Gaza : l’échec de la politique israélienne d’enfermement du peuple palestinien (et autres textes)

  • Gaza : l’échec de la politique israélienne d’enfermement du peuple palestinien
  • « L’offensive palestinienne ne peut être comprise que dans le contexte de l’apartheid israélien »
  • LaborSolidarity : Un tournant ?
  • Ça suffit le concert des nations pro-israélien ! Résister à un occupant est légitime !
  • Yorgos Mitralias : Massacres et impasses moyen-orientale. Au-delà du sionisme et du djihadisme !
  • Pour une paix juste et durable, Solidaires défend le respect du droit international pour la Palestine
  • Haggai Matar : L’attaque choc de Gaza a terrifié les Israélien·es. Il convient également d’en dévoiler le contexte
  • Mhawish : Gaza fait voler en éclats le « calme » de façade

Gaza : l’échec de la politique israélienne d’enfermement du peuple palestinien

L’offensive menée depuis la Bande de Gaza par des groupes armés palestiniens, revendiquée notamment par le Hamas, est d’une ampleur sans précédent. Des sites militaires israéliens ont été investis, notamment à Sderot et au poste de Karem Abu Salem, qui est le seul point de passage des marchandises depuis le resserrement du blocus de Gaza. Dans le même temps, des milliers de roquettes étaient tirées, dans une attaque massive mettant en échec la défense anti-missiles israélienne.

Il est d’abord important de qualifier cette opération pour ce qu’elle est : une opération militaire du faible contre le fort, en rappelant que l’armée israélienne est l’une des plus fortes et des mieux équipées du monde. Nous déplorons que des civils aient été tués des deux côtés, et mettons en garde contre l’utilisation du terme de « terroriste » qui a été utilisé de tous temps contre les mouvements de résistance.

Il faut aussi rappeler le contexte de cette action, qui survient alors que les agressions et exactions de l’armée israélienne et des colons contre les habitants de Cisjordanie sont quotidiennes, et qu’elles ont causé la mort de 237 personnes dont 50 mineurs dans la population palestinienne depuis le début de l’année. A Gaza, depuis le 13 septembre, des manifestations pacifiques près de la limite orientale de la Bande de Gaza ont fait au moins 6 morts et 50 blessés dont deux journalistes palestiniens.

Cette période de fêtes juives est aussi synonyme pour les Palestiniens de toujours plus de restrictions, et de provocations répétées contre l’Esplanade des Mosquées et la mosquée Al-Aqsa, au mépris des accords internationaux. Il faut rappeler enfin que le gouvernement israélien d’extrême-droite, raciste et suprémaciste, a fait de la colonisation le premier point de son programme de gouvernement : depuis le début de l’année, on assiste à une accélération spectaculaire des opérations de colonisation, de nettoyage ethnique, et de répression contre le peuple palestinien.

Cette opération militaire des groupes palestiniens, encore en cours, est un échec cuisant pour la doctrine israélienne du « tout sécuritaire », qui prétend enfermer les Palestiniens dans des barrières infranchissables, en leur infligeant des conditions de vie insupportables. Le blocus de Gaza qui dure depuis plus de 17 ans est une punition collective interdite par le droit international : c’est une honte pour Israël et pour tous les Etats qui le laissent faire ; c’est une des composantes du régime d’apartheid imposé par l’Etat d’Israël au peuple palestinien.

Il n’y aura pas de paix sans perspective politique, il n’y aura pas de perspective politique sans que des sanctions ne soient prises contre Israël pour qu’il mette fin à ce régime d’oppression et qu’il se conforme au droit international et aux résolutions de l’ONU, notamment la fin de l’occupation, de la colonisation, et du déni des droits du peuple palestinien.

Alors que le Premier ministre israélien annonce le pire en reprenant le discours le plus extrémiste du « prix à payer », nous demandons aux autorités françaises et européennes de faire fermement savoir à l’Etat d’Israël qu’ils n’accepteront pas une nouvelle opération militaire contre la population palestinienne, notamment celle de la Bande de Gaza.

A l’heure où nous publions ce communiqué, les informations dont nous disposons font état de 160 Palestiniens tués et 1000 blessés du fait des bombardements israéliens, par voie aérienne et maritime, contre la Bande de Gaza. Il faut exiger de l’État d’Israël qu’il mette fin immédiatement à ces bombardements meurtriers. Le peuple palestinien a aussi droit à la sécurité, et il est urgent que la France et les instances internationales se préoccupent sérieusement de sa protection.

Le Bureau national de l’AFPS, le 7 octobre 2023 à 16h

https://www.france-palestine.org/Gaza-l-echec-de-la-politique-israelienne-d-enfermement-du-peuple-palestinien
Gaza: el fracaso de la política israelí de encarcelamiento del pueblo palestino
https://vientosur.info/gaza-el-fracaso-de-la-politica-israeli-de-encarcelamiento-del-pueblo-palestino/

 

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« L’offensive palestinienne ne peut être comprise que
dans le contexte de l’apartheid israélien »

De la rédaction d’alter.quebec, à partir des informations de l’Agence Média Palestine, OCHA oPT, Palestine Chronicle, Quds News, B’Tselem, Le Monde.

