De Gaza à Jérusalem, c’est la même guerre

En 2012, lors d’un entretien avec le journal économique The Marker sur l’économie israélienne, Benjamin Netanyahou s’est vanté, dans ce qui est devenu depuis une sorte d’expression idiomatique, que « si vous laissez de côté les Arabes et les ultra-orthodoxes, [Israël est] en pleine forme ». Aujourd’hui, le premier ministre semble affiner encore ce slogan : si l’on ne tient pas compte de tous les habitant·es, nous sommes en pleine forme.

M. Netanyahou n’est pas le seul à le penser. Depuis l’attaque du 7 octobre et la guerre d’anéantissement qui s’en est suivie à Gaza, la droite israélienne est euphorique. Même l’attaque des missiles iraniens il y a deux semaines a réussi à détourner notre regard de Gaza, à limiter la critique internationale des crimes d’Israël, et même à gagner un regain de sympathie pour l’État. Continuer à lire … « De Gaza à Jérusalem, c’est la même guerre »

Haïti au bord du gouffre (+ autres textes)

Appel intersyndical et international de solidarité avec le peuple haïtien

  • Haïti au bord du gouffre.
    Appel intersyndical et international de solidarité avec le peuple haïtien
  • Haïti : la voix du peuple ne doit pas être réduite au silence par la terreur !
    Les femmes haïtiennes font face à une nouvelle ingérence impérialiste
  • Haïti : Nous persistons dans notre lutte et travaillons sans relâche pour que Haïti retrouve sa souveraineté alimentaire et nationale
  • Deux syndicalistes haïtiens : « pour régler de manière concrète et définitive l’insécurité, il faut résoudre le problème du chômage et donner de l’emplois. »

Haïti au bord du gouffre
Appel intersyndical et international
de solidarité avec le peuple haïtien

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Haïti vit l’une des crises les plus graves de son histoire. Les gangs – en lien avec le narcotrafic international – contrôlent des pans de plus en plus importants du territoire. Ariel Henry, premier ministre Haïtien de facto, retenu à l’étranger par le gouvernement des Etats-Unis à la suite des attaques de gangs sur l’aéroport de Port-au-Prince a été contraint de ne pas retourner dans le pays. Continuer à lire … « Haïti au bord du gouffre (+ autres textes) »

Tribune : Exiger la justice pour Amara, c’est refuser tout un système fondé sur l’exploitation et l’oppression, c’est lutter pour le respect et l’égalité

Le 16 juin 2023, Amara Dioumassy a perdu la vie sur le chantier du bassin d’Austerlitz destiné à rendre la Seine plus propre pour les JO 2024.

Qui était Amara ?
Amara est né à Kayes au Mali en 1972, dans la communauté Soninke. Alors que ce pays du Sahel, doté d’une histoire séculaire, de richesses culturelles et naturelles exceptionnelles, subit la prédation de la Françafrique qui surexploite ses sols et ses populations, les habitants du Mali comptent parmi les plus pauvres au monde.

Dans ce contexte, Amara, devenu adulte, s’exile pour subvenir aux besoins de ses proches. Muni d’un visa temporaire, il est hébergé chez sa sœur à Paris. Il commence alors le parcours des milliers d’immigré.es pour le travai  : contrats intérimaires avec alias, attente d’un titre de séjour. Puis arrivent les CDD, les attestations, et les premiers permis. Amara est précaire mais n’a plus de sueurs froides quand il croise la police. Il trouve un logement à Aubervilliers, un contrat fixe. Il a 12 enfants à nourrir. Au village, sa famille compte sur lui. Il accepte alors un poste de chef d’équipe maçon pour la société Darras et Jouanin, co-traitant de la Sade, filiale de Véolia. Celle ci est désignée par la mairie de Paris pour un chantier emblématique des JO : construire les bassins destinés à préserver la Seine des eaux usées. Comme beaucoup de travailleurs africains, Amara fait partie des bâtisseurs de Paris. Continuer à lire … « Tribune : Exiger la justice pour Amara, c’est refuser tout un système fondé sur l’exploitation et l’oppression, c’est lutter pour le respect et l’égalité »

Meurtre de Marielle Franco: les commanditaires présumés arrêtés

Après six ans d’investigation, les trois commanditaires présumés de l’assassinat, en 2018, à Rio de Janeiro, de Marielle Franco, ont enfin été arrêtés. Cette élue noire issue des favelas, engagée dans la défense des plus vulnérables, s’était notamment dressée contre les violences policières. Tous les individus impliqués dans ce crime et dans l’obstruction à l’enquête doivent être traduits en justice et rendre des comptes à l’État brésilien qui doit garantir des réparations aux familles et des mesures pour qu’un tel acte ne se reproduise pas.

