Gaza : cessez-le-feu immédiat et permanent ! (et autres textes)

  • Yoana Gonen : C’est la destruction massive à Gaza même qui constitue la stratégie
  • B’Tselem : Depuis le début de la guerre de Gaza, Israël restreint considérablement les déplacements en Cisjordanie, perturbant ainsi la vie de deux millions de Palestinien·nes.
  • Lettre ouverte : des dirigeants d’organismes de presse expriment leur solidarité avec les journalistes de Gaza
  • Breaking the silence : Collines du sud d’Hébron
  • Gideon Levy : Questions aux Israéliens : « Après 150 jours de mort et de destruction à Gaza, Israël est-il plus fort et plus sûr ? 
  • LDH : Gaza : cessez-le-feu immédiat et permanent !
  • Union Syndicale Solidaires : 9 & 10 mars : génocide à Gaza : face à l’impunité, s’organiser !
  • 8 mars : La FIJ aux côtés des femmes journalistes à Gaza
  • Galerie d’affiches en solidarité avec les femmes palestiniennes
  • Liberté de la presse : à Gaza comme partout !
  • Liens avec d’autres textes

C’est la destruction massive à Gaza
même qui constitue la stratégie

« D’après les données du ministère de la Santé de Gaza, que le système [israélien – E.] de sécurité considère comme globalement recevables, plus de 30 000 Gazaouis ont été tués jusqu’à présent dans la guerre… Le nombre de blessés s’élève à plus de 70 000. C’est le nombre reconnu dans les hôpitaux et cliniques de Gaza… À eux, il faut ajouter ceux qui ont quitté Gaza… En supposant de manière exagérée qu’il y ait un million huit cent mille [sic] personnes dans la bande de Gaza, Israël a jusqu’à présent blessé et exclu de toute action contre lui environ huit pour cent de la population de la bande de Gaza. C’est un pourcentage énorme… En termes de logement, des dizaines de milliers de logements ont été endommagés dans la bande de Gaza, parallèlement à la destruction massive des infrastructures routières, d’eau, d’égouts et d’électricité. Tout cela entraîne [la population] vers un statut des réfugiés qui prendra beaucoup de temps à être corrigé. La pression sur ces réfugiés augmente à mesure qu’ils ont de plus en plus faim… En d’autres termes, il y a déjà plus de réfugiés et plus de morts dans la bande de Gaza qu’il n’y en avait lors de la première Nakba de 1948… Tsahal détruit méthodiquement la bande de Gaza. »

Ces propos durs n’apparaissent pas dans un article d’Amira Hass dans Haaretz. Ils ont été publiés – mot pour mot, mais sans une seule virgule dans l’original – par le journaliste-de-cour Shimon Riklin, dans un post qu’il a publié samedi soir sur le réseau X (Twitter). Son objectif, Dieu nous en préserve, n’était pas d’exprimer de l’empathie envers les dizaines de milliers de morts, de réfugiés et de personnes affamées, mais de s’en vanter : en réponse aux « discussions sur le piétinement et l’indécision à Gaza », comme il les a défini, Riklin a fièrement noté qu’Israël avait effectivement obtenu des résultats extraordinaires dans le domaine du nettoyage ethnique et de la destruction systématique de Gaza.

Depuis de nombreuses semaines, de hauts responsables politiques aux États-Unis et en Europe mettent en garde Israël contre les dommages généralisés causés aux innocents et contre l’escalade du désastre humanitaire dans la bande de Gaza. Ils ne comprennent pas que la documentation détaillée des souffrances à Gaza constitue une liste de réalisations aux yeux de gens comme Riklin – et des gens comme Riklin siègent actuellement au gouvernement. Et cela ne concerne pas seulement l’extrême droite : la conviction selon laquelle « il n’y a pas d’innocents à Gaza » et l’appel à une vengeance sans entrave se sont répandus parmi de larges pans de l’opinion publique israélienne.

Au crédit de Riklin, on peut au moins noter qu’il n’essaie pas de nier les données et n’appartient pas à l’école des « affameurs-pleureurs [1] » – ceux qui ressentent un léger inconfort face aux spectacles horrifiants de nourrissons affamés à Gaza, mais se rassurent immédiatement en affirmant qu’ils l’ont provoqué eux-mêmes [en ne se révoltant pas contre Hamas etc. – E.], et que Israël ne porte aucune responsabilité pour ce qui se passe.

Selon les estimations, environ soixante-dix pour cent des morts à Gaza sont des femmes et des enfants, mais Riklin ne fait aucune distinction entre un bébé d’un mois et un homme armé du Hamas – il est fier des trente mille cadavres, de l’effondrement du système des services médicaux, de la soif et la faim, du système d’égouts détruit et de la fuite massive. Son message, en plus d’être un aperçu troublant d’une âme sombre, est également la preuve que la destruction massive et continue à Gaza n’est pas un sous-produit de la stratégie, mais plutôt la stratégie elle-même.

Ce n’est pas un hasard si du point de vue de la droite délirante, l’une des heures les plus difficiles du pays est une période d’euphorie et de transcendance – « une période incroyable », comme l’a décrit Yinon Magal [journaliste et homme politique de droite plus ou moins extrême – E.] dans une interview avec Roni Cuban [journaliste, animateur de télévision, metteur en scène et acteur – E.] il y a environ deux semaines.

L’indifférence morale et le désir de vengeance du public sont exploités par nos fondamentalistes pour atteindre leur véritable objectif, que Riklin expose sans mâcher ses mots : nettoyer Gaza de ses habitants – certains par le feu et d’autres par l’eau, certains par l’épée et d’autres par l’épidémie.

Ce qui est considéré dans les pays normaux du monde entier comme une effrayante catastrophe – beaucoup en Israël le définissent comme une réussite. Et à mesure que leurs réalisations s’accumulent, la société israélienne dans son ensemble va sombrer dans l’abîme.

[1] Paraphrase de « Ils tirent, puis ils pleurent », expression forgée en 1976 par le satiriste, écrivain et journaliste Kobi Niv ; « ‘Tirer et pleurer’ est une expression en hébreu de nature négative, décrivant des déclarations, des articles, des lettres, des manifestations et des œuvres d’art de ceux qui étaient des soldats et des commandants de Tsahal qui expriment leurs regrets et leurs critiques à l’égard des opérations militaires auxquelles ils ont participé. et les ordres qu’ils ont reçus et exécutés. » – extrait de l’article de Wikipédia en hébreu consacré à cette expression.

