Union Démocratique Bretonne
Communiqué de presse
La section UDB du pays de Brest et les élus UDB du territoire s’élèvent contre le refus du Recteur d’Académie de voir figurer la devise de la République en langue régionale. Refuser que des valeurs universelles – Liberté, Egalité, Fraternité – soient traduites dans une langue « régionale », en l’occurrence, le breton, revient à dire que ces valeurs ne sont pas universelles, mais franco-françaises, intraduisibles, intransmissibles et à usage limité. La Ville de Brest a pris la même décision pour ses écoles publiques élémentaire, décision que l’UDB a déjà condamnée.
La Liberté, l’Egalité, la Fraternité sont, pour la République, des finalités d’ordre supérieur aux intérêts individuels. Et ces finalités de l’action publique ne pourraient s’exprimer que dans une langue ?
Allons donc ! Ce qui est dit par ces choix, à nos concitoyens, aux parents, aux enfants et aux lycéens qui chaque jour passeront le seuil des établissements, c’est que la langue bretonne n’a pas de légitimité à dire l’intérêt général et que, contrairement à l’article 75 de la Constitution, la langue bretonne est considérée comme une langue étrangère.
En conséquence, l’impossibilité de traduire la devise de la République en breton, nie la possibilité pour la langue bretonne d’exprimer, autant que le français, le désir de « vivre ensemble » qui fonde notre projet de cohésion sociale. Ces décisions ne nourrissent pas le sentiment d’appartenance à une société plurielle et inclusive, loin s’en faut. Il est grave que ceux qui se targuent de donner aux autres des « leçons de République » se réfèrent à une nation ethnique fondée sur un héritage culturel et linguistique exclusif, et non, comme le fait l’UDB, à une nation civique fondée sur la volonté de vivre ensemble.
Le groupe des élues UDB refuse absolument cette ethnicisation franco-française de nos valeurs communes et doute fort qu’il soit démocratique de mettre sur un pied d’égalité le « gouvernement du peuple par le peuple », et le marqueur culturel qu’est la langue française.
Fragan Valentin-Lemeni
pas toujours hélas Joseph, si tu regardes les infos d’hier soir en Bretagne
les bretons ont toujours dit merde aux patrons