Je vais nous construire une maison au bout du monde

5Lorrain, Souabe, Roumain, Allemand…

Migrant, déplacé, engagé, déporté…

L’Europe centrale du milieu du vingtième siècle et des histoires d’ancêtres, Caspar et Frederick.

Le mythe du sang comme identité, le rejet des autres, et surtout des Tziganes.

Timisoara, Triebswetter.

Jacob avec un c. Jakob avec un k.

Le père « Telle fut la grande entrée en scène de mon père. Il était descendu des Carpates en suivant des chemins escarpés et des sentiers battus, des rivières et des fleuves. Il s’était engagé au service des paysans et de gardes forestiers contre un peu de bouillie de mais et de soupe de pommes de terre, avant de continuer sa route, tenaillé par la peur qu’il ne soit trop tard. Il avait atteint la plaine du Banat, blanchie par le soleil, poussiéreuse et crevassée ».

Des détournements d’identité.

Le photo dans un journal. L’Américaine.

L’or des savonnettes. Ramina.

La fille serbe.

La variation des noms, le changement de lettres, Obertin.

La cloche et le tocsin.

L’enterrement des os.

Le fascisme, le stalinisme.

Les reproches de trahison.

Une fresque sur les déchirements, les imaginaires nationalistes, le rejet, la terre…

Des histoires si réelles, des contes sur la naissance…

Des mondes en transformation et les regards éperdus vers les passés perdus.

Des populations toujours malmenées. Le prix du sang.

Un roman aventure sur cette Europe toujours prison des peuples…

Catalin Dorian Florescu : Le turbulent destin de Jacob Obertin

Traduit de l’allemand (Suisse) par Barbara Fontaine

Seuil, Paris 2013, 380 pages, 22 euros

Didier Epsztajn

Auteur : entreleslignesentrelesmots

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