Avec l’offensive « Al Aqsa Flood » (du nom de la mosquée de Jérusalem que l’armée israélienne avait envahi), l’organisation palestinienne Hamas, principalement basée à Gaza, a lancé une attaque majeure contre Israël, en matinée. En réponse, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu’Israël était en guerre et a annoncé l’opération « Iron Sword », une riposte «d’une ampleur que nos ennemis n’ont jamais vue auparavant». Pour sa part, Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas a déclaré « Nous sommes sur le point de remporter une grande victoire ».

Une dizaine de milliers de roquettes ont été échangées, des établissements policiers de villes israéliennes ont été attaqués, des otages israéliens ont été faits prisonniers à Gaza, dont le commandant israélien Nimrod Aloni. Des écoles sont fermées en Palestine comme en Israël. Les dernières informations sur les événements indiquent des pertes israéliennes de 250 morts et 1700 blessés, alors que le Hamas dénombre 256 morts, dont 20 enfants, et 1788 blessés, selon le journal Le Monde.

La Palestine occupée s’est réveillée avec la nouvelle du lancement de la campagne militaire par le Hamas, visant plusieurs villes et colonies israéliennes. L’attaque du Hamas est une réponse à la violence de l’armée israélienne, aux colons en Cisjordanie et à l’assassinat d’un grand nombre d’enfants, selon Palestine Chronicle.

Pour sa part, l’Agence Média Palestine dans un premier compte rendu mentionne que le contexte de ce qui se passe depuis plusieurs mois en Palestine occupée était absent dans la couverture médiatique en France, et aussi occidentale :

« l’offensive lancée par le Hamas depuis Gaza ce matin ne peut être comprise que dans le contexte de l’occupation militaire et de la colonisation des terres palestiniennes par Israël, qui durent depuis des décennies, et de l’installation d’un système qui répond à la définition juridique de l’apartheid ».

Selon des informations rassemblées par AMP notamment à partir d’informations d’OCHA oPT, qui signifie Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, voici la situation des violences subies par la population palestinienne depuis le début de l’année 2023, avant les événements du weekend :

  • 250 tué.es dont 42 à Gaza, dont 48 mineur.es, contre 220 pour toute l’année 2022 ;
  • 8 610 blessé.es dont 1 145 mineur.es (dont 306 à Gaza) ;
  • 613 bâtiments démolis en Cisjordanie ;
  • 1 124 personnes se sont retrouvées sans abri ;
  • 2 464 ordres de détention administrative émis ;
  • 1 319 détenu.es (dont 20 mineur.es) ;
  • 800 attaques de colons enregistrées – 216 ont entraîné des blessures physiques ;
  • Plus de 500 attaques contre la presse palestinienne.

Depuis le début de l’an 2000, selon B’Tselem, 10 651 Palestinien.ne. s ont été tué.es par l’armée et par des civil.es israélien.nes.

https://alter.quebec/loffensive-palestinienne-ne-peut-etre-comprise-que-dans-le-contexte-de-lapartheid-israeliens-agence-media-palestine/

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Un tournant ?

Depuis quelques années, la propagande israélienne prétend qu’il n’y a plus de « conflit israélo-palestinien », que l’armée israélienne a soumis la population palestinienne, que leur supériorité militaire garantit leur sécurité, et les gouvernements occidentaux font semblant d’y croire.

Pris par surprise hier matin par le Hamas et la résistance palestinienne, les gouvernements occidentaux n’ont pas eu le temps de mettre à jour les communiqués qu’ils publient toujours dans ce genre de situation. Ils condamnent les actions « terroristes », rappellent le droit d’Israël de se défendre, et appellent à la fin de la violence de la part des Palestiniens.

L’absurdité de ces communiqués résulte du fait qu’ils ne se concentrent que sur les événements de ces dernières heures. Pourtant, pour comprendre la situation en Palestine en général et à Gaza en particulier, il faut se rappeler que la plupart des Palestinien.nes de Gaza sont les descendant.es des réfugié.es de la guerre de 1948. L’ONU leur a donné le droit de retourner chez eux, à l’intérieur des frontières actuelles de l’État d’Israël qui le leur refuse. Il faut se rappeler que depuis des dizaines d’années, Israël ne respecte pas le droit international et continue à coloniser, réprimer, ségréger et bafouer le droit à l’autodétermination du peuple palestinien. Il faut se rappeler que les Palestinien.nes de Gaza sont sous un blocus illégal et condamné, mais sans effet, depuis 17 ans. Enfin, il faut aussi rappeler que depuis un an, le gouvernement israélien d’extrême droite ne négocie rien avec les Palestinien.nes. Il ne fait qu’utiliser la force, aveuglément, pensant ainsi les soumettre, et détourner l’attention des affaires de corruption dans lesquelles il est impliqué.