Dans la matinée du 24 mars 2024, les trois commanditaires présumés des meurtres de Marielle Franco et de son chauffeur, Anderson Gomes – Domingos Brazão, conseiller de la Cour des comptes de l’État de Rio de Janeiro; son frère Chiquinho Brazão, membre du Congrès fédéral, et Rivaldo Barbosa, chef de la police civile de Rio de Janeiro, en poste au moment des faits) ont été placés en détention provisoire, six ans après le début l’enquête. Continuer à lire … « Meurtre de Marielle Franco: les commanditaires présumés arrêtés »

Kyiv printemps 2024 : Vivre, en temps de guerre, ce pour quoi on se bat

Interview de Chowra Makaremi par Natalie Rastoin d’Ukraine CombArt

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CHOWRA MAKAREMI est anthropologue et co-fondatrice de l’association Ukraine CombArt. Elle a notamment publié « Le Cahier d’Aziz : au cœur de la révolution iranienne » (Gallimard, 2011) et « Femme ! Vie ! Liberté ! Echos d’un soulèvement révolutionnaire en Iran » (La Découverte, 2023). Elle a également réalisé le film « Hitch, une histoire iranienne » (2019).

Natalie Rastoin, pour Ukraine CombArt, l’a interrogée à son retour de Kyiv [1]

UC : Tu reviens de Kyiv. Peux-tu te présenter brièvement et nous dire ta relation avec l’Ukraine ?
CM :
 Je suis anthropologue et iranienne vivant en France. J’ai travaillé sur les contrôles migratoires en Europe et sur la révolution iranienne de 1979 puis sur le mouvement « Femme, Vie, Liberté ». C’est loin de l’Ukraine mais j’ai des attaches familiales, personnelles, dans ce pays que j’ai beaucoup fréquenté entre 2015 et 2022, juste après Maïdan et jusqu’à l’invasion russe totale de février 2022. L’Ukraine était redevenue une sorte de laboratoire politique où s’expérimentait une démocratie, imparfaite mais vivace, qui perdure malgré la guerre. J’y allais plusieurs fois par an et j’y ai noué des amitiés qui m’ont permis de connaître la société ukrainienne. Continuer à lire … « Kyiv printemps 2024 : Vivre, en temps de guerre, ce pour quoi on se bat »

Soudan : une année de guerre insensée et de violence extrême contre la population (+ autres textes)

La guerre au Soudan a éclaté le 15 avril de l’année dernière et continue jusqu’à aujourd’hui de ravager le pays. A l’occasion de ce triste « anniversaire», nous revenons sur l’année écoulée. Malgré les chocs et les horreurs auxquels la population est confrontée au quotidien, les Soudanais·e·s continuent de se mobiliser pour réclamer la fin des combats et le retour à une transition démocratique. Continuer à lire … « Soudan : une année de guerre insensée et de violence extrême contre la population (+ autres textes) »

Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex, poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité et de torture

Communiqué LDH et Utopia 56

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) et Utopia 56 portent plainte contre Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex et aujourd’hui candidat du Rassemblement national (RN) aux élections européennes, pour complicité de crimes contre l’humanité et de torture.