Yoana Gonen
« Tweet » de Shimon Riklin (signes de ponctuation ajoutés à la traduction française).
https://twitter.com/Riklin10/status/1763976858536726747?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1763976858536726747%7Ctwgr%5E1010af642ee32ec5a8063515e6cee13d077bfb2d%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.haaretz.co.il%2Fopinions%2F2024-03-05%2Fty-article-opinion%2F.highlight%2F0000018e-0a83-d857-adff-cffb00ce0000
Source : Haaretz, 05 mars 2024, 06 ;00 :
https://www.haaretz.co.il/opinions/2024-03-05/ty-article-opinion/.highlight/0000018e-0a83-d857-adff-cffb00ce0000
Traduction de l’hébreu par E. pour ESSF.
https://www.europe-solidaire.org/spip.php?article70022

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Depuis le début de la guerre de Gaza,
Israël restreint considérablement les déplacements en Cisjordanie, perturbant ainsi la vie de deux millions de Palestinien·nes.

Restriction des déplacements

La restriction des déplacements est un outil majeur utilisé par Israël pour appliquer son régime d’apartheid et contrôler la population palestinienne dans les territoires occupés. Les restrictions sont imposées aux Palestinien·nes qui souhaitent se déplacer en Cisjordanie, voyager entre la Cisjordanie et Gaza, entrer en Israël ou voyager à l’étranger. Pendant des décennies, Israël a imposé ces restrictions aux seul·es Palestinien·nes, tandis que les Israélien·nes – y compris les colons – et les autres ressortissant·es se déplaçaient librement.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël a extrêmement renforcé les restrictions, en utilisant son réseau de points de contrôle pour renforcer la surveillance, en mettant en place des dizaines de nouveaux points de contrôle, en bloquant l’accès de dizaines de villages aux routes principales et en révoquant tous les permis permettant aux Palestinien·nes d’entrer en Israël pour le travail ou pour d’autres raisons.

Ces restrictions ne permettent pas aux Palestinien·nes de Cisjordanie de maintenir une routine raisonnable et perturbent tous les domaines de la vie. Elles entraînent des pertes financières importantes, limitent l’accès aux soins médicaux et aux études et nuisent à la vie familiale et aux activités sociales. Elles créent également un état d’incertitude constant qui rend difficile le respect d’un emploi du temps : Les Palestinien·nes qui quittent leur domicile en Cisjordanie ne peuvent pas savoir s’iels arriveront au travail ou à quelle heure, s’iels pourront se rendre à un rendez-vous médical ou s’iels pourront rendre visite à leur famille. Elles et ils peuvent arriver, attendre des heures à un poste de contrôle et être humilié·es par les soldats, devoir faire demi-tour et rentrer chez elles/eux, ou être arrêté·es.

Vous trouverez ci-dessous une carte et une description des restrictions de circulation à Naplouse et à Ramallah :

District de Naplouse

Israël a fermé complètement le point de contrôle de Huwarah aux mouvements palestiniens, a renforcé les restrictions dans deux autres points de contrôle, et a ouvert un point de contrôle qui était précédemment fermé aux mouvements palestiniens partiels.

  • L’armée a complètement fermé le point de contrôle de Huwarah aux piétons et aux véhicules palestiniens. Avant la guerre, le point de contrôle était ouvert et seuls des contrôles aléatoires étaient effectués. L’armée a également bloqué les entrées de la ville de Huwarah pendant 40 jours avec des monticules de terre, et a ordonné à des dizaines de commerces le long de la route de fermer. Au bout d’un mois environ, les propriétaires ont été progressivement autorisés à rouvrir, à l’exception de deux d’entre eux qui restent fermés.

  • Aux points de contrôle de Beit Furik et de Za’tara, seuls des contrôles aléatoires étaient effectués avant la guerre ; aujourd’hui, les soldats vérifient les cartes d’identité de chaque personne qui passe et fouillent minutieusement les véhicules, bloquant la circulation pendant des heures.

  • Le point de contrôle de ‘Awarta était complètement fermé aux Palestinien·nes avant la guerre ; il est maintenant ouvert au passage, mais les inspections méticuleuses causent de longs retards.

De plus, le 7 octobre 2023, l’armée a mis en place trois nouveaux points de contrôle dans la région :

  • Un nouveau point de contrôle à la jonction d’al-Muraba’ah au sud-ouest de Naplouse, sur la route menant des villages de Tell et ‘Iraq Burin à la Route 60, est surveillé 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et ouvert au passage pendant une partie du temps, sous réserve d’inspections des piétons et des véhicules.

  • À un nouveau point de contrôle à al-Badhan, au nord-est de Naplouse, les soldats fouillent les piétons et les véhicules au hasard.

  • À un nouveau point de contrôle nommé Checkpoint 17, sur la route 5715 menant de ‘Asirah a-Shamaliyah, Zawata et d’autres villages à Naplouse, les soldats fouillent les piétons et les véhicules de manière aléatoire.

Lorsque la guerre a éclaté, Israël a bloqué les entrées de neuf communautés palestiniennes de la région. Depuis, il a partiellement rouvert certaines d’entre elles, tandis que d’autres restent complètement bloquées :

  • Sarra : l’armée a fermé la porte de l’entrée nord du village menant à la route 60. Cela bloque également les résident·es d’autres villages qui se dirigent vers Qalqiliyah.

  • Beita : Les militaires ont d’abord bloqué l’entrée du village avec des monticules de terre, puis les ont remplacés par des blocs de béton. Au poste de contrôle, les soldats contrôlent au hasard les piétons et les véhicules. Le 15 février 2024, les militaires ont également installé un portail à cet endroit, qu’ils ont laissé ouvert jusqu’à présent.

  • Douma : Les militaires ont bloqué les entrées du village avec des monticules de terre, obligeant les habitant·es à emprunter des chemins de ferme vers d’autres villages et à continuer à rouler à partir de là.

  • Qabalan : Les militaires ont bloqué l’entrée principale du village, qui est l’entrée ouest menant à la route 60 à travers le village de Yatma, avec des monticules de terre. Cette mesure empêche également les habitant·es de Talfit, Qaryut et Jalud d’accéder à la route 60.

  • Qusrah : L’armée a installé un poste de contrôle à l’entrée est du village et, après environ un mois et demi, l’a remplacé par des monticules de terre et une barrière, bloquant complètement l’accès du village à la route 505. L’accès à la route 60, via Qabalan, avait été bloqué auparavant.

  • A-Lubban a-Sharqiyah : L’armée a bloqué l’entrée principale du village menant à la route 60 avec des monticules de terre. Ils ont également bloqué toutes les autres routes qui mènent aux terres agricoles des habitant·es. Le 15 février 2024, ils ont remplacé les monticules de terre par des blocs de béton.

  • Burin : L’armée a bloqué l’entrée principale, à l’ouest du village, avec des monticules de terre. Le 15 février 2024, ils ont également installé un portail, qui est jusqu’à présent ouvert.

