Une maison soucieuse d’alimenter les débats publics avec des prises de position documentées. – Nouveautés hiver-printemps 2013

M éditeur_communiqué_hiver_2013

Kajsa Ekis Ekman :  L’être et la marchandise. Prostitution, maternité de substitution et dissociation de soi.

Jamais comme en ce début de XXIe siècle le corps des femmes n’a été soumis à une telle exploitation. D’un côté, le capitalisme néolibéral mondial engendre
une industrie prostitutionelle mondialisée : d’un continent à l’autre prospèrent les réseaux de tourisme sexuel et de traite des femmes à des fins de prostitution. L’industrie du sexe est l’un des secteurs les plus lucratifs de l’économie mondiale. De l’autre, la maternité de substitution – des femmes portant des enfants pour autrui –, est désormais une activité économique considérable. L’actuelle marchandisation du corps des femmes est saisie par Kajsa Ekis Ekman, une journaliste suédoise, non seulement en tant qu’instrumentalisation
des unes au profit des autres, mais également dans la dimension dissociative de soi qui la marque. (Traduit du suédois).

Voir note de lecture : La transgression fétichiste des frontières se différencie de la dissolution révolutionnaire des mêmes frontières

Victor Malarek : Les prostitueurs. Sexe à vendre… Les hommes qui achètent du sexe.

Qui sont ces hommes qui paient pour du sexe ? Pourquoi le font-ils ? Quel plaisir en tirent-ils ? Quelles sont leurs responsabilités dans la croissance de la prostitution, de la traite des êtres humains et du tourisme sexuel, mais aussi dans le maintien, voire dans le renforcement des inégalités entre les sexes ? Aussi innovatrice qu’attentive, l’enquête de Victor Malarek, reporter à la télévision canadienne, dissipe les illusions et les faux-fuyants que ces hommes entretiennent sur les personnes prostituées, qui seraient responsables non
seulement de leur propre prostitution, mais également du système dans son ensemble. (Traduit de l’anglais.)

Voir note de lecture : Pas des clients, des prostitueurs

Donald Cuccioletta : Où vont les États-Unis ? Espoirs et fractures d’une société en crise et d’un Empire déclinant.

Au lendemain de la victoire de Barak Obama, la société américaine est plus déchirée que jamais. L’économie ne s’est pas remise de la crise de 2008. Le chômage et le sous-emploi frappent des millions de personnes. Malgré la puissance des appareils policiers et du système carcéral, où plus de deux millions de personnes, en majorité des Noires, se trouvent confinées, l’insécurité sévit dans les villes. Un peu partout dans le monde, la puissance impériale est mise à mal. Le rêve américain devient un horizon de plus en plus inaccessible.
Devant cela, une partie de la population se tourne vers les sectes religieuses et une culture populiste de droite. Mais les États-Unis, c’est aussi la créativité, la résistance. Ce sont les réseaux mis en place pour contester le pouvoir du 1 % de la population, cette élite qui détient la richesse, qui ont su mobiliser, bien qu’avec réticence, pour Obama. L’essai de Donald Cuccioletta, un fin observateur de la société américaine, nous offre les clefs pour comprendre l’Empire déclinant.

Voir note de lecture : Les rêves de liberté des « un » au mépris de l’égalité pour tou-te-s

Ghislaine Raymond, Le « partenariat social ». Sommet socio-économique de 1996, syndicats et groupes populaires.

Pendant le « printemps érable », le mouvement syndical n’a pas mobilisé pour appuyer de façon structurée cette lutte sociale d’envergure. Le combat pour une plus grande justice sociale et une meilleure redistribution de la richesse, qui était au coeur des luttes syndicales des années 1960 et 1970, a cédé la place à un « partenariat social » qui a donné bien peu de fruits. Le Sommet socio-économique de 1996 avec son objectif du « définit zéro » a été un évènement charnière dans la mise en place des politiques néolibérales au Québec par le gouvernement du Parti québécois, avec l’appui des syndicats qui avaient adopté le « partenariat social » comme orientation stratégique. Est-ce que le
mouvement syndical et les groupes populaires n’ont pas avantage à rompre avec le « partenariat social » ? Si ce n’est pas la voie à suivre, alors quelles sont les autres avenues possibles ?
C’est à cette réflexion que nous invite cet essai socio-historique stimulant écrit par une syndicaliste politologue.

Note de lecture : Construire avec les salarié-e-s leurs luttes ou participer à des huis clos entre « partenaires sociaux »

Pierre Beaudet, Raphaël Canet et Amélie Nguyen (coordonnateurs), Passer de la réflexion à l’action. Les grands enjeux de la coopération et de la solidarité internationale.

Depuis déjà plusieurs années, des jeunes et des moins jeunes s’investissent dans la grande aventure de la solidarité internationale. Plusieurs centaines partent chaque année pour oeuvrer comme stagiaires ou coopérants volontaires auprès d’organismes de la société civile dans les Amériques, en Afrique et en Asie. Par ailleurs, des milliers de citoyennes s’engagent dans des campagnes de solidarité pour venir en aide à des populations et aussi pour défendre leurs droits dans un contexte où la prédation, l’injustice et la violence prévalent.
Cet ouvrage vise à présenter les grands enjeux de cet engagement envers la coopération et la solidarité internationales, tant sur le plan conceptuel (pourquoi ?) que sur le plan concret et pratique (comment ?). Il est écrit par des spécialistes et des praticiennes qui oeuvrent dans le domaine, dans différents secteurs et plusieurs pays.

C. L. R. James, Émancipation, guerre et révolution. Écrits sur l’histoire, la stratégie et l’organisation des Noirs aux États-Unis (1935-1967).

À la fois théoricien marxiste, pionnier du mouvement panafricaniste, nationaliste noir, indépendantiste antillais, écrivain, critique littéraire et spécialiste de criquet, C. L. R. James, l’auteur des Jacobins noirs, Toussaint Louverture et la révolution de Saint-Domingue, est l’un des grands penseurs du
xxe siècle. Inaccessibles en français, les textes réunis dans Émancipation, guerre et révolution s’adressent à la question noire aux États-Unis. James y analyse des conditions de l’abolition de l’esclavage et le rôle des Noirs dans la radicalisation du mouvement abolitionniste, ce qui allait façonner la jeune démocratie états-unienne. Il nous plonge dans une discussion politique sur le mouvement noir confronté à la Seconde Guerre mondiale et son attitude
durant le conflit. Il discute du projet de création d’un État noir dans le sud des États-Unis.
Surtout, il explique pourquoi il est nécessaire que les opprimés s’auto-organisent, condition sine qua non à la jonction des luttes des Afro-Américains pour leurs droits avec celles des autres mouvements sociaux. James dessine le contenu d’une politique d’émancipation qui articule les questions de race et de classe, de la libération nationale et du socialisme.
(Coédition avec Syllepse, France ; traduction de l’anglais).

Note de lecture :  Qui sommes-nous, ici, pour nous lever – ou plutôt rester assis – et leur dire ce qu’ils doivent faire ou ne doivent pas faire ?

Diffusion et distribution au Canada : Prologue Diffusion et distribution en France : DNM / Librairie du Québec à Paris
Pour de plus amples informations : Richard Poulin
m.editeur@editionsm.info ; 514.341.4751
http://www.editionsm.info/

Auteur : entreleslignesentrelesmots

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