La liberté, des pays traversés ou en mémoire, « ouvrez les frontières ! », une chanson, « sous le ciel peint d’un liseré de vermeil », l’ébauche d’une fenêtre dans les nuages, le vent, l’entassement humain dans un bus, la « solitude rouge », le cortège des roses noires, des femmes du labeur, l’« expression de quelques yeux rieurs », après et avant…
Des airs de musique, « pour gagner les étoiles là-haut en champ de fleurs », les couleurs et les arômes, les vagues, les cendres des murs calcinés, « derrière les barreaux d’une prison », le sel de la terre, le mot « Syrie », celles et ceux ici échoué·es « jusqu’au bout de l’espérance »…
Les roches du Hoggar, l’espoir, « renverser l’impossible », le ventre creux des affamé·es, les brulures, « les reflets de nous-mêmes », Mélody…
Des robots, des machines de remplacements…
El pueblo unido, promener son angoisse, la et les nuits, la couleur de la peau, le bel habit noir de velours…
Une liste « comme on édifie le sombre bûcher de la pourriture ».
Sandrine Malika Charlemagne : Sauvez la beauté
29 poèmes
La courte échelle / éditions transit, Marseille 2018, 40 pages, 10 euros
Didier Epsztajn