Depuis le début de l’année, les assassinats de Palestinien.nes se sont multipliés (plus de 230, un chiffre largement supérieur à celui des 10 dernières années), de même que les expulsions relevant du nettoyage ethnique, les incarcérations, notamment sans procès, y compris d’un nombre d’enfants sans précédent, et la rétention des corps de Palestiniens assassinés. Ces pratiques étatiques s’accompagnent d’un chèque en blanc donné aux colons israéliens qui, eux aussi, attaquent des villages palestiniens de Cisjordanie dans de véritables pogroms, mais aussi des sites religieux musulmans et chrétiens, causant des morts et des destructions, encouragés par des ministres d’extrême droite.

Contrairement à ce qu’espéraient ces pyromanes, l’humiliation quotidienne des Palestinien.nes ne leur a pas fait baisser la tête. Au contraire, elle a alimenté leur colère, et les a poussés à reprendre les armes, une tactique qui avait pourtant été abandonnée pendant des années. Ce tournant a débuté par le retour de groupes armés en Cisjordanie en 2022, et on voit maintenant la résistance palestinienne à Gaza infliger à l’armée et au gouvernement israéliens la pire débâcle de son histoire.

Il n’y a pas de guerre propre, nous condamnons tous les crimes de guerre, et nous savons qu’une telle attaque va malheureusement causer des centaines de victimes civiles israéliennes, alors que des civils et des militaires israéliens seraient déjà détenus à Gaza. Nous savons aussi que le gouvernement israélien ne connaît pour l’instant pas d’autre stratégie que de répondre par des bombardements et causer d’autres pertes humaines, palestiniennes, qui se comptent aussi déjà par centaines. Il est également possible que des forces armées de pays voisins interviennent, risquant ainsi de mettre toute la région à feu et à sang.

N’oublions pas que les pertes civiles n’ont qu’un seul responsable : la colonisation israélienne et la violence qu’elle produit. C’est donc là que la communauté internationale doit agir et faire pression sur l’État israélien pour qu’il change enfin de logiciel et cesse d’ajouter des morts aux morts. En plus des arguments humanitaires, la journée d’hier devrait achever de convaincre que la stratégie d’Israël, depuis 70 ans, ne fonctionne pas. Les Palestinien.nes se battront tant qu’ils subiront l’injustice. C’est donc aussi par pragmatisme qu’Israël doit chercher une solution pérenne et prendre la voie du droit international : lever le blocus sur Gaza, évacuer les territoires occupés, laisser les réfugié.es retourner chez elles et eux, et mettre fin à la situation d’apartheid en accordant la pleine égalité à tou.tes ses habitant.es. Sans ces mesures de bon sens, la succession de massacres ne va faire que continuer.

 Si nos gouvernements se refusent à de telles pressions, c’est à nous de faire pression sur eux, pour leur faire entendre raison, et exiger la fin de l’impunité pour Israël. Il est encore temps d’éviter un bain de sang, et les populations du monde entier doivent faire pression sur leurs gouvernements pour qu’ils fassent cesser l’opération militaire entreprise par le gouvernement de Netanyahou humilié par le Hamas, et le ramène à la table des négociations. C’est ainsi que le tournant actuel pourrait débloquer la situation et déboucher, enfin, sur une paix juste en Palestine.

7 octobre 2023
https://laboursolidarity.org/fr/n/2891/un-tournant-

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Ça suffit le concert des nations pro-israélien !
Résister à un occupant est légitime !

Au moment où nous écrivons, sans informations détaillées et vérifiées, nous tenons à préciser ce qui suit.

Un déferlement de commentaires présente comme d’habitude le Hamas et les Palestiniens comme les agresseurs et l’armée israélienne comme ripostant. Quoi que nous puissions penser de là où nous sommes de la stratégie adoptée par le Hamas (et nous n’avons pas forcément un point de vue commun sur le sujet), nous nous devons de rappeler que c’est :

  • Israël la puissance colonisatrice,
  • Israël qui impose un blocus inhumain à Gaza,
  • Israël qui poursuit à marche forcée une colonisation de peuplement sur toute la Palestine historique,
  • Israël qui conforte un régime d’apartheid et utilise l’emprisonnement massif comme un moyen de gestion de son occupation,
  • Israël dont l’armée dans la dernière période couvre les pogroms opérés par les colons contre les villages palestiniens.

Plus de 200 morts palestiniens depuis le début de l’année, plus de 1000 détenus administratifs (c’est-à-dire sans jugement et sans accès au dossier d’accusation), etc. Et nous rappelons que le droit international, qu’Israël foule au pied, justifie la résistance, y compris armée, à l’occupation et à l’oppression.

Les événements d’aujourd’hui doivent rappeler à toutes et tous, et en particulier à la population israélienne, qu’il n’y aura pas de paix possible pour une communauté juive dans cette région du monde sans que soit reconnu à toutes et tous l’égalité des droits. Nous maintenons notre appel aux autorités françaises à cesser la sempiternelle référence univoque au droit d’Israël à la sécurité et à cesser sa collaboration militaire et économique avec cet État colonial.

Nous soutenons la résistance du peuple palestinien face à l’occupation, à la répression, au déni du droit des Palestiniens.

