Veolia : combat commun des travailleurs britanniques et ukrainiens contre une multinationale qui collabore avec la Russie de Poutine

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Une scène inhabituelle se produira le vendredi 29 septembre. Devant le siège londonien de Veolia le parlementaire travailliste John Mc Donnell prendra la parole avec Yulia Yurchenko, une militante de l’organisation de gauche ukrainienne Sotsialny Ruh sous les drapeaux du GMB (un des principaux syndicats britanniques) et de l’Ukraine.

De quoi s’agit-il ?
Le GMB a décidé d’organiser une semaine de grève dans les usines de recyclage des déchets du Nottinghamshire. Le syndicat GMB a déclaré que 50 de ses membres mèneraient une action industrielle sur les sites de Mansfield, Kirkby in Ashfield et Worksop à partir du lundi 25 septembre, pour revendiquer une augmentation de salaires. Le syndicat a déclaré que l’entreprise de traitement des déchets Veolia, qui gère les sites, avait refusé de prendre part aux négociations salariales.

Veolia a déclaré qu’un accord salarial de deux ans avait été conclu pour le personnel en 2022.
Veolia a déclaré qu’elle s’efforcerait de minimiser les perturbations causées par les grèves dans les usines, y compris celle de Claylands Avenue, à Worksop.

Selon le GMB, les sites de Warren Way à Mansfield, Welshcroft Close à Kirkby et Claylands Avenue à Worksop traitent les déchets collectés auprès de plus de 250 000 foyers dans le cadre du contrat de Veolia avec le conseil du comté de Nottinghamshire.

Mick Coppin, organisateur du GMB, a déclaré :
« Veolia Nottinghamshire engrange d’énormes sommes d’argent sur le dos des contribuables locaux. En retour, elle demande aux travailleurs locaux d’effectuer des tâches dangereuses, difficiles et malodorantes pour le salaire minimum. Nos membres n’ont plus les moyens de chauffer leur maison et de payer leurs factures. Ils sont réduits à la misère par une entreprise multimillionnaire ».

L’Ukraine Solidarity Campaign, qui compte sur une base syndicale importante, a mis en avant que Veolia, qui continue à négocier des opérations commerciales avec le régime russe, refuse d’entamer des négociations avec le syndicat GMB.

Depuis l’invasion massive, les Ukrainiens ont appelé les entreprises qui continuent à faire des affaires en Russie à prendre des mesures immédiates pour couper les liens et se retirer de manière responsable. Veolia a refusé cet acte de solidarité. Le groupe fait partie des 23 multinationales françaises qui n’ont rien modifié à leur activité en Russie depuis février 2022. C’est ce qu’indique notamment la base de données sur les entreprises multinationales en Russie qui été établie par l’Université de Yale aux Etats-Unis.

Veolia affirme qu’en maintenant ses contrats commerciaux en Russie, elle « poursuit ses activités essentielles de service public ». Pendant ce temps, les services essentiels en Ukraine sont bombardés sans relâche par la Russie.

En revanche, le syndicat GMB soutient le peuple ukrainien. Le GMB a fourni de l’aide humanitaire et de l’assistance aux membres du syndicat en première ligne des forces armées ukrainiennes.

Les membres du GMB travaillant pour Veolia à Londres ont déjà organisé des manifestations de soutien à l’Ukraine. Sur leurs piquets de grève, ils ont déployé des drapeaux ukrainiens en signe de solidarité avec le peuple ukrainien et protestent contre cette entreprise qui fait passer les profits avant les gens.

Veolia est un des fleurons du capitalisme français. C’est un chef de file mondial dans le domaine des services aux collectivités, actif notamment dans les services de gestion de lot, de lot, dans le traitement et la valorisation des déchets, ainsi que dans le domaine de l’énergie. En 2022, le groupe Veolia employer environ 220 000 salariés sur les cinq continents avec un chiffre d’affaires de presque 43 milliards d’euros et un résultat net de 1,100 milliards d’euros.

Sources : Ukraine Solidarity Campaign, BBC et GMB.
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Auteur : entreleslignesentrelesmots

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