Ces dernières années, la Méditerranée centrale est devenue la route migratoire la plus meurtrière au monde, avec près de 16 272 personnes migrantes mortes ou disparues entre janvier 2015 et avril 2022. Trop souvent, ces décès ne sont ni le fruit du hasard, ni d’accidents. Il s’agit en partie de crimes commis dans le cadre d’exactions perpétrées de manière méthodique et systématique en violation flagrante du droit maritime, de la convention de Genève et de la Convention européenne des droits de l’Homme – que ce soit par le refoulement incessant des autorités helléniques [1] ou les interceptions des embarcations par les garde-côtes libyens. Homicides, violences volontaires, mise en danger délibérée, entrave à l’arrivée des secours, non-assistance… Ces pratiques relèvent de crimes contre l’humanité. Continuer à lire … « Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex, poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité et de torture »

Les hommes doux sont-ils l’avenir du féminisme ?

Même si la femme est l’avenir de l’homme, c’est moins sur nous que sur les hommes que sont projetées nombre d’attentes concernant le recul espéré du sexisme. Comme si nous ne faisions que notre boulot ingrat de féministes, tandis qu’eux sont des forces telluriques. Hommes proféministes, à la masculinité non hégémonique, non binaires [1], ce sont eux qui vont sauver le monde. Engagements contre le sexisme, participation à la création de savoirs sur le genre et les sexualités, renouvellement des représentations sur ce qu’est un homme et légitimation de formes de masculinités diverses et plus respectueuses des femmes, voilà tout ce que nous leur devons. Continuer à lire … « Les hommes doux sont-ils l’avenir du féminisme ? »

Les crimes commis en Palestine et en Israël ne peuvent rester impunis (+ autres textes)

  • Johann Soufi : Les crimes commis en Palestine et en Israël ne peuvent rester impunis
  • Deiaa Haj Yahia : Opération israélienne dans le camp de réfugiés Nour Shams en Cisjordanie : « Ce qui s’est passé ici me rappelle 1948 »
  • L’ONU demande une enquête sur des fosses communes découvertes dans des hôpitaux de Gaza
  • Pas de technologie pour l’apartheid : des employés de Google arrêtés pour avoir protesté contre le contrat de 1,2 milliard de dollars de l’entreprise avec Israël
  • Pierre Mouterde : Quatre Québécois.es sur la flottille internationale en solidarité avec Gaza
  • Il est urgent d’enquêter sur le rôle des entreprises de médias sociaux dans le meurtre des civils de Gaza
  • Carep Paris : Vivre la guerre de Gaza depuis la France. Paroles palestiniennes
  • Liens avec autres textes

Continuer à lire … « Les crimes commis en Palestine et en Israël ne peuvent rester impunis (+ autres textes) »

N’oublions pas le génocide arménien, ni aucun des massacres commis par l’Etat turc depuis un siècle

Le 24 avril 1915, près de 600 intellectuels arméniens furent arrêtés par les autorités ottomanes à Istanbul, avant d’être déportés ou assassinés. Ce jour fut le début du génocide arménien qui s’est soldé par la mort de plus d’un million d’Arméniens. Par la suite, la date de 24 avril a été choisi comme la journée de commémoration du génocide arménien commis par l’empire ottoman en 1915.

En 1915, environ un million deux cent mille Arméniens d’Anatolie et d’Arménie occidentale entre avril 1915 et juillet 1916 ont été massacrés par les Ottomans. Ce chiffre correspond à deux tiers des Arméniens qui vivaient alors sur le territoire actuel de la Turquie et qui ont péri du fait de déportations, famines et massacres de grande ampleur. Continuer à lire … « N’oublions pas le génocide arménien, ni aucun des massacres commis par l’Etat turc depuis un siècle »

La vie étudiante ukrainienne entre néolibéralisme et guerre

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Au cours de cette troisième année de guerre totale, les étudiants ukrainiens sont confrontés au fait qu’au lieu d’améliorer leur protection sociale, le gouvernement réduit le montant de son aide. Un grand nombre d’étudiants déplacés à l’intérieur du pays ont vu leurs allocations annulées, et les réformes du ministère de l’éducation et de la science (MES) menacent la capacité des citoyens vulnérables à accéder à l’enseignement supérieur. Les initiatives du ministère ont abouti, par exemple, à la fusion d’universités, ce qui a souvent eu pour conséquence que des étudiants aidés financièrement par l’État ont perdu leur place et que des dortoirs et des bâtiments ont été privatisés. Le ministère de l’éducation et des sciences promeut également activement une nouvelle réforme des bourses, qui prépare en fait la transition du système d’enseignement supérieur vers sa commercialisation.

