Iran : « Le point sur des grèves et la dénonciation de l’attaque militaire contre les Kurdes » (+ autres textes)

  • Yassamine Mather : « Le point sur des grèves et la dénonciation de l’attaque militaire contre les Kurdes »
  • Déclaration commune des élues et des élus de l’Assemblée nationale du Québec à propos de la situation des femmes en Iran
  • Robi Morder : Iran, à l’origine de « la journée de l’étudiant » : d’un 7 décembre (« Shanzdahom-e Azar ») à l’autre

« Le point sur des grèves et 
la dénonciation de l’attaque militaire contre les Kurdes »

Alors que nous entrons dans la 11e semaine de manifestations à l’échelle nationale en Iran, des rapports font état de grèves dans un certain nombre de centres de production, y compris dans des industries importantes, comme les usines de la firme Esfahan Steel [située à Ispahan, ville historique au centre de l’Iran].

Selon le Syndicat libre des travailleurs iraniens, les travailleurs de l’usine Zob Ahan Esfahan Steel se sont mis en grève le 27 novembre, pour protester contre le fait que l’entreprise n’a pas tenu ses promesses antérieures. Le conflit précédent portait sur les bas salaires, qui, selon les travailleurs de l’usine, sont « inférieurs à ceux des autres entreprises sidérurgiques en Iran ». Ils réclament des augmentations de salaire substantielles.

Des informations ont également fait état d’une grève des travailleurs de l’entreprise d’électroménager Pars Khazar dans la zone industrielle d’Alborz, à Alvand [province de Qazvin]. Dans une courte vidéo publiée sur les médias sociaux, les travailleurs scandent : « Hurlez, travailleurs, hurlez pour vos droits ! »

Les travailleurs de l’entreprise Sarma Afarin, dans la cité industrielle d’Alborz à Qazvin, sont également en grève. L’entreprise produit des systèmes de chauffage et de climatisation, notamment des réfrigérateurs à compression. Et les travailleurs de l’entreprise automobile Mortab ont cessé le travail il y a neuf mois après le non-paiement de leurs salaires.

Bien sûr, en Iran, les protestations des travailleurs sont souvent réprimées et elles deviennent presque immédiatement politiques. En fait, il ressort clairement des slogans des travailleurs que leurs revendications vont au-delà des salaires et incluent des questions sociales plus générales. Dans la ville industrielle d’Ispahan, nous avons constaté un certain niveau de coordination entre les grèves des travailleurs et les protestations sur les campus universitaires et dans les rues. Toutefois, nous devons noter que cette coordination est rare.

Cependant, trois collectifs – les travailleurs de la canne à sucre de Haft Tappeh [province du Khouzistan], le Comité de coordination pour la création d’organisations de travailleurs et le Syndicat des salarié·e·s retraités – ont publié une déclaration commune soutenant le « peuple opprimé du Kurdistan » [qui subit une attaque armée massive du pouvoir] et condamnant les meurtres dans les villes kurdes. La déclaration, qui s’adresse au « peuple libre d’Iran », affirme : « Disposer de la liberté dans divers domaines est un droit fondamental, et c’est la revendication de ceux qui se sont engagés dans divers secteurs de lutte au cours des quatre dernières décennies et ont travaillé dur dans cette perspective. » La déclaration note que les dirigeants de la République islamique d’Iran « non seulement n’écoutent pas nos revendications les plus fondamentales, mais ils ont répondu à chaque exigence et revendication par des balles ».

Les trois collectifs exigent également le retrait immédiat de toutes les forces armées répressives du Kurdistan [1], la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques qui s’y trouvent et la fin des attaques par fusée dans toute la région du Kurdistan.

[1] Selon David S. Cloud dans le Wall Street Journal du 1er décembre : « Depuis la mi-novembre, les forces de sécurité iraniennes ont utilisé plus amplement des balles réelles pour disperser les manifestations dans les provinces kurdes, a déclaré Amnesty International la semaine dernière. L’organisation de défense des droits de l’homme a déclaré avoir des preuves que 42 personnes ont été tuées au Kurdistan en une seule semaine le mois dernier [novembre]. Le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran a tiré sur des habitations civiles dans les villes kurdes de Burkan, Javanroud et Sanandaj, selon le groupe de défense des droits des Kurdes iraniens Hengaw… « Les membres des minorités ethniques opprimées en Iran, notamment les Baloutches et les Kurdes, ont été les plus touchés par la répression brutale des forces de sécurité », a déclaré Amnesty. (Réd. A l’Encontre)