La Coordination nationale de l’UJFP, le 7 octobre 2023

https://ujfp.org/ca-suffit-le-concert-des-nations-pro-israelien-resister-a-un-occupant-est-legitime/

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Massacres et impasses moyen-orientales
Au-delà du sionisme et du djihadisme !

Plus que jamais au cours des 75 années d’existence de l’État d’Israël, c’est ces jours-ci qu’on a assiste au naufrage spectaculaire mais aussi si tragique, de la grande promesse qu’a fait le mouvement sioniste au peuple juif persécuté… que seul un État juif en Palestine serait en mesure de lui apporter la sécurité et la paix dont il a été privé pendant des siècles ! Aujourd’hui, l’échec patent du sionisme à tenir sa promesse est plus manifeste que jamais, car il est désormais généralement admis que la diaspora juive à travers le monde peut toujours être soumise à l’antisémitisme (de nouveau en forte hausse), mais qu’elle vit néanmoins dans une sécurité et une paix bien plus grandes que la population juive en Israël. En clair, l’endroit du monde le plus dangereux pour un juif est aujourd’hui… Israël !.…

Hélas, les dernières personnes à admettre cette affirmation sont les dirigeants actuels d’Israël, ceux qui mènent bien plus que n’importe quel Hamas, Djihad ou Hezbollah à la catastrophe. Racistes à l’extrême, chauvins, partisans inconditionnels du Grand Israël, obscurantistes et bellicistes professionnels, les différents politiciens d’extrême droite qui composent le gouvernement israélien n’ont d’autre projet que de poursuivre l’aggravation de la crise, de grignoter constamment les terres palestiniennes, d’opprimer et d’humilier à l’extrême le peuple palestinien. Car c’est leur survie politique – et pas seulement – qui l’exige. Parce que seule l’hystérie va-t-en-guerre et nationaliste peut permettre à leur chef, l’infâme Bibi Netanyahou, de relâcher la pression étouffante qu’exercent sur lui depuis un an (!) les centaines de milliers de citoyens israéliens qui manifestent deux fois par semaine (!), exigeant sa destitution, son jugement et sa condamnation tant pour son incroyable corruption que pour sa tentative de démolition des institutions démocratiques du pays. Soixante-quinze ans plus tard, la dénonciation publique par le grand (juif) Albert Einstein des maîtres à penser et ancêtres politiques de M. Netanyahou comme des « fascistes », des « racistes » et des « terroristes » qui ne peuvent que causer un grand tort au peuple juif est plus que jamais utile et d’actualité… (1)

Alors, si nous ne pouvons rien attendre d’un tant soit peu prometteur des dirigeants israéliens, mais aussi de leur opposition officielle, nous ne pouvons aussi pas nourrir la moindre illusion démocratique et progressiste à l’égard du Hamas, du Hezbollah et de leur » »puissance protectrice », l’Iran du régime obscurantiste et ultra-repressif des Ayatollahs. Et bien sûr, nous ne pouvons rien attendre de bon des dirigeants occidentaux, qui ne sont capables que de fermer les yeux devant les crimes Israéliens pour pouvoir apporter un soutien inconditionnel à Netanyahou et qualifier les combattants du Hamas de « terroristes ». La conclusion (provisoire ?) est donc forcément pessimiste : la résistance, la lutte plus que juste du peuple palestinien contre ses ennemis mais aussi ses « amis », ne trouve toujours pas une expression politique susceptible d’inspirer et de mobiliser les masses arabes, y compris le peuple palestinien, a l’instar de ce qu’ont réalisé dans le passé, au moins en partie, d’abord le socialisme et ensuite le panarabisme.

Puisque donc c’est sur les ruines du message émancipateur socialiste et communiste que prospèrent à notre époque ces obscurantismes réactionnaires tant religieux que néo-libéraux, qui gangrènent à notre époque l’humanité, il devient évident que le début d’une sortie des impasses actuelles doit et peut être recherché à travers la réinvention d’un mouvement anti-impérialiste de libération nationale et sociale basé sur la solidarité internationaliste de « ceux d’en bas ». Une « réinvention » qui nous concerne tous et toutes directement, y compris dans notre propre pays. Après tout, étant donné l’énorme supériorité militaire d’Israël et la trahison permanente et de plus en plus scandaleuse de la cause palestinienne par tous les régimes arabes d’ailleurs si autoritaires et antidémocratiques, le seul moyen d’empêcher la poursuite indéfinie des massacres mutuels des Palestiniens et des juifs Israéliens est leur solidarité militante et leur lutte commune contre leurs ennemis communs. La tâche parait et est effectivement difficile. Mais c’est la seule option réaliste …
Note
[
1] Voir notre texte « Quand Einstein a qualifié de « fascistes » ceux qui dirigent aujourd’hui Israël… » https://blogs.mediapart.fr/yorgos-mitralias/blog/020423/quand-einstein-appelait-fascistes-ceux-qui-gouvernent-israel

Yorgos Mitralias

Palestina-Israele, oltre il sionismo e il jihadismo
https://refrattario.blogspot.com/2023/10/palestina-israele-oltre-il-sionismo-e.html

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Pour une paix juste et durable,
Solidaires défend le respect du droit international pour la Palestine

Le Hamas et des mouvements de la résistance palestinienne ont lancé une opération d’envergure samedi, brisant en de nombreux points la ceinture de haute sécurité qui enferme des millions de Palestinien.nes dans la bande de Gaza, ré-enclenchant un début de guerre qui dure en réalité depuis plus de 70 ans. Des centaines de morts sont déjà à déplorer, et l’État israélien répond par des bombardements sur Gaza. Il est également possible que des forces armées de pays voisins interviennent, risquant ainsi de mettre toute la région à feu et à sang.

