Souffler sur les cendres pour retrouver des braises encore chaudes et faire revivre la flamme

4Rencontres improbables de T.E. Laurence, plus connu sous le nom de Laurence d’Arabie, de Robert Ranke Graves, poète, de John Ronald Reuel Tolkien qui écrira « Le seigneur des anneaux », sans oublier Nancy Nicholson féministe qui refuse d’être une Pénélope et de nombreuses et nombreux personnages plus ou moins réels. « Les personnages principaux de cette histoire ont réellement vécu. J’ai toutefois pris la liberté de combler certains vides de leurs biographies, de romancer ou d’inventer les circonstances de leurs rencontres, d’adapter à des fins littéraires les événements historiques auxquels ils ont pris part. Tout ceci fait de ce livre une œuvre d’imagination ».

Une histoire d’hommes et de quelques femmes, une histoire fourmillant de dialogues, d’écoutes et d’incompréhensions.

Un roman d’Oxford au temps du déchirement du monde, de la domination de l’empire britannique, du dépeçage de l’empire ottoman, des promesses mensongères aux « arabes » et de la construction à venir des « protectorats ».

Hier c’était la boucherie, les empires s’affrontant pour le partage du monde et la vie/mort de misère pour des millions dans les tranchées, le son du clairon de certaines nations et le refus des autodéterminations.

Des histoires pleines d’humour, des personnages « kitsch », comme la couverture choisie.

Des mythes, des héros « les héros ne sont qu’une invention des poètes », des chevaliers de la table ronde, des légendes légendes d’ici et là…

Une histoire de lettres, d’écrits, de paroles. Le vrai et l’invention. Des récits, des mystères, des mythes. Derrière la cocasserie, une visite dans les années 20 et des guides étranges et angoissants. Quelle est donc cette étoile du matin qui diffuse une lumière si blafarde sur les réalités humaines ?

Un roman invitation et invention.

Parmi les œuvres de ces auteurs en collectif ou non : Wu Ming : Manituana, Pour oublier, il est nécessaire de connaître

Wu Ming 4 : L’Étoile du matin

Traduit de l’italien par Leila Pailhès

Editions Métailié, Paris 2012, 365 pages, 22 euros

Didier Epsztajn

Auteur : entreleslignesentrelesmots

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