de la décision au consensus, par David Graeber 

La théologie du consensus, par L. A. Kauffman

4. « Nous sommes les 99 % »

« Le mouvement OCCUPY Wall Street est actuellement la chose la plus importante au monde », par Naomi Klein 

Le problème n’est pas la « cupidité», ou comment ne pas se tromper de cible, par des membres de la commune d’Oakland 

« Les 99 % : une communauté de résistance », par Angela Davis 

La formation des 99 % américains et la faillite de la classe moyenne, par Barbara Ehrenreich et John Ehrenreich 

Les 99 % face à la blanchité, par Joel Olson 

5. Demander l’impossible ?

#spanishrevolution. « Le retour de La force sans nom », par Leónidas Martín 

Prémonitions, par Q. Libet

« Demander l’impossible », par Judith Butler 

Depuis la précarité et contre elle, par Judith Butler

« Nous ne rêvons pas », par Slavoj Zizek 

6. Stratégies

Le parti de Wall Street face à son destin, par David Harvey

À court de chewing-gum, par Mike Davis

Épilogue. Quatre façons de voir une place occupée

Je souligne le beau texte de Slavoj Zizek, dont une autre traduction avait publiée dans Variations (www.theoriecritique.com ) sous le titre « Encre rouge » Encre rouge

Par sa dimension plus internationale « Les résonances politiques ne se  »propagent » pas de façon simple dans un espace lisse, dépouillé de tout obstacle matériel ou affectif, comme les vaguelette produites par une pierre soudain jetée dans un plan d’eau », un livre plus complet que Occupy wall street ! Textes, essais et témoignages des indignés, Introduction de Jade Lindgaard (Les arènes, Paris 2012) N’ayez pas peur de vraiment vouloir ce que vous désirez

Un souffle de jeunesse, d’indignation, encore trop largement sous-estimé par la majorité des forces syndicales et politiques d’émancipation. « Mais l’erreur – clairement instrumentalisée par ceux qui se sentent menacés par le soulèvement – , c’est de penser que nous sommes confrontés à un rejet – et non devant une revendication – de la politique. »

« Pour toutes ces raisons, je suis indigné/e.

Je crois que je peux tout changer.

Je crois que je peux y contribuer.

Je sais que, tous ensemble, nous le pouvons.

Rejoins-nous. C’est ton droit. »

d’Athènes à Wall Street,

# indignés !

Échos d’une insurrection des consciences

Zones, Paris 2012, 197 pages, 14,50 euros

Didier Epsztajn

Auteur : entreleslignesentrelesmots

notes de lecture

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