J’ai interrogé un certain nombre d’étudiants sur les questions qui les préoccupent le plus dans la situation actuelle. Les problèmes qu’ils ont décrits peuvent être divisés en trois groupes qui se recoupent : ceux liés à la situation économique, à l’inégalité entre les sexes et à l’agression militaire russe. L’absence de réponse adéquate de la part du gouvernement et des administrations universitaires qui exacerbe ces problèmes et en crée souvent de nouveaux. Continuer à lire … « La vie étudiante ukrainienne entre néolibéralisme et guerre »

Le viol tarifé

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Les hommes qui paient pour du sexe. Des prostitueurs, des michetons, des viandards, des « motés »… Enfermez-les tous et envoyez-les sur une île isolée et déserte d’où ils ne pourront jamais revenir.

« Je crois sincèrement que cela permet d’éviter des viols », m’a dit Benjamin. « Cela permet aux hommes de se défouler et de satisfaire leurs besoins naturels. » Benjamin parlait des avantages de la prostitution. « C’est une bonne chose pour les femmes, affirmait-t-il, car au lieu de violer, les hommes peuvent avoir des relations sexuelles quand et comme ils le souhaitent en payant pour cette activité avec une femme prostituée. Pour les hommes, cela garantit la satisfaction de leurs besoins. » Aux yeux de Benjamin, cela satisfaisait tout le monde.

Mais ces affirmations sont aussi éloignées qu’il se peut de la réalité du commerce du sexe. Les hommes ne sont pas programmés pour violer s’ils n’ont pas un accès immédiat à du sexe, et il n’existe pas de « droit au sexe ». « Lorsque les hommes prétendent que la prostitution réduit le nombre de viols », déclare Fiona Broadfoot, survivante du commerce du sexe, « ce qu’ils veulent dire en réalité, c’est qu’il est acceptable de violer les femmes prostituées, ce qui est la façon dont nous vivons les rapports sexuels avec les clients ».  Continuer à lire … « Le viol tarifé »

Les BRICS et leur Nouvelle banque de développement offrent-ils des alternatives à la Banque mondiale, au FMI et aux politiques promues par les puissances impérialistes traditionnelles ?

Les BRICS et leur Nouvelle banque de développement offrent-ils des alternatives à la Banque mondiale, au FMI et aux politiques promues par les puissances impérialistes traditionnelles ?

Au cours des dernières années, le rejet légitime des politiques promues par les puissances impérialistes traditionnelles (Amérique du Nord, Europe occidentale et Japon) suivi des annonces faites par les BRICS (le Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) ont suscité un grand intérêt et l’attente de grands changements, notamment la création d’une monnaie commune pour remettre en cause le dollar comme monnaie dominante. Qu’en est-il réellement ? Quel est le bilan de la Nouvelle Banque de développement et du Fonds monétaire des BRICS ?

Sommaire

  • En quelques chiffres, quel est le poids des BRICS ?
  • Depuis des années, on parle de la possibilité du lancement d’une nouvelle monnaie par les BRICS, (…)
  • En quelques mots, qu’est-ce que la Nouvelle banque de développement ? Quelle est la part de (…)
  • Que dit Paulo Nogueira à propos de la Nouvelle Banque de Développement ?
  • Quelles sont autres les éléments de déception exprimés par Paulo Nogueira à propos de la Nouvelle (…)
  • Quelle conclusion tirer du fait que la NDB emprunte sur les marchés financiers et en dollars (…)
  • Quels sont les types de projets financés par la Nouvelle Banque de Développement (…)
  • Où en est le Fonds monétaire des BRICS connu par le sigle en anglais CRA ?
  • Pourquoi ce projet de Fonds monétaire commun n’a-t-il pas avancé ?
  • Quels sont les éléments de la déclaration finale du sommet des BRICS de 2023 qui montrent qu’ils (…)

Continuer à lire … « Les BRICS et leur Nouvelle banque de développement offrent-ils des alternatives à la Banque mondiale, au FMI et aux politiques promues par les puissances impérialistes traditionnelles ? »

Jusqu’à quand l’escroquerie de la « flamme olympique » ? 