Yassamine Mather
Article publié sur le site de Weekly Worker, le 1er décembre 2022 ; traduction rédaction A l’Encontre
http://alencontre.org/moyenorient/iran/iran-le-point-sur-des-greves-et-la-denonciation-de-lattaque-militaire-contre-les-kurdes.html

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Déclaration commune des élues et des élus de l’Assemblée nationale du Québec à propos de la situation des femmes en Iran

QUÉBEC, le 2 déc. 2022 – Dans une motion transpartisane déposée aujourd’hui par la députée de Mercier, Ruba Ghazal, et adoptée à l’unanimité, les élues et élus de l’Assemblée nationale du Québec ont uni leurs voix pour condamner la répression des femmes en Iran sous un régime théocratique oppressif.

Par cette motion, les élues de l’Assemblée nationale tiennent à démontrer leur pleine solidarité aux femmes en Iran qui manifestent pour le respect de leurs droits, et à offrir leur soutien à la communauté iranienne du Québec.

Elles rappellent que le Québec est un État démocratique où le respect des droits de la personne et la liberté d’expression sont des valeurs fondamentales de notre nation.

En outre, l’ensemble des élus de l’Assemblée nationale du Québec ont tenu à se positionner en tant que défenseurs des droits de la personne, et dénoncent toutes formes de violence contre le peuple iranien.

Voici le libellé de la motion adoptée à l’unanimité :

Que l’Assemblée nationale unisse sa voix pour condamner la violente répression des manifestations et les abus aux droits de la personne commis par le régime théocratique iranien envers sa population depuis la mort de la jeune femme kurde, Mahsa Amini ;

Qu’elle affirme son entière solidarité aux femmes en Iran qui prennent part à une véritable révolution féministe et démocratique en sortant dans la rue sans voile, au péril de leur vie, pour défendre leurs droits et ceux des générations futures ;

Qu’elle salue également les hommes iraniens qui se sont massivement solidarisés avec leurs concitoyennes, rompant avec l’antagonisme de genre dont le régime a cherché à en faire le fondement de l’ordre social iranien ;

Qu’elle affirme son entière solidarité à nos frères et sœurs de la diaspora iranienne du Québec, ils et elles portent avec force la voix de leurs proches en Iran pour que ces derniers voient un jour leurs droits fondamentaux et démocratiques respectés ;

Qu’elle condamne fermement les meurtres d’enfant commis par le régime iranien, l’utilisation de la torture dans les prisons iraniennes et la condamnation à la peine de mort à des manifestants emprisonnés de façon arbitraire ;

Que l’Assemblée nationale demande aux autorités de la République islamique d’Iran de collaborer pleinement avec la commission d’enquête internationale indépendante qui portera sur les violations alléguées des droits de la personne dans la foulée des soulèvements populaires suivant la mort de Mahsa Amini ;

Que l’Assemblée nationale demande le retrait de la République islamique d’Iran de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies.

« Femme, vie, liberté ! »

Citations

« Je suis bouleversée par le courage inouï dont les femmes iraniennes ont fait preuve depuis la mort de Mahsa Amini. Elles sont à l’origine du soulèvement historique qui se déroule devant les yeux du monde en Iran. Je ne pouvais pas rester silencieuse face à leur détermination à lutter pour leur liberté et leur dignité face à un régime sanguinaire et barbare. C’est pour cette raison que j’ai lancé cet appel de solidarité à mes collègues de l’Assemblée nationale du Québec. Je suis fière que mon appel ait été entendu et que nous unissions notre voix en solidarité avec le peuple iranien. » Ruba Ghazal, députée de Mercier

« On ne peut pas rester silencieux face à ce qu’il se passe en Iran. Nous unissions donc nos voix de manière transpartisane, en tant qu’élus de l’Assemblée nationale du Québec, pour condamner les actes de violence qui sont commis au quotidien contre ce peuple, plus particulièrement contre les femmes. Leur courage ne passe pas inaperçu ! » Sylvie D’Amours, députée de Mirabel