  • Deir Sharaf : L’armée a installé un poste de contrôle à l’entrée ouest du village, qui mène à la route 60. Ils ont bloqué toutes les autres entrées avec des monticules de terre, empêchant environ 50 familles qui vivent dans la partie ouest du village d’accéder au reste du village en voiture. Depuis l’attaque du poste de contrôle de Shavei Shomron le 8 février 2024, l’armée a également interdit à ces familles de traverser la route à pied, les obligeant à se rendre aux écoles et aux lieux de travail en passant par les terres agricoles et les bosquets.

  • Jalud, Jurish et Jamma’in : L’armée a installé des barrières sur les entrées de la route 505 le 15 février 2024, mais depuis le 19 février 2024, les barrières sont ouvertes.

  • Burqah : L’armée a bloqué l’entrée ouest du village, qui mène à la route 60, avec un monticule de terre.

  • Khirbet Sarra : L’armée a bloqué la seule entrée du village avec des monticules de terre, et depuis lors, les 35 résident·es ne peuvent se déplacer qu’à pied.

Plusieurs nouvelles portes ont été installées, mais elles sont toujours ouvertes :

  • Le 15 février 2024, les militaires ont installé des barrières à l’entrée des villages de Majdal Bani Fadel, Jurish et Jamma’in sur la route 505. Au 4 mars, elles étaient toujours ouvertes.

  • Le 15 février 2024, l’armée a installé un portail à l’entrée du village de ‘Einabus sur la route 60. Le 4 mars, elle était toujours ouverte.

District de Ramallah

Dans la région de Ramallah, Israël n’autorise plus les Palestiniens à franchir deux des cinq points de passage vers son territoire, ni deux des neuf points de contrôle internes. Il a également mis en place des points de contrôle volants sur les routes menant à certains villages du district et a bloqué les sorties de certains villages vers les routes principales.

Les points de passage entre la Cisjordanie et Israël sont fermés aux Palestinien·nes :

  • Le point de contrôle de Rantis est situé dans la barrière de séparation et est géré par l’armée israélienne et des sociétés de sécurité privées. Jusqu’à la guerre, il était ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 aux résident·es palestinien·nes de Jérusalem-Est et à outes et tous les autres résident·es de Cisjordanie muni·es d’un permis d’entrée en Israël. Les Palestinien·nes n’ont désormais plus le droit de l’utiliser.

  • Le poste de contrôle de Qalandiya fonctionnait également 24 heures sur 24 jusqu’à la guerre, autorisant les déplacements des résident·es palestiniens·ne de Jérusalem-Est et des résident·es de Cisjordanie muni·es d’un permis d’entrée en Israël. Il a été fermé aux Palestinien·nes le 7 octobre 2023 et rouvert pour les résident·es de Jérusalem-Est uniquement le 23 octobre 2023, du dimanche au jeudi de 5h00 à 17h00. Le 7 février 2024, le poste de contrôle a été rouvert pour les résident·es palestinien·nes de Cisjordanie ayant un permis d’entrée en Israël, pendant les mêmes heures d’ouverture limitées. Le point de passage reste fermé le vendredi.

Points de contrôle de Cisjordanie fermés aux Palestinien·nes :
Le point de contrôle DCO de Beit El, situé à l’entrée nord-ouest d’al-Birah, était ouvert 24 heures sur 24 pour les déplacements des Palestinien·nes jusqu’à la guerre et ne disposait que de peu de personnel. Il est aujourd’hui totalement fermé aux Palestinien·nes.

Le poste de contrôle de Jaba’, qui était auparavant ouvert 24 heures sur 24 pour les déplacements des Palestinien·nes et dont le personnel était rare, est fermé depuis la guerre régulièrement entre 6 heures et 9 heures du matin. Il est également fermé de manière aléatoire pendant plusieurs heures dans l’après-midi, et parfois, mais rarement, pendant toute la journée. Depuis le 7 février 2024, le poste de contrôle est fermé régulièrement de 18h00 à 21h00, et occasionnellement, mais rarement, à d’autres heures.

Nouveaux points de contrôle
Après le 7 octobre, Israël a installé de nouveaux points de contrôle où des vérifications aléatoires sont effectuées. Ils sont situés sur les routes menant aux communautés palestiniennes de a-TaybahRawabi(connexion à la route 465), Yabrud-SilwadSinjil (route 60), Kafr Ni’ma (route 463), et Bir Zeit, ainsi qu’à l’intersection menant à ‘Ein Siniya et Yabrud (route 466). Ces points de contrôle fonctionnent à des heures aléatoires, principalement le matin de 7h00   9h00, et l’après-midi de 14h30 à 16h30.

Les sorties des villages sont bloquées
Après le 7 octobre, Israël a fermé les barrières installées ces dernières années à l’entrée de plusieurs villages : A-Nabi Saleh, deux portes à ‘Abud, Deir Abu Mash’al, Deir Ibzi’, al-Mughayir (entrée est menant à la route Allon), ‘Atarah et deux portes à l’entrée de Deir Nizam. L’armée a également installé de nouvelles barrières   deux à ‘Ein Yabrud, une à l’entrée du passage souterrain menant au village de Silwad et l’autre bloquant l’accès à la Route 60. L’une d’entre elles est fermée par intermittence. L’armée a également placé une barrière à l’entrée du village de Rantis, qui est souvent fermée par les soldats.

05 mars 2024
Carte et vidéo non reproduites
https://www.btselem.org/video/20240305_israel_drastically_restricting_movement_in_the_west_bank_since_start_of_the_gaza_war#full
Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

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Lettre ouverte : des dirigeants d’organismes de presse expriment leur solidarité avec les journalistes de Gaza

Une lettre ouverte, coordonnée par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) avec le soutien de l’Association mondiale des éditeurs de médias d’information (WAN-IFRA), témoigne d’un soutien fort et unifié aux collègues journalistes qui couvrent la bande de Gaza dans le conflit le plus meurtrierpour les journalistes jamais documenté par le CPJ.

Les signataires supplémentaires sont les bienvenus. Veuillez contacter letter@cpj.org pour ajouter votre organisme de presse, en indiquant le nom du signataire, son titre et le nom de l’organisme.

Lettre ouverte pour les journalistes à Gaza

Nous, soussignés, sommes solidaires des journalistes palestiniens dans leur appel à la sécurité, à la protection et à la liberté d’informer.

Depuis près de cinq mois, les journalistes et les professionnels des médias de Gaza – qui constituent, pour la plupart, la seule source d’information sur le terrain dans le territoire palestinien – travaillent dans des conditions sans précédent : selon le Comité pour la protection des journalistes, au moins 89 d’entre eux ont été tués au cours de la guerre, soit plus de journalistes qu’il n’en a jamais été tué dans un seul pays au cours d’une année entière.