« La flamme olympique, une merveilleuse idée du Dr. Goebbels » !

Débordant de fierté nationale, les médias grecs, secondés par les autorités grandiloquentes du pays, ne manquent pas l’occasion de présenter cette véritable reconstitution d’une cérémonie nazie, à savoir la soi-disant « cérémonie d’allumage de la flamme olympique » à Olympie… comme preuve de la grandeur et de la continuité historique de la nation grecque. Et avec elle, de présenter aussi ses accessoires, comme par exemple « la première torche olympique » qui, comme nous le lisons, a été remise au maire de Marathon, « lors d’une magnifique cérémonie qui comprenait une course aux flambeaux symbolique depuis la Ligne de Départ Historique de Marathon jusqu’au musée de la Course de Marathon ».

Détail significatif, qui es bien sûr systématiquement passé sous silence, car considéré… « secret national » : cette « première torche », inspirée par Goebbels et fabriquée par Krupp, a été allumée à Olympie avec une chorégraphie, qui reste la même à ce jour, due à la metteuse en scène officielle d’Hitler, la tristement célèbre Leni Riefenstall. Force est de constater que cette « première torche » a connu des moments très difficiles en 1936, lorsque des citoyens tchèques ont lapidé les porteurs germanophones de la flamme qui traversaient leur pays, car il était évident que le parcours qu’ils suivaient marquait les contours du grand Troisième Reich, qui allait devenir une réalité cauchemardesque quatre ans plus tard. Apparemment, ces citoyens tchèques de 1936 savaient à l’avance ce que les médias grecs et les autorités de notre pauvre pays persistent à ignorer toujours … en 2024. Voici donc pourquoi nous attendons depuis des décennies avec impatience le moment où cette flamme s’éteindra irrévocablement: tout simplement parce que « la flamme olympique » est « une merveilleuse idée du Dr. Goebbels », comme l’indiquait pertinemment le titre de la pleine page du quotidien grec Estia en août 1936… Continuer à lire … « Jusqu’à quand l’escroquerie de la « flamme olympique » ? « 

Crimes de guerre, famine, expropriations et pogroms (+ autres textes)

  • Texte de : Refuser Solidarity Network
  • Amira Hass : Les Palestiniens se demandent pourquoi les colons qui les attaquent prennent la peine de dissimuler leur visage
  • Jason Burke : Révélation : Israël a accéléré la construction de colonies à Jérusalem-Est depuis le début de la guerre de Gaza
  • Oren Ziv : Les soldats ont ouvert la voie aux colons : Les pogroms se multiplient en Cisjordanie
  • B’Tselem : Fabrication de la famine : Israël commet le crime de guerre de la famine dans la bande de Gaza
  • Salima Bouyarden : Ce matin je me suis réveillée
  • John Aziz : En tant que Palestinien, je déplore ce qui se passe à Columbia et dans d’autres campus – et ce que le Hamas nous a fait subir
  • Henri Goldman : Leçon de Pâque
  • Liens avec d’autres textes

Continuer à lire … « Crimes de guerre, famine, expropriations et pogroms (+ autres textes) »

Piégée dans un schéma de douleur où personne ne peut vous aider

Le décès du « héros » O.J. Simpson nous donne l’occasion de publier cet article d’Andrea Dworkin au sujet du décès de son ex-épouse

Vous ne saurez jamais ce qui est arrivé de pire à Nicole Brown Simpson dans son mariage, parce qu’elle est morte et qu’elle ne peut pas vous le dire. Et si elle était vivante, rappelez-vous, vous ne la croiriez pas.

Vous avez entendu Lorena Bobbitt, après que John Wayne Bobbitt eut été acquitté de viol conjugal. Lors de son propre procès pour blessure malicieuse, elle a décrit des raclées, des viols anaux, des humiliations. Elle avait été constamment blessée, frappée, étouffée par un mari qui aimait lui faire du mal. Depuis, on a vu John Wayne Bobbitt, après un bref passage en tant que star misogyne des médias, agresser une nouvelle partenaire.