Pour comprendre la situation en Palestine en général et à Gaza en particulier, il faut se rappeler que la plupart des Palestinien·nes de Gaza sont les descendant·es des réfugié·es de la guerre de 1948. L’ONU leur a donné le droit de retourner chez eux, à l’intérieur des frontières actuelles de l’État d’Israël qui le leur refuse. Il faut se rappeler que depuis des dizaines d’années, Israël ne respecte pas le droit international et continue à coloniser, réprimer, ségréger et bafouer le droit à l’autodétermination du peuple palestinien. Il faut se rappeler que les Palestinien·nes de Gaza sont sous un blocus illégal et condamné, mais sans effet, depuis 17 ans. Il faut aussi se rappeler que depuis un an, le gouvernement israélien d’extrême droite ne négocie rien avec les Palestinien·nes. Il ne fait qu’utiliser la force, aveuglément, pensant ainsi les soumettre, et détourner l’attention des affaires de corruption dans lesquelles il est impliqué.

Depuis le début de l’année, les assassinats de Palestinien•nes se sont multipliés (plus de 230, un chiffre largement supérieur à celui des 10 dernières années), de même que les expulsions relevant du nettoyage ethnique, les incarcérations, notamment sans procès, y compris d’un nombre d’enfants sans précédent, et la rétention des corps de Palestinien·nes assassiné·es. Ces pratiques étatiques s’accompagnent d’un chèque en blanc donné aux colons israéliens qui, eux aussi, attaquent des villages palestiniens de Cisjordanie mais aussi des sites religieux musulmans et chrétiens, causant des morts et des destructions, encouragés par des ministres d’extrême droite

La communauté internationale doit agir et faire pression sur l’État israélien pour qu’il change enfin de logiciel et se conforme au droit international, évacue les territoires occupés, laisse les réfugié·es retourner chez elles et eux, et mette fin à la situation d’apartheid en accordant la pleine égalité à tou·tes ses habitant·es. Sans ces mesures de bon sens, la succession de massacres continuera.

L’Union syndicale Solidaires exprime sa solidarité avec le peuple palestinien, et rappelle le droit imprescriptible qu’il a de se défendre pour se libérer du joug colonial. Elle condamne les meurtres, violences et prises d’otages à l’encontre de civils quels qu’ils soient. Elle appelle le gouvernement français à faire pression sur Israël pour éviter un massacre en représailles qui ne fera que nourrir durablement la haine contre l’occupant.

L’Union syndicale Solidaires prendra sa place dans les mobilisations unitaires pour le respect du droit international vis à vis de la Palestine, pour trouver les pistes réelles d’une paix juste et durable.

8 octobre 2023
https://syndicollectif.fr/israel-gaza-communiques-syndicaux/

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L’attaque choc de Gaza a terrifié les Israélien·es.
Il convient également d’en dévoiler le contexte

L’effroi que ressentent les Israélien·es après l’attaque d’aujourd’hui, moi y compris, est l’expérience quotidienne de millions de Palestinien·es depuis bien trop longtemps.

C’est une journée terrible. Après nous nous sommes réveillé·es au son des sirènes d’alarme sous un barrage de centaines de roquettes tirées sur les villes israéliennes, nous avons appris l’assaut sans précédent lancé par des militants palestiniens depuis Gaza sur les villes israéliennes limitrophes de la bande de Gaza.

Les nouvelles affluent, faisant état d’au moins 40 Israélien·es tuése et de centaines de blessé·Ês, ainsi que de personnes qui auraient été enlevées dans la bande de Gaza. Pendant ce temps, l’armée israélienne a déjà commencé sa propre offensive sur la bande sous blocus, avec des troupes mobilisées le long de la clôture et des frappes aériennes qui ont tué et blessé des dizaines de Palestiniens·e jusqu’à présent. L’effroi absolu des personnes qui voient des militants armés dans leurs rues et leurs maisons, ou qui aperçoivent des avions de chasse et des chars d’assaut, est inimaginable. Les attaques contre les civils sont des crimes de guerre, et je suis de tout cœur avec les victimes et leurs familles.