Ces journalistes, sur lesquels les médias internationaux et la communauté internationale comptent pour obtenir des informations sur la situation à l’intérieur de Gaza, continuent de travailler en dépit des risques personnels qu’ils encourent. Ils continuent malgré la perte de leur famille, de leurs amis et de leurs collègues, la destruction de leurs maisons et de leurs bureaux, les déplacements constants, les coupures de communication et les pénuries de nourriture et de carburant.

Les journalistes sont des civils et les autorités israéliennes doivent les protéger en tant que non-combattants, conformément au droit international. Les responsables de toute violation de cette protection de longue date doivent rendre des comptes. Les attaques contre les journalistes sont aussi des attaques contre la vérité. Nous nous engageons à défendre la sécurité des journalistes à Gaza, ce qui est fondamental pour la protection de la liberté de la presse partout dans le monde.

Signataires
Kim Godwin, Président, ABC NEWS
Phil Chetwynd, directeur de l’information mondiale, Agence France-Presse
Hossam Kanafani, rédacteur en chef, Al-Araby Al-Jadeed
Nora Younis, fondatrice et rédactrice en chef, Al-Manassa, Égypte
Alaa al Ghatrevy, rédacteur en chef, Al Masry Al Youm, Égypte
Ghassan Hajjar, rédacteur en chef, An-Nahar, Liban
Rawan Damen, directeur général, ARIJ (Arab Reporters for Investigative Journalism)
Stefano Corradino, directeur, Articolo21, Italie
Shiro Nakamura, président, The Asahi Shimbun, Japon
Nicole Dungca, présidente, Asian American Journalists Association, États-Unis
Julie Pace, rédactrice en chef, Associated Press
Simon Spanswick, directeur général, Association for International Broadcasting
Nancy Prager-Kamel, présidente de l’Association des correspondants de la presse étrangère, États-Unis
Deborah Turness, PDG, BBC News
Hikmet Adal, rédacteur en chef, Bianet, Turquie
Ingrid Ciprián-Matthews, présidente, CBS News
Mark Thompson, président-directeur général, CNN Worldwide
Daoud Kuttab, directeur général, Community Media Network, Jordanie
Carlos Eduardo Huertas, fondateur et directeur, CONNECTAS
Branko Brkic, rédacteur en chef, Daily Maverick, Afrique du Sud
Alia Ibrahim, cofondatrice et PDG, Daraj, Liban
Jakub Patočka, rédacteur en chef, Denik Referendum
Dirk Kurbjuweit, rédacteur en chef, Der Spiegel, Allemagne
Barbara Junge, rédactrice en chef, Die Tageszeitung, Allemagne
Ulrike Winkelmann, rédactrice en chef, Die Tageszeitung, Allemagne
Khaled Elbalshy, Président, Syndicat des journalistes égyptiens
Mohamed Saad Abdel Hafiz, Syndicat des journalistes égyptiens / Rédacteur en chef, Al-Shorouk, Égypte
Carlos Dada, directeur, El Faro
Patrick Mayoyo, directeur des innovations éditoriales, Eyewitness Africa, Kenya
Roula Khalaf, rédactrice en chef, Financial Times, Royaume-Uni
Laurent Richard, fondateur et directeur exécutif, Forbidden Stories, France
Giuseppe Di Maula, rédacteur en chef, FotosIntensi, Italie
Laurie Hays, rédacteur en chef/chef de la direction, The Fuller Project
Priti Patnaik, rédactrice en chef fondatrice, Geneva Health Files, Suisse
Emilia Díaz-Struck, directrice exécutive, Réseau mondial du journalisme d’investigation
Katharine Viner, rédactrice en chef, The Guardian, Royaume-Uni
Julia Montfort, rédactrice en chef, Guiti News, France
Aluf Benn, rédacteur en chef, Haaretz
Marc Saikali, président, Ici Beyrouth et This is Beirut, Liban
Geordie Grieg, rédacteur en chef, The Independent, Royaume-Uni
Elena Cosentino, directrice, International News Safety Institute, Royaume-Uni
Elisa Lees Muñoz, directrice exécutive, Fondation internationale des femmes pour les médias
Sandy Prieto-Romualdez, présidente, Inquirer Group of Companies, Philippines
Deirdre Veldon, directrice générale, The Irish Times, Irlande
Rachel Corp, directrice générale, ITN, Royaume-Uni
Andrew Dagnell, rédacteur en chef, ITV News, Royaume-Uni
Patrick Michel, rédacteur en chef, Le Mauricien, Maurice
Amir Rotem, rédacteur en chef, Local Call
Terry Tang, rédacteur en chef par intérim, Los Angeles Times
Mohammed Al-Fazari, PDG et rédacteur en chef, Muwatin Media Network
Pamella Sittoni, rédactrice en chef du groupe Nation Media Group, Kenya
Yvette Cabrera, présidente, National Association of Hispanic Journalists, États-Unis
Rebecca Blumenstein, présidente de la rédaction, NBC News
Emily Wilkins, présidente, National Press Club, États-Unis
Edith Chapin, première vice-présidente et rédactrice en chef, NPR, États-Unis
Rameeza Nizami, directeur général, Nawaiwaqt Group, Pakistan
Ebele Okobi, PDG, The New Humanitarian
David Remnick, rédacteur en chef, The New Yorker
AG Sulzberger, éditeur, The New York Times
Maha Al Bahnasawi, directrice générale, ONA Media Services, Égypte
Martha Ramos, présidente, World Editors Forum / directrice de la rédaction, Organización Editorial Mexicana, Mexique
Miranda Patrucic, rédactrice en chef, Organized Crime and Corruption Reporting Project (projet d’information sur le crime organisé et la corruption)
Amalie Kestler, rédactrice en chef, Politiken, Danemark
Hans Väre, rédacteur en chef, Postimees Grupp, Estonie
Musikilu Mojeed, directeur des opérations/rédacteur en chef, Premium Times, Nigeria
Alan Rusbridger, rédacteur en chef du magazine Prospect, Royaume-Uni
Lara Bitar, rédactrice en chef, The Public Source, Liban
Jon Sawyer, PDG et président du Pulitzer Center on Crisis Reporting (Centre Pulitzer pour les reportages de crise)
Ritu Kapur, PDG, The Quint, Inde
Marcela Turati, cofondatrice, Quinto Elemento Lab, Mexique
Maria Ressa, PDG et cofondatrice, Rappler, Philippines
Alessandra Galloni, rédactrice en chef, Reuters, Royaume-Uni
Ayman Mhanna, directeur exécutif, Fondation Samir Kassir, Liban
Alejandro Páez Varela, PDG, SinEmbargo, Mexique
Kamal Siriwardana, rédacteur en chef, SMN24Media, Sri Lanka
Maryan Seylac, directrice exécutive, Somali Media Women Association, Somalie
Nwabisa Makunga, rédacteur en chef, The Sowetan, Afrique du Sud
Ramsey G. Tesdell, PDG, Sowt Media, Jordanie
Esther Ng, directrice du contenu, Star Media Group Berhad, Malaisie
Wolfgang Krach, rédacteur en chef, Süddeutsche Zeitung, Allemagne
Wafaa Haidar, directrice, Tele Liban, Liban
Anne Marie Owens, rédactrice en chef, Toronto Star, Canada
Lyas Hallas, cofondateur et directeur général, Twala, Algérie
Fernando Belzunce, directeur éditorial, Vocento, Espagne
Assaad Maroun, président et directeur général, Voice of Lebanon
Sally Buzbee, rédactrice en chef, The Washington Post
Vincent Peyrègne, PDG, Association mondiale des éditeurs de presse (WAN-IFRA)
Ghousoon Bisharat, rédacteur en chef, +972 Magazine