« Nous sommes tous bouleversés devant les images de répression violente qui se déroulent sous nos yeux envers les femmes iraniennes qui manifestent pour leurs libertés individuelles. D’une seule voix, avec tous nos collègues de l’Assemblée nationale, nous désirons affirmer notre soutien non seulement envers les femmes et les hommes qui sont dans les rues du pays, mais aussi à toute la communauté iranienne québécoise. Nous pouvons être fiers d’offrir à tous nos concitoyennes et concitoyens, de quelque origine que ce soit, une société qui met en valeur la liberté d’expression et qui protège sans réserve les droits de la personne. » Michelle Setlakwe, Porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internationales et de francophonie et députée de Mont-Royal-Outremont – Brigitte Garceau, Porte-parole de l’opposition officielle en matière de condition féminine et députée de Robert-Baldwin

« Il y a déjà deux mois et demi que les femmes iraniennes se soulèvent au nom de la dignité et de la liberté. Elles ont été rejointes par toute une société qui a choisi de se battre avec détermination contre un régime qui l’étouffe avec violence depuis trop longtemps. Nous avons le devoir de relayer leur combat et de saluer leur courage pour éviter qu’ils ne soient oubliés par la communauté internationale. Je suis heureuse que les parlementaires québécois aient refusé le silence et se soient levés en solidarité avec la communauté iranienne. » Marie-Laurence Desgagné, présidente du Comité national des jeunes du Parti Québécois

« C’est un geste d’une grande signification pour la communauté d’origine iranienne vivant au Québec et qui vient renforcer notre sentiment de sécurité psychologique. » Sherazad Adib, professionnelle chez Catalyst et Québécoise d’origine iranienne

« Notre devoir et responsabilité est de soutenir un combat universel, notre devoir et responsabilité est de soutenir un peuple qui dénoncent l’obscurantisme, notre devoir et responsabilité est de défendre la dignité humaine, la Femme, la Vie, la Liberté ! » 

Hanieh Ziaei, Politologue et Iranologue, Chaire Raoul-Dandurand de l’UQAM

https://www.pressegauche.org/Declaration-commune-des-elues-et-des-elus-de-l-Assemblee-nationale-du-Quebec-a

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Iran, à l’origine de « la journée de l’étudiant » :
d’un 7 décembre (« Shanzdahom-e Azar ») à l’autre

Près de trois mois après la mort de Mahsa Amini, la mobilisation qui avait démarré dans les universités et lycées touche toute la société iranienne. En dépit de l’action des forces de répression : police, armée, milices parallèles dont la police des mœurs, malgré les centaines de morts, les blessés, les milliers d’arrestations, la protestation gagne du terrain. Trois jours de grève sont annoncés, avec comme point culminant une grève générale le 7 décembre, à l’occasion de la « journée de l’étudiant. » Quelle est l’origine, et l’importance de cette journée pour le mouvement étudiant iranien, et au-delà dans la société iranienne ? (voir sur notre site « Femme, Vie, Liberté » : Iran, un mouvement qui vient de loin).

Il faut remonter à 1953, deux années après la nationalisation de l’industrie pétrolière de l’Iran, au détriment des compagnies principalement britanniques. Mi-août 1953 le premier ministre, Mohamad Mossadegh, est destitué par le Chah. C’est en réalité un coup d’État préparé depuis plusieurs mois avec la CIA américaine et le MI6 britannique (« Opération Ajax »). Durant les jours qui suivent, les forces qui soutenaient Mossadegh et ses projets de réforme – forces animées par un fort sentiment national et anti-occidental allant des communistes aux religieux – mobilisent. Des affrontements ont lieu, et Mossadegh finit par être arrête. Il sera jugé fin décembre ; encourant la peine de mort c’est une peine d’emprisonnement qui est finalement prononcée.

Entre 1941 et 1953, l’Iran avait connu une ère de libéralisation relative, avec la création de plusieurs partis politiques. Au cours de cette longue décennie, des universités nouvelles avaient été fondées en dehors de celle de Téhéran créée en 1934 : Shiraz en 1946, Tabriz en 1947, Mashad en 1949, Ispahan en 1950. La politisation était importante dans toutes ces universités où toutes ces tendances musulmanes, socialistes, communistes, nationalistes étaient actives. L’anti-impérialisme y dominait.

Le 7 décembre 1953
En 1953, courant novembre et début décembre un groupe d’étudiants de l’université de Téhéran entame un mouvement contre les politiques interventionnistes des USA. Richard Nixon, alors vice-président américain (le président étant Eisenhower), étant en visite officielle en Iran.

