Soulage ton fardeau le temps de cette course, je t’écoute

Entre tendresse, douce ou amère ironie, musique, des petits textes aux formes variées.

De l’organisation d’un suicide à Marilyn, de la réalité aux masques, du souvenir de Margot comme un parfum de Chanel… « Deux points c’est une ligne… Trois points c’est une surface… Quatre points c’est un volume…Cinq c’est une vie »

Hommage à un trompettiste sous « Kraft »…

Toujours un regard affectueux sur des personnages épurés et si riches…

Scènes avec un chauffeur de taxis, cet étrange « Colporteur d’âmes ». Et d’abord un amour, remarquablement évoqué, dans ces dialogues entre Simone et Jamal, entre Gare du nord et Sainte-Geneviève-des-Bois, Ada…

L’homme et son père, « Je ne suis plus ton père, tu n’es plus mon fils, tu es un client dans un taxi, soulage ton fardeau le temps de cette course, je t’écoute ».

Jamal, taxi, des clientes et des clients, cristaux d’existence et de tension…

Un livre qui se déguste, comme une étrange résonance de musique et de mots qui s’éloignent. Jusqu’où…

Mamadou Mahmoud N’Dongo : Kraft

fictions et épisodes

Continents noirs- Gallimard, Paris 2015, 134 pages, 15 euros

Didier Epsztajn