C’est toujours la même chose. Cela arrive à des femmes aussi différentes que Nicole Simpson, Lorena Bobbitt et moi-même. Les agresseurs sont des hommes aussi différents qu’O.J. Simpson, John Wayne Bobbitt et l’ex-« flower child » avec qui j’ai été mariée et que j’ai encore trop peur de nommer. Continuer à lire … « Piégée dans un schéma de douleur où personne ne peut vous aider »

Sous l’uniforme, tu restes un·e citoyen·ne

  • Valentin Dolgotchub : Notes d’un mobilisé
  • Sophie Bouchet-Petersen : Pour l’égalité des femmes sous l’uniforme : les mêmes droits que les hommes sans les codes virilistes…
  • Soutien aux combattant·es ukrainien·nes de la démocratie

Notes d’un mobilisé

Fin mars, cela a fait un an que j’ai quitté mon travail d’enseignant et de bibliothécaire pour servir dans les forces armées ukrainiennes. Je pense qu’à cette occasion, il est utile de réfléchir un peu à mes « trahisons » et à mes « victoires » personnelles, en un mot, de faire le bilan de cette année. Continuer à lire … « Sous l’uniforme, tu restes un·e citoyen·ne »

Mayotte, démolitions des quartiers pauvres sous couvert de la loi Elan

Rapports de la LDH

LIRE LE RAPPORT 2021
La démolition des quartiers pauvres de Mayotte sous couvert de la loi Elan se caractérise toujours par des contradictions entre les arrêtés et les réalisations, le nombre d’habitations détruites est toujours supérieures à celui annoncé dans les arrêtés. Les annexes des arrêtés sont également contradictoires entre elles : les rapports de la gendarmerie, de l’ARS et de l’ACFAV ne s’accordent jamais sur le nombre d’habitations installées sur les parcelles concernées. Les familles et les habitations ne sont pas clairement identifiées ; l’obligation de relogement qui figure dans l’article 197 de la loi n’est jamais remplie : il ne s’agit que d’un hébergement d’urgence de trois semaines dont le principe aurait été rappelé aux familles, comme seule obligation supposée par le préfet. Seule apparait la mention « une solution d’hébergement a été proposée » aux familles. Continuer à lire … « Mayotte, démolitions des quartiers pauvres sous couvert de la loi Elan »

L’éléphant dans la pièce (Publié le 4/8/2023) + Plaidoirie de Monique Chemillier-Gendreau à la CIJ

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Nous, universitaires, membres du clergé et autres personnalités publiques d’Israël/Palestine et de l’étranger, attirons l’attention sur le lien direct entre la récente attaque d’Israël contre le système judiciaire et son occupation illégale de millions de Palestinien·nes dans les territoires palestiniens occupés. Les Palestinien·nes sont privé·es de la quasi-totalité des droits fondamentaux, y compris le droit de vote et de protestation. Elles et ils sont confronté·es à une violence constante : rien que cette année, les forces israéliennes ont tué plus de 190 Palestinien·nes en Cisjordanie et à Gaza et démoli plus de 59  batiments. Les groupes d’autodéfense des colons brûlent, pillent et tuent en toute impunité.  Continuer à lire … « L’éléphant dans la pièce (Publié le 4/8/2023) + Plaidoirie de Monique Chemillier-Gendreau à la CIJ »

Les juges afghans encouragés à ordonner la lapidation des femmes adultères

Alors que les Talibans rebâtissent leur régime de terreur, les défenseurs des droits des femmes regrettent la passivité de la communauté internationale.

Les quelque 14 millions de filles et de femmes en Afghanistan n’avaient déjà plus vraiment aucun droit. Depuis le retour des Talibans au pouvoir, elles sont largement confinées chez elles, empêchées d’étudier, de travailler, de marcher dans les parcs ou de se rendre aux bains publics. Leur vie ne vaut plus grand-chose : le nombre de suicides et de tentatives de suicide de femmes a explosé, et les violences sexistes ont rejoint une ampleur telle qu’elles ne sont même plus recensées. À présent, comme lors du premier règne taliban de 1996 à 2001, les juges sont encouragés à ordonner la torture et l’exécution des femmes. Continuer à lire … « Les juges afghans encouragés à ordonner la lapidation des femmes adultères »