Le 7 décembre 1953 (16 Azar 1332 dans le calendrier iranien) les forces armées interviennent dans l’université pour éviter de nouvelles manifestations. Comme il n’y avait pas de manifestation prévue ce jour-là, le prétexte de l’intervention fut la recherche et l’arrestation d’étudiants coupables de s’être moqués de la police. Trois soldats, dont un officier, pénètrent dans une salle. Le professeur leur demande de sortir. Comme ils persistent à procéder aux arrestations, un étudiant monte sur une table en leur criant dessus. Les militaires se rendent ensuite chez le doyen, qui proteste à son tour, fait sonner les cloches pour rassembler les étudiants dans le hall. C’est là que tous les soldats présents entrent et tirent à balles réelles. Il y a des blessés et trois étudiants morts (deux immédiatement, le troisième succombe au bout de 24 h).

Il s’agit de :Ahmad Ghandchi (20 ans), affilié au Front national (Jebhe-ye Melli-ye Irân) organisation de Mossadegh, regroupant un large arc de forces, Shariat-Razavi (21 ans) et Bozorg-Nia (19 ans), se réclamant du Parti communiste (Hezb-e Tudeh, littéralement « Parti des masses d’Iran »).

Il fut interdit aux familles de procéder aux cérémonies publiques traditionnelles des 3e et 7e jour après le décès. Toutefois, elles furent autorisées à rassembler 300 personnes (100 par famille) pour la cérémonie du 30e jour [1].

Diaspora étudiante iranienne et solidarité internationale
C’était un « petit monde » que celui des étudiants iraniens : 4 000 étudiants en 1957, 31 000 en 1965. Après l’écrasement du mouvement, c’est en exil que se reconstituent des organisations étudiantes iraniennes. En avril 1960 à Heidelberg, en Allemagne, des représentants venant de France, de Grande Bretagne et d’Allemagne décident de créer la Confédération des étudiants iraniens en Europe. En 1962, elle devient l’Union nationale Confédération des étudiants iraniens, (Confederation of Iranian Students, National Union (CISNU), avec l’adhésion des organisations des USA et de l’Association des étudiants de Téhéran, affilié au Front national [2]. Le journal de la CISNU était Shanzdahom-e Azar, en référence au 7 décembre. Elle compte 5 000 membres en 1971. L’ISAUS (Iranian Students Association in the United States) avait été fondée en 1952 avec le soutien en sous-main de l’ambassade d’Iran aux USA et de fondations dépendant de la CIA. Avec le regain du mouvement en Iran même, et les révélations de Remparts sur les liens de nombreuses organisations avec la CIA (dont l’USNSA) le contrôle sur l’ISAUS cessa [3].

La diaspora étudiante iranienne, en lien avec les unions étudiantes des pays concernés, a permis des mobilisations de solidarité. C’est ainsi qu’en juin 1967 – prélude au 68 allemand – à Berlin-Ouest, la visite d’Etat du shah d’Iran est le motif d’une manifestation étudiante contre sa présence en Allemagne de l’Ouest. Pendant que le shah se rend à l’Opéra, des incidents se produisent à l’extérieur. Le jeune étudiant Benno Ohnesorg, meurt tué d’une balle dans la tête tirée par un policier. En France, en juin 1972, le pavillon iranien de la Cité internationale universitaire de Paris est l’objet de menaces quant à son statut. Dans un tract l’Union des étudiants iraniens en France dénonce des mesures visant à « étouffer toute voix d’opposition au régime du chah, qui est fort sensible à l’opinion publique française ». La Maison de l’Iran a toujours été « un lieu de regroupement des étudiants progressistes iraniens qui ont mené une large campagne de dénonciation contre le régime répressif du chah [4] ».

Des 7 décembre en Iran au 21e siècle.
En 2009, c’est le 7 décembre que le pays connût une large protestation étudiante contre les résultats de l’élection présidentielle. Dans le Wall Street Journal, un des dirigeants étudiants, Heshmat Tabarzadi, publia une tribune dans laquelle il écrivit : « Une chose est certaine : le 7 décembre prouve que le mouvement pour un Iran libre et démocratique est robuste et gagne en force. Si le gouvernement continue d’opter pour la violence, il peut très bien y avoir une autre révolution en Iran. Un côté doit se retirer, et ce côté c’est le gouvernement, pas le peuple [5] ».

Le 7 décembre 2019, trois semaines après la répression sanglante de novembre, les étudiants iraniens s’étaient rassemblés dans plusieurs universités brandissant des banderoles : « Iran, France, Irak, Chili, Liban … même combat ».