Le Comité pour la protection des journalistes est une organisation indépendante à but non lucratif qui promeut la liberté de la presse dans le monde entier. Nous défendons le droit des journalistes à rendre compte de l’actualité en toute sécurité et sans crainte de représailles.

Source : CPJ
Traduction ED pour l’Agence Média Palestine
https://agencemediapalestine.fr/blog/2024/03/06/lettre-ouverte-des-dirigeants-dorganismes-de-presse-expriment-leur-solidarite-avec-les-journalistes-de-gaza/

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Collines du sud d’Hébron

La région des collines du sud d’Hébron est l’une des zones les plus rurales de Cisjordanie et la plupart de ses habitants palestiniens sont pauvres, vivant dans des structures temporaires et subsistant grâce à l’agriculture et au pâturage des troupeaux.

Les collines du sud d’Hébron sont l’une des zones les plus faibles et les plus négligées des territoires occupés. Outre une pénurie constante des produits de première nécessité, les habitant·es palestinien·nes de la région souffrent de la violence récurrente des colons, ainsi que des restrictions de circulation, de l’accès à la terre et aux ressources en eau, et des démolitions d’habitations lancées par les autorités israéliennes.

Notre visite des collines du sud d’Hébron, menée par des soldat·es qui ont brisé le silence sur leur service dans les territoires, révèle les injustices des réalités de l’occupation à laquelle nous avons participé.

Les itinéraires de la visite :
Ferme Lucifer
Susya palestinienne
Avant-poste de Mitzpe Yair
Avant-poste d’Avigayil
Umm al-Khir

Veuillez noter que nous demandons 120 NIS par personne pour couvrir les frais de transport et d’impression.
Veuillez vous munir d’un passeport valide et d’une quantité suffisante d’eau et de nourriture pour une excursion d’une journée.
Note : il n’y a pas d’endroit pour acheter de la nourriture pendant l’excursion
Veuillez prévoir des vêtements appropriés pour la marche en fonction de la saison.
Le bus n’est pas blindé.

* La participation aux excursions est recommandée pour les personnes
âgées de 16 ans et plus.

https://www.breakingthesilence.org.il/tours/4?tid=798
Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

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Questions aux Israéliens : « Après 150 jours de mort et de destruction à Gaza, Israël est-il plus fort et plus sûr ? »

Alors que la guerre a franchi le cap des 150 jours, chaque Israélien devrait se poser honnêtement la question suivante : notre situation est-elle préférable aujourd’hui à celle antérieure au 6 octobre 2023 ? Sommes-nous plus forts ? Plus sûrs ? Avons-nous une plus grande force de dissuasion ? Sommes-nous plus respectés ? Plus fiers de nous ? Sommes-nous plus unis ? Sommes-nous dans une situation meilleure de quelque manière que ce soit ? Ce qui est incroyable, c’est que la réponse à toutes ces questions est non, sans équivoque.

Ces 150 jours ont été cruels et difficiles, ils n’ont rien apporté à Israël et ne lui apporteront rien, ni à court ni à long terme. Au contraire, le Hamas en est sorti renforcé. Des milliers de ses combattants ont été tués, mais il est devenu un héros dans le monde arabe. Pourtant, la plupart des Israéliens veulent au moins 150 jours de plus de la même situation ; il n’y a eu aucune opposition publique à la guerre, même après cinq mois de mort et de destruction à une échelle sans précédent, après qu’Israël est devenu un paria, haï dans le monde entier, meurtri et économiquement sinistré.

Il n’y a pas un seul domaine dans lequel le pays se porte mieux après ces derniers sombres mois – les plus sombres de son histoire. Israël est aujourd’hui beaucoup moins en sécurité qu’il ne l’était avant la guerre. Il fait face au risque d’une escalade régionale, à des sanctions mondiales et à la perte du soutien des Etats-Unis. Il est également beaucoup moins démocratique – les dommages causés par la guerre aux institutions démocratiques israéliennes sont encore plus importants que ceux causés par le coup d’Etat judiciaire – et les dommages qui s’accumulent demeureront après le retrait de Gaza des Forces de défense israéliennes.

Quant à son statut au plan international, Israël n’a jamais été un tel paria ; même nos liens quasiment garantis avec les Etats-Unis se sont détériorés à un point que nous n’avions jamais rencontré auparavant. Un constat : le bilan quotidien des soldats tombés au combat ; le fait que la plupart des otages n’ont pas encore été libérés, que des dizaines de milliers d’Israéliens ont été déplacés à l’intérieur du pays ; la moitié du pays est une zone dangereuse. La Cisjordanie menace d’exploser, et rien ne peut cacher la haine sans rivage que nous avons réussi à semer à Gaza, en Cisjordanie et dans le monde arabe.

Et aucune amélioration ne se profile à l’horizon tant qu’Israël refusera obstinément toute proposition de changement fondamental. Les Israéliens veulent toujours plus de la même chose, comme un joueur qui a perdu tout son argent mais qui reste convaincu qu’un pari de plus lui permettra de gagner le jackpot.

Avec 100 morts palestiniens par jour, les Israéliens semblent convaincus que 30 000 morts supplémentaires feront de Gaza un paradis, ou du moins un endroit sûr. Il est difficile de se remémorer un tel aveuglement, même en Israël. Il est également difficile de se souvenir d’un tel état de stupidité morale. Les laisser affamés et sans eau, les laisser suffoquer, les laisser mourir – même la gauche et les médias israéliens ont adopté ce mode de pensée. Emmenés les yeux fermés, personne ne s’arrête pour demander où l’on va. L’essentiel est de poursuivre la guerre parce que le Hamas veut qu’elle s’arrête et que nous sommes là pour lui montrer de quoi il en retourne.