Contrairement à ce qu’affirment de nombreux Israélien·es, et alors que l’armée a manifestement été complètement prise au dépourvu par cette invasion, il ne s’agit pas d’une attaque « unilatérale » ou « non provoquée ». L’effroi que ressentent actuellement les Israélien·es, moi y compris, n’est qu’une infime partie de ce que ressentent quotidiennement les Palestinien·es sous le régime militaire qui sévit depuis des décennies en Cisjordanie, ainsi que sous le siège et les assauts répétés contre Gaza. Les réponses que nous entendons aujourd’hui de la part de nombreux Israélien·es – qui appellent à « raser Gaza », qui disent que « ce sont des sauvages, pas des gens avec qui on peut négocier », « ils assassinent des familles entières », « il n’y a pas de place pour parler avec ces gens » – sont exactement ce que j’ai entendu d’innombrables fois des Palestinien·es occupé·es dire à propos des Israélien·es.

Les évenements de ce matin s’inscrivent également dans un contexte plus récent. L’un d’entre eux est l’horizon imminent d’un accord de normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël. Depuis des années, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient que la paix peut être obtenue sans parler aux Palestinien·es ni faire de concessions. Les accords d’Abraham ont privé les Palestinien·es de l’un de leurs derniers atouts de négociation et de leurs dernières bases de soutien : la solidarité des gouvernements arabes, même si cette solidarité est depuis longtemps sujette à caution. La forte probabilité de perdre le plus important de ces États arabes pourrait bien avoir contribué à pousser le Hamas au bord du gouffre.

Entre-temps, les commentateurs avertissent depuis des semaines que les récentes escalades en Cisjordanie occupée mènent à des voies dangereuses. Au cours de l’année écoulée, plus de Palestinien·es et d’Israélien·es ont été tué·es qu’au cours de toute autre année depuis la seconde Intifada, au début des années 2000. L’armée israélienne fait régulièrement des incursions dans les villes palestiniennes et les camps de réfugié·es. Le gouvernement d’extrême droite donne aux colons toute latitude pour installer de nouveaux avant-postes illégaux et lancer des pogroms dans les villes et villages palestiniens, les soldats accompagnant les colons et tuant ou mutilant les Palestinien·es qui tentent de défendre leurs maisons. Pendant les grandes vacances, des extrémistes juifs remettent en question le « statu quo » autour du mont du Temple et de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, avec l’appui de politiciens qui partagent leur idéologie.

À Gaza, pendant ce temps, le siège en cours détruit continuellement la vie de plus de deux millions de Palestinien·es, dont beaucoup vivent dans une extrême pauvreté, avec peu d’accès à l’eau potable et environ quatre heures d’électricité par jour. Ce siège n’a pas de fin officielle ; même un rapport du contrôleur de l’État israélien a constaté que le gouvernement n’a jamais discuté de solutions à long terme pour mettre fin au blocus, ni envisagé sérieusement d’autres solutions que les cycles récurrents de guerre et de mort. C’est littéralement la seule option que ce gouvernement et ses prédécesseurs ont sur la table.

Les seules réponses que les gouvernements israéliens consécutifs ont apportées au problème des attaques palestiniennes depuis Gaza ont pris la forme de pansements : si elles viennent du sol, nous construirons un mur ; si elles passent par des tunnels, nous construirons une barrière souterraine ; s’ils tirent des roquettes, nous installerons des intercepteurs ; s’ils tuent certains des nôtres, nous en tuerons beaucoup d’autres. Et ainsi de suite.

Tout ceci n’a pas pour but de justifier le meurtre de civils – c’est absolument inacceptable. Il s’agit plutôt de nous rappeler qu’il y a une raison à tout ce qui se passe aujourd’hui et que, comme lors de tous les cycles précédents, il n’y a pas de solution militaire au problème d’Israël à Gaza, ni à la résistance qui émerge naturellement en réponse à l’apartheid violent.

Ces derniers mois, des centaines de milliers d’Israélien·es ont défilé pour « la démocratie et l’égalité » dans tout le pays, et nombre d’entre elles et eux ont même déclaré qu’iels refuseraient de faire leur service militaire en raison des tendances autoritaires de ce gouvernement. Ce que ces manifestant·es et ces soldat·es de réserve doivent comprendre – surtout aujourd’hui, alors que nombre d’entre elles et eux ont annoncé qu’iels cesseraient leurs manifestations et participeraient à la guerre contre Gaza – c’est que les Palestinien·es luttent pour ces mêmes revendications et plus encore depuis des décennies, face à un Israël qui, pour elles et eux, est déjà, et a toujours été, complètement autoritaire.

Au moment où j’écris ces mots, je suis assis chez moi à Tel Aviv, essayant de trouver un moyen de protéger ma famille dans une maison sans abri ni salle sécurisée, suivant avec une panique croissante les rapports et les rumeurs d’événements horribles qui se déroulent dans les villes israéliennes proches de Gaza et qui sont attaquées. Je vois des gens, dont certains sont mes ami·es, appeler sur les médias sociaux à attaquer Gaza plus férocement que jamais. Certains Israélien·es affirment que le moment est venu d’éradiquer complètement Gaza, appelant ainsi au génocide. Au milieu de toutes les explosions, de l’effroi et des effusions de sang, parler de solutions pacifiques leur semble être une folie.