Encore une fois, en 2022, c’est le 7 décembre étudiant qui est le rendez-vous de convergence des oppositions en Iran.

Robi Morder

[1] Voir le récit détaillé par Muhammad Sahimi, décembre 2009, https://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/tehranbureau/2009/12/16-azar-irans-student-day.html
[2]
 Encyclopedia iranicahttps://www.iranicaonline.org/articles/confederation-of-iranian-students
[3]
Sur les révélations de Remparts, voir Joël Kotek, Students and the cold war, Londres, Palgrave Macmillan, 1996, et notre ouvrage collectif coordonné par Robi Morder et Caroline Roland-Diamond, Étudiant-es du monde en mouvements, Col. Germe, Paris, Syllepse 2013.
[4] 
Le Monde, 29 juin 1972.
[5] « What I See on the Frontline in Iran », 
The Wall Street Journal, 29 décembre 2009.

http://www.germe-inform.fr/?p=4973

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« L’Iran, une révolution en devenir »

En Iran, la contestation du régime qui a suivi la mort de Jina Mahsa Amini a gagné tout le pays et tous les secteurs de la société. La sociologue franco-iranienne Azadeh Kian décrypte la cristallisation d’une tension parvenue à son extrémité.
https://www.politis.fr/articles/2022/11/face-a-azadeh-kian/

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Iran Protests: at Least 448 People Killed
Manifestations en Iran : au moins 448 personnes tuées
https://iranhr.net/en/articles/5608/

Auteur : entreleslignesentrelesmots

notes de lecture

Une réflexion sur « Iran : « Le point sur des grèves et la dénonciation de l’attaque militaire contre les Kurdes » (+ autres textes) »

  1. Campagne de Solidarité avec les travailleur/euses d’Iran !

    Europe solidaire sans frontières (ESSF) est heureuse d’héberger l’appel lancé par Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran (SSTI). N’oubliez pas la mention « Solidarité Iran » sur vos chèques ou virements, car les dons non dédiées que nous recevons sont versés au Fonds de solidarité permanent Asie de notre association (ESSF).

    Le meurtre de Jina Mahsa Amini le 16 septembre dernier, assassinée par la police des mœurs, pour un voile mal ajusté a déclenché un soulèvement populaire inédit par son ampleur, sa profondeur et sa durée. En moins de 48h, le mot d’ordre « Femme, Vie, Liberté » s’est propagé dans tout le pays, et dans le monde entier, comme une traînée de poudre. Cette lame de fond marque une rupture radicale avec la République Islamique et un refus du retour d’un régime monarchique.
    Les manifestantes et manifestants réclament inlassablement la chute de la République Islamique. Ce mouvement de contestation radical rassemble les femmes, la jeunesse, les minorités nationales et les travailleurs/euses dans un rejet radical du régime capitaliste, théocratique et misogyne des mollahs.
    Le soulèvement s’ancre dans la durée et touche plus de 160 villes petites et grandes. Face à cela, le pouvoir a enclenché une répression féroce. Plus de 500 mort.es, des milliers de blessé.es, plus de 19000 prisonnier.e.s et de disparu.es, des enlèvements, des tortures et des viols… la barbarie de ce régime n’a pas de limite. Le pouvoir judiciaire prononce des condamnations lourdes à l’encontre de personnes ayant manifesté, certaines sont condamnées à mort et exécutées dans la foulée.
    Dans ce contexte, l’entrée en lutte de la classe ouvrière constitue un enjeu central dans l’issue de l’affrontement en cours. Les travailleurs/euses qui se lancent dans des actions grévistes sont sévèrement réprimés.
    Arrêtés, ils/elles sont aussi licencié.es, doivent faire face aux tortures et à des frais de justice exorbitants. Afin de les soutenir et de contribuer à la prise en charge des frais de justice et d’avocat, Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran (SSTI) lance une campagne de solidarité financière. Il s’agit de développer une solidarité internationaliste concrète avec celles et ceux qui luttent courageusement dans des conditions difficiles.
    Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran (SSTI)

    Pour envoyez les dons

    Merci d’indiquer la mention « Solidarité Iran »

    Les dons peuvent être versés sous forme de chèques (en euros seulement et payables en France), par virements bancaires directement au compte de l’association ESSF, et via Helloasso ou PayPal.

    Chèques :
    Les chèques en euros seulement et payables en France à l’ordre d’ESSF doivent être envoyés à :
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    2, rue Richard-Lenoir
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    France

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