Nous avons le devoir de dresser un bilan – « Qu’est-ce qu’Israël a retiré de la guerre » – et de nous interroger ensuite courageusement : fallait-il entrer en guerre ? Laissons de côté les slogans (justifiés) sur le fait qu’aucun pays n’aurait toléré une attaque aussi cruelle contre son peuple, sur le droit d’un pays à se protéger et sur ce que les gens auraient voulu qu’Israël accomplisse. Après 150 jours au cours desquels il n’y a rien à inscrire dans la colonne bénéfices de ce bilan, si ce n’est des coûts élevés, nous pouvons commencer à douter de sa sagesse du strict point de vue d’Israël.

Nous n’avons encore rien dit du prix exorbitant, bouleversant par Gaza et ses habitants qui, dans les ténèbres de la guerre, subissent plus de violences que jamais.

La plupart des Israéliens – ceux pour qui le sort des Palestiniens n’a que peu d’intérêt et ceux qui s’en réjouissent même, et ils sont nombreux dans ce cas – doivent s’interroger : hormis la satisfaction que procure la destruction de Gaza, qu’avons-nous obtenu d’autre de cette guerre ? Regardez les résultats. Les choses ne feront qu’empirer. Est-ce vraiment ce que vous voulez ? 

Gideon Levy
Opinion publiée par le quotidien israélien Haaretz le 7 mars 2024 ; traduction rédaction A l’Encontre
http://alencontre.org/moyenorient/palestine/questions-aux-israeliens-apres-150-jours-de-mort-et-de-destruction-a-gaza-israel-est-il-plus-fort-et-plus-sur.html

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Gaza : cessez-le-feu immédiat et permanent !
Stop au massacre et à la famine à Gaza :
ne laissons pas le pouvoir israélien affamer tout un peuple  
Stop à la guerre contre le peuple palestinien !

Alors que 30 000 Palestiniennes et Palestiniens de Gaza, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tués par des bombardements israéliens, la famine s’installe à Gaza. Au moins 576 000 personnes – un quart de la population – souffriraient déjà de sous-alimentation tandis que la totalité des 2,2 millions d’habitants dépend d’une aide humanitaire qui ne parvient qu’au compte-goutte.

Selon l’ONU qui dénonce les entraves des autorités israéliennes, aucun convoi n’a pu se rendre dans le Nord de Gaza depuis fin janvier ; et le Sud du territoire, où sont entassées 1,5 million de personnes, n’est pas épargné avec le danger accru d’une nouvelle offensive terrestre à Rafah annoncée par Benyamin Netanyahou.

Pourtant cela fait plus d’un mois que la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël de prendre toutes les mesures pour protéger les Palestiniennes et les Palestiniens de la bande de Gaza contre le risque de génocide, et notamment pour permettre la fourniture des services de base et l’aide humanitaire requises de toute urgence. Loin de se plier à cette décision contraignante, Israël continue, dans sa logique destructrice, de bloquer l’acheminement des biens de première nécessité et de rendre impossible le fonctionnement des hôpitaux dans lesquels des enfants meurent de faim et de déshydratation.

Il s’agit ni plus ni moins d’une politique délibérée visant à affamer une population entière et à organiser le chaos. L’extrême gravité des crimes commis et la violation de toutes les règles élémentaires du droit international imposent une réaction immédiate et forte de la communauté internationale pour contraindre Israël à respecter les décisions de la CIJ et à permettre l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire massive dont a besoin la population de Gaza pour enrayer la famine.

La France et l’Union Européenne (UE) doivent empêcher le massacre en cours à Gaza. La France et l’UE ne doivent pas se rendre complice de la commission d’un génocide. La communauté internationale – dont la France – doit imposer sans délai à Israël le respect du droit international qui s’applique à tous les Etats.

  • La LDH exige des actes pour sauver la population palestinienne de Gaza.

  • Les Etats-Unis, la France, l’Allemagne et l’Italie doivent cesser de livrer des équipements militaires à Israël.

  • La LDH appelle l’UE à suspendre l’accord d’association UE-Israël.

  • La LDH exige un cessez-le-feu immédiat, total et permanent pour la bande de Gaza, l’arrêt des bombardements et des déplacements forcés des populations, ainsi que la libération de tous les otages encore détenus.

  • La LDH exige l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire, le rétablissement des financements de l’UNWRA et la levée du blocus de Gaza.

La LDH appelle à participer, partout en France, samedi 9 mars, à la journée nationale d’action pour exiger un cessez-le-feu total et permanent à Gaza.

A Paris, manifestation le samedi 9 mars, à 14h, place de la République.

Paris, le 7 mars 2024
https://www.ldh-france.org/gaza-cessez-le-feu-immediat-et-permanent/

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9 & 10 mars : génocide à Gaza : face à l’impunité, s’organiser !

Bande de Gaza : 30 000 mort·es assassiné·es dont 70% de femmes et d’enfants, plus de 70 000 blessé·es , des milliers de disparu·es, des centaines de milliers de personnes subissant la famine, la destruction du système de santé, des dizaines de journalistes et de soignant·es tué·es, des milliers d’arrestations arbitraires, des traitements inhumains, des disparitions forcées, les hôpitaux, les écoles, les sites historiques détruits….

Bien que la Cour Internationale de Justice, saisie par l’Afrique du Sud, a reconnu le 26 janvier un risque de génocide à Gaza et ordonné à Israël d’empêcher tout acte ou discours génocidaire, la guerre à Gaza conduite par le gouvernement israélien depuis maintenant 5 mois est un véritable nettoyage ethnique mené sous les yeux du monde entier.

Face à l’inaction complice des gouvernements occidentaux, la société civile s’organise et se mobilise. En France, des comités de soutien au peuple palestinien regroupant des militant·es syndicaux, associatifs et politiques mais aussi d’habitant·es par quartiers se créent chaque semaine dans ce qui semble devenir un mouvement social important, et une prise de conscience quant aux droits bafoués du peuple palestinien depuis des dizaines d’années.

L’Union syndicale Solidaires se mobilise à tous les niveaux pour un cessez le feu immédiat et pérenne, et pour le droit à l’autodétermination du peuple palestinien. Nous sommes investi·es dans les cadres unitaires nationaux et locaux, nous participons aux manifestations, aux réunions publiques, aux actions de rue, nous organisons des formations, etc. A l’appel des organisations syndicales palestiniennes, nous avons rejoint la campagne Stop Arming Israël qui appelle à un embargo bilatéral sur les armes et la recherche militaire.

Dans les prochaines semaines nous appelons à renforcer l’engagement dans les comités de quartiers, et dans les initiatives universitaires dans le cadre de la Semaine contre l’apartheid israélien.

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, sera l’occasion de rappeler que dans cette guerre, les femmes palestiniennes paient le prix fort d’un conflit dont elles sont majoritairement les victimes. Au quotidien pour celles qui restent en vie il faut gérer la charge mentale, les charges familiales, les accouchements dans des conditions sanitaires catastrophiques.