Pourtant, je me souviens que tout ce que je ressens en ce moment, et que chaque Israélien·e doit partager, est l’expérience vécue par des millions de Palestinien·es depuis bien trop longtemps. La seule solution, comme elle l’a toujours été, est de mettre fin à l’apartheid, à l’occupation et au siège, et de promouvoir un avenir fondé sur la justice et l’égalité pour chacun d’entre nous. Ce n’est pas en dépit de l’horreur que nous devons changer de cap, c’est précisément à cause d’elle.

Haggai Matar, 7 octobre 2023
Haggai Matar est un journaliste israélien primé et un activiste politique. Il est le directeur exécutif du magazine +972.
https://www.972mag.com/gaza-attack-context-israelis/
Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

El ataque que aterrorizó a Israel. Su contexto
http://www.trasversales.net/t64haggai.htm

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Gaza fait voler en éclats le « calme » de façade

Les Palestinien·es·ont longtemps prévenu que le blocus et les agressions répétées d’Israël finiraient par provoquer une explosion. Mais peu d’entre nous à Gaza s’attendaient à cela.

Plus de 24 heures se sont écoulées depuis que le Hamas s’est libéré de sa cage à Gaza, lançant une attaque sans précédent qui a pris l’armée israélienne complètement au dépourvu. L’infiltration de militants palestiniens à travers la barrière de séparation, ainsi que par voie aérienne et maritime – déjà décrite comme l’échec le plus important d’Israël en matière de renseignement et d’armée depuis la guerre du Kippour de 1973 – a entraîné la mort de plus de 700 citoyen·es israélien·es, victimes d’attaques par balles et de tirs de roquettes, et l’enlèvement de dizaines de personnes qui ont été amenées à Gaza.

Pour celles et ceux d’entre nous qui observent la situation depuis la bande de Gaza assiégée, la situation n’est rien moins que terrifiante. Peu après le début de l’attaque, Israël a déclaré l’état de guerre, lançant un barrage incessant de frappes aériennes ciblant un large éventail de sites dans la bande de Gaza, notamment des hôpitaux, des espaces publics et des complexes résidentiels. Le nombre de morts à Gaza a déjà dépassé les 350, les blessé·es se comptent par milliers, et il semble inévitable que le pire reste à venir.

Depuis que la nouvelle de l’attaque est apparue samedi matin, je vis un cauchemar quotidien avec ma femme, notre fils Rafik, âgé de 2 ans, ma sœur et nos parents. Au moment des bombardements israéliens, nous nous serrons tous les un·es contre les autres, en nous tenant fermement par la main. Nous essayons de dissimuler notre peur, portant un masque de calme alors même que les attaques se rapprochent. Nos prières, habituellement si fortes, nous semblent désormais fragiles – un rappel brutal que nous sommes impuissant·es à nous protéger.

Nous n’en sommes pas à notre première expérience des guerres israéliennes contre Gaza. Mon fils a vécu sa première en 2021, alors qu’il était encore dans le ventre de sa mère. Mes parents endurent cette tragédie depuis 1967. J’ai vécu cinq guerres en seulement deux décennies. Mais l’idée que nous pouvons normaliser la peur est une erreur. Chaque conflit ressemble au premier, nos cœurs tremblent depuis la première frappe aérienne jusqu’à l’annonce d’un cessez-le-feu.

Cette nouvelle attaque des groupes de résistance à Gaza fait suite à une série de semaines intenses de violence de la part de l’État israélien et des colons dans les territoires occupés, qui ont joué un rôle considérable pour nous mener à la crise actuelle. Les Palestinien·es ont tiré la sonnette d’alarme, avertissant que le blocus, l’appauvrissement persistant, les agressions israéliennes répétées et la fragmentation de leurs communautés finiraient par conduire à une explosion. Les dirigeants palestiniens et la résistance ont entendu les appels du peuple à contre-attaquer les politiques d’agression d’Israël, et une réaction était donc attendue.

Ce qui a surpris la plupart des Palestinien·es, tant dans leur pays que dans la diaspora, c’est l’ampleur et l’intensité de cette attaque, alors que les autorités israéliennes continuent de publier les noms des mort·es et que les opérations de la résistance palestinienne se poursuivent dans le sud d’Israël.

Pris au piège dans une prison à ciel ouvert
La vie quotidienne à Gaza s’est rapidement détériorée au cours des seize dernières années de siège israélien. Aujourd’hui, environ 97% de l’eau de la bande est considérée comme impropre à la consommation ; plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté ; 80% de la population de la bande dépend de l’aide étrangère ; et l’avenir de la plupart des jeunes est incertain, 64% d’entre eux étant au chômage et leurs rêves et aspirations étant étouffés par les limites du blocus.

La majorité des Palestinien·es résidant à Gaza sont des réfugié·es vivant en perpétuel exil de leurs maisons ancestrales, après avoir été expulsé·es par les forces sionistes et israéliennes lors de la Nakba de 1948. En 2018 et 2019, la demande de levée du siège et de retour dans leurs foyers a résonné dans le monde entier lorsque des dizaines de milliers de Palestinien·es ont manifesté devant la barrière lors de la Grande Marche du retour – des manifestations qui ont été relancées ces dernières semaines. Israël a tué des centaines de personnes au cours de ces marches et en a blessé des milliers d’autres, en tirant délibérément sur les membres de nombreuses personnes. Ces blessures, tant physiques que psychologiques, ne sont pas encore guéries.

