Réapproprions-nous collectivement le 8 mars en lui rendant sa portée politique et subversive !

Couv axelle 167Avant-propos : Ne le dites pas avec des fleurs ! 

En mars, axelle a de bonnes raisons de s’emporter. L’égalité n’est toujours pas une réalité.

44 % des travailleuses sont à temps partiel, contre 9 % des travailleurs.

Seuls 20,1 % des enfants de 0 à 3 ans bénéficient d’une place d’accueil subventionnée en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Dans 94 % des cas, ce sont des femmes qui font appel au Service des créances alimentaires.

Pour 31 % des femmes, leur partenaire a été l’auteur des violences les plus graves à leur encontre.

La limitation dans le temps des allocations d’insertion professionnelle touchera une majorité de femmes – 64 % en Wallonie. Plusieurs milliers de femmes seules avec enfants seront obligées de recourir à l’aide sociale via le CPAS. Plus nombreuses encore, les cohabitantes vont se retrouver dans des situations de grande dépendance financière vis-à-vis de leurs parents ou de leur compagnon, leur autonomie ainsi hypothéquée.

Des chiffres.

Encore des chiffres.

Beaucoup de chiffres, pour trop d’injustices.

Alors, s’il y a, chaque 8 mars, une Journée internationale des droits des femmes, 364 manquent toujours à l’appel. Parmi les 364 non-journées des droits des femmes, au hasard du calendrier, on peut retenir, accrochez-vous : la Journée mondiale des zones humides (2 février), la Journée mondiale du chant choral (8 décembre) ou encore la Journée mondiale des pâtes (26 octobre)…

Afin que le 8 mars ne soit pas asphyxié entre le 6 et le 7, faisons-en un jour de lutte pour nos droits, un jour de revendications, un jour de révolte ! Nous serons, avec la Caravelle des Droits des Femmes et des centaines de femmes de Bruxelles et de Wallonie, sur l’esplanade du Mont des Arts, munies de mégaphones et de banderoles, investissant un village des droits, marchant, chantant, échangeant nos expériences. Vous venez ?

Sabine Panet

Sources : Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes, Commission d’évaluation du SECAL, ONE, FGTB.

Parmi les textes publiés, je signale :

  • Protéger les clients du Sida plutôt que les femmes des viols ?

  • Système social contre mères sociales (Sur la situation en France, Gwen Fauchois : Les faits sont têtus : le mariage ce n’est pas l’égalité, Les faits sont têtus : le mariage ce n’est pas l’égalité

  • 8 mars, Journée de la femme (laquelle ?) et la proposition de la rebaptiser « Journée des droits de femmes ». Pour comme l’écrit l’auteure « Un geste engagé qui lui redonne ses lettres de noblesse, tout en prenant ses distances vis-à-vis de ceux qui veulent en faire une petite fête inoffensive célébrant une féminité vouée à l’admiration béate d’une jolie fleur »

  • Violences conjugales : culpabiliser les auteurs plutôt que les victimes

  • Dossier : La kermesse des droits sociaux, dont « Le non-recours aux droits sociaux : la faille de la protection sociale » et « Renforcer les femmes pour qu’elles fassent valoir leurs droits »

  • « En bon père de famille » et autres archaïsmes administratifs

  • Les agressions sexuelles sont trop légèrement punies par la justice.

Un journal de nos amies belges à faire connaître

 axelle 167, mars 2014, http://www.axellemag.be/fr/

 Didier Epsztajn

Auteur : entreleslignesentrelesmots

notes de lecture

Une réflexion sur « Réapproprions-nous collectivement le 8 mars en lui rendant sa portée politique et subversive ! »

  1. Salut! le 8 mars c’est « la journée internationale des droits des femmes » ainsi appelée suite aux luttes de femmes au début du siècle – les dates ne sont pas très précises – et non « la journée de la femme »!!…qui signifie par celles et ceux qui utilisent cette terminologie d’une certaine ignorance!
    cordialement isabelle alcaraz

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