Il faut des sanctions contre l’impunité d’Israël et l’arrêt de toute coopération militaire, sécuritaire, économique et universitaire qui rend le gouvernement et les entreprises françaises complices de crimes de guerre.

L’Union syndicale Solidaires appelle, à nouveau, à un cessez le feu immédiat et pérenne, à la libération des otages et prisonnier·es et à l’entrée de l’aide humanitaire. Le blocus de la bande de Gaza doit être levé et tous les bâtiments et infrastructures détruites doivent être reconstruits. Nous exigeons l’application du droit international, ce qui implique la fin de la colonisation, le démantèlement du mur de séparation en Cisjordanie, et le retour de tous les réfugié·es.

Soyons nombreux et nombreuses les 9 et 10 mars, partout, dans les mobilisations, dans les manifestations et aux actions d’appel au boycott de Carrefour pour soutenir le peuple palestinien !

https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/internationales/9-10-mars-genocide-a-gaza-face-a-limpunite-sorganiser/

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8 mars : La FIJ aux côtés des femmes journalistes à Gaza

Depuis le début de la guerre à Gaza en Palestine le 7 octobre, les journalistes, travailleuses et travailleurs des médias sont particulièrement visés. Les femmes journalistes ont payé un tribut particulièrement lourd en tant que femmes, reporters et mères. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Conseil du genre de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et tous les affiliés de la FIJ rendent hommage au courage des femmes journalistes à Gaza et exigent leur sécurité et la fin des atrocités de guerre, y compris toute forme de violence fondée sur le genre.

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Alors que l’invasion terrestre israélienne repousse les civils au sud de Gaza, les journalistes et les professionnels des médias continuent de documenter la situation, couvrant des scènes horribles et vivant la guerre simultanément, risquant leur vie et essayant de survivre. La situation humanitaire est devenue catastrophique et le risque de famine est à son paroxysme.

Treize femmes journalistes ont déjà perdu la vie à Gaza, selon les données de la FIJ. D’autres sont exposées quotidiennement au manque de sécurité et de sûreté.

Déplacées, vivant dans des refuges avec leurs familles, elles luttent pour assurer sécurité et protection à leurs enfants, craignant pour leur vie.

Le manque d’intimité, les mauvaises conditions sanitaires, y compris l’absence de serviettes hygiéniques, sont devenus des défis quotidiens pour les femmes journalistes.

Pourtant, elles continuent de couvrir la situation sur le terrain.

« Nous continuons à faire des reportages, mais il est difficile de surmonter l’anxiété et le stress. Nous pensons à nos familles, aux frappes aériennes autour d’elles. Et ma famille s’inquiète pour moi. Chaque fois que je dis au revoir à mes enfants, ils me disent de ne pas partir à cause des avions qui sillonnent le ciel », explique Baida Mu’ammar, journaliste à Palestine TV. 

« Rien n’égale la force d’une journaliste palestinienne qui affronte la mort d’un œil et rapporte la vérité de l’autre. Mon sentiment de déception était immense lorsque j’ai décidé de quitter Gaza. Je me suis sentie obligée de partir en raison du manque de protection et de sécurité des femmes journalistes pendant la guerre. Je ne peux pas oublier les circonstances dans lesquelles j’ai couvert la guerre, laissant derrière moi mes jeunes enfants affamés et ma vieille mère malade. J’ai décidé de quitter ma chère Gaza, ma patrie, afin de protéger ce qui restait de ma famille. Des sentiments de douleur et de désespoir m’envahissent à cause du silence et de l’injustice de la communauté internationale qui assiste au génocide d’un peuple entier de sang-froid », déclare Amal Toman, membre du Conseil du genre de la FIJ, qui a quitté Gaza il y a deux mois. 

« Nothing equals the strength of a Palestinian journalist who faces death with one eye and reports the truth with the other. My feeling of disappointment was overwhelming when I decided to leave Gazz. I felt forced to leave because of the lack of protection and security for women journalists during the war. I cannot forget how I used to cover the war, leaving behind my young hungry children and my sick old mother. So, I decided to leave my beloved Gaza, my homeland, in order to protect what was left of my family. Feelings of pain and despair overwhelm me because of the silence and injustice of international community  who watch the genocide of an entire people in cold blood », said IFJ Gender Council Amel Toman who left Gaza 2 months ago.

« Le travail des femmes journalistes à Gaza contribue à attirer l’attention du monde entier sur la situation et offre une autre perspective sur la guerre. Ce 8 mars, le Conseil du genre et les affiliés de la FIJ rendent hommage au courage des femmes journalistes à Gaza, les félicitent pour leur travail extraordinaire de couverture de la guerre dans de telles circonstances et exhortent tous les combattants à déclarer un cessez-le-feu immédiat à Gaza », a déclaré la présidente du Conseil du genre de la FIJ, Maria Angeles Samperio.

Lorsque la guerre a commencé, le gouvernement israélien a bloqué l’accès des civils à l’enclave et les journalistes de Gaza ont été les seuls à témoigner et à documenter les atrocités en cours. L’interdiction d’accès aux médias imposée par Israël empêche les médias internationaux de faire leur travail et exerce une pression supplémentaire sur les journalistes locaux. Elle prive également le public de son droit à la liberté d’expression.

« Toute tentative de cibler les journalistes est une violation des instruments internationaux protégeant les droits humains ainsi que les travailleuses et travailleurs des médias dans les zones de conflit, et prive le public de son droit de savoir. Aujourd’hui, la FIJ est solidaire des femmes journalistes qui rendent compte de la guerre à Gaza et condamne strictement toute forme de violence fondée sur le genre », a déclaré Dominique Pradalié, présidente de la FIJ.

Le Conseil du genre et les affiliés de la FIJ appellent la Cour pénale internationale (CPI) à donner la priorité à l’enquête sur la mort de Shireen Abu Akleh, ainsi que sur ceux d’autres journalistes palestiniens tués par l’armée israélienne. Beaucoup étaient des femmes journalistes. La FIJ insiste sur l’importance de ne pas oublier ces journalistes et de rendre justice.

Selon les derniers chiffres de la fédération, 98 journalistes ont été tués à Gaza depuis l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre. La FIJ rappelle l’absolue nécessité pour tous les journalistes de rendre compte librement et en toute sécurité de la situation à Gaza et exhorte les gouvernements à adopter une convention internationale contraignante pour garantir la sécurité et l’indépendance des journalistes. 