Le monde nous a observé·es pendant que nous vivions ici, piégé·es dans cette prison à ciel ouvert, aspirant à la liberté. Nous avons enduré cette existence pendant des décennies et, malgré tout, nous nous sommes accrochés à notre espoir et à notre détermination à résister : si jamais nous en avions la possibilité, nous le ferions.

Ce qu’Israël et une grande partie du monde appellent le « calme » est l’inquiétante tranquillité qui précède la tempête, avant que Gaza ne soit à nouveau plongée dans le chaos. Ce prétendu calme est trompeur car, dans notre réalité, il est tout sauf paisible. Le « calme », c’est lorsque Gaza est bombardée, tandis que les villages, les villes et les cités du reste de nos territoires occupés sont envahis, les maisons détruites au bulldozer, les journalistes abattus, les ambulances attaquées, les mosquées vandalisées, les écoles aspergées de gaz lacrymogène et les Palestiniens massacrés.

Mais cette façade de calme vole en éclats lorsque les Palestinien·es, acculé·es au bord du gouffre, répondent enfin à la pression incessante. Le monde peut être choqué, mais pour nous, c’est l’aboutissement d’années de souffrance et de désespoir. C’est le moment où nous défendons notre existence même et notre droit à vivre pacifiquement dans la liberté.

S’il est vrai que les lacunes des services de renseignement israéliens ont permis au Hamas de les prendre par surprise, c’est aussi le résultat d’un manque d’imagination, d’empathie et de décence élémentaire. Il s’agit d’une incapacité à comprendre que l’on ne peut attendre d’un peuple qu’il endure stoïquement et passivement des décennies d’occupation.

Il est essentiel de reconnaître que le siège lui-même est une provocation. Forcer des gens à vivre dans une prison à ciel ouvert – un acte délibéré visant à maintenir une population entière dans un état de vulnérabilité constante – est en soi une forme de violence. L’escalade à laquelle nous assistons actuellement est due au fait que les Palestinien·es en ont assez de vivre dans des conditions d’occupation et de colonisation constantes. Ce sont ces questions qui doivent être abordées pour qu’une solution significative puisse être trouvée.

Le droit de résister
Israël mène une guerre contre le peuple palestinien depuis plus de sept décennies par le biais d’un nettoyage ethnique, d’une occupation, de politiques d’apartheid et d’un siège brutal de la bande de Gaza. Pourtant, malgré une puissance de combat largement supérieure, les événements récents ont mis en évidence la faillite de la rhétorique des dirigeants israéliens et leur incapacité à instaurer la paix et la sécurité.

Ce que le monde ne comprend pas, c’est que le peuple palestinien a le droit de recourir à la résistance armée dans sa lutte pour la liberté et de se défendre contre l’agression israélienne. En effet, nombre de celles et ceux qui condamnent actuellement les attaques du Hamas contre les civils sont resté·es terriblement silencieuses et silencieux pendant qu’Israël commettait des crimes innommables contre le peuple palestinien, notamment en imposant une punition collective aux habitant·es de Gaza. Toute analyse ou commentaire qui ne reconnaît pas cette réalité est non seulement creux, mais aussi immoral et déshumanisant.

Dans des moments comme celui-ci, il est essentiel de garder à l’esprit les histoires de la lutte à Gaza – et du peuple palestinien dans son ensemble – et de contribuer à amplifier nos appels à la dignité alors que nous continuons à subir des assauts inimaginables contre notre existence dans la quête de la justice, de la paix et de l’égalité.

Depuis des années, les familles de Gaza comme la mienne vivent avec le besoin constant et troublant d’avoir leurs affaires importantes emballées et prêtes à tout moment, au cas où nous devrions partir avec un préavis de quelques instants. Ces sacs contiennent les éléments essentiels à la survie au milieu du chaos : médicaments, documents, chargeurs de téléphone portable, effets personnels et kits d’hygiène. Le fait d’avoir ces sacs prêts à tout moment montre à quel point la vie peut devenir effrayante en un instant à Gaza.

À l’heure où j’écris ces lignes, ma famille et moi rassemblons à la hâte nos sacs d’urgence pour quitter la maison après avoir appris que notre quartier était sur le point d’être bombardé. J’ai vécu cinq guerres à Gaza, mais je n’ai jamais ressenti autant d’horreur ni vu autant de destruction.

Mohammed R. Mahawish, 8 octobre 2023
Mohammed R. Mahawish est un journaliste et écrivain palestinien basé à Gaza. Il a contribué au livre « A Land With A People – Palestinians and Jews Confront Zionism » (Monthly Review Press Publication, 2021).
https://www.972mag.com/gaza-calm-facade-hamas/
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Auteur : entreleslignesentrelesmots

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