Pour soutenir les femmes journalistes à Gaza, leur fournir de la nourriture, des vêtements chauds, des équipements de presse et répondre à leurs besoins spécifiques, faites un don au fonds de sécurité de la FIJ en utilisant la communication « PJS- Women ».

https://www.ifj.org/fr/salle-de-presse/nouvelles/detail/category/communiques-de-presse/article/8-mars-la-fij-aux-cotes-des-femmes-journalistes-a-gaza

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Galerie d’affiches en solidarité avec les femmes palestiniennes

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Pour la fin immédiate du génocide, nous avons publié 44 affiches de 17 pays pour la défense de la vie et du territoire des femmes palestiniennes

Le 8 mars est la Journée internationale de la femme. En cette année 2024, nous revenons au sens internationaliste de cette date pour exprimer la lutte des femmes pour la fin du génocide en cours en Palestine. Chaque année, depuis plus d’un siècle, nous nous mobilisons ce jour-là pour faire avancer dans les rues, les réseaux et les jardins la lutte féministe pour la construction d’un nouveau monde sans racisme, patriarcat, pauvreté, faim, guerres et colonialisme. Partout dans le monde, les femmes construisent à plusieurs mains les alternatives concrètes pour la construction de ce monde de paix que nous voulons, sans violence, avec la souveraineté alimentaire et une économie centrée sur la durabilité de la vie.

La liberté des femmes n’est possible qu’avec l’autodétermination des peuples. Tant que la Palestine ne sera pas libre, aucune femme ne sera vraiment libre.

En ce 8 mars 2024, nous nous joignons aux voix des femmes et des personnes dissidentes de genre du monde entier qui s’unissent en solidarité avec le peuple palestinien. Capire, avec ALBA Mouvements, l’Assemblée Internationale des Peuples (AIP) et le collectif Utopix, a lancé un appel international à des affiches en solidarité avec les femmes palestiniennes. Cette galerie est le résultat de cet appel, qui montre comment l’art est capable de renforcer la solidarité et les alliances internationalistes.

Ce sont 44 affiches de 17 pays de toutes les régions du monde : Pologne, Inde, Venezuela, Brésil, Afrique du Sud, Suisse, Suède, Kenya, Zimbabwe, Italie, Colombie, Chine, Porto Rico, État espagnol, Guatemala, Philippines et Tunisie. Elles montrent comment les femmes sont les premières victimes de la crise capitaliste et du génocide en cours. Mais elles sont aussi les protagonistes de l’union et de la lutte contre l’impérialisme. […]

https://capiremov.org/fr/multimedia-fr/galerie-daffiches-en-solidarite-avec-les-femmes-palestiniennes/

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Liberté de la presse : à Gaza comme partout !

Communiqué Reporters solidaires, FIJ, SNJ, SNJ-CGT,
CFDT-Journalistes, SGJ-FO

Les chiffres et les images provenant de la bande de Gaza sèment l’effroi. Plus de 30 000 morts et des dizaines de milliers de blessés en 5 mois !

Et beaucoup de morts ne sont pas comptés car sous les décombres ! Le 26 janvier, la Cour pénale internationale a demandé à l’État d’Israël d’empêcher tout éventuel acte de génocide. Mais la communauté internationale demeure impuissante face à la destruction de Gaza.

Depuis 5 mois, aucun·e journaliste extérieur·e n’a pu accéder librement au territoire soumis aux bombardements et à l’offensive terrestre de l’armée israélienne.

Depuis 5 mois, ce sont les journalistes palestinien·nes qui, héroïquement, livrent au monde entier des informations sérieuses et vérifiées sur la guerre en cours.

Plus de 120 ont ainsi trouvé la mort (120 selon la Fédération internationale des journalistes et 133 selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza), dont 13 femmes. Le Palestinian Journalists Syndicate (PJS), affilié de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), dénonce les ciblages, les assassinats de journalistes et les conditions déplorables dans lesquelles ils et elles travaillent.

Halte au feu !
Ensemble, nos organisations appellent les journalistes à participer massivement aux mobilisations pour le cessez-le-feu, mais également pour manifester concrètement notre solidarité avec les journalistes palestinien·nes et défendre la liberté de la presse à Gaza et partout dans le monde.

À Paris, retrouvons-nous samedi 9 mars à 13h30, sous la statue, place de la République,
 avant le départ de la manifestation.

Un point presse sera organisé en présence de Dominique Pradalié, présidente de la FIJ, et des membres des syndicats français de journalistes (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes et SGJ-FO) et du collectif Reporters Solidaires.

https://snjcgt.fr/2024/03/08/liberte-de-la-presse-a-gaza-comme-partout/

*-*

Viols, tortures, arrestations… les femmes de Gaza font face à des « abus immenses », pointe l’ONU
Selon les informations reçues par les Nations unies, des femmes et des filles palestiniennes auraient été exécutées arbitrairement à Gaza, souvent avec des membres de leur famille, y compris leurs enfants. Les experts ont exprimé leur vive inquiétude quant à la détention arbitraire de centaines de femmes et de jeunes filles palestiniennes, y compris des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et des travailleurs humanitaires, à Gaza et en Cisjordanie depuis le début du conflit, le 7 octobre, à la suite des attaques terroristes meurtrières du Hamas en Israël. Entretien avec Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les Territoires palestiniens occupés.
https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240224-viols-tortures-arrestations-les-femmes-de-gaza-font-face-à-des-abus-immenses-pointe-l-onu
Nous, Françaises juives et Français juifs, appelons à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza
« Certains d’entre nous, de nos parents, grands-parents ont survécu à la chasse aux juifs. Ils ont choisi de résister. C’est aussi au nom de ce passé que nous affirmons qu’il est illégitime et ignoble de justifier le massacre de dizaines de milliers de civils gazaouis ». Un mois et demi après sa première publication, cette tribune qui réunit désormais plus de 220 signataires reste plus que jamais d’actualité, alors que la situation ne cesse de s’aggraver et que la Cisjordanie vit, elle aussi, des événements dramatiques.
https://blogs.mediapart.fr/francaises-juives-et-francais-juifs-pour-un-cessez-le-feu/blog/060324/nous-francaises-juives-et-francais-juifs-appelons-un
Nous, juifs de la diaspora, appelons à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération de tous les otages
https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/nous-juifs-de-la-diaspora-appelons-a-un-cessez-le-feu-immediat-a-gaza-et-a-la-liberation-de-tous-les-otages-20240306_22U43BGBPRAC7KM2KK7PDDY7HI/
Le rôle du médecin dans la libération : entretien avec le Dr. Ghassan Abu-Sittah
https://agencemediapalestine.fr/blog/2024/03/06/le-role-du-medecin-dans-la-liberation-entretien-avec-le-dr-ghassan-abu-sittah/
En l’absence de police à Gaza, les groupes d’autodéfense descendent dans la rue
https://www.reuters.com/world/middle-east/with-police-absent-gaza-vigilante-groups-arrive-streets-2024-03-06/
A Gaza, les troupes israéliennes poursuivent leurs humiliations et crimes symboliques
https://www.france-palestine.org/A-Gaza-les-troupes-israeliennes-poursuivent-leurs-humiliations-et-crimes

Auteur : entreleslignesentrelesmots

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